La Lettre B*capital 2016

Transcription

La Lettre B*capital 2016
Mai 2016
Franck Feignant
Responsable
Équipe Gestion Sous Mandat
La Lettre B*capital
2016 : une moisson record
de dividendes !
Comme chaque année au printemps, c’est l’heure de la récolte. La plupart des entreprises cotées de la zone euro
vont détacher leur dividende annuel dans les trois mois. Alors que les taux des emprunts d’Etat de la zone euro ne cessent
de battre des records de faiblesse après le renforcement par la BCE de son programme de rachats d’obligations, les entreprises
européennes devraient se montrer particulièrement généreuses à l’égard de leurs actionnaires.
Selon Allianz Global Investors, 315 Mds€ de dividendes devraient être versés cette année. Ce montant affiche une croissance
de 3,6% par rapport à l’année passée. Le rendement moyen des actions de l’indice EuroStoxx 300 atteint ainsi 3,5% alors que le
rendement d’une obligation souveraine à 10 ans, émise par la France, offre un rendement inférieur à 0,5%.
Jamais au sein de la zone euro l’écart de rémunération entre les obligations et les actions n’avait été aussi favorable
à l’investissement en bourse.
C’est d’autant plus important que, sur le long terme, les travaux de Morningstar et d’autres chercheurs académiques
ont prouvé que le rendement du dividende (ainsi que les rachats d’actions) était le facteur déterminant pour expliquer
la performance d’un portefeuille, particulièrement dans les périodes de taux bas comme celle que nous connaissons
actuellement. En outre, même quand les résultats baissent, les entreprises hésitent à réduire le dividende dans les mêmes
proportions. La crise de 2009 l’avait bien démontré.
Pour autant, cela ne doit pas faire oublier aux investisseurs que le dividende d’une action n’est pas un engagement,
contrairement au rendement d’une obligation, qui plus est souveraine. Il convient donc de s’assurer de sa pérennité.
L’histoire boursière est jalonnée d’exemples qui ont prouvé qu’il est préférable de se méfier des rendements trop alléchants
pouvant masquer des difficultés qui, in fine, se répercutent sur la politique de distribution de l’entreprise. Ces dernières années,
les déconvenues de nombreuses sociétés des secteurs télécoms et utilities devraient à cet égard servir de leçon. Les rétributions
semblaient prometteuses mais c’était sur fond de sous performance chronique de ces deux secteurs par rapport au reste du
marché. Au bout du compte, acheter des utilities ou des télécoms pour leur rendement n’était vraiment pas une bonne affaire.
Sur le long terme, les meilleures performances n’ont pas été enregistrées par les entreprises ayant payé les dividendes
les plus élevés mais par celles dont les dividendes ont progressé régulièrement. Par ailleurs, ces sociétés sont
historiquement moins volatiles que les autres. La régularité au service de la performance !
Stratégie
L’attrait des petites et moyennes
capitalisations
NOUVEL ATTRAIT FISCAL POUR LE PEA PME
Isabelle Enos
Directrice Offre Financière
Lancé en mars 2014, le PEA PME, plafonné à 75 000 c, a pour objectif de permettre aux
Petites et Moyennes Entreprises d’accéder à une nouvelle source de financement tout en
offrant un cadre fiscal favorable aux investisseurs.
La loi de Finances 2016 a décidé d’aller plus loin avec deux nouvelles mesures qui
apportent un intérêt supplémentaire au PEA PME.
En premier lieu, plus de sociétés seront éligibles. Initialement réservé aux PME et aux
entreprises de taille intermédiaire (moins de 5 000 employés, un chiffre d’affaires inférieur à
1,5 Mdc ou un bilan de moins de 2 Mdsc), le PEA PME s’ouvre dorénavant aux entreprises avec
une capitalisation boursière plafonnée à 1 Mdc. Les obligations convertibles ou remboursables
en actions sont désormais aussi éligibles. Ces véhicules financiers peuvent attirer de nouveaux
investisseurs et apporter une autre source de financement aux entreprises.
En second lieu, un geste fiscal temporaire pour augmenter les versements sur le
PEA PME.
Du 1er avril 2016 au 31 mars 2017, les plus-values de cession de SICAV et FCP
monétaires seront exonérées d’impôts, si les sommes sont réinvesties sous un mois et
pour une durée de cinq ans dans un PEA PME.
UN APERÇU DU MARCHÉ DES PETITES ET MOYENNES CAPITALISATIONS
RENDEZ-VOUS
WEB
CONFERENCE
JEUDI 26 MAI A 18H30
Loi de Finance 2016 :
Nouveautés sur le PEA PME
Conférence animée par Isabelle Enos
et Golda Abitbol, B*capital
Vous pouvez vous inscrire sur le site
b-capital > B*cap University > Web
Conférences. Vous pourrez poser vos
questions à nos intervenants qui vous
répondront en direct.
Le marché des petites et moyennes capitalisations en Europe représente 90% du nombre
de sociétés cotées et seulement 20% de la capitalisation boursière. Le constat est assez
semblable en France. Les volumes traités sur ces valeurs évoluent progressivement, toutefois ils
restent aujourd’hui proche de 11% des volumes globaux. La conséquence est double, d’une part la
liquidité de ces sociétés est plus faible ; d’autre part ces titres font l’objet d’une recherche financière
moins développée. Pour autant, les sociétés de plus petite taille sont représentatives de l’évolution
de l’économie. À titre indicatif, en 2015, en France, sur 22 introductions en bourse Small Caps, 21
sont considérées comme des sociétés innovantes (énergies renouvelables, biotechnologies, objets
connectés…). La représentation sectorielle est très concentrée, 80% de l’indice CAC Mid & Small
se retrouve dans les secteurs de l’industrie, la technologie, la santé et l’alimentation.
UNE SURPERFORMANCE HISTORIQUE
En moyenne, depuis 2000, les Mid & Small Caps ont fait mieux que le CAC 40 à 13 reprises. En
base 100, depuis 2005 la surperformance est flagrante. Enfin, la tendance relative au CAC 40
est haussière sur le long terme ; elle est, au pire, neutre dans les phases de retournement
baissier même si ces débuts de phases sont moins favorables aux petites valeurs.
300
CAC 40 (base 100)
CAC M&S (base 100)
250
239
200
150
124,9
100
50
0
2005
2
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Performance relative : MID & SMALL 190 V CAC 40
2,449
2,245
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE CES ENTREPRISES ?
Ces entreprises présentent en moyenne un couple Risque/Rendement plus élevé que les
grandes entreprises. En Europe, leur volatilité est plus élevée et le risque de baisse maximum
est plus important en moyenne. Le manque de liquidité pénalise fortement ces titres dans
les premières phases d’une correction de marché, même si le rattrapage de performance se
fait rapidement ensuite.
Les Mid & Small Caps sont généralement des sociétés plus exposées à la demande domestique
avec un profil de business model plus pur. Elles se sont développées sur une activité spécifique
à la différence des grands groupes. Elles présentent un profil de croissance plus élevé. Par
exemple, en 2015 la croissance des bénéfices par action s’élevait en moyenne à 17% contre
8% pour le CAC 40. Cette croissance a un coût en terme de profil financier. Ces valeurs se
payent avec une prime sur le marché d’en moyenne 20 à 25%. La valorisation actuelle est en
ligne avec la valorisation historique du secteur.
POURQUOI INVESTIR AUJOURD’HUI SUR CE SEGMENT ?
La zone euro est en phase de redémarrage économique, cette configuration est
particulièrement favorable aux sociétés de petite et moyenne taille, plus locales et surtout
plus flexibles pour bénéficier des politiques de relance. La croissance poussive a conduit la
Banque Centrale Européenne à mettre en place une politique monétaire très accommodante
qui a permis un redressement de la distribution de crédit. Les PME sont les entreprises qui
en profitent le plus avec des conditions de financement historiquement favorables. Ces taux
d’intérêt très faibles ont aussi relancé l’activité des fusions/acquisitions où les principales
cibles sont les PME. Enfin, le faible prix du baril de pétrole est un facteur important de baisse
des coûts de production.
ACTUALITÉS
VIDEOS
Dans la gestion de son portefeuille,
la première étape pour une
meilleure prise de décision est
de prendre conscience de ses
biais comportementaux et de les
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ACHAT - Fonds
Schroder ISF Global Equity Yield
LU0248166992
EN CONCLUSION
La configuration est porteuse pour un investissement sur les
petites et moyennes sociétés. La volatilité récurrente actuelle des
marchés financiers impose une diversification plus élevée dans les
portefeuilles, ce qu’apportent ces valeurs.
Le PEA PME constitue une enveloppe fiscale à privilégier pour
bénéficier de cette dynamique tout en limitant l’impact fiscal.
Theam Quant Equity US Guru
LU1049888578
BlackRock BGF Euromarket
LU0093502762
3
Point de Vue
« Helicopter Money » :
Du concept saugrenu au conflit politique
Le concept de « Monnaie Hélicoptère » n’est pas nouveau, il a été lancé par l’économiste américain Milton Friedman en 1969
dans son fameux essai « The optimum Quantity of Money ». L’économiste s’interrogeait sur l’impact économique de la distribution
d’une somme d’argent, supposons 1 000 d, directement aux citoyens.
Milton Friedman en a conclu qu’il s’agirait
probablement de la solution la plus
efficace pour ramener l’inflation vers
les niveaux cible, et la croissance réelle
vers son niveau potentiel. Il affirme que
théoriquement, les citoyens considéreront cet
événement comme une expansion monétaire
unique, mais permanente, ce qui libérera leur
comportement de consommation et relancera
la dynamique économique.
Mehdi Slimani
Conseiller Investisseurs
NOUVEAU
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Bruxelles et Amsterdam),
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internationales sur les sociétés.
COMMENT TÉLÉCHARGER
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Depuis, l’idée a fait son chemin dans les milieux
académiques, y compris pour Ben Bernanke.
Il a d’ailleurs développé une nouvelle théorie
d’« Helicopter Money » basée sur une baisse
générale de la fiscalité financée par une
monétisation de la dette par la Banque Centrale.
Depuis Décembre 2015, et le décrochage
des anticipations d’inflation, le concept
a refait surface. En effet, les doutes qui
pèsent sur les mesures prises par les Banques
Centrales et la crainte de voir leurs dernières
cartouches épuisées ont introduit le sujet dans
le débat politique. Par exemple, face au risque
d’une nouvelle récession, et des élections
parlementaires particulièrement sensibles,
la Banque Centrale japonaise envisage de
distribuer des tickets shopping aux ménages.
Est-ce que cette idée fonctionne ?
Rien n’est moins sûr. Verser directement
une somme aux ménages présente des
difficultés opérationnelles difficiles à lever.
Cela impliquerait une création monétaire sans
achat d’actifs, et donc une dégradation des
capitaux propres de la Banque Centrale que
les États devront combler… stérilisant par la
même occasion l’argent distribué. De plus, la
thématique ne peut être uniquement monétaire,
mais également et surtout budgétaire. La
Banque Centrale ne peut décider elle-même de
distribuer de l’argent à la population. Enfin, les
ménages pourraient décider d’épargner cette
somme. Cela aura certes un effet positif sur
les créances douteuses des banques, et sur les
capitaux disponibles à l’investissement (dans
les logements sociaux par exemple), mais le
coup de fouet espéré n’aurait pas lieu. Pour
pallier ce risque, les gouvernements pourraient
décider de conditionner cette distribution
d’argent à un acte de consommation. D’autant
plus qu’en Europe, ce ne sont pas les
liquidités qui manquent, mais la confiance
des investisseurs. En guise d’exemple, les
épargnants français disposent aujourd’hui
de plus 10 Mds€ placés dans des SICAV
de trésorerie dont les rendements sont
négatifs. Ces capitaux ne sont pas mobilisés
car les plus-values constituées depuis plusieurs
années et le manque de confiance vis-à-vis de
la conjoncture empêchent les épargnants de
réinjecter ces sommes dans l’économie. La loi
de Finance 2016 prévoit une exonération
de ces plus-values en cas d’arbitrage
vers les PEA PME et devrait permettre de
réinjecter ces sommes dans l’économie.
L’« Helicoptere Money »
est-il envisageable en Europe ?
Il est permis d’en douter. Il a suffit que le président
de la Banque Centrale Européenne qualifie l’idée
d’« intéressante » pour qu’il s’attire les foudres
du corps politique allemand qui se dit effaré
que l’idée soit même débattue. L’Allemagne est
sceptique vis-à-vis de la politique monétaire
européenne et les responsables politiques ne se
privent plus de remettre en cause son action. Le
pays connait le plein emploi, la flexibilité de son
industrie lui permet d’absorber les chocs externes,
et sa situation budgétaire est saine. Elle n’a
certes pas besoin d’un tel assouplissement
monétaire, mais force est de constater que
les craintes allemandes d’un dérapage de
l’inflation lié au QE ne s’est pour l’instant
pas produit.
Cette idée ne devrait logiquement pas persister
dans le débat, surtout que le QE actuel est une
forme d’« Hélicoptère Money ». Lorsque l’État
effectue des dépenses d’aides sociales avec des
fonds provenant d’une dette achetée par la
Banque Centrale, n’y a-t-il pas là une création
monétaire sans achats d’actifs ?
Achevé de rédigé le 21 avril 2016. Les informations figurant dans ce document proviennent de sources dignes de foi, mais aucune
attestation ou garantie, expresse ou tacite, n’est donnée quant à la fiabilité ou au caractère complet de ces informations qui ne doivent
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