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HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’ENQUETES - N° 208 DU 09 Novembre 2010 - PRIX : 300 F CFA
Rebondissement dans l’affaire du putsch manqué :
Le Colonel Badié a mis à contribution
son banquier et ses marabouts
Quand un homme sans scrupules, par cynisme ou par ambition, décide de
mordre la main qui l’a longtemps nourrit, il peut y réussir comme il peut y
laisser ses dents. L’histoire hélas, est truffée de ces individus ingrats qui
n’hésitent devant rien pour parvenir à leurs fins. Il en est ainsi du colonel
Abdoulaye Badié ex numéro deux du CSRD, qui non content d’avoir abusé de
la confiance du Général de Corps d’armée Djibo Salou, a tenté de lui ôter la
vie. Mais l’histoire, dit-on, vous rattrape toujours. Et Badié sera rattrapé
par le sort de façon inexorable.
(Lire en page 3)
Double meurtre au quartier Dan Gao :
Crime crapuleux ou
règlement de compte ?
C’est avec consternation que l’on apprend que, dans la
nuit du vendredi 5 au samedi 6 novembre dernier, un crime
abominable a été commis au quartier Dan-Gao à Niamey.
Les victimes seraient une femme arabe, ex-épouse de
l’homme d’affaires Tourad, et son petit fils âgé d’environ 4
ans.
Selon les premières constatations faites sur les lieux du
crime, les victimes auraient d’abord été assommées à coups
de pilon avant d’être étranglées ou égorgées. Les traces
constatées sur les portes d’entrée ne laissent pas penser
que le ou les meurtriers se soient introduits par effraction.
Le plus curieux dans cette affaire, c’est qu’aucun signe ne
laisse transparaître que des objets de valeur ou de l’argent
aient été emportés, en dehors du véhicule de course qui
ne serait pas de grande valeur, ce qui du coup laisse planer
des doutes quand au mobile du crime.
L’enquête se poursuit et les prochains jours nous édifieront
plus sur les vrais mobiles de ce double crime odieux.
Doudou
( Affaire à suivre)
Attaques gratuites contre Amadou Boubacar Cissé
Les raisons de la…déraison
Les élections générales
pour la reconduite de
notre pays sur les rails
de la démocratie sont
ainsi
enclenchées.
Amadou Boubacar Cissé,
que d’aucuns appellent
affectueusement ABC
(nous ne reviendrons pas
sur
son
parcours
utilitaire en tant que
financier, homme politique et social) est un
homme aguerri. Et puisqu’il est ainsi établi que
seuls les êtres vains n’ont pas d’ennemis, Cissé
(Lire page 11)
a les siens.
Le patrimoine financier de
certains leaders politiques
(Lire pages 3, 5, 6 & 7)
Enquêtes
Les frasques de l’étudiante des Lettres de l’Université Abdou Moumouni de Niamey
Quand une jeune fille inconsciente, nonobstant les
conseils et les remontrances de ses parents, va d’un
garçon à un autre, elle finit incontestablement par devenir
une trainée. Et lorsque par effronterie et fourbenie elle
va jusqu’à coucher avec son presque fiancé tout en lui
cachant son état de séropositivité, elle a joué avec la vie
de ce dernier. Hadjara, l’étudiante atteinte de SIDA en
est une illustration. Hélas, elle sera rattrapée par son
destin : la semaine passée elle a succombé à cette
maladie qui la minait. Retour sur les frasques de cette
étudiante pas comme les autres.
L’amour est imprévisible et irrésistible, a-t-on coutume de dire. Souvent,
très souvent même, il conduit à des
actes si insensés qu’on se demande
s’il n’engendre pas la folie. En tout
cas, ce n’est pas le nommé Ibrahim
O., ex-employé dans une institution
bancaire réputée de la place, qui
nous dirait le contraire. Lui qui croupit maintenant dans un cachot lugubre de la prison civile de Niamey
pour avoir détourné soixante-cinq
millions au préjudice de sa banque
aux fins de guérir sa copine, Hadjara,
étudiante à l’école des lettres de
l’Université Abdou Moumouni de Niamey, d’une maladie mystérieuse.
L’intrigue d’une jeune
fille infidèle
- Ecoute, chéri, vas-tu enfin te décider à t’occuper de mon cas ? Tu sais
que je souffre le martyr dans mon
corps. En dépit de toutes les analyses ordonnées par les docteurs, les
unes plus pointues par rapport aux
autres, ces derniers ne sont pas encore arrivés à mettre un nom sur ma
maladie. D’ailleurs, celle-ci est d’origine mystérieuse. A l’époque, régulièrement, tu m’avais répondu que tu
attendais l’avis de la commission de
votre banque quant à un prêt qui devrait t’être accordé pour la construction d’une maison. Eh bien, voilà environ un an que tu rabats les oreilles
avec ses paroles insipides. Il est
grand temps que tu prennes une
décision. Parce que je n’en peux
plus de souffrir de cette maladie inconnue qui me ronge tout l’organisme. J’aspire à mener une vie de
couple faite de bonheur avec toi. Tu
dois m’aider à surmonter cette
épreuve.
- Ah bon ? Je vois bien que tu t’accroches à cette idée ?
- Peux-tu me donner une seule raison pour laquelle je ne devais plus
en parler ? De plus, il me semble opportun de te rappeler que je suis encore jeune et belle. Si tu refuses de
pourvoir aux frais de traitement de
ma maladie, je n’aurai aucun scrupule à te quitter. Sur cette réplique
sèche de sa copine, Ibrahim baisse
la tête. Quand il la relève enfin, une
grande lassitude est peinte sur son
visage. Avec une voix à peine audible, il murmure :
- Ne te fais plus de soucis, je prendrai toutes les dispositions pour
avoir l’argent nécessaire pour assurer ta guérison. De plus, tu auras
ainsi tout ce que tu désires. Sur ce,
le copain «dompté» sort précipitamment de la maison familiale de
Hadjara. Pour la première fois de sa
vie, il avait l’impression qu’en donnant sa parole d’honneur de chercher les fonds pour guérir sa dulcinée, un destin, moins glorieux fait
d’embûches et de difficultés quotidiennes s’ouvre devant lui. Et pou
cause, Ibrahim O, simple chef de
service recouvrement de banque est
même débiteur vis-à-vis de cette dernière. De plus, la nombreuse progéniture de sa sœur divorcée représente un handicap majeur parce qu’il
survient à leurs besoins.
Les malversations
Connaissant tous les rouages de
l’institution bancaire et profitant de
son poste stratégique de chef de recouvrement, Ibrahim O. réussit à tisser un véritable réseau qui demeure
pour lui une source de financement.
La stratégie consiste à chercher un
ami de circonstance au nom duquel
il ouvre un compte au niveau de la
banque. Cet ami est bien entendu
présenté comme étant un grand entrepreneur effectuant des travaux
pour les grandes sociétés de la
place.
Aussi, à chaque fois que le besoin
se fait sentir, Ibrahim réussit, avec
toutes les formalités préalables, à
‘’fabriquer’’ une facture qui atteste
que son ami a effectivement réalisé
des travaux pour une société quelconque. Une fois que le dossier est
mis au point, il l’introduit au niveau
de son directeur général pour la signature, après quoi l’argent sera directement transféré dans le comptant du soi-disant entrepreneur. La
suite est au demeurant connue
après toutes ses ‘’gymnastiques’’,
Ibrahim va tranquillement retrouver
son ami pour récupérer l’argent tout
en lui octroyant un pourcentage.
C’est ainsi que s’est poursuivie la
manœuvre machiavélique du ‘’célèbre’’ banquier pendant un an.
Comme promis, celui-ci va exécuter toutes les dépenses arrêtées par
sa copine, la nommée Hadjara : il
Page 2 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
n’eût pas un seul jour où l’étudiante
n’ait réclamé une somme importante
pour payer les prétendus services
de tel ou tel marabout, féticheur ou
sorcier. De plus, elle parvient à convaincre son copain banquier,
qu’outre ces sommes d’argent, des
sacrifices d’animaux sont exigés.
Selon les enquêtes, une partie importante de l’argent détourné par
Ibrahim aurait, semble-t-il, été engloutie dans ses affaires d’exorcisme pour guérir cette dernière de
sa maladie mystérieuse.
L’arrestation d’Ibrahim et la
découverte de la supercherie
de Hadjara.
En début de l’année 2010, suite à un
contrôle de routine à l’intérieur de la
banque les malversations du chef
de service recouvrement sont découvertes et il se retrouve ainsi devant les tribunaux qui l’inculpent de
détournements de fonds au détriment de son employeur (la banque).
Il est écroué à la prison civile de Niamey. Courant du mois de mars 2010,
deux sœurs de Ibrahim demandent
à le rencontrer au parloir de la prison où elles vont lui révéler l’insou-
tenable : Hadjara n’est pas guérie
grâce à la puissance des marabouts
et féticheurs auxquels elle a eu recours.
Mais plutôt par le biais des produits
rétroviraux du centre du traitement
ambulatoire (CTA) chargé justement
des traitements des malades du
SIDA. Autrement dit Hadjara est malade du SIDA. Celles-ci vont lui prouver, à l’aide des bulletins médicaux
portant l’emblème et la signature du
docteur du CTA, au nom de Hadjara,
qu’il a été victime d’une gigantesque
duperie. Aujourd’hui plusieurs questions restent en suspens : à partir
de quelle période Hadjara a-t-elle eu
connaissance de sa séropositivité ?
Pourquoi ne s’est-elle pas ouverte
à son copain ? Qui l’a contaminée ?
Qu’a-t- elle fait de l’importante
somme d’argent que lui a donnée
Ibrahim ? En attendant de trouver
des réponses à ces questionnements, le banquier indélicat est
plongé depuis le jour où ses sœurs
lui ont révélé son infortune dans un
traumatisme moral sans précédent.
Aboubacar Mizinyawa
Aperçu médical sur le SIDA
Reconnu au début des années 1980 chez les homosexuels puis chez des toxicomanes et des receveurs
de sang ou produits sanguins, le SIDA ou Syndrome
d’immunodéficience acquise, a été rapidement
identifié comme maladie virale. Le déficit de l’immunité
observé chez les malades
résulte de la disparition progressive d’une population
de globules blancs appelés
lymphocytes T4, qui dirige
le système immunitaire. Ces
observations orientent la
recherche de l’agent responsable vers celle d’un virus dont les cellules cibles
seraient ces mêmes cellules de l’immunité. C’est en
effet à partir des lymphocytes des malades que fut
isolé en 1983 par l’équipe
de l’Institut Pasteur, un rétrovirus VIH (Virus de
l’Immunodéficience Humaine), agent responsable
du SIDA.
Les voies de
transmissions
Les principales voies de
transmissions sont la voie
sanguine, la voie sexuelle,
la mère à l’enfant. La voie
sanguine intervient en cas
de pratiques d’une transfusion de sang de plasma
(Suite à la page 10)
Dossier Rouge
Rebondissement dans l’affaire du putsch manqué :
Le Colonel Badié a mis à contribution
son banquier et ses marabouts
L’on se rappelle qu’il y a un
mois, Le FLIC était le premier journal à faire des révélations croustillantes sur
la tentative de déstabilisation de la transition en cours.
Après l’arrestation du principal instigateur de ce complot le colonel Abdoulaye
Badié et de trois de ses
complices, l’enquête se
poursuit et s’étend à des civils. Les premiers résultats
obtenus, l’ont été, faut-il le
rappeler, grâce aux planques et filatures entreprises
par les services de renseignements, mais aussi à la
contribution d’un informateur
de premier rang, membre influent du CSRD, qui avait fait
semblant de jouer le jeu des
conspirateurs et qui les a
dénoncés. Ce qui n’a pas
été dit dans cette affaire,
c’est que des perquisitions
ont été menées au domicile
du colonel Badié, qui ont
permis de mettre la main sur
un certain nombre de dossiers compromettants, et
qui font l’implication d’un civil dans le jeu, lequel a été
arrêté. Il s’agit pour la circonstance d’un certain
IBRAHIM DIA, cadre de la
BOA que les correspondances trouvées chez Badié
ont trahi. Le putsh, à proprement parler, a été conçu
pour se jouer sur trois tableaux.
Il y a eu au préalable, la face
préparatoire du complot, qui
a consisté à recruter un certain nombre de marabouts
et autres charlatans dans le
Gourma, lesquels ont été
sollicités pour des travaux
occultes afin de faire aboutir vaille que vaille la conspiration qui se tramait.
Pour ce faire, une importante masse d’argent leur a
été remise. Des sacrifices
rituels ont été organisés.
Des sources proches du
dossier font ressortir que
pour le besoin de la cause,
le placenta d’une femme
morte en couche a été utilisé. Des chameaux vivants
ont été également
enterrés dans une
fosse, en présence d’un groupe
de jeunes garçons
(talibés) impubères qui scandaient
des incantations.
1°) Pour commencer, il était question
de recruter des
mercenaires et de
les faire venir en
mobilisant
de
grosses sommes
d’argent.
2°) Ensuite, il fallait
créer des mutineries dans différentes casernes de la capitale
pour discréditer l’image du
Chef de l’Etat à travers des
actions de sape.
3°) Enfin, il fallait mettre en
place un dispositif genre
Wanké au niveau de l’aéroport international Diori
Hamani en vue d’éliminer le
Chef de l’Etat. En cas de
succès de l’opération, les
putshistes comptaient bien
endormir le peuple et la
communauté internationale
en expliquant le bien-fondé
de leur action qu’ils envisageaient de présenter
comme hautement salutaire. Mais voilà que les choses se sont passées autrement. Fort heureusement...
Hama Ibrahim
Le patrimoine financier de certains leaders politiques
Depuis quelque temps, votre journal le FLIC s’est assigné la mission de mettre à nu certaines tares qui
caractérisent notre monde politique, notamment certains leaders qui s’en sont bougrement mis plein les
poches par des micmacs financiers qui jurent d’avec toute notion de bonne gouvernance économique.
Ces leaders ont eu à occuper les plus hautes fonctions au sommet de l’Etat (Président de la République,
Premier ministre ou Président de l’Assemblée nationale) et aspirent encore à y revenir.
Et pourtant, que de casseroles bruyantes ils traînent ! Il ne nous appartient pas de rendre éligible ou
inéligible tel ou tel candidat, mais nous ne devons pas pour autant nous taire sur les frasques de ceux qui
aspirent à prendre notre destinée en main à l’occasion des prochaines échéances électorales à venir.
C’est à cet effet que, pour édifier nos lecteurs, nous revenons sur le patrimoine financier de certains
leaders les plus en vue qui, de 2007, 2008 à 2009, ont amassé des fortunes en euros et dollars US en
s’impliquant dans de sombres dossiers à relent minier et pétrolier, à travers des comptes bancaires off
shore implantés au Nigeria, au Ghana, en Afrique du Sud, au Canada, en Suisse, au Luxembourg et en
France. Voici retracé pour chacun d’eux, le cheminement des transferts bancaires dont ils ont eu à
bénéficier, à travers des sociétés écrans. Suivez plutôt.
(Suite pages 5, 6 & 7 )
Page 3
88du Mardi 09 Novembre 2010
Le FLIC N° 208
Politique
Amadou Boubacar Cissé
Amalgame, mensonge et diffamation
Nous savons tous que derrière le
débat démocratique, il y a très
souvent des campagnes de déstabilisation menées tous azimuts
pour abattre tel ou tel personnage
important. Les procédés utilisés à
cet effet consistent à dénoncer la
moindre incartade de la victime
par organe de presse interposé.
C’est ce à quoi nous assistons
depuis quelques temps au Niger
où des hauts cadres de l’Etat sont
victimes d’une inquisition planifiée
et/ou d’un harcèlement politique
qui ne dit pas son nom.
La campagne de déstabilisation
menée tambour battant contre
Amadou Boubacar Cissé, Président de l’UDR-Tabbat, en est une
illustration. Ces agitations, outre le
discrédit qu’elles jettent sur la personnalité même de l’intéressé visent à ébranler ses relations avec
ses amis politiques.
Mais au fait quels sont les ‘’péchés
‘’commis par Amadou Boubacar
Cissé pour mériter un tel sort ?
Les ‘’péchés’’ de Amadou
Boubacar Cissé
Depuis son retour au bercail et la
reprise en main de son parti, Amadou Boubacar Cissé est indéniablement la personne la mieux
côtée sur tous les plans pour diriger le Niger. De surcroît, il est devenu la cible privilégiée de certaines personnalités politiques et de
leurs accointances, parmi lesquelles une certaine presse.
Cette coalition ne tarit plus de
complots pour le présenter comme
étant le ‘’diable incarné’’, un magouilleur ou présenter sa gestion
du Ministère des finances et du
Plan et celle de la Primature
comme étant un échec à tous
points de vue.
En réalité, en fait d’échec ou de
détournements, il n’en et rien. Il
suffit d’interroger les faits eux-mêmes pour tout comprendre.
Ce qu’il faut surtout rappeler, ce
sont les conditions dans lesquelles il fut coopté à la tête de ce ministère : morosité économique généralisée due aux effets de la dévaluation, mais surtout à l’embargo
financier international, recettes fiscales insuffisantes, alors même
que les ressources mobilisables
ne firent pas défaut, etc… La
crise sociale fut imminente face
aux nombreux mois d’arriérés de
salaires dus à la situation de tension de trésorerie. L’investissement de l’Etat à cette période fut
quasi-nul. Les capacités de négociation de notre pays d’une Facilité d’Ajustement Structurel Renforcée étaient si faibles, qu’il eût fallu
plusieurs rounds de négociations
pour obtenir la signature de la
FASR. N’eût été qu’il était un ancien de la boîte, la Banque Mondiale aurait, purement et simplement rejeté le dossier du Niger.
C’est dans ce contexte que Amadou Boubacar Cissé était venu
opportunément jouer le bon rôle.
Il obtint pour notre pays la signature d’une Facilité d’Ajustement
Structurel Renforcée, dans des
délais assez courts dont le déblocage de la première tranche d’un
montant de 9 milliards de F CFA
a permis d’amorcer un début de
paiement régulier des salaires.
Beaucoup de secteurs sensibles
de la vie nationale reprirent lentement vie, mais sûrement.
Que lui vaut donc cette haine sordide entretenue par certains lobbies qui s’agitent autour de sa
personne ? Créant tout un réseau
de diffamation, de sape des actions du Président de l’UDRTabbat alors même qu’il est bien
parti pour réussir. Qui sont-ils ?
Pourquoi le font-ils ? Et qu’espèrent-ils au bout du compte ?
Une haine viscérale
De sources concordante ce ‘’réseau’’ de diffamateurs et sapeurs
de ses actions seraient des gens
plus ou moins proches de quelques leaders qui, paniqués par
leur sort peu enviable à l’issue des
prochaines élections, font des
pieds et des mains pour tenter
d’arrêter l’envol du candidat Amadou Boubacar Cissé dont les informations sûres font de lui un candidat bien côté pour remporter ces
consultations.
En tout état de cause le monde
politique nigérien avait un besoin
crucial d’être un peu plus salé, un
peu plus dynamique, moins mo-
Page 4 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
rose et moins trébuchant. L’entrée
de Cissé sur la scène politique
insuffle cette dynamique.
Pour finir, on comprend vraiment
mal, comment des citoyens laborieux qui ne demandent qu’à servir leur pays soient trainés dans la
boue de la sorte. Disons que ceux
qui en veulent à Monsieur Cissé
sont loin d’être des saints. Tout le
monde sait qu’au moins trois (3
d’entre eux n’ont pas la conscience tranquille, parce qu’ils sont
mouillés dans des affaires d’argent assez scandaleuses.
(lire notre article en pages 3, 5,
6 et 7)
Hama Ibrahim
Ces francs tireurs de la presse
Pour qui roulent-ils ?
Sans être donneur de leçon, encore moins redresseur de tort,
il nous appartient cependant, pour la noblesse du métier que
nous exerçons, pour la déontologie et l’éthique qui le
caractérisent, de rappeler à l’ordre certains confrères qui, au
mépris des règles de l’art, s’adonnent à cœur joie à des
pratiques malsaines consistant à verser dans le mensonge, la
médisance, la délation, le colportage ou la fiction, pour salir
ou ternir à dessein l’image de certains hommes politiques ou
des cadres de l’administration qui, sans pourtant être exempts
de reproches, loin s’en faut, méritent respect et considération,
pour ce qu’ils sont, font ou aspirent pour ce pays.
En effet, depuis quelque temps, une certaine presse s’est
érigée en censeur, avec dans son objectif ou son champ de
mire, des hommes politiques ciblés à abattre ou à traîner dans
la boue, en racontant sur leur compte des mensonges
grossiers, voire des insanités.
Ainsi, à travers des ‘’papiers commandés’’ à forte odeur de
prébende, ils versent leur venin sur d’honnêtes citoyens, les
traitant comme cela n’est pas permis, sans être en mesure
d’apporter la moindre preuve de leurs allégations.
Hama Ibrahim
Dossier Rouge
Le patrimoine financier de certains leaders politiques
(Suite de la page 3)
Comme à son habitude,
votre journal a mené ses
investigations pour apporter une lumière diffuse sur ce qu’ont été les
fameuses
poursuites
pour blanchiment d’argent dont certaines personnalités politiques
étaient l’objet, du temps
où celles-ci combattaient
l’entreprise ‘’Tazartché’’
de l’ancien Président
TANDJA Mamadou.
Ces poursuites paraissaient alors, aux yeux de
nombreux Nigériens et
de certains observateurs
étrangers, comme une
subtilité politicienne visant à mettre au placard
quelques leaders politiques qui haussaient le
ton contre le projet du
président
renversé.
Aujourd’hui que la transition en cours dans le
pays est placée sous le
signe de l’assainissement, sous toutes ses
formes, votre canard de
Flic a estimé qu’aucun
sujet n’est tabou et
qu’aucune piste n’est à
négliger. Par conséquent, il s’est adonné à
une intéressante partie
de chasse dont il ne revient pas bredouille. Au
bout d’une enquête patiemment conduite, non
sans grandes difficultés,
il vous guide à travers
les labyrinthes des filières de blanchiment d’argent.
Ne songez ni à la mafia
Sicilienne ni à une quelconque nébuleuse en Colombie ou quelque part
dans le monde des indélicats. Restez au Niger.
C’est de ce pays qu’il
s’agit, de par la portée et
la nature des relations de
ses hommes politiques
avec l’extérieur.
Ce
pays
d’Afrique
subsaharienne s’est vo-
lontiers offert au monde
tel un laboratoire de démocratie mouvementée
depuis qu’il en enclenchait son processus en
1990. Désormais, il
passe à l’ère de l’intensification de pratiques
d’accumulation de capitaux aux sources douteuses. Parce que, semblet-il, l’argent serait le nerf
de guerre, violente
comme non violente.
Dans le cas d’espèce, le
tour se joue grâce à certaines ‘’officines’’ qui, de
par le monde, blanchissent d’argent puant les
transactions secrètes, au
détriment des peuples
réduits à la diète.
Ces pratiques sont
d’autant plus scandaleuses qu’elles émanent
d’hommes politiques,
qui aimeraient se faire
passer pour des hommes d’Etat censés prêcher par l’exemple et incruster en Afrique la
bonne gouvernance et la
moralisation de la gestion de la chose publique.
Pire encore, ils paraissent être les mêmes et
avoir les mêmes préoccupations constamment
portées sur l’argent et le
pouvoir à la fois. Rien ne
semble plus les distinguer l’un de l’autre sauf
leur durée respective au
pouvoir.
Vous auriez pu jurer, par
mégarde, qu’ils n’ont
rien en commun tant ils
se rejetaient publiquement.
Cependant, ils partagent
allègrement, leur lune de
miel. Au travers de ‘’secret ‘’ et d’ ‘’officines politiques, en Connexion
avec le milieu des affaires, pilotées à partir de
quelques pays de la
sous-région ouest africaine.
A entendre le discours
de ces mégalos, de la
sphère politique du Niger, ils passent pour des
saints et des acteurs décisifs et des battants aux
yeux de bien des militants
attachés
aux
idéaux, ces derniers
étant éperdument Joviaux à la moindre circonstance qui rappelle le
leader comme s’ils en
sont subjugués ! Il paraît
que pareil attachement à
un bipède humain s’expliquerait par leur candeur et par cette émouvante innocence propre
aux militants du politique en Afrique dont les
leaders adulés abusent
avec la manière du vampire.
Bref, à voir à la loupe les
pratiques prédatrices
d’accumulation du capital par ces hommes politiques,
on
jurerait
qu’aucun juif ne pourra
leur ravir la vedette.
Au demeurant, c’est
triste à découvrir, pas du
tout heureux de le savoir.
C’est suffisamment préjudiciable à la démocratie nigérienne, à l’éthique
du pouvoir et au prestige
de l’Etat du Niger qui, enfin, ne peuvent que souffrir de leur sort commun
d’accoucheurs de monstres.
Maintenant, venons-en aux
faits qui remontent au premier semestre 2009 où l’enquête s’est effectuée.
Selon les établissements
bancaires approchés, il a pu
être procédé à des remontées plus ou moins détaillées d’ «anciennes opérations » bancaires concernant quelques politiciens
nigériens dont nous préférons taire les noms ici.
Les racines des différents
versements ont pu être identifiées avec certitude. Les
résultats obtenus démonPage 5
trent au moins l’existence
d’une filière de financement
commune à ces personnes
en provenance du gouvernement Nigérian.
Ainisi tout a commencé un
17 avril 2007 avec l’ouverture du compte n° LUK
BLEPH-11397454-61-2476 à la ‘’KBL European
Private Bankers SA’’, à
l’agence même du siège situé boulevard Royal, L2955 Luxembourg-Ville
(Luxembourg) par une personnalité en vue de l’ex-opposition au président
Tandja Mamadou.
En date du 13 juillet 2009
ce compte est créditeur de
624 962 euros.
Les versements sur ce
compte cheminent par :
La Banque Agricole et Commerciale du Burkina BACB,
BP 1644 Ouagadougou, titulaire ‘’OK-EOK’’ (oumarou
KanazoéEntreprise
Oumarou Kanazoé)
La Standard Bank Group
Ltd, Centre Johannesburg,
Simmonds – Street (Afrique
du Sud), compte n° IBAN
(Suite en page 6)
LE FLIC
HEBDOMADAIRE NIGERIEN
D’ENQUETES
BP. 875 NIAMEY-NIGER
DIRECTEUR DE PUBLICATION
AROUNA YACOUBA
Cel : 94.95.75.33
REDACTION
Hama Ibrahim,
Yacouba Ousseini
Anna Oumarou,
Djafarou Soumana
Mamane Moutari
Arouna Yacouba
Tirage :
2000 Exemplaires sur les
presses de NTI
Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
Dossier Rouge
Le patrimoine financier de certains leaders politiques
SA 72 0000 482 677 557
2000254 10, titulaire
«Oumarou Kanazoe »
La Standard Bank d’Afrique
du Sud au profit du compte
KBL à Luxembourg – Ville.
Sur le compte KBL au
Luxembourg, trois (3) versements de 50.000 euros
chacun ont été effectués,
respectivement le 12 février, le 15 avril et le 12 juin
de l’année 2009. Il a été impossible de remonter sur
les opérations antérieures.
Aussi, le 3 juin il a été effectué, à la fois un retrait en
liquide de 70 000 euros et
un virement de 110 000
euros au profit de ... sur un
compte au Nigéria (sans
autre précision, sauf qu’en
ce cas-ci c’est l’appareil dirigeant ou un cercle réduit
au sommet du parti de cette
personnalité qui se livrerait
au trafic).
Auparavant déjà, soit en octobre 2006 cette personnalité ouvrait un compte à la
«Banque Générale du
Luxembourg SA », L-2954
Lenzburg, Luxembourg
Ville (Luxembourg). Il s’agit
du compte n° Swift BGLLL
U LL-LU- 67-0030-31897570-0000, créditeur de la
somme de 3 076 200 euros
à la date du 13 juillet 2009.
Il faut aussi savoir que deux
(2) filières assurent le cheminement des versements,
la première vers la Banque
Centrale du Nigéria (CBN) à
Abuja avec comme titulaires
des comptes respectivement le Ministère des Affaires du Delta du Niger et la
«Nigerian
National
Petroleum Corporation »
(NNPC), et vers l’International Commercial Bank
Limited à Accra au Ghana
sur le compte n° Swift INCE
GH AC 74-231-8B, avec
comme titulaires des comptes « Kwame KariKari » et
international commercial
Bank Limited à Accra, cette
fois-ci au profit du compte
de la BGL à LuxembourgVille. sur ce compte ci, trois
(3) versements sont effectués, respectivement de 83
000 euros le 19 février, de
78 500 euros Le 20 avril et
de 85 000 euros le 19 juin
2009. Quant aux opérations
antérieures, il a été impossible d’y remonter.
S’agissant de la seconde filière et du cheminement
des versements s’y rapportant, on retient un premier
versement en provenance
de la RBC Banque Royale
du Canada, 1O25 West
Georgia à Vancouver au canada, compte n° 012-00815001614, dont le titulaire est
l’entreprise « Placer Dome
lnc » spécialisée dans l’extraction de l’or et autres métaux précieux. Un second
versement en provenance
de la même banque va au
profit du compte de la BGL
à Luxembourg-Ville. Sur ce
dernier: compte un versement de 173 515 euros a
été effectué le 17 mars
2009. De la même banque
et de la même société un
autre versement est effectué en septembre 2008
dont le montant n’est pas
révélé.
Les recoupements dans le
sens arithmétique des différentes opérations effectuées via toutes les filières
et banques confondues, au
profit de ladite personnalité
politique, permettent d’affirmer que celle-ci, opposant
depuis janvier 1996, brosse
une fortune de 4 121 177
euros soit la somme de
2 678 765 050 francs CFA
(à raison de 650 F cfa
l’euro), alors que l’on sait
que son revenu global durant les deux législatives où
elle était parlementaire est
de : 1 500 000 f cfa par
mois multiplié par 12 puis
par 10, soit un total de 180
000 000 F CFA.
La comparaison interpelle la
raison. Elle rend ainsi
Page 6 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
compte du scandale. L’examen de ce scandale appelle
les questions suivantes :
quelle activité génératrice de
revenus notre personnalité
mène-t-elle officiellement. ?
Même au cas où le leader
politique serait un homme
d’affaires, à quelle administration nigérienne a-t-il officiellement déclaré son business ? En tout cas pas au
fisc dé l’Etat du Niger. Autres
questions : comment qualifier ce que ce Monsieur engrange en terme de dividendes ? Seraient-ce des commissions comme dans le cas
de lbrahim HAMIDOU et de
Hadiatoulaye TANDJA ? Ou
bien des pots de vin pour le
futur présidentiable Nigérien
? Ou encore le fait d’une singulière philanthropie qui
aurait été inspirée par les
faits, les gestes et les beaux
yeux du chantre de Ia probité.
Le cas de la seconde
personnalité politique
-En 1994, alors qu’elle était
nouvellement installée dans
ses fonctions de Président
de la République, celle-ci
aurait ouvert un compte à la
Banque Nationale du Canada (BNC), un compte bancaire progressif géré en dollars U.S.
A l’ouverture en 1994, le
compte a été alimenté par
des versements en provenance de la société « Oil
Invest BV Group » installé
au Pays-Bas, puis à partir de
février 1997, par des versements émanant de la société « Oil Invest S.A » sise
au Luxembourg. Derrière, se
trouve la société libyenne
«Tamoi»l, actuellement devenue « Libya Oil Holding
Company ».
En juillet 2009, ce compte
était créditeur de plus de 2,8
millions de dollars U.S, soit
plus de 1,4 milliard de francs
CFA.
Entre janvier 1994 et mai
1997, ce compte a enregis-
tré 11 versements et entre
juin 1994 à septembre
1997, il a été procédé à 8
retraits dont les montants
n’ont pas été précisés.
De septembre 1997 à avril
2005, ce compte est resté
en sommeil sans qu’aucune
opération n’y soit effectuée.
En avril 2005, les mouvements reprendront sur ce
compte et dureront pendant
deux (2) ans.
Ces mouvements ont consisté en des retraits automatiques de 9000 dollars
U.S d’avril 2005 à mars
2006, puis de 9.900 dollars
U.S d’avril 2006 à mars
2007, au bénéfice d’un certain Mohamed Nureddin
Abdulhadi installé en
Suisse. Ainsi, c’est une
somme de 230.000 dollars
U.S qui a été tirée sur ce
compte, en l’espace de
deux (2) ans.
Puis, le compte restera en
sommeil pendant 19 mois,
avant de connaître de nouvelles opérations entrantes
(versements) et sortantes
(retraits).
Une deuxième filière ayant
alimenté le compte
Le même compte sera alimenté par une seconde filière avec des versements
provenant de la Banque
Centrale Libyenne avec
comme titulaires : « Libyan
African Investment Portfolio » et « Lap Green
Networks ».
Trois (3) versements ont
été effectués à partir de
cette filière en direction du
compte de cette personnalité.
Le 1 er versement, d’un
montant non précisé, a été
effectué en novembre
2008, suivi d’un second de
175.000 dollars U.S en février 2009 puis d’un troisième de 175.000 dollars
U.S en avril 2009.
(Suite en page 7)
Dossier Rouge
Le patrimoine financier de certains leaders politiques
Le cas de la troisième personnalité
politique :
Le 7 juin 2006, elle ouvre un compte à la ’’Berner Kantonal
Bank’’ (BEKB) sise 8 Bundes-platz à 3001 Berne (Suisse), le
compte courant privé 61.352-6 N° Swift KBBECH 22, numéro
clearing bancaire 807.
A l’ouverture de ce compte, il a été crédité de 200.000 euros.
A la date du 13 juillet 2009, il était créditeur de 2.891.468
Euros.
Les cheminements suivis pour les versements des fonds sont
les suivants :
- La Banque Centrale du Nigeria (CBN) à Abuja, avec
comme titulaire des comptes : le ministère des Affaires
du Delta du Niger et la ‘’Nigerian National Petrolum
corporation (NNPC).
- L’International Commercial Bank Limited à Accra
(Ghana) sur 2 comptes différents :
. Compte N° Swift INCE GH AC 74-231-8B (titulaire
Kwamé Karikari).
. Compte de la Berner Kantonal Bank à Berne (Suisse).
A la date du 19 juin 2009, un versement de 80.000 Euros a
été effectué sur le compte de la BGL au Luxembourg.
Une seconde filière a été empruntée pour cheminer des
versements à travers :
- La représentation de la Banque Nationale Suisse (BNS)
à Saint Gall, dépendante du siège de Zurich compte
N° Swift CBN SHC HSGZ Iban CH 5554781724164001
23700034, dont le titulaire est ‘’Gold Fields LTD’’, une
société productrice d’or dont le siège est en Afrique du
Sud.
A l’ouverture de ce compte, six (6) versements ont été
effectués, en provenance de cette société, les 15 septembre 2006, 12 janvier 2007, 15 mai 2007, 17 septembre
2007, 16 janvier 2008 et le 23 mai 2008.
Le montant des versements n’a pu être identifié en raison
de l’antériorité des opérations entrantes qui se sont arrêtées en mai 2008.
Le 9 janvier 2007, un autre compte est ouvert à la ‘’Standard Bank Centre’’ à Pretoria (Afrique du Sud). Il s’agit du
compte Iban N° SA 84000052764464180001-236-10 où
154 000 dollars US ont été versés à l’ouverture. A la date
du 13 juillet 2009, ce compte était créditeur de la somme
de 2.314.602 dollars U.S.
Une troisième filière a aussi servi à capter des fonds en
provenance des institutions bancaires suivantes :
- Bank of China de Shanghai (Chine) avec comme titulaire ‘’China National Petroleum Corp (CNPC).
- Crédit Suisse, 13 Avenue de la gare à Fribourg (Suisse),
compte n° 692505-73-1 clé 117, titulaire ‘’Dewey et Lebœuf (Deway et Leboeuf’’ est un cabinet d’avocat américain basé à New-York). Ce cabinet est intervenu à
plusieurs reprises en Afrique et a conseillé également
la CNPC lors de différentes acquisitions.
- Crédit Suisse à Fribourg pour le compte de la Standard Bank à Pretoria (Afrique du Sud).
A l’ouverture de ce compte en Afrique du Sud, cinq (5)
versements ont eu lieu en provenance de la ‘’China National Petroleum Corp’’ via le cabinet ‘’Dewey et Leboeuf’’
les 30 octobre 2007, 20 novembre 2007, 17 janvier 2008,
8 avril 2008 et 14 mai 2008 dont les montants n’ont pu
être identifiés, mais ces opérations se sont arrêtées en
mai 2008.
Une fortune
colossale
Au total, c’est la rondelette somme de 3.036.764.200 F
CFA qui ont transité dans tous les comptes précités au
profit de cette personnalité politique.
Quelles activités honnêtes aurait-elle menées qui lui ont
valu de telles retombées financières discrètes disséminées
ça et là ?
Pour ce cas d’espèce, nous sommes à même de nous
demander si cette personnalité n’est pas mêlée à ces fameuses affaires de permis miniers, car, comme on le constate, tous ses pourvoyeurs de fonds opèrent dans le domaine de l’or et du pétrole.
A la découverte de ce-pot-aux- roses,
le sang monte à la tète du Flic.
Même étant habitué à flairer, fouiner et à découvrir maintes
histoires rocambolesques, il lui a paru légitime (une fois n’est
pas coutume) de ne pas cacher son humaine surprise. Aussi
s’intéresse-t-il exceptionnellement au fait du politique
juste, pour se demander : politique là c’est quoi même ?
C’est débrouiller ? C’est «danfara » ? C’est voler ? C’est
vendre ? Si oui, vendre quoi ? Voler qui ? Et quoi ?
Pour le cas d’espèce qu’est-ce que ces personnalités politiques ont pu vendre pour se procurer leurs mannes ? Permis
d’exploration ? Pétrole d’Agadem ? Or de Samira ? Là, la
tête du Flic tourne ! Peut-être est-ce pourquoi il devient satirique à ses heures convenantes.
Tout compte fait, les masques tombent et les «légendaires
opposants » deviennent de vulgaires rapaces, car à défaut
de « répondre aux grands défis », ils défient la vigilance citoyenne, foulent au pied l’éthique en politique, ignorent la
justice et violent allègrement les lois et règlements de la République.
Quoi qu’il en soit, le blanchiment de l’argent, à travers la présente affaire qui interpelle désormais lesdites personnalités
politiques pose la problématique des garde-fous à prévoir et
des sanctions à préconiser pour extirper le champ politique
de ses mauvaises herbes. Pourvu que « les partenaires extérieurs » n’en viennent à nouveau à obliger le CSRD à confondre la restauration de la démocratie avec l’impunité de
quelques personnalités politiques qui se sont enrichies précocement.
Prioritairement, « la commission anti-délinquants» doit s’atteler à vider la poubelle hypertoxique du « NOROU SALE »
rendu « nickel » par l’alchimie des banques, des compagnies
et sociétés internationales, des cabinets d’avocats et des
gourous politiques aux visées expansionnistes. Sinon gare à
la démocratie trafiquée, gare à la négation de la justice, gare
au troc du prestige de l’Etat, gare à l’hypothèque de l’avenir
du Niger.
Vivement un supplément d’enquête ! Vivement que JUSTICE
soit rendue !
Hama Ibrahim
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Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
Politique
Référendum constitutionnel
Le premier geste fort de l’engagement
Au lendemain du coup d’Etat du
18 février 2010, le Conseil suprême pour la restauration de
la démocratie (CSRD), l’appareil politique de la junte militaire,
qui a mis terme à l’illégal et l’illégitime 6e République imposé
au peuple nigérien par le président Mamadou Tandja en fin de
mandat, a promis de restituer
le pouvoir aux civils après avoir
procédé à un assainissement
des mœurs politiques et économiques.
Quand cette promesse avait été
faite, certainement que beaucoup d’observateurs de la scène
politique nigérienne n’y ont pas
cru, en dépit du fait que la communauté internationale, qui
s’était invitée dans la recherche
de solutions à la crise politique
nigérienne née du projet
Tazartchiste de Tandja, veillait au
grain et tenait mordicus à un retour à l’ordre constitutionnel
dans le pays. Pour certains, le
chef de la junte Djibo Salou allait prendre goût au pouvoir et
prolonger son séjour à la tête
de l’Etat.
Il a fallu que la durée de la transition soit fixée de façon consensuelle avec les forces vives
de la nation regroupées au sein
du Conseil consultatif national
(CCN) et définitivement arrêtée
par la nouvelle Commission
électorale nationale indépendante (CENI) à travers un
chronogramme clair des élections prévues pendant la période
pour que le doute commence à
se dissiper. Avec l’organisation
du scrutin référendaire le dimanche 31 octobre dernier, le doute
s’est totalement dissipé.
Le Niger, notre pays, est désormais doté d’une nouvelle constitution d’autant plus que le projet
soumis à l’approbation au peuple en âge de voter a recueilli
90,18% des suffrages exprimés
valables lors du scrutin. Il ne
reste plus que la validation des
résultats par la Cour constitutionnelle et la promulgation des
résultats définitifs pour que le
Niger soit sous la 7e République.
Ceux qui s’attendaient à un revirement de dernière minute ou
à des incidents susceptibles de
remettre en cause la crédibilité
du scrutin doivent désormais se
faire un raison.
Le Général de corps d’armée
Djibo Salou tient parole. Il n’était
pas question pour lui que l’armée s’éternise au pouvoir. Et ses
compagnons fidèles et lui qui savent que la place de l’armée c’est
dans les casernes mais non au
pouvoir ont su créer les conditions pour que les Nigériens votent une nouvelle constitution le
31 octobre dernier, qui consa-
Page 8 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
cre le premier pas du pays dans
la 7e République.
Pour y parvenir, ils n’ont pas hésité à casser les ailes de certains de leurs compagnons qui
avaient pris goût au pouvoir et
pour cela ne voulaient pas lâcher
les brides en vue de continuer
de profiter des privilèges et avantages que confère ledit pouvoir
pendant longtemps encore.
Nous faisons ici allusion aux
quatre officiers supérieurs comploteurs membres du CSRD, qui
avaient voulu attenter lâchement
à la vie du Général sans succès
il y a quelques semaines de cela.
Leur opération a été heureusement déjouée à la dernière minute grâce à la vigilance et la
perspicacité du super patron de
la police nationale, le Commissaire divisionnaire, Ousmane
Cissé, qui dirige aujourd’hui de
mains de maître le ministère de
l’Intérieur.
La réussite de ce premier scrutin, qui constitue à nos yeux
l’étape la plus importante dans
le processus du retour de notre
pays sur le rail de la démocratie, est à mettre aussi à l’actif
des autres institutions de la transition, à savoir le gouvernement
de la transition, le Comité des
textes fondamentaux (CTF), le
Conseil consultatif national
(CCN), l’Observatoire national de
la communication (ONC), l’Observatoire national des droits de
l’Homme et des libertés fondamentales (ONDHLF), qui n’ont
ménagé aucun effort pour faire
avancer le processus dans la direction qui lui a été imprimée et
le plaidoyer nécessaire en direction des partenaires.
Après cette épreuve test, qui
prouve la volonté des autorités
de la transition de tenir leur engagement, les partenaires de la
communauté internationale qui
attendent de voir clair avant de
se déterminer vont certainement
venir en renfort pour créer les
conditions d’une bonne organisation des prochains scrutins, à
savoir les élections communales,
départementales et régionales,
les présidentielles (premier tour)
couplées aux législatives et enfin le deuxième tour des présidentielles.
Ces différentes consultations se
tiendront entre décembre 2010
et mars 2011. C’est dire que le
temps et vraiment court pour tergiverser. Le Niger est désormais
sur la bonne voie. L’ensemble de
la communauté internationale
doit se mobiliser comme un seul
homme pour l’aider à renouer
avec son processus démocratique démantelé par le président
déchu, Tandja Mamadou.
Yacouba Ousseïni
Politique
L’irrésistible ascension de Amadou Boubacar Cissé
En ce début du mois de
novembre 2010, tout le
monde voit, à moins
d’être d’une mauvaise foi
flagrante, que le parti de
Amadou
Boubacar
Cissé, communément
appelé ABC, a pris une
envergure inattendue, en
l’espace de quelques
mois seulement. A voir les
ralliements qui s’opèrent
par certains militants
fuyant leurs partis d’origine, à voir les poids
lourds de l’échiquier politique national, qui, au
grand jour, ou en catimini,
viennent grossir les rangs
de l’UDR-Tabbat, à voir
toutes ces têtes d’affiche
des forces vives de la
nation, qui lui font des
appels du pied, force est
de reconnaître qu’il faudra, indubitablement,
compter sur la formation
de Amadou Boubacar
Cissé pour les échéances
électorales à venir.
En vérité, quand on scrute
le paysage politique nigérien d’aujourd’hui, on se
rend immédiatement
compte que ABC n’a que
deux concurrents sérieux : l’incontournable
Mahamadou Issoufou et
le très discret, mais néanmoins force tranquille
qu’est Seyni Oumarou du
MNSD-Nassara.
Le premier, parce que
mathématiquement parlant, a toutes les chances
d’arriver premier au premier tour des élections
présidentielles, et le second parce qu’il conserve
encore, quoiqu’on dise,
toute la force de frappe
de la machine électorale
qui a amené Tandja
Mamadou au pouvoir.
Et les autres, allez-vous
vous exclamer ?
Vous avez raison de po-
ser cette question de
principe. Mais une analyse objective (si tant est
que l’objectivité puisse
exister quand c’est
l’homme qui en est sujet)
ou une analyse d’une
subjectivité désintéressée, nous incite à les mettre hors course.
Pour Hama Amadou de
Lumana-FA, nous avons
bien peur qu’il ait du mal
à se défaire de toutes ces
affaires dans lesquelles il
est englué. En outre, notre sentiment réel, est qu’il
surestime ses forces.
Lumana est trop jeune
pour pouvoir en imposer
aux grands partis enracinés dans les terroirs depuis des décennies. Exit
Hama Amadou pour les
présidentielles.
Ne venez pas nous parler de Hamid Algabit et du
RDP. C’est un bateau en
train de sombrer. Tous
ses gros bras, tel Zilly
Boukari ont déjà pris le
large pour des horizons
plus prometteurs.
Quant à Cheiffou Amadou, le plus fin des hommes politiques nigériens,
il saura, n’en doutez pas,
tirer son épingle du jeu.
Vous pouvez lui faire confiance pour cela. Tout son
problème actuel, c’est de
sentir de quel côté souffle le vent. Avant tous ses
pairs, il a déjà fait une lecture rigoureuse et profonde des dynamiques en
cours. Il sera du ‘’bon’’
côté.
Moussa Djermakoye est
quelqu’un que nous
aimons bien. Nous
aurions souhaité le voir
se manifester et occuper
de manière plus lisible le
terrain. Tel n’est pas le
cas, du moins, pour le
moment.
Le cas de Mahamane
Ousmane, grand manitou
de la CDS, est des plus
épineux. Il va avoir fort à
faire avec les ambitions
naissantes de son bras
droit Abdou Labo. Il n’est
pas sûr qu’il en sorte vainqueur. Dans tous les cas
de figure, le parti y perdra des plumes. Mais son
problème principal, c’est
qu’on lui a fait un coup
d’Etat, il n’y a pas si longtemps, et les mêmes acteurs, pour la plupart, sont
encore présents. Même
dans l’armée, et surtout
dans l’armée, il y a une
logique et une continuité
de ses postures essentielles. Concrètement, il
sera encouragé à faire,
pour ces prochaines
élections, profil bas. Et à
jouer son rôle de prédilection de faiseur de roi.
Nous en revenons donc
à ABC face à deux intraitables
adversaires :
Mahamadou Issoufou et
Seini Oumarou, le plus
fragile étant le second.
Pour une bonne raison :
Page 9
il a maille à partir avec la
commission dite de moralisation. Même s’il obtenait son quitus, il n’est
pas dit que son parti est
à l’abri d’autres surprises
désagréables. Nous faisons allusion, à de possibles scissions ou défections au dernier moment.
Il reste Mahamadou
Issoufou. Un vrai dur à
cuire. Il surfe actuellement
sur une vague de popularité qui s’étend bien au delà de son fief de
Tahoua. C’est incontestable ! Comme il est d’un
optimisme, disons, naturel, nous sommes convaincus qu’il n’anticipe
pas les attaques dont il
sera l’objet et qui, inexorablement vont éroder
ses positions, dès que la
campagne sera lancée.
Dieu sait que nous en
voyons déjà trois, trois
armes de destructions
massives. Laissons venir les choses. Il y a du
sport en vue.
Djafarou Soumana
Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
Enquêtes
Aperçu médical sur le SIDA
(Suite de la page 2)
ou de certains de ses composants (facteurs antihémophiliques) contaminés et
on peut rapprocher les contaminations après greffe d’organe. C’est encore le sang
qui est le véhicule en cas de
réemploi d’aiguilles et de seringues infectées ou mal stérilisées, ce qui se produit chez
les héroïnomanes échangeurs de seringues et chez le
personnel de soins. La voie
sexuelle habituelle fait intervenir le sperme infecté et le
coït anal ; elle concerne ainsi
au premier chef les homosexuels. La contamination est
facilitée par toute lésion traumatique ou vénérienne locale,
y compris lorsqu’elle siège
dans la bouche et qu’il y a fellation avec émission de
sperme.
L’identification d’un groupe à
risque hétérosexuel, parallèle
au précédent, n’a plus la
même justification ni la même
réalité si elle sous-entend qu’il
correspond à la voie de transmission vaginale. Tout plaide
en théorie et expérimentalement et même au vu de diverses confirmations de la
présence du virus dans la plupart des sécrétions génitales,
pour penser que cela doit
être.
En dehors de l’existence de
lésions cervico-vulvo-vaginales traumatiques (défloration),
vénériennes au autres, l’important est que des pratiques
effectivement contaminantes
peuvent parfaitement prendre
place dans un acte hétérosexuel et nombre de femmes
peuvent être infectées par
coïtande, ici aussi peuvent intervenir le coït buccal et les
soirées échangistes. Il est
donc compréhensible que le
SIDA des hétérosexuels se
cantonne à des segments de
population qui se caractéri-
sent par certains comportements à haut risque.
La mise en évidence du virus
dans certaines autres ‘’humeurs’’ des sujets contaminés
telles la salive, la sueur, les
larmes (présence qui n’a rien
d’étonnant dès lors que des
lymphocytes et des macrophages en font partie), a suscité des inquiétudes considérables quant au risque d’être
les véhicules d’une contagion. Toutes les observations
ont largement démontré que
les faits et gestes de la vie
courante (sexe exclu) ne
constituent aucunement une
voie de transmission à potentiel épidémique. Cela tient
sans doute à la faiblesse de
l’inoculum en cause, mais
aussi à des conditions de réception tout simplement non
appropriées. Une discussion
du même ordre à été soulevée concernant les piqûres de
moustiques, une bonne observation de l’absence de réplication virale dans ces insectes a fait suspendre toute
interrogation.
Les manifestations
de la maladie
Le SIDA est un ensemble de
manifestations cliniques jusqu’à présent mortelles témoignant de la dégradation extrême du système immunitaire
sous l’influence du virus HIV.
Ces manifestations sont de
quatre (4) types : les infections
de type opportuniste (une
autre maladie profite de la
destruction du système défensif par le VIH pour tuer son
sujet), le sarcome de Kaposi,
les lymphomes et le dernier
type de SIDA est constitué par
des troubles neurologiques
sévères (encéphalopathie,
démence).
Dans les 3 à 8 semaines suivant la contamination ou la
séropositivité, l’apparition
dans le sérum d’anticorps
Page 10 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
contre le virus est associée à
des manifestations claniques
de primo-infection dans 20 %
des cas. Il s’agit de fièvre élevée, de maux de tête, de douleurs musculaires et d’adénopathies. Ces symptômes disparaissent en quelques jours.
Et
souvent,
cette
séroconversion n’est marquée que par un vague syndrome grippal ou passe complètement inaperçue.
Dans les années qui suivent
la séroconversion, plusieurs
types d’évolutions peuvent
s’observer. Dans un quart
des cas, le sujet reste parfaitement asymptomatique, jusqu’à la survenue de l’une des
manifestations apparentes, le
patient voit apparaître différents symptômes : fatigues
extrême, amaigrissement rapide, fièvre par excès inexpliquée, diarrhée sans cause infectieuse décelable, sueurs
nocturnes profuses. Ces
symptômes, souvent regroupés sous l’acronyme d’ARC
(AIDS Related Complex), pré-
cèdent la survenue du SIDA
de quelques mois à deux, trois
ans. Enfin, dans la moitié des
cas, après une période de un
à trois ans sans symptômes
particuliers, des adénopathies apparaissent apparaissent dans tous les territoires
ganglionnaires (cou, aisselles, aines). Ces adénopathies
peuvent persister des années
durant le plus souvent, leur
disparition est associée à la
survenue de symptômes généraux (ARC) et annoncent le
SIDA. Cette évolution clinique
de la maladie peut durer plusieurs années.
Chez les sujets séropositifs sidéens, les médecins utilisent
l’antibiothérapie l’AZT (5 –
azydothymidine), la radiothérapie pour retarder la maladie ou prolonger la vie du
malade. Par conséquent, il
n’existe pas encore de remède pour cette grave pandémie. La seule solution réside absolument dans la préservation.
Dr Amadou Tahirou Abdou
Vive la 7ème République !
Ils ont pour nom Amadou Boubacar
Cissé, Mahamadou Issoufou,
Mahamane Ousmane, Hama Amadou, principales figures de proue
d’une lutte qui a mis fin aux prétentions d’une sixième et éphémère
6ème République.
En tant que chef de délégation de
la CFDR, c’est Amadou Boubacar
Cissé qui était au front tandis que
les autres, tous les autres, précédemment, cités se refugiaient à
l’étranger. C’est donc cet homme
qui s’est le plus exposé et a subi
toutes sortes d’attaques, sans jamais perdre son sang-froid. A cette
occasion, il a montré aux Nigériens,
toute son envergure d’homme
d’Etat responsable.
Aujourd’hui, tout le monde peut recueillir les fruits d’un travail fait
dans l’abnégation, et le don de soi,
du boss de l’URD-Tabbat, la 7ème
République.
La reconnaissance n’étant pas la
qualité première du Nigérien, on
trouve aujourd’hui, certains compagnons de lutte qui cherchent dans
les coulisses toutes sortes d’intrigues et de manipulation pour tenter de déstabiliser le chantre de la
restauration démocratique, Amadou Boubacar Cissé. Mais, il n’en
a cure. Ce qui lui importe, c’est
d’avoir contribué, pour une large
part, au processus en cours. Que
les chiens aboient, la caravane
passera. La 7 ème République est
née, avec ses droits, mais aussi ses
devoirs. Et le premier devoir d’un
parti réellement démocratique,
c’est de bannir de son discours et
de tous ses faits et gestes, tout ce
qui, de près ou de loin, peut porter
atteinte à la fraternité, au progrès
et à l’unité nationale. Des concepts
chers à l’UDR-Tabbat. Que de fois,
le leader de ce parti n’a-t-il pas
montré aux Nigériens sa posture
oblative de tous les instants ?
Quand l’on s’est battu avec tant de
courage pour une cause si juste,
transcendant ainsi tous les clivages
réels ou supposés qui compartimentent les Nigériens, il est légitime
qu’on en savoure son aboutissement plus que tout autre. Amadou
Boubacar Cissé, à coup sûr est de
ceux qui ont la paternité de cette
7ème République.
Yacouba Ousseïni
Politique
Attaques gratuites contre Amadou Boubacar Cissé
Les raisons de la…déraison
Monsieur Cissé fait peur, cela
est plus que sûr. A l’approche
des élections décisives, qui verront notre pays renouer avec la
démocratie, l’on cherche à ternir son image à travers les
médias. Mais peu s’en faut !
Cissé est un gagneur et il le
prouvera bien.
Les élections générales pour la
reconduite de notre pays sur les
rails de la démocratie sont ainsi
enclenchées. Amadou Boubacar
Cissé, que d’aucuns appellent affectueusement ABC (nous ne reviendrons pas sur son parcours
utilitaire en tant que financier,
homme politique et social) est un
homme aguerri. Et puisqu’il est
ainsi établi que seuls les êtres
vains n’ont pas d’ennemis, Cissé
a les siens.
La semaine dernière, en parcourant à tout hasard un journal écrit
dans un genre de français qui
jure d’avec Molière et qui édifie
le lecteur sur le niveau intellectuel de son concepteur, l’on est
ébahi. L’on est stupéfait et plutôt
apitoyé sur le manque de culture et de pertinence de son
auteur. Un auteur dont on se
doute bien que sa plume est
commanditée… Voilà ce que dit
l’article : «la majorité des nigériens n’avait entendu parler de
Amadou Boubacar Cissé qu’à la
suite de sa nomination comme
Premier ministre du Niger au
sortir des élections législatives
anticipés de 1995…» Cela est
faux, et nous pouvons le prouver par le fait que Cissé Amadou, fonctionnaire international,
ressortissant de Niamey et de la
région de Say, était déjà bien
connu des nigériens pour avoir
postulé à être Premier ministre
de ce pays lors des élections de
1991. Il a raté le coche de peu
pour les raisons que l’on sait.
Comment peut-on se fier à un
article qui dans son essence,
commence par le mensonge
susdit ? Un article truffé de fautes, d’ingratitude et de méchanceté, qui fait de Cissé un homme
dévalué. Et l’article continue en
faisant état d’une commission de
moralisation (qui n’a jamais
existé) qui fait ressortir sous le
régime Baré, que Cissé a ‘’anti-
daté une commande de la
douane au profit de Amar Taleb’’.
Et tout le tralala. Mais les nigériens savent bien qu’il n’est rien
de tout cela. Ceux qui ont l’œil
jongleur, jettent plutôt leur regard
du côté d’un certain Tahirou
Albarka qui, en son temps, avait
fait la pluie et le beau temps.
M’enfin…
Notre rédacteur du brûlot poursuit en affirmant que Monsieur
Cissé était parti de la Banque
Islamique de Développement
comme un malpropre ; alors
même que celui-ci a redoré le
blason de son pays en accentuant la pression : il a fait tomber sur son pays, en l’espace
de deux mandats, une pluie financière plus de 40 milliards de
francs alors même que cette
banque, qu’existait déjà depuis
plus de 27 ans, (voir nos livraisons précédentes) n’avait fourni
à notre pays, dans le cadre de
l’aide et de la coopération que
quelques 10 milliards pendant
toutes les années précédentes.
L’on retient, après analyse, que
ces idées biscornues de notre
va-t-en-guerre sont dictées par
le jeu, sinon même l’enjeu. Par
rapport à cette affaire de FIDA,
qui n’est rien d’autre qu’un sabotage, il faut y voir les mains
d’une certaine Mindaoudou (par
le passé ministre des Affaires
étrangères) et du cabinet de
l’ancien Premier ministre Seyni
Omar.
Pour le reste, les nigériens qui
sont instruits de la politique de
leur pays et qui suivent son évolution, sont édifiés sur la teneur
de certains articles à caractère
ethnique. Pour le reste, nous attendons de savoir si tous les
autres prétendants au fauteuil
présidentiel seront traités de la
même manière. Surtout que la
rubrique parle de les voir tous
‘’à la loupe’’. Quand viendra le
temps d’un certain candidat
Ibrahim Idi Ango (que les nigériens réprouvent pour diverses
raisons) ou d’un Mahamane
Ousmane (commerçant de son
état), les nigériens apprécieront.
Affaire donc à suivre…
Hama Ibrahim
Partis politiques
Bientôt la ruée vers les électeurs !
Le premier scrutin qui consacre
notre pays à un retour à la démocratie, s’est tenu le 31 octobre passé dans de très bonnes
conditions. Même si l’on doit déplorer, une fois de plus, la non
participation des Nigériens de
l’extérieur à ses consultations
décisives (notamment les élections présidentielles), celles-ci,
on l’espère, se dérouleront tout
aussi bien que le scrutin référendaire.
L’enjeu, cette fois-ci, ressortira
au grand jour. Les partis politiques battront intensément campagne pour se faire apprécier
de l’électorat. Puis viendront les
jours j, qui viendront, récompenser les meilleurs à l’issue des lé-
gislatives et du premier tour des
présidentielles. Des alliances
seront nouées. Les petites formations, dont certaines ne rempliraient même pas une 4 x 4 en
matière d’électeurs, voudront se
positionner en s’accrochant à tel
ou tel parti pour les besoins de
la cause. Elles donneront des
consignes de vote à leurs électeurs, soit pour soutenir tel concurrent finaliste, soit pour s’aligner derrière tel ou tel candidat
ami pour soutenir un autre.
Mais les élections au Niger,
comme un peu partout en Afrique d’ailleurs, c’est une chose
biaisée. L’on vote moins les hommes pour leurs mérites, que les
partis politiques pour leur gran-
deur. Pour les législatives par
exemple, si vous êtes militant
d’un parti comme le PNDS, le
MNSD, le CDS, l’ANDP… et
que vous avez la chance d’être
bien positionné sur une liste,
vous pouvez être sûr d’être
coopté. Mieux, nous qui écrivons
ces lignes, et qui sommes ressortissant de la région ouest du
pays, militant du PNSD, si notre
nom paraissait 7ème sur une liste
de 10 personnes, candidates à
la députation pour le département d’Illéla dans la région de
Tahoua où Mahamadou Issoufou
fait un 100 pour 100, nous pouvons être persuadé que le succès serait au bout du compte,
alors même que nul ne nous conPage 11
naît à Illéla !
C’est triste, mais c’est ainsi le
jeu politique. Et tant que ce jeu
ne changera pas pour un comportement mûr, axé sur les programmes et les idéaux des partis, tant qu’il sera basé sur l’appartement ethnique, régionale, la
camaraderie et autres, nous ne
sommes pas sortis de l’auberge.
La loi du partage, le népotisme,
les passe-droits et l’exclusion
prévaudront à coup sûr. Et nous
craignons fort que dans ces conditions, la conduite des affaires
du pays ne soit qu’un perpétuel
recommencement. Avis
Arouna Yacouba
Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010
OFFICE DES PRODUITS VIVRIERS DU NIGER
Annonce
OFFICE DES PRODUITS VIVRIERS DU NIGER
M. Sadou Seydou, Directeur Général
Direction Générale de l’OPVN
Un des magazins de stockage
Stock de vivres
NOS MISSIONS
BP : 474
- Maintenance du Stock National de Sécurité alimentaire
Niamey-Niger
Tél : 20 73 44 43
- Gestion de la Réserve Alimentaire Stratégique
Fax : 20 73 24 68
- Gestion logistique des aides alimentaires
- Approvisionnement en vivres des zones vulnérables et des zones d’accès difficile
L’OPVN est une structure opérationnelle du Dispositif National de Sécurité Alimentaire
Page 12 Le FLIC N° 208 du Mardi 09 Novembre 2010