Sur le terrain Rencontre Dossier

Transcription

Sur le terrain Rencontre Dossier
le magazine de la Protection Civile de Paris
Dossier
Septembre 2011 / numéro 22
Retour sur 2010 : une année
de secours, d’aide humanitaire
et de formation aux gestes qui sauvent
Sur le terrain
Les bénévoles toujours
au rendez-vous
Rencontre
Au cœur du 6ème
arrondissement
Brancardage d’une victime par la fenêtre
lors d’une garde SAMU le 26 février 2011
2
E
S om m a i re
Sur le terrain
D I TO
Chers lecteurs,
4/7
Permettez-moi tout d’abord de vous
présenter, au nom du bureau et du
Conseil départemental de la
Protection Civile de Paris, tous mes
vœux pour cette nouvelle année. Les bénévoles toujours au rendez-vous
Ça roule pour les secouristes !
Des maraudes exceptionnelles
30 ans après, à la Bastille
Lionel
Un week-end de remue-méninges
JACQUEMINET
Président
La Protection Civile de Paris fait la Foire
À 4h30 du matin, le jeudi 14 avril 2011
Le Dossier
8/13
2010 : une année de secours,
d’aide humanitaire et de formation
aux gestes qui sauvent
une association importante,
dynamique, et volontaire
les forces vives de l’association
les éléments marquants et les principaux
chiffres, mission par mission
Rencontre...
14
… avec l’antenne de Paris 6
DERNIERE
MINUTE
Par décret du Président de la République en date du 13 juillet 2011,
Yannick Chenevard, président de la Fédération Nationale de Protection
Civile, et adjoint au maire de Toulon, en charge des transports, a été
nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
La Protection Civile de Paris tient à le féliciter pour l’attribution de cette
haute distinction, qui récompense ses nombreux engagements, dont celui
dans le bénévolat de Protection Civile depuis l’âge de 15 ans.
Yannick Chenevard a tenu à souligner : “Cette promotion au titre des
transports (ma spécialité politique) et de mes services militaires est pourtant
bien pour moi celle des 32.000 bénévoles de la Protection Civile. Je la recevrai
donc en leur nom, cela sera un immense honneur pour moi.”
Nous en sommes très honorés et lui adressons notre reconnaissance
pour le travail qu’il accomplit au quotidien pour la FNPC.
3
SUR LE TERRAIN
Ça rou le pou r les sec our iste s !
s’est
L’ante nne de la Protec tion Civile du 10ème arrond isseme nt
récem ment dotée de nouve aux moyen s d’inte rventi on :
les Segwa ys ™.
fois
Machi nes innov antes, ces “gyrop odes” électr iques sont à la
es
plus écolog iques et faciles d’emp loi qu’un scoote r, plus mobil
que
s
visible
et
et mania bles qu’un e ambul ance, et plus rapide s
des secou ristes à pieds.
en
Ces appar eils représ enten t un vecteu r idéal d’inte rventi on
milieu urbain . Ils perme ttent de “proje ter” en sécuri té deux
de
secou ristes formé s à leur condu ite ainsi que tout le matér iel
premi ère interv ention (lot “B” + défibr illateu r). Ils sont suscep
(cours es pédes tres, défilé s…)
tibles d’être engag és lors de rassem bleme nts dynam iques
ou statiq ues (festiv als de rues, conce rts…).
Par un simple chang ement de matér iel,
ils peuve nt aussi assure r des marau des
social es en perme ttant d’aller au plus
près des person nes que nous assisto ns.
Toujou rs soucie use de faire progre sser
ses capac ités opéra tionne lles, la Protec tion Civile de Paris pours uit ainsi ses
démar ches dynam iques et créati ves en
se dotan t des meille urs moyen s d’actio n
profes sionne ls au servic e des Parisie ns.
Des maraudes
exceptionnelles
Fin avril, en collaboration avec d’autres associations
(notamment Emmaüs), la Protection Civile de Paris a mis
en place des maraudes exceptionnelles, à destination
spécifiquement des exilés tunisiens et afghans se trouvant
principalement dans la partie nord de Paris.
La mission humanitaire de la Protection Civile de Paris
est une mission d’urgence, tout particulièrement pour ces
jeunes exilés qui n’ont rien et vivent dans une situation de
précarité et de salubrité qui inquiète l’ensemble des associations.
Ainsi, la Protection Civile de Paris a effectué plusieurs maraudes de nuit, de 23h00 à 3h00 du matin, durant lesquelles
nos bénévoles ont pu apporter un soutien à près de 250 personnes à la rue, pour la majorité des sans-papiers,
en leur distribuant 140 kits d’hygiène, 620 collations et 53 duvets.
4
SUR LE TERRAIN
30 ans après, à la Bastille
Mardi 10 mai 2011, une grande fête a été organisée à la Bastille pour le trentième anniversaire de l’élection de
François Mitterrand.
Ce dispositif a mobilisé 106 secouristes, 1 infirmier, 1 médecin et 12 véhicules de premiers secours et a nécessité la
mise en place de quatre postes de secours et d’un poste médicalisé.
Bien que le public ait été calme et bon enfant, nous sommes intervenus auprès de 56 personnes dont 9 ont été
transportées par nos soins vers un centre hospitalier.
Que de chemin parcouru depuis le 21 mai 1981, jour où François Mitterrand déposait des roses au Panthéon : à
cette époque la Protection Civile de Paris n’existait pas et certains de nos anciens secouristes se rappellent encore
de la frustration de ne pas avoir assuré les secours de cet évènement.
Ils sont désormais apaisés !
5
SUR LE TERRAIN
Un week- end de remue -méninges
Les 15 et 16 janvier derniers, les responsables locaux et départementaux de la Protection Civile de Paris ont quitté la capitale.
En effet, un week-end entier de brainstorming, ou remue-méninges, les attendait au cœur de la Sologne, autour de thèmes
majeurs comme les délégations de pouvoir, les formations opérationnelles, le recrutement et la fidélisation des bénévoles,
ou encore la communication interne et externe.
Séances plénières, groupes de travail, ateliers de présentation de nouveaux matériels se sont ainsi succédés durant deux
journées, auxquelles pas moins de 75 responsables, de toutes les antennes et de toutes les directions, ont pris part.
Ce séminaire a été l’occasion d’un travail fructueux, de réflexions productives, de partages riches, et bien entendu d’une
cohésion renforcée.
6
SUR LE TERRAIN
La Protection Civile de Paris fait la Foire
En 2011, comme chaque année depuis la création de l’association, la Protection Civile de Paris a assuré le
dispositif prévisionnel de secours de moyenne envergure mis en place à l’occasion de la Foire du Trône qui
s’est tenue sur la Pelouse de Reuilly (Paris 12ème) du 8 avril au 5 juin derniers.
Armé durant les week-ends et jours fériés de
12h00 à minuit, le poste de secours implanté
dans la zone de regroupement des services
publics (Mairie de Paris, Police Nationale) a
vocation à assurer les secours au profit du
public et des forains œuvrant sur le site.
Malaises, accidents et blessures sont le quotidien des 14 secouristes déployés sur cette zone
d’attractions toutes plus impressionnantes les
unes que les autres.
Toutes les antennes d’arrondissement sont
mobilisées pour assurer ce dispositif de
secours qui représente 3 528 heures d’activité.
Au cours de celles-ci, les bénévoles présents
sont intervenus 386 fois et ont procédé à 103
évacuations en milieu hospitalier.
À 4h30 du matin, le jeudi 14 avril 2011…
…le cadre de permanence de la Protection Civile de Paris reçoit un appel de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
pour plan rouge cité du Labyrinthe, dans le quartier Ménilmontant (Paris 20ème). La Brigade demande l’envoi d’un
maximum de moyens pour un feu d’appartement avec de nombreuses victimes.
À 4h32, l’alerte départementale est déclenchée. À 4h50 se présente notre premier véhicule de premiers secours, Mozart
(antenne de Paris 16) ; suivent Pyrénées (antenne de Paris 20) à 5h01 ; Daumesnil (antenne de Paris 12) et Panthéon
(antenne de Paris 5) à 5h05 ; Magenta (antenne de Paris 10) à 5h29 ; et Vendôme (antenne de Paris Centre) à 6h01.
Les moyens de secours s’avèrent
alors suffisants. Les deux véhicules neuf places Joffrin (antenne
de Paris 18) et Reuilly (antenne de
Paris 12) sont mis à disposition de
la Ville de Paris pour transporter
des personnes à reloger. Le véhicule
poste de commandement Vectra
75 et le véhicule logistique Hercule
75 restent en préalerte. Enfin, un
point d’accueil des impliqués est
monté en commun avec la Croix
Rouge Française.
Le bilan de cet incendie est lourd :
5 décédés, 6 urgences absolues,
45 urgences relatives et 4 impliqués. La Protection Civile de Paris
a assuré le transport vers milieu
hospitalier de 15 victimes et le
relogement des 4 impliqués.
7
R
O LE
SS
IE
D
La Protection Civile de Paris en 2010 : retour, en chiffres et en images, sur une année
d’activité de secours, d’aide humanitaire et de formation aux gestes qui sauvent
Au travers des larges extraits du rapport moral 2010 de l’association que nous avons choisi de vous faire
découvrir dans ce dossier, nous souhaitons d’abord remercier tous les bénévoles qui permettent cette belle
activité et dont l’engagement est loin d’être anodin, les présidents-délégués d’antenne qui assurent la lourde
tâche de conduire les antennes locales, ainsi que les responsables locaux et départementaux de l’opérationnel, de
la formation et de l’aide humanitaire et sociale, qui sont d’un dévouement sans faille.
C’est grâce à eux que la Protection Civile de Paris a été en 2010 une association toujours plus forte, dynamique et
volontaire : importante de par le nombre de ses membres, ses moyens, ses partenariats, et ses missions ; dynamique du
fait de son activité sur le terrain, au quotidien, avec 3.098 missions de toutes natures réalisées en 2010 (soit 8,5 missions
par jour en moyenne !), et plus de 20.000 personnes secourues, formées ou aidées au cours de l’année ; volontaire, enfin,
car fidèle à son engagement au profit de toutes les détresses sanitaires et sociales, la Protection Civile de Paris a posé les
bases, en 2010, d’un développement régional. Forte, dynamique et volontaire en 2010…, le défi pour 2011 est lancé !
de
Les
missions
sécurité civile
Évacuation à l’hôpital lors d’une garde au profit
du Samu de Paris
Les Oubliés des vacances,
Champ de Mars, 19 août 2010
La Protection Civile de Paris dispose
de l’agrément pour les missions de
sécurité civile de type A1 (missions
de secours), A3 (missions nautiques),
B (soutien aux populations sinistrées),
C (encadrement des bénévoles) et D
(dispositifs prévisionnels de secours).
La réponse à ces missions est une
priorité pour la Protection Civile de
Paris, ce qui l’a conduite tout au long
de l’année 2010 à entretenir ses relations avec les acteurs de l’urgence à
Paris : le renouvellement annuel de la
convention avec la Préfecture de Police
a été signé, accord a été passé avec la
Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
concernant la Disposition Générale
de Secours à Nombreuses Victimes
(DGSNV) et la convention nous liant
au Samu de Paris a fait l’objet d’un
relecture commune qui devrait aboutir,
en 2011, à la signature d’une nouvelle
convention. Par ailleurs, deux normes
Salon Mondial de l’Automobile,
Porte de Versailles, octobre 2010
émanant de la Préfecture de Police ont
fait leur apparition : la norme « poste
associatif médicalisé » et la norme «
dispositif de secours nautique prévisionnel », dont la mise en œuvre a été
complexe.
es au profit
Intervention lors de l’une des 463 gard
de la BSPP en 2010
Taïg Khris Mega Jump,
Tour Eiffel, 30 mai 2010
Taïg Khris, après son saut à rollers dep
uis le 1er
étage de la Tour Eiffel
8
O
R
E
L IE
SS
D
Quelques dispositifs
marquants de l’année 2010 :
Technoparade,
25 septembre 2010
L’activité courante :
les missions de sécurité civile de type A1, A3
et D : 1.816 missions,
10.220 interventions,
2.414 évacuations à
l’hôpital
Marathon de Paris,
Technoparade,
20 kms de Paris,
Solidays,
Mondial de l’Automobile,
Roland Garros,
Foire du Trône,
Mega Jump (Taïg Khris),
concert et feu d’artifice du 14 juillet,
Paris Plages,
nuit de la Saint-Sylvestre,
arrivée du Tour de France,
festival Inox.
Internationaux de Tennis de Roland
Garros, mai 2010
Il s’agit des missions opérationnelles
courantes (les missions de tous les
jours).
Cette année est marquée par une
légère progression du nombre de
missions : de 1.743 en 2009 à 1.816
en 2010, ce qui fait une moyenne de
5 missions par jour. C’est le nombre
le plus important de missions depuis
la création de la Protection Civile de
Paris, en 1997. En 10 ans, c’est-à-dire
entre 2000 et 2010, ce chiffre a plus
que doublé, passant d’une moyenne de
2,2 missions quotidiennes à 5.
En 2010, lors de ces missions, la Protection Civile de Paris est intervenue
auprès de 10.220 personnes et en a
transporté 2.414 vers un centre hospitalier. Il est à noter que le nombre
d’interventions (10.220) est le plus
important depuis la création de
l’association : + 15,06 % par rapport
au dernier plus fort chiffre (8.882 en
2008).
L’activité exceptionnelle : les missions de
sécurité civile de type
B et C : 66 missions
Ces missions ont un caractère
exceptionnel, puisqu’il s’agit de sat-
Compétition de judo, 20 novembre 2010
Marathon de Sénart, 1er mai 2010
Enfin, 2010 est l’année du démarrage
effectif des missions à caractère professionnel, c’est-à-dire majoritairement
effectuées par des secouristes salariés.
Deux dispositifs sont à citer : le Mondial
de l’Automobile qui a duré 42 jours
et Roland Garros qui a duré 20 jours.
Cette activité professionnelle pourrait
aboutir à l’emploi de permanents pour
effectuer les missions de secours, tel
que cela a été expérimenté en octobre
2010 avec la mise en place de deux
équipes salariées, du lundi au vendredi,
pour assurer des gardes au profit de la
Brigade de sapeurs-pompiers de Paris,
durant 5 semaines.
Sous l’Arc de Triomphe, pendant la nuit de SaintSylvestre 2010
Au pied du Trocadéro,
pendant la nuit de SaintSylvestre 2010
isfaire une demande de moyens dans
« intempéries neige et verglas », ou enfin
le cadre d’un plan d’urgence, ou dans
le cadre de notre convention de collaboration opérationnelle avec la Ville
de Paris, ou encore dans le cadre de
nos partenariats « canicule », « grand
froid », « grippe », « inondation »
dans le cadre de la solidarité nationale
au sein de notre Fédération. Durant
l’année 2010, on a pu compter 45 missions d’aide aux populations (intempéries, feux, exercices) et 21 missions
spécifiques (canicule, grand froid).
9
R
O LE
SS
IE
D
La
formation,
bénévolat
à la Protection Civile
de Paris
et
la
dynamique
du
Révisions durant un poste de secours
L’enseignement et
la formation : 5.487
stagiaires formés au
cours de 692 sessions
de formations
Bilan nuancé pour nos missions
d’enseignement et de formation en
2010 : autant, l’activité du siège est
maintenue, autant l’activité de formation des antennes est préoccupante.
L’activité de formation du siège (qui
réalise toutes les formations sauf les
PSC 1 à destination du grand public)
est stable, même si le nombre de
stagiaires PSC 1 (entreprises, écoles,
collectivités etc.) a légèrement diminué
(de 1.449 stagiaires PSC 1 en 2009 à
1.355 stagiaires PSC 1 en 2010), du fait
de l’augmentation en contrepartie des
formations autres (PSE 1, PSE 2, PAE 1,
PAE 3, formation continue, SST, etc.).
Les antennes locales, chargées de la
mise en place des formations PSC 1 à
destination du grand public, n’ont quant
à elles pas réussi à maintenir la reprise
de 2009, passant de 2.655 stagiaires en
2009 à 1.928 stagiaires en 2010.
Cette dégradation du PSC 1, tant
au niveau départemental qu’au niveau
des antennes locales, est source
d’interrogation. La durée (une dizaine
d’heure) est-elle trop importante ?
Est-ce un problème d’inscription trop
complexe ? Les autres structures
assurant le PSC 1 proposent-elles
des conditions plus pratiques ? Ou la
demande a-t-elle évolué, tout simplement ? Autant de questions qui méritent une réflexion approfondie.
Entraînement à la prise de tension
Enfin, comme il s’avère que le recrutement est désormais davantage lié à la
communication et aux formations PSE
1 et PSE 2 et que le financement des
activités est plus lié aux missions de
sécurité civile, alors qu’il était convenu
jusqu’à présent que le PSC 1 assurait
recrutement et revenus pour les
antennes, et que les chiffres démontrent une constante régression du PSC
1, il paraît donc plus que nécessaire
d’augmenter la palette des offres de
formation locales en y ajoutant les initiations du grand public aux premiers
secours et les initiations du grand public
à la prise en charge de l’arrêt cardiaque
et à l’utilisation du défibrillateur automatisé externe, par exemple, ainsi que
cela a été expérimenté en 2010 par
quelques antennes.
Formation continue opérationnelle
10
Initiation à l’arrêt cardiaque auprès
d’un groupe d’écoliers
Formation interne au sauvetage nautique dans la Seine
ayant quitté nos rangs en 2010).
Ce phénomène est lourd de conséquences en termes d’efforts permanents et de temps à consacrer à
l’intégration, à la formation et à la progression des nouveaux bénévoles dans
leurs rôles et fonctions, et sa maîtrise
constitue un enjeu majeur pour les
années à venir. À ce titre, il pourrait être
intéressant de formaliser le partage de
l’expérience des anciens membres au
profit des plus jeunes, sous forme d’un
tutorat ou d’un parrainage, de manière
à pouvoir tirer profit d’un point de vue
qualitatif de cette richesse humaine,
et à s’efforcer de constituer ainsi un
noyau dur de futurs responsables
potentiels, gage de stabilité et d’une
11
O
Protection Civile de Paris par le biais de
la création de deux nouvelles antennes,
sans quoi la croissance des effectifs de
la PCP aurait été plus que limitée en
2010 (8 membres de plus qu’un an
auparavant).
Au 1er janvier 2011, la PCP comptait
Ceci met en évidence un taux de rota435 bénévoles, répartis en 14 antennes, tion important, que confirment les indicontre 383 un an auparavant (soit 52 cateurs suivants : au 1er janvier 2011,
bénévoles de plus). Cette progres- 40,2 % des effectifs de la PCP avaient
sion est toutefois relativisée quand on moins de 12 mois d’ancienneté. Ce taux,
regarde les chiffres de plus près : en qui était déjà de 38,9 % l’année préeffet, durant l’année 2010, 131 nou- cédente, se renforce encore et trouve
veaux membres ont été recrutés par son écho dans le raccourcissement de
les 12 antennes pré-existantes, alors la durée d’engagement moyenne d’un
que, simultanément, 123 bénévoles bénévole à la PCP, qui est passée durant
ont quitté leurs rangs ; heureusement, l’année 2010 à 2 ans et 3 mois (anci44 nouveaux membres ont rejoint la enneté moyenne des 123 bénévoles
R
E
L IE
SS
D
Dans la continuité
de la formation,
la dynamique du
bénévolat : recrutement et fidélisation
meilleure
fidélisation
des
bénévoles.
Enfin, la cohésion et
la convivialité au sein de
l’antenne, la participation à la vie
associative, le plaisir de se retrouver
entre bénévoles lors des activités et la
bonne entente entre les membres sont
autant de facteurs décisifs à promouvoir
pour favoriser le recrutement et la fidélisation des bénévoles de la PCP. Il convient en tous cas de ne pas les négliger
malgré la densité des activités, les exigences multiples liées à leur nature, et
la forte sollicitation des responsables.
R
O LE
SS
IE
D
les missions sociales et
humanitaires
524 maraudes
sociales assurées,
4.307 personnes rencontrées
port à 2009. Ces chiffres sont les plus
importants réalisés depuis le début des
maraudes.
Les maraudes locales organisées par
les antennes représentent l’essentiel de
Un des piliers de la Protection l’activité de maraude de la Protection
Civile de Paris est l’aide humanitaire Civile de Paris. Elles se font majoritaireet sociale. Cela se traduit par la mise en ment en véhicule léger, parfois au moyen
œuvre, dans chacune de nos antennes, d’embarcations (pour les maraudes en
de maraudes au profit des personnes bord de Seine), ou encore de vélos. La
de la rue. La Protection Civile de Paris totalité des arrondissements parisiens
a probablement été la première asso- est couverte, et les maraudes ont lieu
ciation à développer et à pérenniser surtout les lundis, mercredis et jeudis
des maraudes bénévoles.
soirs, ce qui s’explique par l’importance
Cette année, la progression de de l’activité de secours les autres soirs
l’activité de maraude se poursuit : et le week-end.
n’y a plus d’antenne dominante. Ainsi,
la Protection Civile de Paris réalise au
moins 12 maraudes par semaine pendant la période hivernale.
Les maraudeurs d’antenne agissent
de deux façons auprès des personnes
de la rue. Le premier cas de figure est
la simple rencontre avec discussion,
remise de nourriture, de kits hygiène
et/ou de duvet. Si besoin, un bilan
secouriste peut être effectué. La deuxième approche consiste à approfondir
la rencontre en signalant une personne
par la création d’une fiche de suivi afin
de surveiller régulièrement son état
sanitaire et social, et de la signaler à une
tion des personnes de la rue, est en
moyenne de 6 semaines (c’est-à-dire au
moins 6 passages de nos équipes).
L’avenir du suivi reste d’actualité.
En effet, il est pertinent et utile, mais
nécessitant plus de temps consacré
à chaque personne (sans parler des
aspects administratifs). Il est nécessaire s’il s’inscrit dans la vie sociale de
l’arrondissement de localisation de la
personne et si la communication passe
bien entre l’antenne, le coordinateur
des maraudes et les autres associations.
Il est cependant inefficace avec les personnes parlant mal ou pas du tout le
français qui sont souvent soit très for-
maraudes locales organisées par les
antennes (483) et maraudes faites en
partenariat avec le Samu Social de Paris
(41), soit 524 maraudes et 4.307 personnes rencontrées, ce qui représente
une augmentation de 24,17 % par rap-
association d’hébergement ou à une
structure sanitaire, en cas de besoin.
Dans ce cas, l’antenne s’efforce de
passer voir la personne au moins une
fois par semaine.
Malgré quelques disparités entre
antennes, le chiffre d’un tiers de personnes rencontrées donnant lieu à un
suivi pourrait être retenu. La durée
d’un suivi, même si elle est également
variable, ce qui n’est pas étonnant au
regard de la complexité de la situa-
tement désocialisées, soit réfractaires
à toute approche d’un service, même
associatif.
L’activité sociale passe enfin par
l’organisation d’une collecte annuelle
de produits d’hygiène dans les magasins
Monoprix. Ces produits sont empaquetés et distribués sous forme de kits aux
personnes de la rue, mais aussi aux personnes relogées en gymnase suite à un
incendie ou même aux provinciaux victimes de catastrophes naturelles, dans le
cadre de la solidarité nationale.
Ces chiffres confirment la tendance 2009, à savoir que désormais
les maraudes sont véritablement et
durablement inscrites dans la politique
générale de la Protection Civile de Paris
car toutes les antennes en assurent et il
12
O
R
E
L IE
SS
D
13
R E N C O N T R E AV E C . . .
Delphine Petitjean, nouvelle
présidente-déléguée de l’antenne de Paris 6
« Pouvez-vous nous présenter votre antenne ? »
L’antenne de Paris 6 est basée au 87, rue de Vaugirard, au cœur du
6ème arrondissement. À cette adresse ne se trouve cependant
qu’un bureau, dédié à l’administratif et au stockage de notre matériel.
C’est aussi là que nous stationnons nos véhicules (Vavin : véhicule
de premiers secours ; et Sénat : véhicule léger). Afin d’assurer nos
formations et nos réunions mensuelles, le premier mardi de chaque
mois, nous bénéficions d’un autre local situé non loin de là, rue
Auguste Comte, dans l’enceinte du Lycée Montaigne.
C’est en 1996 qu’est née la Protection Civile du 6ème arrondissement,
sous la forme d’une association locale, qui est devenue antenne
de la Protection Civile de Paris en 2007. À l’époque, une partie de
l’ancienne équipe de la Protection Civile de Maisons-Alfort (94)
est venue se rattacher à cette antenne afin de relancer son activité.
Depuis, l’activité de l’antenne s’est développée,
et notamment l’activité humanitaire qui était quasiment inexistante.
À présent, nous assurons des maraudes sociales les lundis et les
jeudis soirs dans les 6ème et 7ème arrondissements.
Notre antenne compte aujourd’hui trente bénévoles qui participent
activement aux différentes missions de la Protection Civile de Paris.
Parmi eux se trouvent 6 chefs d’équipe, ainsi que 6 formateurs afin
d’assurer la formation du grand public et la formation continue des
secouristes.
Enfin, il ne faut pas oublier que la Protection Civile est avant tout
une association ; c’est pour cela que la cohésion est importante
à nos yeux dans le 6ème et que nous organisons une fois par an
environ un week-end à l’extérieur de Paris afin d’apprendre à nous
connaître en dehors des activités purement secouristes.
Dans un second temps, d’ici un an et demi, nous souhaiterions
remplacer notre VPS Vavin, vieillissant, par un nouveau véhicule.
En parallèle nous continuons de former nos secouristes pour
qu’ils évoluent dans leurs différentes fonctions et nous cherchons
également à former de nouveaux chefs d’équipe. Enfin, nous
continuons à recruter de nouveaux bénévoles dans notre
antenne afin de palier le départ des secouristes.
« Si vous aviez un message à adresser à nos lecteurs… »
Il est primordial de prendre du plaisir dans notre engagement afin
de réaliser nos missions (secourisme, humanitaire, formation) avec
passion et dans les meilleures conditions. Si on se force à faire du
secourisme en tant que bénévole, cela peut devenir dangereux pour
les victimes, il vaut alors mieux s’engager différemment.
« Quels sont vos projets pour l’antenne de Paris 6 ?»
Les projets que nous comptons mettre en œuvre dans les mois
à venir concernent dans un premier temps principalement la
communication. À ce titre, un site internet propre à l’antenne est
en cours de réalisation et devrait voir le jour très prochainement.
Nous souhaiterions également faire une campagne d’information
sur la Protection Civile de Paris dans le 6ème arrondissement afin
de relancer la formation aux premiers secours. En effet, après
avoir redynamisé les postes de secours et l’humanitaire, nous
souhaiterions développer la formation du grand public en
augmentant le nombre de sessions.
Dernière minute !
Nous avons le plaisir de vous faire part du mariage de deux secouristes de l’antenne de Paris 6, Valérie Brousseau et Jean-François Mazeirac. Leur chemin, qui a débuté lors d’un renfort assuré par la Protection Civile de
Paris en province, il y a déjà quelques années, prendra un nouveau tournant le 15 octobre prochain… Gageons
qu’il n’y aura pas que du blanc lors de cette cérémonie, mais aussi de l’orange et du bleu…
14
P R E S E N TAT I O N S
LA PROTECTION CIVILE
DE PARIS
SOUTENEZ-NOUS !
Je soutiens les missions de la Protection Civile de Paris, par mon don
de ...........………………… €
Nom
Prénom
Adresse
CP
Ville
E-mail
Les données vous concernant sont à usage exclusif de la Protection Civile de Paris.Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous
concernant. Ce droit doit être exercé auprès de notre siège.
Je le libelle à l’ordre de la Protection Civile de Paris et l’envoie par chèque bancaire ou postal
à la Protection Civile de Paris
244, rue de Vaugirard - 75015 PARIS
Signature:
Dans le mois suivant la réception de votre don, la Protection Civile de Paris vous fera parvenir un reçu fiscal ouvrant droit à une réduction d’impôts de 66 %
dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
15

Documents pareils