gueule de bois - Energies Renouvelables
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gueule de bois - Energies Renouvelables
GUEULE L DE BOIS Vincent Jacques le Seigneur Directeur de la publication Illustration de couverture : pompier en exercice Crédit : Davric/Wikipédia journal-photovoltaique.org Administration : Nathalie Bouhours (tél. : 01 44 18 00 80) Directeur commercial et publicité : Jérôme Chabaudie (tél. : 01 44 18 73 47) Directeur de la publication : Vincent Jacques le Seigneur Conseiller éditorial : Vincent Boulanger Rédactrice en chef adjointe : Sabrina Dufourmont (tél. : 01 44 18 73 43) Responsable des produits éditoriaux : Romain David (tél. : 01 44 18 73 42) Rédacteurs : Timothée Bongrain, Vincent Boulanger, Julien Courtel, Géraldine Houot, Mamadou Kane, Jefferson Larue, Daniel Lincot, Anne-Sophie Perraudin, Anne-Claire Poirier, Carole Rap, Aude Richard, Frédéric Tuillé. Maquette – réalisation : Marie Agnès Guichard Imprimerie de Champagne Z.I. Les Franchises – 52200 Langres Dépôt légal : 3e trimestre 2016 ISSN : 2115-824X Commission paritaire : 0418 G 93033 Éditeur : Observatoire des énergies renouvelables 146, rue de l’Université – 75007 Paris Tél. : + 33 (0)1 44 18 00 80 www.energies-renouvelables.org Ce numéro est imprimé sur du Cocoon Silk, un papier extrablanc, 100 % recyclé, certifié FSC® (issu de la gestion forestière responsable). ÉDITO ’été se termine sans que nul n’ait songé à fêter son anniversaire : les dix ans de l’arrêté qui a incontestablement boosté la filière. Lorsqu’il fut pris en juillet 2006, le photovoltaïque bénéficiait déjà depuis six ans d’une garantie d’accès au réseau, mais à un tarif qui le destinait à rester marginal. Non content de doubler le tarif de base, revalorisé à 30 c€/kWh, le texte introduisait une bonification inédite qui eut l’heur de plaire. « La prime supplémentaire de 25 centimes, qui s’ajoute aux 30 centimes quand les panneaux sont intégrés aux bâtisses, constitue une forte incitation pour les industriels du bâtiment », se réjouissait André Antolini, alors président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), saluant une « mesure originale et importante ». Certes, mais à quel prix ? Car si ses détracteurs ont un peu vite dénoncé le coût exorbitant pour le consommateur, le bilan de l’opération semble aujourd’hui leur donner raison : cette politique coûteuse et volontariste n’a pas donné les résultats escomptés. Pire, le marché du résidentiel s’est effondré, une calamité qui a conduit des milliers de professionnels à mettre la clé sous la porte. En 2016, le résidentiel (< 9 kW) ne représente pas plus de 15 % des raccordements et sa croissance est atone alors que c’était bien le fer-de-lance de cette politique, l’application idéale pour une énergie aussi bien répartie que le photovoltaïque. C’est donc bien un lendemain de fête où on a la bouche aussi sèche que du bois. Et le moment est venu de s’interroger sur les causes de ce fiasco. Incontestablement, la première est d’ordre économique. Comme l’a montré l’Ademe, si l’intégré au bâti a permis de créer un tissu industriel « nouveau, mais limité », il a introduit un surcoût indéniable, sauf dans le neuf où il est faible, voire nul si on le compare au prix d’une couverture traditionnelle. Deuxième explication : les sinistres. En intégrant les modules en lieu et place de la toiture, on a inévitablement soulevé des problèmes d’infiltration, voire d’incendie, et cela d’autant plus que les artisans devaient être, tour à tour, électricien, plombier ou couvreur sans plus de formation, au moins au début. Et tout cela pour peu de bénéfice puisque, sans ventilation en face arrière, un module surchauffe et baisse en rendement. Troisième cause de ce désastre, et non la moindre : la communication. En décidant non sans raison un moratoire sur l’obligation d’achat en 2010, les pouvoirs publics ont pris soin d’épargner les installations des particuliers dont la puissance était inférieure à 3 kWc. Mais ils ne l’ont pas assez expliqué. Preuve en est l’effondrement immédiat de ce segment de marché qui en porte encore les stigmates. Avec l’objectif inscrit dans la loi de 40 % d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030, une nouvelle réglementation thermique basée sur la notion de “Bâtiment à Énergie Positive” (Bepos) – la consommation d’énergie non renouvelable sera moindre que la production (locale) d’énergie renouvelable, le tout nouveau label “Bâtiment Bas Carbone” (BBCA), et, last but not least, l’ordonnance sur l’autoconsommation, tous les outils sont là pour réussir. Attention cependant, à ne pas oublier les leçons du passé pour ne pas se réveiller, une nouvelle fois, la mine enfarinée. n LE JOURNAL DU PHOTOVOLTAÏQUE N° 18 – 2016 JDPV18-01-Edito.indd 1 1 16/09/2016 15:47