Rapport de mission à la Case des Tout-Petits de

Transcription

Rapport de mission à la Case des Tout-Petits de
Ma Mission à la case des tout-petits de
Niouau Burkina Faso avec l'association
Urgence Afrique
I) Niou
a. La case
Travaillant en tant qu’emploi d’avenir Professeur des écoles en France, j’ai
l’habitude de côtoyer des enfants de maternelle ! Cependant, les débuts furent
assez difficiles puisque les enfants ne comprennent pas notre langue et que les
méthodes d’apprentissage, d’autorité sont vraiment différentes des nôtres ! Ma
première semaine, j’étais seule bénévole, et j’ai essayé de faire des activités avec
l’ensemble des enfants seule ! Il faut vraiment diviser le groupe, pour avoir le
temps de se consacrer à chaque enfant, car les laisser en autonomie est encore
compliqué pour la plupart !
Ulrich, le petit fils de Pousspoko, m’a beaucoup aidé pour la traduction et a fait
preuve de beaucoup d’autorité au début quand moi je n’en avais pas ! L’arrivé
d’Amélie à la case m’a aussi bien aidé pour diviser le groupe, ou même partager
des activités, des projets.
Le gros problème à mes yeux est que les bénévoles préparent des activités qui
sont souvent les mêmes, ainsi j’ai soumis l’idée à Julienne (la monitrice) et à
Germaine de faire un programme et de guider les bénévoles avant leur venue
pour qu’ils aient un thème, un fil conducteur sur le mois, pour que les enfants
évoluent au fil des mois !
Les fiches effaçables sont très utiles et appréciées des enfants.
Enfin, l’année prochaine je compte effectuer une correspondance entre la case
des tout-petits et ma classe de Petite Section de maternelle en France ce qui
permettra aux enfants français et burkinabé de découvrir une autre culture.
b. La vie à Niou
La vie à Niou est assez calme et paisible ! Mis à part le marché tous les trois jours
et le « maquis » de chez Patrice, il n’y a rien d’autre à faire !
Le marché n’est pas cher ! Je conseille d’acheter les pagnes là-bas car il coûte
moins chère et qu’il est possible de n’en acheter qu’un contrairement à certaines
boutiques de Ouagadougou qui ne les vendent que par trois. Les beignets au
marché sont relativement bon mais attention, il faut acheter uniquement ceux fait
devant vous et les manger sur le moment car ils ne se conservent pas et peuvent
rendre malade.
En dehors du marché, j’ai eu la chance de pouvoir participer quelques heures au
projet pépinière ce qui est intéressant à faire et aussi, découvrir les champs et le
travail qui s’y déroule avec Paul. Parcourir les champs sur la charrette, guider l’âne
de Pousspoko, voir les baobabs et le barrage, … plein de choses quotidiennes pour
eux, mais si agréable à partager avec eux.
Enfin, au mois de juillet, Pousspoko accueillait beaucoup de ses petits enfants ! Il y
avait comme d’habitude Monique, Gladiss, Sara, Béa, mais aussi Ulrich, Jeannine,
Melchi, mon petit bébé Jean-Léonard, Poco, Tarick,… ainsi se crée un fort
attachement avec ses enfants, après les repas ne pas hésiter à jouer aux cartes
avec eux ils adorent et aussi, sur la demande de Pousspoko, après la case donner
des cours à Béatrice ! Je lui en ai donné, mais cela ne va pas faire effet en un mois,
il faudrait que cela continue pour qu’elle progresse.
II) Ouagadougou
La vie à Ouagadougou est tout autre chose que celle à Niou. Faire une mission
qu’à Niou ou qu’à Ouagadougou ne m’aurait pas plu. J’étais contente la semaine
d’être dans un village avec des gens très accueillants simples, et dans un air
respirable mais heureuse de rentrer le week end dans des conditions de vie plus
approchantes de celles de France, où l’on peut visiter la région, mais où la
pollution est vraiment importante et où les gens sont moins agréables, plus basés
sur le fait qu’on est français et qu’on est « riche » selon eux.
Les sorties à faire
- Banfora : sur une journée ou deux, c’est un bel endroit entre les dômes, les
cascades et enfin le lac des hippopotames qui reste mon lieu préféré ! Prévoir 40
euros que pour cette sortie comprenant le prix du ticket de bus (8h de bus aller/
8h de bus retour)
- Bazoulé : sortie la moins chère, la moins longue sur la durée mais l’une des mieux
! Partager un moment privilégié avec des crocodiles, s’asseoir sur eux, leur donner
à manger …
- grand marché et marché artisanal : le grand marché est un endroit à découvrir
mais les prix et le choix ne sont pas les meilleurs ! Le marché artisanal quant à lui
est plutôt intéressant pour ses prix mais attention à ne pas se faire arnaquer !
Penser à diviser les prix par 5/6. J’y suis allé 5 fois mais c’est bien, de prendre le
temps de négocier, et cela peut être très long et fatiguant ! Mais cela en vaut la
peine !
- le safari : j’aurai aimé pouvoir le faire mais malheureusement le prix de location
de la jeep et d’essence coûte vraiment trop cher.
- l'orphelinat AESSO : malgré un accueil inexistant des membres de l'association,
j'ai découvert la vie et le fonctionnement d'un orphelinat ! Pas facile et très
émouvant mais j'ai vraiment apprécié y être allé !
III) Les conseils
Les Carte sim utilisées sont des grosses cartes sim.
Emmener une douche solaire est un confort très agréable à Niou car l’arrosoir
n’est pas très pratique.
Il faut écouter les conseils d’Urgence Afrique et non des guides du Burkina,
notamment sur le fait que sur les guides ils disent de ne pas emmener de
chaussures ouvertes alors qu’on ne met que cela quasiment
En juillet pas besoin de moustiquaire juste de produit contre les moustiques !
On peut apporter des shorts, mais plus pour les sites touristiques le week-end, pas
pour la vie à Niou.
IV) Remerciements
Cette aventure est une expérience humaine magique que je recommande à tout le
monde ! On a toujours des appréhensions de partir dans un pays étranger avec
des inconnus mais l’équipe d’urgence Afrique est vraiment à notre écoute. La
culture est différente mais c’est une belle leçon de vie, d’échanger avec eux mais
aussi avec les enfants, de voir l’apprentissage, et d’apporter aussi aux enfants
notre culture ! C’est un beau partage ! Une très belle expérience !
Merci à Emilie, Clotilde et Amélie pour avoir partagées cette expérience avec moi,
à Charles pour sa folie, son sourire au quotidien ; merci à Julienne : merci à tous
les enfants de la case pour leur sourire, leur joie de vivre ; merci aux enfants de
chez
Pousspoko pour nos moments d’échange, pour leurs fous rire, pour leurs aides
dans la préparation de nos repas ; merci à Pousspoko pour son accueil génial, sa
joie de vivre, son énergie, son partage sur les coutumes de son pays ; et un dernier
énorme merci à Germaine pour son investissement, sa présence dans les
moments urgents (médicaux), son humour, son temps passé à répondre à mes
tonnes de questions, …
Merci à vous tous, car sans vous cette mission n’aurait pas été ce qu’elle fut !

Documents pareils