La dernière fugitive de Tracy Chevalier Mudwoman de Joyce Carol

La dernière fugitive de Tracy Chevalier
Quand Honor Bright se décide à franchir l'Atlantique pour accompagner dans l'Ohio sa soeur, promise à un Anglais récemment immigré, elle pense pouvoir recréer auprès d'une nouvelle
communauté le calme de son existence de jeune quaker. Mais
l'Amérique de 1850 est périlleuse. Sa soeur est emportée par la fièvre jaune
et Honor se retrouve seule sur les routes accidentées du Nouveau Monde...
Mudwoman de Joyce Carol Oates
Mudgirl a été abandonnée dans les marais par sa
mère, puis recueillie par un couple de Quakers qui
ont tout fait pour la protéger des conséquences de
son passé. Adulte, elle devient la première femme
présidente d'une université réputée. Mais épuisée
par sa rigidité excessive, elle se laisse happer par le tourbillon destructeur de son enfance et sombre dans la folie.
L'île des oubliés
de Victoria Hislop
La saison de l'ombre
de Leonora Miano
A la recherche de son histoire familiale,
Alexis, une jeune Anglaise, se rend en Crète
dans le village natal de sa mère. Elle y apprend que son arrière-grand-mère est morte
dans une colonie de
lépreux proche du village. Pourquoi sa mère a-telle rompu avec son passé ? Alexis veut connaî-
Afrique subsaharienne. Les fils aînés du clan Mulongo ont disparu. Au cours d'une quête aussi bien
initiatique que réelle et dangereuse, les émissaires
du clan vont comprendre que leurs voisins, les Bwele, sont
responsables de cette disparition. Ce roman aborde un sujet
sensible, celui de la traite négrière et de la complicité d'Africains ligués contre leurs semblables.
Le jour des Corneilles de
Jean-François Beauchemin
Une cabane au fond des bois abrite deux êtres hallucinés : le père Courge et son fils. Névrosés, ces asociaux
vivotent en autarcie jusqu'au jour du meurtre du père.
Amené à comparaître en jugement, le fils dévoile le destin tragique de son père et fait la lumière sur sa propre carence affective.
Le monde à l'endroit de Ron Rash
A 17 ans, Travis Shelton est un adolescent perdu, en
conflit avec son père. Un jour de pêche à la truite, il
tombe par hasard sur une plantation clandestine de
chanvre indien et en récupère quelques pieds. Cette
découverte va bouleverser le cours de sa vie...
Pietra viva de Leonor de Recondo
En 1505, Michelangelo quitte Rome après avoir
découvert le corps inerte d'Andrea, un jeune
moine qui le fascinait. Il part pour Carrare choisir des marbres
pour un tombeau commandé par le pape Jules II. Le soir, il lit
un ouvrage de Pétrarque et la bible d'Andrea, ne cessant de s'interroger sur les raisons de sa mort. Le jour, il croise les tailleurs
de pierre...
A travers les champs bleus de Claire Keegan
Ancrées pour l'essentiel dans la terre d'Irlande, les huit nouvelles
de ce recueil décèlent le trouble et la dissonance sous la surface
lisse de situations ordinaires : la vengeance d'un écrivain, la dernière matinée
d'une jeune fille dans la maison de son père avant son départ pour l'Amérique, le
désarroi d'une
mariée, un homme quitté par sa femme ou l'hostilité d'un homme pour son beaufils.
Quand rentrent les marins
de Angela Huth
Dans un petit port en Ecosse, Myrtle,
sage et réservée, s'est mariée avec Archie,
un homme silencieux avec qui elle a trouvé le bonheur. Annie, séductrice et vaniteuse, s'est résignée à
épouser Ken, qui se trouve soumis à ses moindres caprices. Les deux hommes, marins pêcheurs, sont souvent loin de leurs épouses, qui passent leurs journées
ensemble.
Rosa de Heike Geissler
Le pays perdu
de Pierre Jourde
L'auteur revient sur
ses propres traces dans quelques villages parmi les plus isolés de l'Auvergne, à la redécouverte d'un pays perdu.
Rosa, qui vient d'accoucher d'un
petit garçon, décide sur un coup
de tête de fuir. Elle quitte Leipzig pour Berlin, Francfort puis
New-York. Au cours de son errance, qui
prend le tour d'une quête initiatique, elle
tente de prendre un nouveau départ pour se
reconstruire, mais finit par rentrer chez
elle... Premier roman. Prix Alfred Döblin
Rencontre littéraire
Les« Mille feuilles » ont aimé…
Février 2014
Plonger de Christophe Ono-dit-Biot
Quand César, le narrateur - brillant journaliste, ancien grand reporter, fasciné par la culture, les artistes, les musées – rencontre
Paz, la photographe des plages, lors d’une exposition avant-gardiste, il se trompe déjà sur l’œuvre et la personnalité de cette séduisante espagnole. Là où il ne voit que « la Depardon des plages », des plages pleines de vie, de personnages, Paz, elle, voudrait libérer la nature de l’humain envahissant.
Il va tomber amoureux de cette fille complexe qui cherche à tirer un maximum de son art, prête à aller très loin pour son accomplissement. Alors, on va plonger sur toutes les plages d’Europe, cette Europe que César ne veut plus quitter car il a éprouvé dans
sa chair l’horreur des guerres –Liban, Birmanie, Irak- même s’il est lucide sur le devenir incertain de notre Vieux Monde.
Paz, quant à elle, brûle de découvrir d’autres plages, d’autres continents, lassée de la société des apparences qui les entoure. César, lâchement, va la piéger et il leur naîtra un fils, Hector, en hommage à Homère. Mais cela ne suffira pas à retenir Paz qui a adopté un
requin et va aller jusqu’au bout de sa quête au dénouement tragique.
C’est tout cela que va raconter César à son fils Hector dans ce beau livre solaire et noir, roman de filiation, histoire d’un couple moderne
dans un monde qui bouge sans cesse, d’une génération sceptique, cynique et narcissique ; l’auteur n’hésitant pas à proclamer le narcissisme obligatoire « car il empêche de nous laisser aller et d’être une charge pour les autres. »
D’une érudition éblouissante qui rappelle D’Ormesson, on plonge avec délice, effroi et fascination dans ce roman hypnotique.
Prix de l'académie française 2013
Dans le silence du vent de Louise Erdrich
Après le fascinant « Jeu des ombres », Louise Erdrich renoue avec sa communauté indienne pour nous entrainer avec ce roman
identitaire dans une fiction à la profonde densité humaine.
Nous sommes en mai 1988 au cœur d’une réserve indienne du Dakota en pays Ojibwa. Joé, treize ans, le narrateur, bricole avec
son père, juge au tribunal tribal, en attendant le retour de Géraldine, la mère, généalogiste de la communauté indienne dont elle
connaît tous les secrets.
Mais elle tarde à rentrer ce jour-là, et va finalement arriver en pleine détresse : elle vient d’être brutalisée et violée par un individu
dont elle ne peut donner le signalement. Elle s’enferme dans le mutisme et la solitude.
« Elle s’élevait vers un lieu d’extrême solitude dont on risquait de ne jamais la ramener » ressent le petit Joé dont l’adolescence
heureuse va brutalement basculer. Autre malédiction, le juge son père le tient en dehors de l’enquête car même s’il trouve le coupable, il ne pourra peut-être pas l’inculper à cause des imbroglios juridiques dont sont victimes les indiens.
Alors, Joé, avec l’aide active de ses trois meilleurs copains, va mener sa propre enquête pour faire justice malgré son jeune âge. « Dans le
silence du vent » de la maison ronde, ancien sanctuaire indien, dans les histoires des aïeux nourries de légendes, Joé trouvera la puissance
d’une parole rédemptrice.
Ce que Toni Morrison a fait pour les Noirs, Louise Erdrich le fait aujourd’hui pour les Indiens, ressuscitant les mythes cachés de son peuple humilié pour lui rendre sa dignité.