RA 12 pages F - Agrisud International

2005
Rapport
d’activité
Entreprendre
contre la pauvreté
Depuis 1992, Agrisud a créé 14.300 petites exploitations
agricoles familiales, en Afrique et en Asie du Sud. Autant de
familles ont été tirées de la précarité.
Ces très petites entreprises (TPE) sont viables : après 4 ans, 85 %
d'entre elles sont en pleine activité. Près de 60.000 emplois,
directs et induits, ont été créés. La sécurité alimentaire des
agglomérations urbaines a été améliorée.
Agrisud contribue ainsi au développement durable : la gestion
raisonnée des ressources naturelles, la production adaptée aux
besoins des marchés locaux, le transfert des savoir-faire vers
les exploitants et la stabilisation des populations contribuent
durablement à la pérennisation des exploitations.
Le coût moyen d'une petite entreprise créée et accompagnée
pendant 4 ans par Agrisud est de l'ordre de 2.000 €.
Les actions d’Agrisud s'inscrivent dans les “Objectifs du
Millénaire” définis par les Nations Unies :
• lutte contre la pauvreté,
• promotion des femmes,
• protection de l’environnement,
• autonomie alimentaire des populations locales et commerce
équitable.
Elles font appel aux ressorts de l’économie de marché, vue
comme le principal levier du développement.
Fin 2005, l’équipe Agrisud comptait 162 salariés dont 7 en France.
“Avancer dans le développement dépend avant tout de la possibilité pour les gens d'exercer leur libre initiative (…)”
Amartya Sen, Prix Nobel d’économie 1998,“Un nouveau modèle économique”
2
Regard sur 2005
Robert Lion, président
Pour Agrisud, 2005 a été une bonne année.
Notre O.N.G. a poursuivi la mise en œuvre d’une vingtaine
de projets, en Afrique et en Asie du Sud ; ces opérations
ont permis le lancement de 1.365 nouvelles exploitations
familiales. Agrisud a étendu son activité à trois nouveaux
pays : Laos, Sri Lanka, Congo. Elle a affirmé sa capacité
d’appui à la reconstruction économique de régions victimes de conflits ou de catastrophes naturelles.
En 2005, les financements en provenance du secteur privé
ont été fortement accrus. Cet exercice s’achève sur un
excédent d’exploitation de plus de 10.000 Euros.
En fin d’année, vingt-deux opérations étaient en cours,
que ce rapport passe en revue. Elles ont pour but le renforcement ou la création de plus de 7.000 petites exploitations familiales, qui produisent et commercialisent localement des produits alimentaires frais. Ces projets ont
une durée de vie moyenne de quatre ans. Leur financement global atteindra 14,3 millions d’Euros ; il sera assuré
pour l’essentiel par nos principaux bailleurs de fonds traditionnels : Union Européenne, Coopération française,
collectivités locales françaises, gouvernements locaux,
institutions de la famille des Nations Unies ; le complément vient du secteur privé : fondations, entreprises,
mécénat individuel.
Des projets supplémentaires ont été préparés, en particulier dans de nouveaux pays, tels que Madagascar - où
l’opération a démarré en janvier 2006 -, le Niger et le
Brésil – où les études d’identification ont été effectuées
fin 2005.
Des partenariats ont été noués en 2005 : Médecins du
Monde, Care France, diverses entreprises ou collectivités
françaises ; des coopérations plus anciennes ont été renforcées : Volontaires du Progrès, Caisse d’épargne, etc.
Agrisud a soutenu les O.N.G. de son réseau, qui contribuent à pérenniser ou appuyer ses interventions, telles
qu’Agridev au Congo ou AgriCam au Cambodge. Le “cycle
d’apprentissage” d’Agrisud, destiné au renforcement des
O.N.G. locales, a bien fonctionné en Afrique centrale et au
Cambodge.
“De l’humanitaire au développement durable” : Agrisud
s’est affirmée dans les situations de post-crise ou de postconflit.
Agrisud a déjà appuyé la réinsertion économique de près
de 6.000 familles victimes de conflits au Congo, au
Cambodge et en Angola. Elle met aujourd’hui ses compétences au service de la reconstruction - le “Post-Crisis
Economic Recovery” pour reprendre les termes du
PNUD. Au Sri Lanka, suite à la catastrophe du tsunami, le
projet présenté ci-après doit remettre en activité 1.300
petites exploitations autour de Trincomalee, dans des
conditions de viabilité et de profitabilité améliorées.
L’ensemble de ces résultats est dû à l’approche professionnelle d’Agrisud, mise au point au long de quinze
années. C’est une démarche d’entreprise, créant des
petites entreprises viables, bien en prise sur les marchés
locaux, soucieuses de la promotion des femmes et respectueuses de l’environnement.
3
Fidèle à sa devise, “Entreprendre contre la pauvreté”,
Agrisud entend être en même temps un acteur du développement durable. Elle pense contribuer, à son échelle, à
la réalisation de plusieurs “Objectifs de développement du
Millénaire”.
La vie d’une O.N.G. n’est pas facile. Agrisud a dû en 2005
renoncer à son projet au Mali ; elle a maintenu en attente
les interventions qu’elle avait étudiées au Bénin et en
Haïti. Les procédures exigées par certains bailleurs de
fonds et les bureaucraties multiples ont parfois mis notre
association, comme tant d’autres O.N.G., dans une situation financière tendue. Une organisation peu étoffée en
fonds propres comme celle-ci connaît ainsi, périodiquement, des moments difficiles.
L’essentiel à mes yeux, c’est ce qu’on observe sur le terrain : les petits exploitants que nous avons appuyés sont
en activité par milliers, bien établis sur les marchés, dans
des conditions saines et génératrices de revenus réguliers.
Ils avancent pour la plupart dans un processus qui les éloigne, un peu plus chaque jour, de la pauvreté. Ils sont en
même temps acteurs de développement durable, contribuant au renforcement économique et à l’emploi, à la
sécurité alimentaire et à la protection de l’environnement.
C’est sur le terrain qu’Agrisud trouve sa légitimité. C’est
sur cette base, concrète et encourageante, que nous
poursuivons son développement.
Cela n’entame ni la détermination de nos équipes, ni le
soutien actif de notre conseil d’administration, ni l’appui
de nos nombreux partenaires.
2005 : 1365 nouvelles exploitations
Maroc
103 exploitations
Mali
Inde
■
55 exploitations
■
Niger
■
■ implantations
antérieures
■ lancements
en 2005
■ en projet
4
Brésil
■
■
■
■
■
Gabon ■
■
275 exploitations
RD Congo
148 exploitations
■
■
Sri Lanka
162 exploitations
Madagascar
Angola
252 exploitations
Laos
Cambodge
370 exploitations
Eléments financiers 2005
Agrisud
Compte de résultat Agrisud
Charges d’exploitation
Excédent
Produits d’exploitation
3 501 604 euros
10 447 euros
3 512 051 euros
Emplois 2005
Identification,
préparation de
nouvelles opérations 4,1 %
16,6 % Frais de structure
79,3 % Opérations terrain
Ressources 2005
Ressources privées 34,7 %
Caisse d’épargne, Kwanda Angola,
Total Angola, Fondation de France,
LSDH, divers (1)
65,3 % Ressources publiques
Union Européenne,
Affaires Etrangères France et Gabon,
Agence française de développement, divers (2)
(1) dont CDC, Groupe ACCOR, Médecins du Monde, Les Pélicans, Conseil Supérieur du Notariat, Centre des Jeunes Dirigeants
(2) dont Région Aquitaine, Département de Vaucluse, FAO, Ecole française de Luanda
Réseau Agrisud *
Compte de résultat consolidé
Charges d’exploitation
Excédent
Produits d’exploitation
6 074 991 euros
33 061 euros
6 108 052 euros
*Intégrant les entités et projets autonomes : Institut Gabonais d’appui au
Développement, AgriCam, Agridev, projet Laos, projet Inde, projet Maroc.
Commissariat aux comptes
Cabinet LOPES et Associés, Bordeaux
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Opérations en cours
Angola
• Professionnalisation de l'agriculture périurbaine
autour de Luanda, appui à 1.500 TPE (Très Petites
Entreprises) sur 2002-2006, 950 k€, financement
Coopération française (FSP). Poursuite du programme.
• Création d’un périmètre agricole pour les réfugiés de Sungui, 90 TPE, 100 k€, financement UNHCR
sur 2004-2005. Poursuite du programme.
• Installation du centre de ressources de CAOPLuanda, 40 TPE + centre de formation, 70 k€ sur 1 an,
financement Total Ecole française. Poursuite du programme.
• Création d’un périmètre agricole à Soyo, 80 TPE,
316 K€ sur 2,5 ans, financement Total-Sonangol.
Démarrage en juin.
• Création d’un périmètre agricole pour les réfugiés de Cabiri, 50 TPE, 156 k€ sur 2 ans, financement
Total-Sonangol. Démarrage en juin.
• Appui au développement du maraîchage à
Catumbela (Benguela), 150 TPE, 147 k€ sur 1 an,
financement Coopération française (FSD), partenariat
avec l’O.N.G. ADC. Démarrage en novembre.
Gabon
• Appui à l’agriculture périurbaine de Libreville et
provinces (PADAP), 920 TPE et forte composante
d’expérimentations agro-écologiques, 7.500 k€ sur 20042008, financement AFD–MAE-Gabon. Démarrage des
activités à Libreville et sur nouvelles provinces.
• Création d’un atelier de transformation du manioc,
appui à un groupement de 60 femmes à Coucal sur 20032004, 30 k€, financement Total. Poursuite du programme.
• Formation professionnelle et appui aux activités
maraîchères, 40 TPE sur 2004, 30 k€, financement
Fondation Citigroup - UWI. Poursuite du programme.
• Appui au développement agricole dans la zone des
3 frontières (Gabon, Guinée-équatoriale, Cameroun),
activités pilotes, 85 k€ sur 16 mois, financement UE, partenariat AFVP – O.N.G. camerounaise. Poursuite du programme.
Cambodge
• Sécurité alimentaire de la Province de Banteay
Meanchey (PADSA), 800 TPE sur 2002-2006, 1.190 k€,
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financement UE, Agrisud, Laiterie Saint Denis de l’Hôtel (centré sur le village de Phnom Prasat),Caisse d’épargne.Evaluation
externe très positive en 2004. Poursuite du programme.
• Valorisation des produits locaux pour la filière
tourisme, 50 TPE, 15 k€, financement Accor. Poursuite
du programme.
• Relance de l'arboriculture fruitière, 220 TPE, 30 k€
sur 2003-2005, financement CDC. Poursuite du programme.
• Organisation professionnelle agricole dans la
Province de Kandal, 300 TPE, 50 k€, financement MAE,
partenariat avec AgriCam. Poursuite du programme.
• Appui à la création et au développement de
l'O.N.G. locale AgriCam.
Inde
• Diversification agricole par les plantes aromatiques à Dehra Dun, 150 TPE sur 2003-2005, 190 k€,
financement Agrisud (Fondation Caisse d’épargne) Fondation Rajiv Gandhi - Etat d’Uttaranchal. Partenariat
AFVP. Poursuite du programme.
Maroc
• Sécurité alimentaire et lutte contre la pauvreté,
Vallées du Drâa et du Dadès, 300 TPE sur 2003-2006,
365 k€, cofinancement Agrisud, CJD, Région Aquitaine,
CDC, Les Pélicans, Département de Vaucluse, HKIAMAID, Entraide Nationale Marocaine. Partenariats AFVP
et AGRIDEV. Poursuite du programme.
Afrique Centrale
• Formation professionnelle en Afrique Centrale
(PREP), 575 bénéficiaires sur 2 ans, 925 k€, financement
UE et Agrisud (Fondation Caisse d’épargne).
Renforcement des dispositifs de formation, formation des
formateurs, échange et transfert entre pays.
Cycle d’apprentissage des O.N.G.
• Transfert des savoir-faire à des O.N.G. pour la mise
en œuvre de programmes de développement économique
durable centré sur la TPE (12 O.N.G. formées en 2004),
financements divers. 3 O.N.G. formées en Afrique
Centrale et 23 en Asie.
Nouvelles opérations
RD Congo
Sri Lanka
• Appui à l’agriculture périurbaine de Kinshasa,
Vallée de la Lukaya, 130 TPE, 280 k€ sur 1,5 ans avec
l’O.N.G. locale FOLECO, financement Coopération française + bénéficiaires. Démarrage en mai 2005.
• Appui à l’agriculture périurbaine de Kinshasa,
Vallées de Kimwenza, 200 TPE, 515 k€ sur 3 ans, financement UE + Agrisud (Fondation Caisse d’épargne).
Partenariats AFVP et AGRIDEV. Démarrage en mai 2005.
• Relance des activités économiques après la catastrophe du Tsunami à Trincomalee, appui MDM et
MAE pour l’étude (fév. 05). 1300 TPE, 1 M€ sur 3 ans,
cofinancement MAE, FDF, Région Ile-de-France, Triangle
Vert (Cergy). Lancement en juin 2005.
Laos
• Appui à l’agriculture périurbaine de Luang
Prabang (Asia-Urbs 2), 300 TPE, 600 k€ sur 3 ans, cofinancement UE,Ville de Chinon et partenaires. Lancement
en avril 2005.
Projets
Madagascar
Brésil
• Appui à la réduction de l’insécurité alimentaire
dans les régions Sud de Madagascar, 18.000 familles,
1.100 k€ sur 3 ans, financement UE, partenariat Care et
AFVP. Opération lancée en janvier 2006.
• Appui à l’agriculture périurbaine de Fortaleza,
200 TPE sur 2 ans, partenariat avec l’O.N.G. Banco Palmas.
Etude de faisabilité réalisée.
• Développement des activités agricoles de Macae
(Etat de Rio), 200 TPE sur 3 ans, partenariat avec Pro-Natura.
Recherche de financement pour l’étude de faisabilité.
Mali
• Appui à l'agriculture périurbaine de Bamako
(PADAP-Bamako), 900 TPE, 1.700 k€ sur 3 ans.
Financement à l’instruction.
Niger
• Sécurité alimentaire et développement économique en réponse à la crise alimentaire, 1200 TPE
sur 3 ans. Etude réalisée, financement à l’instruction.
Inde
• Lutte contre la pauvreté de paysans de
l’Himalaya par la promotion de l’agriculture biologique, 4000 TPE sur 2006-2009, 335 k€, en partenariat
avec l’O.N.G. HARC et la Fondation Rajiv Gandhi. Etude
réalisée, financement à l’instruction.
Angola
• Appui à la réinsertion des groupes vulnérables
affectés par le conflit armé à Kachiungo, Province
de Huambo, 340 TPE, 240 K€ sur 1 an, financement
IRSEM-Banque Mondiale. En instance de démarrage.
7
Le développement durable
150 exploitations familiales en Inde
cultures de plantes aromatiques, Etat d’Uttaranchal
Puja Mangain habite le village de Rajawala dans le Sahaspur,
block proche de la ville de Dehra Dun (capitale de l’Etat
d'Uttaranchal). Elle est une des bénéficiaires du projet
conduit de mi 2003 à fin 2005 grâce à un partenariat entre
Agrisud, la Fondation Rajiv Gandhi et le Département du
Développement Rural de l'Etat d'Uttaranchal.
L’objectif de ce projet est de contribuer à la réduction de
la pauvreté par la création de 150 petites exploitations
dans le secteur des plantes aromatiques.
Les premières récoltes, en 2005, lui ont permis de gagner
6500 Roupies (130 euros). En pleine production, elle
gagnera 300 à 350 euros par an sur cette surface. Elle
envisage de doubler cette surface dès que possible.
Puja a reçu les appuis d’Agrisud et du Centre pour les
Plantes Aromatiques (CAP) :
• études du contexte local et du marché des plantes aromatiques ;
• mise au point des techniques de production et intégration dans les systèmes traditionnels ;
• amélioration de la gestion des ressources naturelles
(maîtrise de l’eau et fertilité des sols)
• mise au point des process de transformation ;
• approvisionnement en boutures de qualité ;
• formation professionnelle ;
• suivi-conseil technique et économique ;
• organisation en association.
Puja est membre de la jeune coopérative des planteurs et
transformateurs de plantes aromatiques. Objectifs : production et commercialisation (Dehra Dun, Delhi…) des
huiles essentielles de la zone.
Puja Mangain était, il y a peu de temps, dans la plus grande précarité. Elle pratiquait une agriculture de subsistance
sans en attendre de revenus réguliers pouvant lui permettre de s'occuper de ses deux filles dans de bonnes
conditions.
Elle est aujourd'hui, avec son mari, à la tête d'une petite
exploitation agricole diversifiée grâce à la culture de
Lemon Grass qu'elle a directement en charge :
- 500 m2 de Lemon Grass, avec possibilité d'irrigation ;
- 2500 m2 de cultures traditionnelles (pois, blé, riz) ;
- un savoir faire acquis au cours de sa formation ;
- un accompagnement technique et des conseils pour bien
intégrer les plantes aromatiques dans son système traditionnel, pour maintenir la fertilité de son sol, améliorer ses
rendements, et produire une huile essentielle de qualité.
Résultats fin 2005 :
=> 115 planteurs (30% femmes) en activité
=> 75.000 m2 de superficie totale cultivée
=> 1.050 quintaux de plantes récoltées
=> 420 kg d’huile essentielle produites
=> 5.000 € de revenus complémentaires générés
=> 1 coopérative de planteurs /transformateurs
=> 1 unité de distillation dans le village de Rajawala
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Le financement de l’opération est apporté par les trois
partenaires : l’Etat d’Uttaranchal, la Fondation Rajiv Gandhi
et Agrisud grâce à la Fondation Caisse d’épargne.
en action : deux projets en cours
330 exploitations maraîchères en R.D. Congo
périphérie de Kinshasa
Il livre sa production sur le marché local. Une partie sera
consommée par sa famille qui accèdera ainsi à la sécurité
alimentaire. Des revenus réguliers sortiront progressivement sa famille de la pauvreté et lui permettront d'améliorer durablement ses conditions de vie.
En avril 2005,Agrisud a lancé un projet d'appui à l'agriculture périurbaine de Kinshasa (7 M d'habitants), en partenariat avec 2 O.N.G. locales : FOLECO (RDC) et AgriCam
(Congo-Brazaville).
L’objectif est de contribuer à lutter contre la pauvreté et
à améliorer l'approvisionnement en produits frais de
Kinshasa, où les problèmes alimentaires sont cruciaux, en
créant en 3 ans 330 petites exploitations maraîchères
familiales (1.800 personnes).
D’ici 2008, les résultats attendus sur le terrain sont :
• 330 exploitations maraîchères durables en pleine activité ;
• augmentation du revenu des familles et du niveau de
consommation alimentaire ;
• amélioration de l'approvisionnement du marché local en
quantité, qualité et régularité ;
• renforcement des organisations professionnelles locales ;
• amélioration de la gestion durable des ressources naturelles.
L'appui d'Agrisud consiste à créer les conditions de viabilité des exploitations :
• études du contexte local, en particulier le marché des
produits alimentaires ;
• formation individualisée (2 mois), appuyée par un réseau
de “maîtres-exploitants” ;
• appuis à la création ou à la réhabilitation de l'exploitation : aménagement, accès à l'eau (réseau collectif), maîtrise de la fertilité des sols, accès aux intrants (semences...) ;
• accompagnement technique et conseil sur une longue
période (3 à 4 ans) ;
• information permanente sur les prix et les marchés,
“observatoires économiques”, organisation des débouchés, en particulier avec les commerçantes (“mamans
manœuvres”) ;
• organisation des groupements professionnels.
Pour l'ensemble de ces appuis, le coût d'intervention est
d'environ 2.000 € par micro-exploitation.
Le financement est assuré par l’Union Européenne,
la Coopération française et par des fonds privés
(Fondation Caisse d’épargne).
Résultats fin 2005 :
=> 200 maraîchers en activité
=> 120.000 m2 de superficie cultivée
=> 120 tonnes de légumes récoltés sur les 5 premiers mois
=> 36.000 € de revenus complémentaires générés
=> 6 groupements maraîchers
Le bénéficiaire-type du programme est un maraîcher traditionnel en situation précaire avec de faibles moyens
pour produire, des difficultés pour faire vivre convenablement sa famille.
Il fera de sa parcelle maraîchère une micro-exploitation
durable :
- une parcelle de 800 m2 équipée et intégrée dans un périmètre aménagé (irrigation), cultivée de façon professionnelle ;
- un savoir-faire acquis au cours de 2 mois de formation ;
- un accompagnement technique et des conseils pour
maintenir la fertilité du sol, pour diversifier ses productions et améliorer ses rendements, pour produire en
phase avec le marché ;
- une organisation en groupement de producteurs.
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Agrisud et le post-conflit
de l’humanitaire au développement durable
Relance des activités économiques après la catastrophe du Tsunami
district de Trincomalee, nord-est du Sri Lanka
En février 2005, avec l’appui de Médecins du Monde et dans le
prolongement de son action humanitaire d’urgence, Agrisud
établit un diagnostic et propose un projet de relance des
activités économiques pour 1.300 familles, dans une zone
touchée par le Tsunami et par la guerre civile ; la mise en
œuvre du projet et le suivi des exploitants se développeront
sur 3 ans.
En novembre 2005, l’opération, lancée en juin, se poursuit dans
un contexte difficile (surenchère humanitaire, conflit inter-communautaire, élections…). Pour 250 familles, les premières cultures maraîchères ont démarré en décembre sur les parcelles
réhabilitées.
Création d’un périmètre agricole pour les réfugiés du Sungui
au nord-est de Luanda en Angola
En novembre 2003, Agrisud aménage un périmètre
agricole pour 90 familles de réfugiés logées dans des
conditions précaires par l’UNHCR et dépendant des
aides alimentaires du PAM.
En novembre 2005, 90 exploitations maraîchères, de
1.000 m2 en moyenne, sont en pleine activité : les
productions assurent l’autosuffisance alimentaire et
créent des revenus réguliers.
Amélioration sensible du niveau de vie et début de
réinsertion sociale des familles. Hier Camp de réfugiés, Sungui devient une de zone de développement
économique.
Programme “sécurité alimentaire et développement économique local”
en réponse à la crise Alimentaire au Niger
La crise alimentaire et les famines que subit le Niger sont récurrentes et placent les populations vulnérables dans un état de grave précarité. Ces crises
ne sont pas seulement dues à la sècheresse de 2004, mais à des causes structurelles : démographie galopante, baisse de la fertilité des sols agricoles…
En octobre 2005, avec l’appui de l’Ambassade de France à Niamey, Agrisud
réalise un diagnostic et identifie les projets de sortie de crise, assortis des
localisations précises. Ces projets ont pour buts le renforcement de la sécurité alimentaire et la création d’activités agricoles et d’emplois, dans une perspective de développement durable.
A la fin 2005, le financement d’une première opération touchant 1.200
familles est en cours de montage.
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Conseil d’administration
Président
Robert Lion, inspecteur général des Finances, ancien DG,
Caisse des dépôts et consignations
Président Fondateur
Jacques Baratier, président, Global Ethique
Secrétaire
Frédéric Pascal, membre du Conseil économique et social
Trésorier
Pierre Sicard, dirigeant d'entreprises
Membre du bureau
Alain Chetaille, ancien directeur à l'Agence française de
développement
Administrateurs
Yves Berthelot, président, Comité français pour la solidarité internationale
Geneviève Ferone, directrice du développement durable,
groupe Eiffage
Jacques Godfrain, député-maire, ancien ministre de la
Coopération
Stéphane Hessel, ambassadeur de France
Paul Kaya, ancien ministre, ancien secrétaire général du
Conseil de l’Entente
Observateurs
Jean-Marc Chataigner, directeur département pilotage et
relations stratégiques, AFD
Hocine Tandjaoui, Chargé de mission International, Caisse
des dépôts
François Audibert, président du directoire, Caisse d’épargne Aquitaine Nord
Direction générale
Directeur général
Yvonnick Huet, agronome, INP-ENSAT Toulouse
Directeur administratif et financier
Raphaël Vinchent, agronome, FUSA Gembloux (Belgique)
Directeur des opérations
Sylvain Berton, agronome, CNEARC Montpellier
Directrice communication et mécénat
Marina Ezdiari, EMBA, HEC Paris
Partenaires et bailleurs de fonds
Organisation de solidarité et d'appui
Recherche
Volontaires du Progrès, CARE-France, Médecins du
Monde
Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), Institut de
Recherche pour le Développement (IRD)
O.N.G. de terrain
Au Maroc :Association Marocaine d’Appui aux Initiatives
de Développement (AMAID), Helen Keller International
(HKI), l’Entraide Nationale Marocaine ; au Mali : Institut
Malien de Technologie (IMT) ; au Niger : Entreprendre au
Niger (EAN), Réseau d’Appui aux Initiatives Locales
(RAIL-Niger) ; au Congo : AgriDev ; en RD Congo :
Foleco ; au Gabon : World Promus ; à Madagascar :
Care-Madagascar, FAFAFI ; au Brésil : ProNatura et Banco
Palmas ; en Inde : Rajiv Gandhi Foundation (RGF),
Himalayan Action Research Center (HARC) ; au
Cambodge : AgriCam
Réseaux d’O.N.G.
Coordination Sud, Comité Français pour la Solidarité
Internationale (CFSI), RADSI (Aquitaine), Inter-réseau
Formation
Bordeaux Ecole de Management, Chaire Unesco Bordeaux III, CNEARC, ICRA, IFAID, INA-Pg, ENSAT,
ISTOM
Développement durable
Comité 21,WWF, Novethic, SOS-Planet-Earth
Entreprises
Groupe Accor, Laiterie Saint Denis de l’Hôtel, Caisse des
dépôts et consignations (CDC), Centre des Jeunes
Dirigeants (CJD), Total Gabon, Total Angola, Kwanda
Angola, Conseil Supérieur du Notariat
Collectivités locales et territoriales
Région Aquitaine, Région Ile-de-France, Ville de Cergy
(Triangle Vert),Ville de Chinon, Département de Vaucluse
Fondations
Caisse d'Epargne, PhiTrust, les Pélicans, Fondation de
France, Fondation Citigroup
Bailleurs de fonds institutionnels
Union Européenne, Ministère français des Affaires
Etrangères, Agence française de développement,
Haut Commissariat aux Réfugiés (UNHCR), FAO, Banque
Mondiale
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Contacts pays d’intervention
ANGOLA
BRESIL
CAMBODGE
GABON
INDE
LAOS
MADAGASCAR
MALI
MAROC
NIGER
RD CONGO
SRI LANKA
Arnalodo Ameida e Souza, Rua Rui de Sousa n° 17, 1° Andar, Luanda
(244) 239 24 93 [email protected]
S/C Banco Palmas Avenida Valparaiso 698, Conjunto Palmeira, Fortaleza
(55) 85 3269 3800 [email protected]
Marion Stannard, BP 1461 Phnom-Penh
(855) 12 815 876 [email protected]
Christian Renardet, IGAD, Montagne Sainte, BP 20423, Libreville
(241) 74 52 47 [email protected]
S/C Rajiv Gandhi Foundation, Jawahar Bhawan, Dr. Rajendra Road, New Delhi-110 001,
(091) 11 37 55 117 [email protected]
S/C MDP, Xiengthong, Sakarin Road, Luang Prabang P.O. Box 993
(856) 71 252 248 [email protected]
Sylvain Deffontaine, S/C Care, avenue Gallieni, Ampotatra, Fort-Dauphin (261)
33 14 46 444 [email protected]
S/C IMT, Badialan II, BP 68217, Bamako
(223) 67 20 450 [email protected]
Elphège Ghestem, 366 Cité Mansour Eddahbi CGI, 45000 Ouarzazate
(212) 061 39 43 11 [email protected]
S/C AFVP-RAIL, BP 11468, Niamey
(227) 75 30 69 [email protected]
Florian Dezwaene, Bd Lumumba/10e Rue Liméte, 2550/558, BP 9931 Kinshasa
(242) 997 58 38 85 [email protected]
Cécile Héry, 210/2 Lower Road – Orr’s Hill,Trincomalee, Sri Lanka
(94) 26 22 21 205 [email protected]
Contacts France
SIEGE SOCIAL
BUREAU A PARIS
18, Route de Lassijan, 33760 Frontenac
Tel / Fax : 33 5 57 25 17 06
195, Bd Saint-Germain, 75007 Paris
Tel : 33 1 58 50 41 63, Fax : 33 1 58 50 03 19
E.mail : [email protected]
Site web : www.agrisud.org