Amis du Musée Promenade de Marly le Roi Louveciennes.
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Amis du Musée Promenade de Marly le Roi Louveciennes.
Amis du Musée Promenade de Marly le Roi Louveciennes. Aperçu général sur les tapisseries de Marly C e qui a fait en son temps l’originalité , le charme et la célébrité du château de Marly, c’est avant tout la nouveauté d’une architecture éclatée entre une construction centrale et des pavillons harmonieusement disposés de part et d’autre de la perspective de sa façade. Sa renommée venait ensuite de ses jardins peuplés de statues et de ses jeux d’eau. Toute l’Europe en fut éblouie. On s’est beaucoup intéressé à notre époque et très activement depuis une trentaine d’années à la disposition mouvante des volumes intérieurs du château proprement dit, puis à la décoration de ses pièces principales : rotonde centrale et appartements du rez-dechaussée. La composition du mobilier, la répartition des sculptures, des vases, des glaces, des cheminées et surtout la disposition des grands tableaux de Van der Meulen ou de Martin, des dessus de portes de Blin de Fontenay ou de Desportes ont donné lieu à des reconstitutions tout à fait convaincantes. Il est plus rare, en revanche, de voir évoquée l’existence de décors de tapisseries. Désintérêt à première vue surprenant si l’on pense que depuis la création des Gobelins en 1662, de la manufacture de Beauvais en 1664, l’activité de tissage a connu dans la seconde moitié du 17ème siècle un magnifique élan. Stimulées par les commandes royales bien vite relayées par celles des particuliers, les manufactures ont livré par séries des suites de tapisseries qui ont utilisé les thèmes les Tapisserie du Jardin des Plantes plus variés : vies des souverains, sujets historiques, bibliques, mythologiques, littéraires. Il eut été logique d’en voir apparaître rapidement le témoignage à Marly. Pourtant, la consultation des premiers inventaires ne peut laisser aucun doute. Il n’y eut pratiquement pas de tapisseries à Marly pendant tout le règne de Louis XIV, c’est-à-dire pendant la période où le château connut la fréquentation royale la plus assidue, l‘utilisation la plus brillante. Rappelons qu’en 1683 lorsque le bâtiment central put être considéré comme achevé, les quatre appartements d’apparat du rez-de-chaussée étaient simplement tendus de damas: rouge écarlate pour celui du roi au Nord-Est, côté Louveciennes, bleu pour celui de la Reine au Nord-Ouest côté Marly, aurore pour les pièces destinées à Madame, belle-sœur du Roi au Sud-Ouest, vert dans celles de Monsieur (frère du Roi). C’est sur ces revêtements qu’étaient directement accrochés les grands tableaux qui ornaient par exemple la chambre du Roi. La rotonde centrale, elle, était tout simplement peinte en blanc. Le principe de cette répartition des couleurs demeura pratiquement plus ou moins inchangé pendant les décennies suivantes, si ce n’est qu’en 1688, sans doute pour améliorer le confort thermique, les damas furent remplacés par des velours de brocart de mêmes nuances. Disons aussi qu’en 1686, c’est à dire à partir des premiers voyages du souverain à Marly , le revêtement de son appartement, probablement pour lui Adhésion et information concernant l’association au 01 39 58 83 58 [email protected] http://amismusee-promenade.fr Page 2 Les Tapisseries de Marly assurer plus de somptuosité, s’était vu complété. De deux en deux lés de tissu, on avait intercalé « un lé de brocart à fond d’or filé à fleurs d’or et de soie arabesque de toutes couleurs avec une bordure en haut et en bas ». Les ouvertures reçurent des portières de même damas doublées de taffetas et frangées d’or. En définitive, la seule vraie tapisserie qui soit répertoriée aux inventaires de cette époque décorait une salle de la ferme des Essarts au Trou d’Enfer, où se rassemblaient les invités du Roi lorsque celui-ci allait tirer des oiseaux ou les chasser au faucon, exercice dont raffolait Louis XIV. Il s’agissait d’une tapisserie précieuse des Gobelins à fil d’or et d’argent de 4 aunes ½ de large pour 3 aunes de haut (soit à peu près 5m35 de large sur 3m50 de haut). Elle était dédiée à la « manière de prendre des oiseaux ». Aussi la consultation de l’inventaire de 1765 une cinquantaine d’années plus tard, ne laisse pas de surprendre. On y relève 46 pièces de tapisseries à fil d’or (dont 17 entrefenêtres) , pour la plupart tissées aux Gobelins, puis 34 pièces à fil de soie de même provenance. A côté de ces pièces de haut luxe sont mentionnées, une centaine de « Verdures », de Beauvais pour la plupart, mais aussi de Bruxelles, Audenarde et Aubusson. A quoi doit-on cette apparition envahissante de tapisseries dans le mobilier de Marly ? Notons d’abord qu’elle est concomitante à l’entresolement progressif au cours du XVIIIe siècle de la plupart des appartements du pavillon central. Louis XV entre 1738 et 1750 avait fait successivement couper en deux dans le sens de la hauteur les diverses pièces de son appartement (antichambre, chambre, cabinet). Sans que cet entresolement ait jamais été complet, les autres appartements bénéficièrent peu à peu du même aménagement; le dernier en date, celui réalisé en 1780 à la demande de Marie Antoinette pour sa chambre à coucher. Il est probable que les besoins de confort et le désir d’intimité ont été la cause première de ces travaux. Les pièces du rez-de-chaussée avaient prés de 8 mètres de haut sous plafond (la rotonde centrale 16 mètres). Elles étaient pratiquement inchauffables. Le froid qui régnait à Marly en hiver était célèbre et les cheminées que Louis XIV y avait fait installer n’avaient que tres médiocrement adouci l’atmosphère. Déjà en 1693, Mme de Maintenon qui était frileuse avait obtenu que l’on entresole une partie de son appartement pour disposer d’une chambre moins réfrigérante. Mais plus encore que le désir de confort on dût faire face aux conséquences de la multiplication des logements. Conçu au départ pour un très petit nombre de visiteurs, le pavillon central et ses pavillons latéraux se révélèrent très rapidement insuffisants. Débordé par la multiplication du nombre des invités, Louis XIV à peine passé le premier séjour de 1686, dût faire installer des logements un peu partout où c’était possible: à la Perspective, dans les nouveaux communs le long de l’allée qui conduisait à Marly, au bâtiment neuf de 1695. De 24 logements prévus au départ on était passé à 150 à la fin du règne. Crise du L’usage de tapisseries apportait une solution pratique au problème des recouvrements muraux. Faciles à déployer, elles perlogement à mettaient d’isoler du froid et de l’humidité les parois exposées, celle du nord-ouest tout particulièrement; elles apportaient la Marly ! touche supplémentaire de luxe et de confort que le nouveau siècle appréciait; leurs dimensions latérales variables, l’existence De 24 logements de nombreux entre-fenêtres permettaient de les adapter à des surfaces changeantes; leurs dimensions verticales, qui ne dépasprévus on est saient pas en général 3 aunes (3m60), correspondaient aux hauteurs sous plafond des pièces entresolées comme aux dimenpassé à 150 à la sions usuelles des logements crées un peu partout. fin du règne de Ces qualités étaient il est vrai balancées par les difficultés d’entretien. Les tapisseries sont faites d’un matériau relativement Louis XIV. fragile souvent déchiré, abîmé par l’humidité, la grande plaie de Marly. Leurs couleurs sont sensibles à la lumière, leurs surfaces retiennent la poussière. Des nettoyages (à l’époque à grande eau) , des ravaudages, voire des retissages partiels étaient indispensables et relativement fréquents. Les inventaires de 1765 à 1789 déclarent nombre de pièces « en retour au garde-meuble de la couronne » pour remise en état. Mais un bien plus grand nombre encore sont dites « en dépôt » ou au garde-meuble des offices (c’est-à-dire les communs) . Il est probable que, pour leur grande majorité, les tentures étaient après chaque passage royal, déposées, examinées avec soin, et, en définitive, repliées et rangées dans les magasins du château d’où elles étaient ressorties en tant que de besoin à l’annonce de chaque nouveau séjour royal si bien qu’il est un peu vain de se demander quels appartements elles ornaient exactement. On peut penser que ce fut variable. Certaines d’ailleurs, dont on peut suivre la trace, ne sont pas signalées au même emplacement d’un inventaire à l’autre. Cependant, conservant en tête cette relative incertitude sur leur emplacement, il n’est pas inintéressant de savoir quelles tentures Les Tapisseries de Marly - dossier 2009 Document réalisé par l’association des Amis du Musée Promenade - AMU091010V5.PUB Les Tapisseries de Marly Page 3 avaient été jugées dignes de Marly, et d’abord celles qui en vertu d’une tradition bien établie ornaient l’appartement du Roi : celles consacrées aux aventures de Don Quichotte. Le roman de Cervantès avait connu Les aventures de Don Quichotte en France un prodigieux succès dès sa parution au début du 17ème siècle. Aussi la succession des malheurs du Chevalier à la Triste Figure y étaient-ils universellement connus. Sur commande du Mobilier Royal, Charles Antoine Coypel, alors au début de sa carrière, avait en 1714 présenté aux Gobelins les cinq premiers cartons de ce qui allait devenir une très longue et très admirée série. Au cours des 20 années suivantes, à intervalles à peu près réguliers, la manufacture allait en effet livrer les tentures illustrant 27 épisodes. Un 28ème vit même le jour en 1751. Dès son apparition, cette tapisserie avait rencontré un immense succès. Elle le devait naturellement au sujet, mais aussi à l’éclat et la gaieté des coloris, à la liberté des attitudes et des expressions et surtout, au fait qu’elle inaugurait une nouvelle mise en scène des histoires racontées. Celles-ci, au lieu d’occuper, comme il était de tradition, la presque totalité de la tenture, se trouvaient ramenées à la dimension d’une sorte de tableau, placé au centre de ce que l’on appelait un « alentour », c’est-à-dire un fond de large étendue, imitant un damas uniformément coloré, mais ornementé de guirlandes, de bouquets de fleurs, d’oiseaux, de pièces d’ameublement …etc , ensemble plein de surprises et d’un grand effet décoratif. En 1751, la chambre entresolée du Roi reçut les tapisseries dites de la « tête enchantée », l’ « âne volé », la « Dorothée », le « jugement de Sancho ». Deux autres, le « Bal » et « les marionnettes » firent leur apparition l’année suivante dans la salle adjacente dite « chambre du conseil » où Louis XIV, puis Louis XV réunissaient en effet le conseil lorsqu’ils séjournaient à Marly. Tissées aux Gobelins dans l’atelier Cozette, ces tentures étaient dotées d’un alentour en fond jaune dont l’ornementation , 4ème transformation depuis l’origine, reprenait à peu de choses près celle d’un tissage précédent lui-même très apprécié, dit du Duc d’Argenson. L’alentour de la scène du bal avait été tout spécialement tissé pour la chambre du conseil. Il avait été épuré de maints détails , comme le montre la reproduction ci-dessus, très proche de celle de la réalité. L’ornementation d’une sobre élégance se bornait à quelques vases et guirlandes de fleurs. Très admiré, ce fond, seulement reproduit deux fois si l’on en croit Tenaille, grand spécialiste des Gobelins, fut désormais connu sous le nom « d’ alentour de Marly ». Quant au thème du tableau lui-même, il constitue une bonne illustration du goût de l’époque. Il illustre une des dernières aventures du héros qui, tout fier de ce qu’il croit être sa renommée de chevalier errant est accueilli pour rire, mais somptueusement par Antonio Moreno, un noble de Barcelone. Entrepris par deux belles jeunes femmes, Don Quichotte se laisse aller dans un salon brillamment éclairé, à une maladroite exhibition chorégraphique, pour le plus grand mais discret amusement des hôtes et des invités. : nous sommes presque dans une atmosphère de Fêtes Galantes, très loin de la gravité et de la solennité du siècle précédent. Des numéros différents de la même série ont orné pendant au moins un certain laps de temps d’autres appartements du Pavillon Royal. Une dizaine par exemple se trouvaient en 1765 accrochées dans les appartements (antichambre, chambre, cabinet) affectés à « Mesdames » Adélaïde et Victoire, 4ème et 5ème filles de Louis XV (N° 9, 10 et 11 à l’angle nord-est du premier étage). Il semble que cet accrochage, ou du moins cette affectation, soit demeuré à peu près constant puisqu’on en retrouve mention en 1789 à peu près dans les mêmes termes (« appartements de Mesdames ») même si avec le renfort des cadettes, Mesdames Sophie et Louise, les filles de Louis XV avaient fini par occuper à elles seules toute la façade nord de l’étage. 4 tentures toujours de la même série sont déclarées enfin orner en 1789 le grand cabinet dit des Nobles, le plus spacieux de l’étage situé dans l’appartement de la face Est attribué à Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI . Une tout autre série, de conception et d’exécution plus ancienne, figurait dans les appartements de la Reine et ceux dits des Princes, celle dite ... Les Maisons Royales Plus somptueuses si l’on veut que celle de Don Quichotte, car elle étaient à fils d’or. Les premiers tissages en remontaient à 1668, donc de plus de quarante ans antérieurs. Leur composition était conforme à la tradition : le sujet envahissait la presque totalité de la surface à la réserve d’une marge qui avait cependant déjà tendance à s’élargir. Lebrun était l’inspirateur des cartons. Les Tapisseries de Marly Page 4 Il en avait confié l’exécution au talent d’une foule de peintres ou d’artistes étroitement spécialisés. : Yvart père pour les grandes figures, les tapis, les rideaux, les orfèvreries, Monnoyer pour les fleurs et les fruits, Boels pour les animaux terrestres et les oiseaux, Guillaume Anguier , frère du sculpteur, pour les architectures, Van der Meulen pour les paysages etc… Le thème en était la magnificence du Roi en ses châteaux. La série complète comprenait 12 pièces. La disposition générale en était toujours la même. Entre deux colonnes ou deux termes, apparaît l’image plus ou moins lointaine d’un des palais, animée en zone moyenne par une fête ou une chasse ou une manifestation quelconque de la présence royale. En premier plan apparaissent devant, derrière ou sur une balustrade, des valets, des enfants, des oiseaux multicolores, des vases, des fleurs, des guirlandes de feuillage, tout un chatoiement qui ne nuit pas à la majesté de la présentation. L’encadrement, contrairement à la technique des alentours, se borne sur les côtés à une marge relativement mince, ornée de fleurs et en haut d’une architrave porteuse du blason royal. La série était complétée en outre par des entrefenêtres de largeur aussi variée qu’on le souhaitait ; on se bornait par exemple à l’image du château privée de ses décorations ou bien seulement à la reproduction d’un terme ou d’une ou deux colonnes. Les variations furent assez nombreuses, car la série fut, dès son apparition, très appréciée de Louis XIV qui aimait en faire des cadeaux. On en connaît 7 tissages différents, les derniers en 1708 et 1711. Plusieurs ateliers des Gobelins y concoururent, surtout ceux de Morine et J.B. Lacroix. A Marly, on relève en 1765 trois de ces tapisseries (sans autre précision) dans l’antichambre de la Reine, La toilette de Psyché 4 autres dans les appartements des Princes au bâtiment des offices, puis 17 entrefenêtres (dont 8 aux appartements des Princes et le reste au garde-meuble). En 1789, 4 tapisseries figurent dans l’appartement dit des Princes ( N°8 et 9 de l’aile des offices). 4 entrefenêtres et 2 colonnes sont relevées dans la « chambre à coucher de Mesdames », indication à vrai dire des plus vagues si l’on songe qu’à cette époque Mesdames Victoire, Adélaïde, Sophie, Louise disposaient chacune d’un appartement composé au minimum d’une chambre et d’une antichambre. Une douzaine d’autres, enfin, sont dites en dépôt, illustrant encore une fois la mobilité des tapisseries distribuées en fonction des remaniements des locaux ou des diversités d’affectation. C’est pourquoi on peut peut-être se contenter d’évoquer les principales autres tapisseries qu’on pouvait rencontrer à Marly. Elles relèvent de diverses séries. Une des plus connues était l’histoire de Psyché Psyché, tissage à or sur carton d’Antoine Coypel. Elle reprenait une série de la 1ère moitié du 17ème siècle, du temps où les Gobelins n’étaient pas encore institués manufacture royale, illustrant un thème très en vogue depuis la Renaissance. Sur 7 pièces de la série, 6 – la « Toilette », la «Montagne », la « Vieille », le « Repos », le « Zéphyr », le « Temps », ont figuré un temps au « cabinet de Mesdames ». Une série de prestige avait été lancée en 1699 pour marquer la réouverture des Gobelins pratiquement fermés depuis 7 ans faute de fonds disponibles à cause de la guerre de la ligue d’Augsbourg : les Portières des Dieux Dieux. Elle comportait deux jeux de quatre pièces chacun , symbolisant grâce aux figures de divinités antiques l’un les Eléments ( l’Air/ Junon ,la Terre/Diane, l’Eau /Neptune, le Feu/Jupiter), l’autre les Saisons (Eté/Céres Printemps/Vénus, Automne/Bacchus, Hiver/Saturne). La disposition générale comme les motifs décoratifs provenaient de ClaudeIII Audran. Les Dieux sont présentés sous des portiques élégants auxquels s’accrochent des guirlandes de fleurs et de fruits. Le motif central est entouré d’une foule d’éléments décoratifs dans une disposition qui annonce déjà la technique des alentours mais au sein d’un ordonnancement beaucoup plus touffu. Les tapisseries qui figuraient à Marly étaient à fil d’or et appartenaient aux tout premiers tissages. 8 numéros des Eléments se trouvaient en dépôt aux offices d’après les inventaires de 1765 et 1789. 7 numéros des Saisons figuraient aux inventaires dont 5 affectés à l’appartement des Princes. Et puis citons encore Le triomphe des Dieux - Les métamorphoses d’Ovide - L’histoire de Constantin etc…. verdures. Elles provenaient de divers ateliers et de différentes manufactures Mais il ne faut pas oublier les verdures Les Verdures parmi les plus connues de France et d’Europe. Les Inventaires les signalent un peu partout: l’antichambre de Madame Adélaïde, la chambre de Monsieur de Villars, dans divers appartements du pavillon des offices ou du bâtiment Neuf, à la salle des gardes, à l’appartement du « Contrôleur de la Bouche » et en bien plus grand nombre encore déposées au garde meuble en attente d’emploi. Elles faisaient office de tentures complémentaires pour les appartements occupés par le haut personnel de service ou pour orner avec quelque luxe les couloirs ou les pièces de passage. On pouvait y recourir rapidement pour réchauffer l’atmosphère de logis laissés inoccupés quelques années durant. Enfin, si l’on veut avoir une idée véritablement complète des revêtements muraux de Marly on doit tenir compte encore des innombrables damas et brocarts qu’on retrouvait dans un certain nombre d’appartements, de corridors, de garde-robes. Apparaît ainsi une vision du Marly du 18e siècle toute différente de celle du siècle précédent : une atmosphère chaleureuse, confortable, mobile, très éloignée des froideurs émanant des damas de couleur uniforme, des immenses tableaux de batailles répartis dans des pièces aux volumes énormes, caractéristiques du château de Louis XIV. Les Portières des Dieux Edouard Fermaud - ancien administrateur des Amis du Musée Promenade