Communiqué DE PRESSE

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Communiqué DE PRESSE
Communiqué
D E PRE SS E
Villejuif, le 3 mai 2016
Prix Griffuel de la Fondation ARC – recherche clinique et translationnelle
Pr Michel Attal, hématologue
Le Français leader de la recherche mondiale sur le myélome multiple
SUR LA FONDATION ARC
POUR LA RECHERCHE SUR LE
CANCER
Grâce à son expertise scientifique
et à sa capacité à mobiliser les
plus grands experts français et
internationaux, la Fondation ARC
joue un rôle prépondérant dans
la recherche sur le cancer, avec
pour objectif de parvenir à guérir
2 cancers sur 3 dans 10 ans.
En France et à l’international,
la Fondation ARC identifie,
sélectionne et met en œuvre les
programmes de recherche les plus
prometteurs à travers des actions
couvrant l’ensemble des champs
de la cancérologie : recherche
fondamentale, translationnelle et
clinique, épidémiologie, sciences
humaines et sociales. Guidée
par l’intérêt général, la Fondation
ARC est un catalyseur pour
fédérer les acteurs et aiguiller la
recherche jusqu’au développement
d’applications efficaces au
bénéfice des patients.
www.fondation-arc.org
Contact presse
Véronique Simon
Responsable Relations Presse
01 45 59 59 85
06 73 14 38 79
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PORTRAIT DU PROFESSEUR MICHEL ATTAL
Le professeur Michel Attal a réalisé toute sa carrière médicale
et scientifique à Toulouse au sein du CHU Purpan, avant de
devenir le directeur général de l’Institut Claudius Regaud
en 2012. Après la fusion de Claudius Regaud avec le pôle
oncologie du CHU de Toulouse en 2014, il est devenu
directeur général de l’Institut Universitaire du Cancer
Toulouse-Oncopole.
Ses travaux ont abouti à la publication de plus de 260 articles dans des revues scientifiques
et font l’objet d’une reconnaissance internationale avec, notamment, l’attribution du
Prix Waldenström en septembre 2015 par l’International Myeloma Society pour sa
contribution majeure dans le domaine du myélome.
Le professeur Michel Attal a consacré sa carrière à la recherche clinique sur le myélome
multiple, conduisant de nombreux essais randomisés qui ont eu un impact significatif
sur la définition des traitements standards au niveau international. Michel Attal est
le clinicien qui a le plus fait avancer la thérapeutique du myélome ces dernières
années, permettant de faire du myélome une maladie chronique avec des espoirs
de guérison.
L’OBJET DU PRIX, EN BREF
La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer a récompensé le professeur Michel
Attal pour sa contribution majeure dans le développement de nouvelles solutions
thérapeutiques dans le myélome multiple. Ses recherches ont participé à l’amélioration
du traitement et au changement radical du pronostic de la maladie : alors qu’elle était
constamment mortelle dans les années 1980, avec une médiane de survie de 18 mois,
aujourd’hui, près de 9 patients sur 10 sont en vie 5 ans après le diagnostic.
Le professeur Michel Attal est à l’origine de la création de l’Intergroupe Francophone
Myélome (IFM). Ce groupe qui rassemble cliniciens et biologistes de France et de
Belgique a largement contribué à cette accélération de la recherche, grâce à la mise en
œuvre d’essais cliniques de large envergure et à l’organisation de rencontres scientifiques
annuelles, favorisant les échanges et fertilisant les travaux. Les efforts conjugués de
recherche de l‘IFM ont permis notamment de valider l’intérêt de l’autogreffe de cellules
souches de moelle osseuse dans le traitement du myélome multiple dans les années
1990. Le dynamisme de l’IFM animé par le professeur Attal place la recherche française
sur le myélome à la pointe de la recherche mondiale.
RAPPELS SUR LE MYÉLOME MULTIPLE
Le myélome multiple est une maladie de la moelle osseuse qui touche les plasmocytes –
les cellules qui produisent les anticorps. Avec 5 000 nouveaux cas, chaque année, en
France, c’est la plus fréquente des hémopathies malignes.
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SUR LE PRIX FONDATION ARC
LÉOPOLD GRIFFUEL
Le prix de la Fondation ARC
Léopold Griffuel récompense
chaque année, depuis 45 ans,
les travaux de deux chercheurs
des plus brillants en cancérologie.
Doté de 150 000 euros par
lauréat, c’est le plus important prix
européen en cancérologie.
Le jury du 44e prix en cancérologie
remis en 2016 était présidé
par Jules Hoffmann, biologiste
spécialiste de l’immunité innée,
lauréat du prix Nobel de
physiologie et de médecine en
2011.
Villejuif, le 3 mai 2016
Le myélome multiple est caractérisé par une prolifération médullaire (au niveau de la
moelle des os) de plasmocytes. Cette prolifération excessive se fait aux dépens des autres
cellules sanguines, entraînant :
• Anémie (déficit en globules rouges) ;
• Thrombopénie (déficit en plaquettes).
Par ailleurs la prolifération tumorale au niveau de la moelle peut entraîner des lésions
osseuses très douloureuses.
Enfin, la production excessive d’anticorps, due au surnombre des plasmocytes, est à
l’origine de dépôts sur différents organes pouvant causer :
• Insuffisance rénale ;
• Cardiomyopathies ;
• Neuropathies.
L’ÉQUIPE TOULOUSAINE AU CŒUR DE 25 ANS D’AMÉLIORATION
CONSTANTE DES TRAITEMENTS
Jusqu’à la fin des années 1980, les seuls traitements du myélome multiple étaient des
chimiothérapies classiques, assez peu efficaces, avec une survie limitée (18 mois) après le
diagnostic. Les travaux menés par le professeur Michel Attal à Toulouse ont introduit
puis amélioré de nouvelles séquences thérapeutiques qui ont radicalement changé le
pronostic.
LE TRAVAIL SUR L’EFFET DOSE -RÉPONSE
« Nous savions que le melphalan utilisé pour traiter le myélome multiple, était beaucoup
plus efficace pour tuer les plasmocytes, in vitro, à des doses supérieures à celles utilisées en
clinique, explique Michel Attal. Or, la limite que l’on s’imposait à l’époque était liée au fait
que, passée une certaine dose, le melphalan retentissait aussi sur la production normale des
autres cellules sanguines.
Notre hypothèse a été la suivante : nous pouvions augmenter les doses de melphalan, à
condition d’avoir recours à une autogreffe après le traitement, afin de restaurer une
production normale des cellules sanguines ».
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L’étude pilote conduite par Michel Attal sur une quarantaine de patients a apporté
les premiers éléments de validation à cette hypothèse : l’association de l’autogreffe
au melphalan, utilisé à haute dose était une piste prometteuse pour parvenir à
traiter la maladie. Il s’est alors agi de convaincre la communauté des hématologues
français et d’élargir les essais afin de conforter les premiers résultats obtenus par
l’équipe toulousaine.
Les travaux de l’Intergroupe Francophone du Myélome organisé par Michel Attal
ont permis, dès le milieu des années 1990, de définir un nouveau traitement de
référence du myélome multiple reposant l’autogreffe associée au melphalan à haute
dose.
Grâce à cette première étape, la médiane de survie est passée de 18 mois à 5 ans. La
poursuite des recherches de Michel Attal s’est alors concentrée sur l’amélioration des
différentes séquences de traitement.
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Villejuif, le 3 mai 2016
AMÉLIORER CHAQUE PHASE DU TRAITEMENT POUR
OPTIMISER SON EFFICACITÉ
Après cette première étape, les travaux de recherches de l’équipe du professeur
Attal et de l’IFM se sont concentrés sur l’amélioration des différentes phases de
traitement définissant une séquence d’intensification du traitement (Induction /
greffe / consolidation et entretien) avec :
• dans un premier temps, l’introduction d’une phase d’induction, avant la
greffe, qui a permis de réduire considérablement la masse tumorale ;
• dans un second temps, la démonstration que les traitements de consolidation
et d’entretien conduits après la greffe permettaient d’augmenter le taux de
réponse complète et d’améliorer significativement la survie à long terme.
LA DÉFINITION D’UN NOUVEAU STANDARD DE TRAITEMENT
DU MYÉLOME AVEC L’ARRIVÉE DES NOUVELLES THÉRAPIES
Depuis les années 2000, de nouveaux médicaments (agents immunomodulateurs,
inhibiteurs de protéasome, anticorps monoclonaux) sont venus bouleverser le
traitement du myélome. L’association de ces nouveaux médicaments permettant
d’obtenir des résultats remarquables, assez proches de ceux obtenus avec les
anciennes séquences d’intensification, il était important de savoir si à l’ère de ces
nouvelles thérapies, l’autogreffe restait justifiée. Le professeur Attal, avec l’IFM
a conduit un large essai randomisé en collaboration avec de nombreux centres
américains pour répondre à cette question. Les résultats viennent d’être présentés
à la Société américaine d’hématologie en décembre 2015. La réponse est claire :
la greffe utilisée en association avec ces nouvelles thérapies doit devenir le
nouveau traitement de référence du myélome. De plus dans cet essai, 1 patient
sur 2 voit disparaître toute cellule tumorale. Ce constat a pu être fait grâce à
l’utilisation d’une nouvelle technique de détection très sensible faisant appel au
séquençage de nouvelle génération. Ce sont 87 % des patients ainsi traités qui
restent sans aucun signe de maladie à 5 ans : « cela laisse espérer des guérisons dans
cette maladie réputée incurable », projette le chercheur.
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