Parole aux j Two Gallan

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Parole aux j Two Gallan
Culture Actualité
30 novembre 2012
Actrice, stand
up et deuil
Copie destinée à [email protected]
Florence Minder, seule
en scène pour “Good
Mourning ! VOstBil”.
E
SCÈNES
lle en avait donné une pre­
mière et brève version au
festival XS. A présent, l’ac­
trice (née en Suisse en 1981,
installée à Bruxelles depuis
2002, formée à l’Insas, ayant
travaillé entre autres avec Ar­
mel Roussel, Pierre Megos,
Aurore Fattier) occupe pour
près d’une heure le plateau de la
petite salle du National.
En voix off, quelques remar­
ques liminaires donnent le ton
(ceci est un spectacle de crise, ne
vous attendez à rien: ni décor, ni
effets spéciaux, ni même dépla­
cements mirobolants de la co­
médienne) en même temps
qu’elles se font introduction au
dispositif: de l’anglais surtitré
en néerlandais et français sur le
grand écran de fond de scène.
Et voici qu’apparaît Florence
Minder. Petite robe noire qui
brille, grosses baskets, cheve­
lure platine, carabine à la main.
Et rien d’autre, ou presque, que
la parole en bandoulière. C’est,
en gros, le principe du stand up
comic à l’américaine, qu’appli­
que ici l’actrice à un sujet pour­
tant pas riant: le deuil et com­
ment s’en sortir. Exposé plus
que leçon, “Good Mourning!”
passe en revue les sept étapes
du cycle du deuil, telles que les a
définies Elisabeth Kubler­Ross:
choc, déni, colère, marchan­
dage, dépression, test, accepta­
tion. Ce fil rouge, Florence Min­
der le déroule comme en re­
montant celui d’une annus
horribilis, et tout en considérant
le chemin parcouru.
Savoir si on se trouve ou non
face à un spectacle autobiogra­
phique n’a que peu d’impor­
tance en regard de la folle sincé­
rité à l’œuvre ici, malaxée à
grands coups d’ironie. Outre
son adéquation à la forme, au
genre dans lequel s’inscrit le
spectacle, l’anglais se fait ici à la
fois outil de détachement et
d’implication. Dire autrement
pour mieux dire, avec souplesse,
justesse, et un humour rude­
ment ravageur au milieu de ces
grandes profondeurs.
Marie Baudet
U Bruxelles, Théâtre national
(salle Jacques Huisman), jusqu’au
20 décembre, à 20h30 (mercredi
à 19h30). Durée : 1h. De 10 à
19 €. Infos & rés. : 02.203.53.03,
www.theatrenational.be
U Et, toujours dans le cadre
de Nouvelles Vagues, à Tournai,
Maison de la culture, le 10 janvier.
Infos & rés. : 069.25.30.80,
www.maisonculturetournai.be
Parole a
Soirées “Tremplin, pépit
orchestrées au Théâtre de
à Charleroi.
J
SCÈNES
amais sans doute ces soirées n’auron
saires qu’aujourd’hui. A l’heure, en e
d’aide à la création risque d’être rédu
bre” du 12­11), il est urgent d’offrir u
cement aux jeunes créateurs fraîchemen
Depuis cinq ans, avec ce rendez­vous un
l’Ancre les soutient en organisant un par
de trois courtes pièces, allant de 15 à 40
que sont nés des projets aussi importants
promeneur” du Raoul Collectif ou “Une
ces” mis en scène par Françoise Bloch q
porté un franc succès à Avignon. Jusqu’à
tion, les projets étaient toujours issus du
Liège (L’Esact). Cette année, belle idée, le
et l’Ancre accueille jusqu’au 1er déce
d’élèves sortis du Conservatoire de Mon
l’Insas à Bruxelles (”Premier Mouvemen
Liège (”Ivan”). Nous avons profité de ce
verte pour donner la parole aux artistes
cernés par les mesures de la ministre de
Laanan.
U Charleroi, jusqu’au 1er décembre à l’Ancre
Infos : 071.314.079 ou [email protected]
Two Ga
La paire américaine retrouv
Bruxelles mardi et y jouait de
une salle comble.
MUSIQUE
D
Rencontre Nicolas Capart
e retour en Belgique, sur la
d’une Orangerie qu’ils conna
bien maintenant, les acolytes d
Gallants y ont une fois de plus livré u
cert magistral. Un des live qui, le plus,
mera notre cortex en cette fin d’année
tant bien achalandée niveau calendri
même tonneau – déjà bien corsé à l’ép