ORT - JDC - Archives
Transcription
ORT - JDC - Archives
^ O.R.T, ' Rue Raspail, MONTREUIL (Seine) Montreuil, le 5 D6cenibre 1952 rv^r6f, i rappeler: C/1693-iTB/AE- Monsieur A. Kovarsky O.R.T. 70, Rue Cortambert, P A R I S 1 6 ^ . Cher Monsieur Kovarsky, 4 Par votre lettre du 2 courant vous m'avez demand^ d'^clalrcir plusieurs cas cltSs dans la lettre du Joint du 26 Nov«nbre dernier. Avant de vous r^pondre sur chaque cas en partleuller, Je me permets d'&ttirer votre attention sur le fait que noua ne faisons aucuin reci>ut«nent en Afrlque du Nord; au^ eontraire, nous ne savons consnent. endlguer le nombre de demandes qui nous parvienn'ent d*A£rique du Nord, surtout du Maroc. Noua recevons plusieurs deoandcB par Jour« \ Connalssant ]^s difflciilt^s d*adaptatlon que les Jeunes gens marocains rencontrent en France} nous les mettons en gai^e & chaque demande^ mis rlen ne peut et ne pourra, par ces temps incertainsy arrSter le d^slr de ces Jeunes maroeains, solt de s'^cha^ per d'Afriquei solt d'essayer d*acqu^rir un metier leur permettant de trouver une place dans la vie« k chaque lettre que nous recevons, nous r^pondons par une lettr^t^pe dont ci»Jolnt I'^chantillon. Par alUeurs, die que les ^l^ments nous pca*ai8sent suffisarunent Jeu nes, nous essayons de les dj^dger vers les ^coles de Casablanca, de Tunis^ de Constantlne. Malgri cela, des dizaines et des dizalnes de Jeunes gens viennent k Paris et II nous ne pouvons que iiTaire notre devoir et les prendre coone staglaires. D'alUeurs nous avons r^ussl k faire de ces ^l^ments, que tout le monde tralte avec un certain n^pris, de tr^s bons ouvriers. La cas de Tunis est part. Le oinist^re n'a pas li-bas de cours de fonoation professionnelle pour adultes. On accord est conclu entre le Minlst^re du Travail de Franc© et le >U.nlstdre des AiTaires Soclales k Tunis en vue de la formation professlonnelle des Jeunes tunlsiens dans la I^tropole. Personne ne peut done empecher ces tunlsiens de venir dans un centre de forioatlon professlonnello en France. Au cnntraire, cette pratique est encourag^e par I'Etat et les Jeunes gens s'inscrivent directeoent auprds de I'Inspectlon du Travail k Tunis qil adresse les dossiers dans le centre de foimatlon professionnelle de la MStropole ainsi qu'i I'ORT, Par consequent, le noiabre de Nord-Afrlcalns adultes venus pour ^sprendre un metier k Paris, ne s'expUque pas du tout par une action sp^dale de recrutement, nais uni«« quenent par le fait que les r^sultats obtenus par leurs canarades k Montreuil les irH citent k venir nombreux a Paris o5, en aucun cas, nous no pouvons les refuser sans heurter les pouvolrs publics, alnsl que I'oplnlon publlquo. Toutefols, nous vous slgnalons que 50' de ces Jeimos gens ne r^ussissent pas k I'eTOimen psychotechnique d'entrde en stage. s^vdrit^ relative de cet exaraen a refroidl un peu I'enthouslasme des Jeunes gens venant d'Afri^que du Nord, sauf les Tunlsiens qui r^ussissent tr^s bien. . . . 2 En ce qui concerne les 1- caa mentlonnds dans la lettre <Ju JOINT: MM, Benaroche et Perez ont 6t6 effectlvement adresa€>s par nous au SSJ. Ces Jeunes gens touchent un salalre horaire de 100 ftps, le mSne salaire que touchent tous les Jeunos staglaires ^an^als et qui d^pagse lea bourses allouSes aux ^tudianta d'University en France. La mSme chose concemant M. I-liolse Azulai. Quant au caa de M. Sarfatl, ce dernier n'est pas encore notre stagialre et n'a memo pas encore paas€> son e^camen psychotechnique« Par consequent, I'^cole ne liii a jamais donn6 I'espoir d*avoir un salalre en Jamriei*, On s'eat uniqueraent renselgnfi aupr6s de lui a'll raalntient sa candidature pour le prochain stage de aoudure, I Mr, Tordjiaan Charlea vlvalt avec sa familie A Ljron oCi 11 ^tait €llve dans notre Ecole de Radlo4Electricity. Par auite de la fermeture de cette ^cole & lo^on oi!t 11 4Stait doji en deuxiSiae ann^e, aes parents I'ont dlrig^ sur notre Ecole k Hontreuil, car 11 n' y a paa d*6cole almllalre ll I^on ioh les ^coles ae forment que les monteur9>^^paBneurs qiil ae trouvent pas d'osplol sur le loarch^ du travail, tandls que chcz nous on forme des Agents techniques de Laboratoire)• II est actuellemsnt an 3hae ann^e dans notre Ecole« Mr. Toledano a effectlvement terminer sea <Studes de eoudure choz nous et travalUalt deml^reaent h. la Malson Chalgneau k Vincennes, M. Luasato de Tunis n'a Jamais donnd suite k la convocation pour I'examen psychotechnique• Quant aux fr&res Benaoran - Raphael, aprSs avoir tensing notre coura de aoudure, a ^t^ plac^ par noa soins. II a qulttiS sa place pour aller en Israel d'oii 11 est revenu^ II noua a 4^6 in^aaible de le replacer. Joseph, qui a auivi notre coura de t^eide, a dchou^ & I'examen de fin de stage. Les deux fr^res aont finalement repartis au I-laroc. En conclusion, je de fa9on trtfs ^nergique contre I'expreaaion tl-r^wrtation des i-tudiants en France", car, en rdalitd, nous no donnona suite qu'i l/lO&ne des domondes qui nous sont adreasdes. Je crola que le probldne de I'innlgration nord-africaine ddpasae largement la conp^tence de I'ORT et ne pourra §tre arri,et6e que par la diminution dea besoins sur le march6 de la main d'oeuvre In France et par la stabilisation de la situation politique en Afrlque du Nord. Je crols que non aeuleraent nous n'avons pas is^rtd de main d'oeuvre, nais quv noua avona amorti les difflcult^s des organlames aodaux juifa en France ayant pd prefadre en charge et faclllter l'entr6e dans notre Centre, aux frals de I'Etat, aux nombreux Nord-Africains qui, apr^a leur foimtion chez noua, ne dependent plus des organisa tions de blenfalsance. VeuiUez agrder, Cher Monsieur Kovarsky, I'expreaaion do mes aentiaents les meilleurs, Le Directeur Bign6 J. Drartson.