1 » Douleur au cou - Dre Elaine Eglin, chiropraticienne

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1 » Douleur au cou - Dre Elaine Eglin, chiropraticienne
« 1 » Douleur au cou
Qui n’a jamais, à un moment donné de sa vie, souffert de maux de cou? Une mauvaise nuit
de sommeil, une mauvaise posture, un mouvement inhabituel ou rapide, un sport violent ou
même un éternuement sont des occasions pour que notre cou proteste contre l’utilisation
inadéquate que l’on en fait…
L’on sait que 67 % de la population souffrira de maux de cou à un moment ou à un autre de sa
viei et qu’entre 10 et 20 % des Européens subissent des douleurs cervicales de façon chronique et
persistante.ii
La douleur chronique force un ralentissement des activités quotidiennes. Elle oblige à apporter
les correctifs qui s’imposent pour éviter de s’infliger des blessures plus graves.
Cependant, pour 5 % de la population, les maux de cou ne sont pas qu’occasionnelsiii. C’est un
mal perpétuel et handicapantiv qui s’apparente au cauchemar. Il ronge l’existence de ceux qui en
souffrent et de ceux qui les entourent...
Pour les 67 % des adultes américains qui en souffriront à un moment donné dans leur viev, la
douleur au cou sera souvent accompagnée d’autres douleurs comme des maux de tête, des
engourdissements, des douleurs aux bras, des étourdissements, des douleurs aux épaules ou entre
les omoplates. Sans une solution pertinente, la qualité de vie s’en trouvera affectée.
À ce stade-ci, il ne s’agit plus d’un simple système d’alarme, mais bien d’un mauvais
fonctionnement de l’organisme qui l’empêche de s’adapter adéquatement. Qu’il s’agisse de
cervicalgievi, de syndrome facettairevii, d’entorse cervicaleviii, de torticolisix ou d’hernie
cervicalex, la cause du mauvais fonctionnement qui entraîne les douleurs est souvent la même :
une subluxation vertébralexi.
Les différents symptômes des douleurs au cou
Les douleurs au cou peuvent être lancinantes, intermittentes, constantes, sourdes, vives, aiguës
ou chroniques. Il peut y avoir des sensations de chaud ou de froid, des engourdissements, des
élancements, des picotements ou des fourmillements dans les bras ou les épaules.
Des enflures peuvent aussi apparaître ainsi que des pertes de mobilité dans les mouvements du
cou ou des bras. L’endroit précis des douleurs varie. Habituellement, les douleurs se trouvent sur
un ou deux côtés du cou, dans le haut du cou (la région sous-occipitale), dans le bas du cou et/ou
aux trapèzes, les muscles qui attachent les omoplates à la tête.
Pour bien comprendre la colonne cervicale, il faut considérer plusieurs éléments. Il y a sept
vertèbres cervicales, des disques intervertébraux, des articulations facettaires, des ligaments, des
capsules, des muscles et des nerfs. Les disques intervertébraux se trouvent entre toutes les
vertèbres cervicales sauf la première et la deuxième vertèbres cervicales, l’atlas (C1) et l’axis
(C2) respectivement. Cet endroit est le plus flexible de toute la colonne vertébrale.
Aussi, la partie inférieure du bulbe rachidien est proche de ces vertèbres. Le cerveau envoie de
l’information pour contrôler et coordonner l’organisme et il reçoit de l’information de
l’organisme via le système de nerfs.
Ces informations circulent par le bulbe rachidien. La colonne vertébrale supporte et protège le
système de nerfs et la moelle épinière. Lorsque la colonne vertébrale est bien alignée et mobile,
l’information circule librement et le système reste en équilibre.
Mais le mal de cou n’est souvent que la pointe de l’iceberg. Une évaluation par un chiropraticien
permet de considérer les diagnostics différentiels et de poser un diagnostic du problème avec une
solution viable.
Bien diagnostiquer le problème d’un mal de cou
Comme l’expliquent les chercheurs Palmgren et van Nechel, l’information pour le contrôle de
l’équilibre postural par la proprioception (les nerfs spécialisés) indique la position du corps dans
l’espacexiixiii.
À part l’information visuelle et l’information de l’oreille interne, les vertèbres cervicales,
précisément les nerfs des capsules entourant les articulations facettaires, envoient au cerveau un
grand volume d’information sur la posturexiv.
Ces informations, lorsque bien transmises, coordonnent une bonne position et font en sorte
qu’une personne puisse accomplir ses tâches quotidiennes.
Mais lorsque les informations sont inadéquates, comme cela peut arriver avec une subluxation
vertébrale, les positions et les postures qu’une personne prend s’enregistrent mal. La personne se
retrouve en déséquilibre, ce qui peut résulter en des étourdissements ou des vertiges.
Il n’est pas rare qu’une personne souffrant de maux de cou ressente des étourdissements ou des
vertiges en même temps.
Les muscles contrôlent physiquement la position et la posture. Certains sont plus gros et d’autres
plus petits. Ils attachent les vertèbres ensemble, la tête aux vertèbres, et l’omoplate aux vertèbres
et à la tête. La force et la flexibilité de ces muscles déterminent la posture globale ainsi que la
position des épaules.
Si l’on surutilise les bras et que l’on force avec la tête ou le haut du dos, une fatigue musculaire
est possible. Une tension s’accumule et une douleur se fait sentir. Des douleurs peuvent être
ressenties sur plusieurs jours. Si l’intensité de la douleur n’est pas forte, les douleurs ne sont pas
alarmantes, les muscles finiront par se détendre et la douleur s’en ira.
Mais si les postures ont causé une subluxation vertébrale, les nerfs qui contrôlent les muscles
sont coincés et ils ne peuvent plus les contrôler adéquatement. Dans cette situation, les douleurs
ne partiront pas après quelques jours, mais deviendront persistantes et chroniques. Pour bien
régler ce problème, il est important de consulter un chiropraticien.
La subluxation vertébrale cervicale, à l’origine de la mauvaise transmission des messages
nerveux à l’intérieur du corps, crée un déséquilibre qui entraîne un fonctionnement inadéquat de
l’organisme. Ce déséquilibre se situe au niveau musculaire. Il peut donner naissance à divers
symptômes, dont les fameux maux de cou.
Si la cause du problème est une subluxation vertébrale, elle peut se régler par des soins
chiropratiques. Le chiropraticien effectuera les ajustements et suivra l’évolution avec des
évaluations de comparaison ponctuelles.
Trouver (et régler) la source du problème qui cause le mal de cou
Si l’on ne traite que le symptôme et non la source du problème, le symptôme aura tendance à
réapparaître continuellement. La santé ne pourra s’améliorer et continuera de se détériorer. En
corrigeant la subluxation vertébrale, par des ajustements (manipulations) vertébraux, le
chiropraticien enlève la pression sur les nerfs.
Appuyés par une recherche faite par le chercheur Palmgren et ses collègues qui constatent que
« les soins chiropratique peuvent être efficaces à influencer le processus complexe de
proprioception et influencer les douleurs cervicales »xv, les chiropraticiens aident leurs patients à
mieux fonctionner.
À l’aide du neurocalographe à l’infrarouge informatisé et les vérifications des muscles et
articulations, le chiropraticien s’assure que l’influx nerveux circule normalement.
Par les traitements dirigés aux vertèbres déplacées, les nerfs décoincent et le corps retrouve alors
son équilibre. Il peut alors fonctionner à pleine capacité. Non seulement le mal de cou disparaît,
mais pour certaines personnes, c’est toute la santé qui s’en ressent!
Garder de bonnes habitudes et entreprendre des soins préventifs par la suite rendront la personne
plus résistante et moins apte à faire d’autres crises de douleur.
N’oublions pas que la santé est notre plus précieuse ressource, elle mérite que l’on en prenne
soin.
Dre Elaine Eglin,
Chiropraticienne, B.Sc., D.C., M.B.A.
Centre Chiropratique Spécifique Quantum (418) 652-8181
1300, boulevard Laurier, Québec, Québec G1S 1L8
www.chiropratiquespecifiquequantum.com
©Dre Elaine Eglin, chiropraticienne, B.Sc., D.C., M.B.A.
Tous droits réservés, 2013-2018.
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iii
Ibid.
iv
Ibid.
v
Ibid.
vi
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Les
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xiv
Ibid.
xv
Palmgren, P et coll. Improvement after Chiropractic Care in cervicocephalic kinesthetic sensibility and subjective
pain intensity in patients with nontraumatic chronic neck pain, J Manipulative Physiol Ther 2006; 29(2); 100-106.