Zaïtsev
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Zaïtsev
Grigori RUSSIAN STATE MUSICAL TV & RADIO CENTRE ROSTRUM 2011 (fr) Zaïtsev LE CONTREPOINT RUSSE pour quintette d’instruments folkloriques russes (2008) Né en 1983 à Novossibirsk, Grigori Zaïtsev est un jeune compositeur russe. Après ses études au Conservatoire M. Glinka (Novossibirsk) dans la classe d’alto de Y. Maztchenko, puis dans la classe de composition de Y. Yuketchev, il prépare son doctorat à Moscou, à l'Académie de musique Gnessine, avec K. Volkov. Actuellement, Grigori Zaïtsev enseigne la composition à l'Institut de musique Alfred Schnittke. Grigori Zaïtsev est un auteur très prolifique : malgré son jeune âge, il a à son actif plus de 100 oeuvres, dont deux symphonies, sept concertos (pour violon, violoncelle, mandoline, viole d'amour, etc.), une douzaine d'autres grandes œuvres orchestrales. Sa musique a été commandée et interprétée par de prestigieux ensembles tels que le Grand Orchestre symphonique Tchaïkovski (dirigé par Vladimir Fedoseev), l’Orchestre de l'Ermitage (dirigé par Alexandre Titov), et d'autres formations de Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg, Novossibirsk, etc. Depuis peu, Zaitsev porte également un vif intérêt à la musique pour instruments folkloriques russes. Dans ce domaine, ses compositions commencent à constituer la base du répertoire pour certains instruments, comme c’est le cas de Musica trista pour domra et orchestre, ou de ses Sontates pour petite domra solo et domra alto. Les œuvres de Zaïtsev sont régulièrement interprétées dans de nombreux festivals locaux, tels que «L’automne de Moscou», «L’automne de Saint-Pétersbourg», «La musique de la Russie». Elles ont valu à leur auteur le premier prix de Plathners Eleven Composers Competition à Hanovre (2010), le Prix de la maison d'édition «Kompositor» (Moscou, 2006), le deuxième prix (2006) et un diplôme (2008) du Concours de composition Chostakovitch à Saint-Pétersbourg. A trois reprises, Grigori Zaïtsev a pris part à la compétition des compositeurs organisée par Radio "Orphée", où ses œuvres musicales ont été retenues pour la finale et récompensées d’une mention spéciale du jury. En plus, sa pièce «Le contrepoint russe » a été recommandée pour l'IRC 2011. Ensemble d’instruments folkloriques russes Artis-quintette, enregistré dans les studios électroacoustiques de L’institut musical d’Etat А.Schnittke au mois de février 2009 A l’origine, la pièce est une commande d’«Artis-quintette», un ensemble d’instruments folkloriques russes, cherchant à compléter son répertoire par des œuvres de jeunes compositeurs. Passionné des instruments et des sonorités peu habituels par rapport aux canons de la musique académique, le compositeur Grigori Zaïtsev a répondu à l’appel des musiciens avec enthousiasme. Le quintette d'instruments folkloriques russes lui a semblé être un groupe approprié pour mettre en œuvre sa technique préférée de «modelage intertextuel». L'auteur reconnaît qu’en travaillant à l'écriture, il se référait à trois modèles artistiques qui lui ont permis d’élaborer le contenu et la structure de sa pièce. Ce sont le roman «L'Amérique» de Franz Kafka, la pièce «Electric Counterpoint» de Steve Reich et les peintures de Mark Rothko avec leur technique caractéristique de glacis très fin à l’intérieur des couleurs. «Le contrepoint russe» est considéré comme la première oeuvre pour les instruments folkloriques russes écrite dans le style minimaliste, mais en fait, la partition ne fait qu'imiter les principes minimal- istes des œuvres de Reich (à qui cette pièce est dédiée), pour les engager dans un dialogue intellectuel. Ce qui importe davantage pour l'auteur, c’est sa volonté de diversifier les procédés habituels de la production du son, d'introduire de nouveaux registres (d’où la scordatura), de limiter la technique surexploitée du trémolo en faveur des percussions et des pincés. Ainsi, il réussit à atteindre une nouvelle sonorité, peu habituelle pour un ensemble d’instruments folkloriques. Mais c’est l’image de l’Amérique qui représente, selon l’auteur, le thème le plus important de sa composition. L’Amérique relie les trois modèles – le roman de Kafka, les peintures de Rothko et la pièce de Reich – pour apparaître dans « Le contrepoint » comme un thème du « rêve américain » qui a séduit la Russie dans les années 1990. Il s’agit bien d’un rêve russe d'une Amérique idéale, c’est pourquoi il est réalisé à l’aide des sons d’instruments folkloriques et adressé au public de la Russie contemporaine, tout en lui rappelant que ses espoirs et aspirations d’il y a peu de temps se sont estompés et semblent aujourd’hui irréalistes.