Évaluation environnementale d`une centrale thermique à
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Évaluation environnementale d`une centrale thermique à
Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atikokan en Ontario (Canada) Caractéristiques du projet La centrale thermique d’Atikokan (ATGS) est située dans le nord-ouest de l’Ontario, au Canada, à environ 120 km à l’ouest de la ville de Thunder Bay. Elle comprend une unité de 200 mégawatts alimentée au charbon de lignite, qui a été mise en service en novembre 1985. Faits saillants de la construction de la centrale thermique d’Atikokan : 1974 : Début de la planification de l’ATGS 1975-1976 : Évaluation environnementale détaillée 1977 : Présentation au gouvernement et approbation du rapport d’évaluation environnementale de l’ATGS 1978 : Début de la construction de l’ATGS 1981-1984 : Évaluation environnementale approfondie (en phase de simulation de l’exploitation) selon les exigences de la nouvelle législation 1984 : Atelier de prévision des impacts de l’ATGS et de conception du suivi environnemental 1984-1985 : Surveillance environnementale à échelle réduite durant la phase de mise en service Novembre 1985 : Début de l’exploitation de l’ATGS 1986-1988 : Suivi environnemental approfondi 1990 : Dépôt du rapport sur les impacts environnementaux de l’ATGS Selon le projet initial, l’ATGS devait compter quatre unités (800 MW). Ce concept d’origine a cependant évolué pour répondre aux changements dans les prévisions de la demande en électricité. Ainsi, au début de l’évaluation environnementale, la capacité de la centrale avait été réduite à deux unités (400 MW) et, ensuite, à une unité (200 MW). La nature des lacs du circuit de refroidissement présente un intérêt particulier. Grâce à la construction de barrages et à la modification de canaux, cinq lacs du circuit de refroidissement ont été en grande partie isolés des bassins hydrographiques avoisinants et constituent pour ainsi dire un circuit fermé de circulation de l’eau. Démarche d’évaluation environnementale La Loi sur l’évaluation environnementale de l’Ontario a été mis en place au début de 1976. L’évaluation environnementale du projet d’Atikokan a donc été réalisée à une époque où les processus d’évaluation environnementale ontarien et canadien n’étaient pas clairement définis, si bien que les études des impacts sur l’environnement se sont poursuivies alors que la centrale était en construction. L’ÉIE du projet a toutefois été basée sur une directive d’évaluation environnementale préliminaire déjà préparée pour un projet semblable par le ministère de l’Environnement de l’Ontario, en 1975. Ces processus ont graduellement été précisés et raffinés. Ontario Power Generation (OPG) a effectué une évaluation environnementale détaillée des données d’inventaire sur le site en 1975-1976. Un rapport d’évaluation environnementale (REE) a été rédigé et présenté au gouvernement en 1977. Les principales préoccupations environnementales soulevées par l’ATGS touchaient la qualité de l’air local, le transport et les retombées à grande distance de matières acides, et la qualité de la pêche sportive dans le lac Marmion. Le REE prévoyait que le projet initial de centrale de 800 MW aurait des impacts minimes sur l’acidification des lacs, que la qualité de l’air local continuerait de respecter les limites réglementaires courantes, et que la pêche sportive dans le lac Marmion serait protégée contre les effets du stress thermique. En 1979, OPG, de concert avec le ministère de l’Environnement (MOE) et le ministère des Ressources naturelles (MNR) de l’Ontario, a mis au point un programme complet d’études environnementales complémentaires. Les études conduites par OPG portaient sur la qualité de l’air et la météorologie, et incluaient des études sur le milieu aquatique du site ainsi que des études sur la qualité de la nappe souterraine de la zone proposée comme parc à cendres. Les études du MOE portaient sur les pluies acides et les dépôts atmosphériques, et incluaient des études terrestres et sur le milieu aquatique hors site. Le MNR a accepté d’évaluer les communautés halieutiques dans plusieurs lacs hors site. Les évaluations environnementales ont eu lieu de 1981 à 1984. Ces trois années d’études visaient à décrire les caractéristiques physiques, chimiques et biotiques de la zone d’étude. Ultérieurement, les programmes de suivi environnemental ont permis d’évaluer les changements importants de ces caractéristiques attribuables à l’ATGS. En 1984, OPG a adopté la méthodologie d’évaluation et de gestion adaptatives de l’environnement (EGAE) pour concevoir des programmes de suivi environnemental. Des spécialistes d’OPG et de différents ministères ont participé à un atelier de cadrage pour étudier les résultats des évaluations environnementales et élaborer les programmes de suivi environnemental. Ils ont défini douze hypothèses sur les effets environnementaux et les ont regroupées sous quatre grands thèmes : 1. Émissions atmosphériques 2. Lacs du circuit de refroidissement 3. Livraison, stockage et manipulation du charbon et des cendres 4. Effets divers de la présence et de l’exploitation de la centrale Par la suite, le programme de suivi environnemental de la centrale d’Atikokan a été modifié à la lumière des résultats de la méthode EGAE. Le 55 Le processus de cadrage a défini une grille conceptuelle selon laquelle des hypothèses détaillées sur les impacts ont pu être élaborées; chacunes d’elles contenait un certain nombre de liaisons ou de prévisions spécifiques; on a ensuite procédé au suivi des impacts environnementaux (19861988) pour vérifier l’exactitude des prévisions et pour déterminer les impacts environnementaux réels. Bilan et enseignements de l’évaluation Centrale de Atikokan, Ontario (Canada), OPG suivi environnemental a commencé en 1986, au lieu de 1985, en raison d’un retard dans le démarrage de la centrale. Toutefois, OPG a poursuivi la surveillance environnementale, à échelle réduite, pendant la phase de mise en service (1984-1985). Voici un sommaire des enjeux environnementaux définis durant l’atelier. Changement des courants • Turbidité accrue • Effets sur les œufs, le benthos et l’érosion Changement de la qualité de l’eau dans les lacs de refroidissement résultant des rejets de la centrale • Phosphore, eaux usées, chasse de la chaudière Enjeux environnementaux liés à l’ATGS Entraînement des poissons • Entraînement des poissons des lacs dans le circuit de refroidissement Altération de la qualité de l’air • Effets des émissions sur la qualité de l’air ambiant et sur la végétation sensible Lixiviat du dépôt de charbon • Traitement du lixiviat • Emplacement des structures d’évacuation Précipitations acides • Effets sur la qualité de l’eau et sur la faune aquatique • Contamination de la faune aquatique par les métaux Changement des niveaux d’eau et stabilisation du niveau d’eau • Effets sur les poissons, la faune, les macrophytes dans les lacs d’eau de refroidissement et le bassin hydrographique de la rivière Seine 56 Qualité de la nappe souterraine • Changements causés par le lixiviat du dépôt de cendres Accès • Changement dans l’utilisation récréative de la zone Présence de la cheminée • Esthétique • Effets sur les oiseaux • Bruit Un rapport sur les impacts environnementaux a été commandé en 1990. Ce rapport résumait les résultats de l’évaluation et du suivi de l’environnement, et comparait les impacts environnementaux prévus aux impacts réels qui se sont produits à cause de l’ATGS. L’exactitude des prévisions a été évaluée selon une échelle de cinq niveaux : 1. Invérifiable, en raison de faiblesses dans les prévisions ou les programmes de suivi subséquents 2. Manifestement inexacte 3. Essentiellement inexacte 4. Essentiellement exacte 5. Très exacte La proportion de prévisions invérifiables (catégorie 1) s’élevait à environ 25 %. À peu près 29 % de toutes les prévisions entraient dans les catégories 2 (manifestement inexacte) ou 3 (essentiellement inexacte). Environ 44 % des prévisions ont été jugées comme essentiellement exactes (catégorie 4) ou très exactes (catégorie 5). La proportion de prévisions considérées comme très exactes variait de 15 à 20 %. La plupart des inquiétudes soulevées au départ par l’exploitation de la centrale thermique d’Atikokan au charbon de lignite dans le milieu écologiquement sensible du nordouest ontarien se sont révélées non fondées. Les émissions atmosphériques de la centrale de 200 MW d’Atikokan n’ont pas eu d’impact sur la qualité de l’air local ni à grande distance. En fait, la qualité de l’air aux environs d’Atikokan s’est améliorée depuis la mise en service de la centrale, en raison de la fermeture de deux mines de fer et fonderies locales. Les retombées acides sont faibles et, conformément aux prévisions, n’ont pas affecté l’acidité des lacs. La qualité de l’eau dans les lacs faiblement tamponnés autour de l’ATGS s’est également améliorée depuis la mise en service de la centrale, encore une fois à cause de la fermeture des fonderies. Les principaux impacts de l’ATGS sur la qualité de l’eau et la biologie des lacs sont dus à la création de liens entre les lacs du circuit de refroidissement et au pompage de leurs eaux dans la centrale. Cela a considérablement réduit le temps de vidange des lacs et entraîné une homogénéisation de la qualité de l’eau et des populations de phytoplancton et de zooplancton d’un lac à l’autre. L’entraînement des larves des alevins dans le circuit de refroidissement ou le confinement des poissons adultes dans les lacs du circuit ne semblent pas poser de problèmes. On a constaté que la fraie du doré dans l’émissaire d’un des lacs du circuit avait lieu environ deux semaines plus tôt en raison de l’évacuation de l’eau chaude par la centrale. OPG a réagi en construisant une digue et en établissant une frayère à dorés plus loin en aval en dehors de la zone touchée par l’eau chaude. Le processus de cadrage suivi par OPG a été utile pour déterminer les impacts environnementaux potentiels et définir les liens entre les activités de la centrale et les éléments de l’écosystème. Le suivi des prévisions d’impacts environnementaux peut constituer un outil scientifique extrêmement précieux pour orienter les futurs programmes de suivi à grande échelle. Évaluation environnementale sommaire d’une centrale thermique dans la perspective de sa réhabilitation bâtiment principal avec le soutient de la coopération allemande; ces unités fonctionnent au gazole (fioul domestique / FOD) ou au (distillante diezel oil / DDO) (20 % fioul et 80 % FOD) La centrale d’Akpakpa à Cotonou (Bénin) La centrale thermique d’Akpakpa joue essentiellement un rôle d’appoint. En période de crise, elle peut toutefois être appelée à fonctionner de façon continue. Le personnel affecté à la centrale est d’environ 30 personnes, soit treize employés cadres et de soutien, et 16 opérateurs regroupés en quatre équipes de quatre personnes. Caractéristiques des équipements Comme pour tous les pays africains au sud du Sahara, l’électrification du Bénin est assurée en partie par plusieurs groupes électrogènes dont la mise en place s’est échelonnée entre les années 1950 et aujourd’hui, comme ci-après, sur le site d’Akpakpa : 1953 : Mise en place de cinq groupes qui ont tout récemment été démantelés pour faire place à de nouveaux groupes financés par la coopération allemande 1963 : Un groupe MAN de 2000 kV est installé, puis un second en 1964; ces deux groupes ne sont actuellement plus utilisables 1976 : Un premier groupe Pielstick PA6 de 5 250 kV est mis en place, suivi d’un second en 1980; ces deux groupes sont encore utilisés et ils fonctionnent au gazole; ils nécessitent une vidange chaque deux mois lorsqu’ils sont utilisés de façon continue; les quantités d’huiles usées sont alors d’environ 8 000 litres (40 fûts) 1984 : Deux groupes Pielstick PC25 de 10 182 kV chacun (8 MW chacun) sont mis en place; ces groupes fonctionnent au fioul (bunker lourd); le démarrage nécessite l’utilisation de gazole, pour permettre un délai de chauffage des conduites de fioul; la lubrification de ces deux groupes est en circuit fermé; l’huile est centrifugée et recirculée; la gestion des résidus est problématique 1998 : Quatre groupes (SDMO) d’une capacité totale de 4 MW sont installés avec l’aide financière du Canada 1999 : Une série de quatre nouveaux groupes d’une capacité totale de 14 MW sont mis en place dans le Enjeux environnementaux associés à l’exploitation Huiles usées • Les huiles usées de la centrale sont généralement disposées à la pièce • Les fûts sont entreposés sur le terrain de la compagnie, en contact direct avec le sol • Il n’existe pas de plan de gestion des huiles usées ou d’entente avec un récupérateur; elles sont généralement vendues à des fins de préservation du bois • Dans les régions rurales, lorsque les quantités sont trop importantes, on procède au brûlage de ces huiles dans des fosses creusées à même le sol Gestions des eaux usées • Problème généralisé de contamination par des hydrocarbures dans l’ensemble des caniveaux • Rejet d’eaux de refroidissement contaminées • Rejet de gazole utilisé comme solvant pour le nettoyage • Les caniveaux débordent occasionnellement • Les eaux peuvent s’infiltrer dans les sols • La fosse de décantation est pompée vers l’extérieur de la propriété dans un fossé de drainage d’eau pluviale • Bien que l’on prenne soin de ne pas pomper le surnageant huileux, les traces observées à l’extérieur de la propriété témoignent à tout le moins de certaines erreurs dans l’estimation 57 des quantités d’eau et d’huile retenues dans la fosse • Dans la rue, au sud de la propriété, les caniveaux d’assainissement présentent des traces d’hydrocarbures • Les eaux souterraines ne font pas l’objet d’une utilisation pour des fins domestiques ou industrielles dans ce secteur L’élargissement prévu de la portion de la route qui longe la partie de la propriété entraîne une augmentation très significative des risques d’accidents, compte tenu de la présence du parc de réservoirs au coin nord-est de la propriété et, surtout, de la présence du poste de transformation au coin nordouest de la propriété. Gestion des déchets solides • Le site présente plusieurs types de déchets solides et de rebuts ayant des traces évidentes d’hydrocarbures • Les déchets solides et les rebuts devraient être gérés séparément • Les déchets huileux devraient êtres stockés dans des fûts Bilan et recommandations État des sols et des eaux souterraines au site Akpakpa Au mois de décembre 1998, quelques relevés effectués indiquent que les activités sur le site ont des impacts négatifs sur les eaux souterraines et sur le sol. Sécurité et plan d’urgence La protection contre les incendies dans la centrale est assurée par un système automatique au gaz carbonique pour les deux groupes PC25. En ce qui concerne les autres groupes, la protection contre les incendies est limitée à la présence d’extincteurs placés à proximité des groupes. Le site de dépôt des carburants est protégé par un système de gicleurs eau-gaz carbonique. Les réservoirs sont tous entourés de murets qui, dans l’ensemble, apparaissent étanches bien que certaines portions nécessiteraient un entretien préventif et certaines mesures correctives (fissures, surfaces souillées). Il n’y a pas de plan ou de procédures d’urgence et d’évacuation en cas d’incendie. En ce qui concerne les déversements accidentels, les risques les plus importants sont reliés à la livraison des produits. Le fournisseur est responsable de toutes les activités de manutention des carburants vers les réservoirs de ses clients et ces opérations doivent se faire en présence d’un représentant désigné par le client. 58 Les principaux problèmes relevés au cours de l’évaluation environnementale sommaire ont trait à la gestion des huiles usées, à la gestion des rejets liquides et solides et aux aspects reliés à la sécurité. Pour remédier à ces problèmes il est recommandé : • Élaborer un plan de gestion rationnelle des huiles usées et utiliser ces dernières à des fins énergétiques dans les cimenteries • Entreposer les fûts à l’horizontale sur des bases de béton et à l’abri du soleil et de la pluie • Récupérer soigneusement le gazole utilisé pour le nettoyage et le dégraissage des équipements et l’éliminer, comme les huiles usées • Développer, avec l’appui de l’Agence béninoise pour l’environnement, un plan d’urgence pour réduire les risques d’accidents et d’incendies graves Évaluation environnementale d’un projet de ligne de transport La ligne Manantali-Dakar (Mali-Sénégal-Mauritanie) Les caractéristiques du projet La ligne de transport électrique Manantali-Dakar, aussi appelée ligne haute tension du Tronçon Ouest, est une des nombreuses composantes du Plan de développement énergétique de la sous-région (Mali-MauritanieSénégal). Ce plan, qui comprend plusieurs équipements de production et de transport électrique, a été mis en place par l’Organisation de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) avec l’assistance de plusieurs bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, dont l’ACDI pour le volet du projet présenté ici. Ce projet de transport d’énergie électrique comporte une ligne principale à 225 kV de 960 km qui reliera la future centrale hydroélectrique de Manantali (Mali) aux postes de transformation de Kayes (Mali) et de Matam, Dagana et Sakal au Sénégal. Il y a également, pour la Mauritanie, trois courtes lignes à 225 kV et à 132 kV (pour une longueur totale approximative de 300 km) qui alimenteront les postes de Djeder El Moghen, de Nouakchott et de Kaédi. Plus de 1 200 km de lignes au total ont donc fait l’objet d’une évaluation environnementale réalisée par Hydro-Québec International. Ces lignes du Tronçon Ouest alimenteront le Sénégal et la Mauritanie en acheminant leurs parts de la production électrique de la centrale malienne de Manantali. Les enjeux environnementaux La démarche de localisation du tracé des lignes à l’étude a été amorcée par la détermination d’un corridor préférentiel de 2 km de large déjà fixé par l’OMVS sur la base de critères économiques et techniques. L’équipe d’environnement ne disposait que de cet espace pour préciser la localisation optimale des tracés. Afin d’avoir une vue d’ensemble des territoires traversés, les inventaires environnementaux ont couvert une bande de 10 km de large. Le corridor proposé se situe dans la vallée du fleuve, sur la rive sénégalaise, dans une zone d’activité agricole intensive où une part importante de la population est installée. Une évaluation préliminaire du contexte environnemental et social de la zone d’étude a permis de déterminer rapidement que les principaux enjeux environnementaux porteraient sur les espaces agricoles et forestiers ainsi que sur le respect du milieu bâti. Plus spécifiquement, les périmètres irrigués de la vallée et la zone agricole du Walo, les forêts classées, la faune avienne du Lac de Guiers et le milieu bâti, existant et prévu, ont fait l’objet d’une grande attention. La démarche d’évaluation environnementale La démarche d’évaluation environnementale s’est d’abord amorcée par une revue de littérature qui a permis d’analyser les nombreuses études portant sur différents projets proposés dans la sous-région, et notamment certaines évaluations environnementales sommaires réalisées quelques années auparavant pour les équipements prévus dans le cadre du Plan de développement énergétique proposé par l’OMVS. Les banques de données environnementales sur les pays en développement, créées par Hydro-Québec, ont été utilisées afin de fournir les informations de base sur les contextes environnementaux, énergétiques et réglementaires de la zone d’étude. La Méthode d’évaluation environnementale lignes et postes d’Hydro-Québec a été utilisée et adaptée au projet. La dimension cartographique est particulièrement importante dans cette méthode. Les bases cartographiques nécessaires ont été répertoriées et consultées afin de pouvoir ultimement préparer à l’échelle du 1 : 200 000 la série de neuf feuillets cartographiques représentant la zone d’inventaire, le tracé proposé, les impacts anticipés et les mesures d’atténuation proposées. Les bases cartographiques disponibles étaient d’échelles diverses, dataient de la période coloniale et offraient surtout une information topographique, forestière et agricole. Une mission terrain d’environ deux mois sur l’ensemble du parcours a permis de compléter et de valider l’information en main, ainsi que de la mettre à jour au besoin. L’équipe de projet était composée d’un chargé de projet environnement ayant une expertise en milieu humain, d’un conseiller en environnement en milieu naturel, d’un ingénieur forestier sénégalais et d’un cartographe. L’évaluation environnementale de ce projet a été réalisée sur une période d’une année en 1993 et 1994. Bilan et enseignements Les principaux impacts touchent la forêt et l’agriculture, milieux très valorisés par les autorités et la population locale. Les mesures d’atténuation proposées minimisent ces impacts, et les impacts résiduels sont généralement faibles. Le déboisement est maintenu au minimum nécessaire pour assurer l’entretien et la sécurité des installations. Les pratiques agricoles sont permises dans l’emprise, et le tracé suit les limites de parcelles agricoles en milieu irrigué. Le lac de Guiers est contourné de telle sorte que les principaux axes de déplacement des oiseaux sont évités. Aucun déplacement de population ne s’avère nécessaire, les zones bâties ayant toutes été évitées. 59 La prise en compte des opinions de la population, et en particulier des femmes qui œuvrent en grand nombre en agriculture et en forêt, s’est avérée déterminante pour la bonne compréhension des enjeux et la proposition de mesures d’atténuation efficaces. En l’absence d’un processus formel, une certaine forme de consultation a été assurée par la rencontre de nombreuses ONG et la participation, dans l’équipe de projet, de spécialistes en environnement sénégalais. L’attention accordée à l’intégration des équipements dans le paysage, un aspect considéré très important dans les pays du Nord, a suscité ici beaucoup moins d’inquiétude auprès des populations affectées par le projet. Ligne Bamako-Ségou, Mali, HQ Fleuve Niger, Mali, HQ 60 Évaluation environnementale d’un projet de ligne de transport d’électricité La ligne à 735 kV des CantonsLévis et le poste des Appalaches à 735-230 kV au Québec (Canada) Caractéristiques du projet En 1989, Hydro-Québec démarrait des études d’avant-projet relatives à la construction d’une nouvelle ligne de transport d’énergie à 735 kV et d’un nouveau poste, nommé des Appalaches, à 735-230 kV. Le projet nommé des Cantons-Lévis-Appalaches (DCLA) visait à combler une lacune régionale sur le plan de l’alimentation du réseau. Le projet comprenait : • La construction de deux tronçons de ligne à 735 kV d’une longueur totale de 181 km, entre le poste existant Lévis et le nouveau poste des Appalaches, puis entre le poste des Appalaches et le poste existant des Cantons • La construction d’un poste de transformation à 735-230 kV appelé poste des Appalaches • La construction d’une ligne de raccordement à 230 kV d’une longueur de 0,4 km entre le poste des Appalaches et deux lignes à 230 kV existantes • Des modifications au poste des Cantons et au poste Lévis pour accueillir la nouvelle ligne • Le démantèlement de lignes à 230 kV remplacées par la ligne à 735 kV La ligne des Cantons-Lévis est supportée par trois types de pylônes, soit le pylône rigide à treillis d’une hauteur moyenne de 50 mètres, le pylône rigide à treillis à encombrement réduit au sol, et le portique tubulaire, un nouveau pylône conçu pour le projet. La largeur de l’emprise est de 80 m et la distance entre les pylônes est en moyenne de 400 mètres. Le nouveau poste des Appalaches occupe une superficie de 500 m par 600 m (30 ha) et est situé dans un milieu agroforestier. Une clôture et un fossé ceinturent com- plètement le poste. La construction du poste a débuté en 1994 et celle de la ligne en 1995. Les nouveaux équipements sont en exploitation depuis 1996. Démarche d’évaluation environnementale Compte tenu de son envergure, le projet DCLA a été soumis à la Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, en vertu d’un règlement découlant de la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec. Hydro-Québec devait réaliser une étude d’impact sur l’environnement qui réponde à la directive (ou termes de références) émise par le ministère de l’Environnement du Québec. Pour réaliser cette étude d’impact, l’entreprise a suivi rigoureusement la Méthode d’évaluation environnementale lignes et postes d’Hydro-Québec. Cette méthode consiste à réduire progressivement le territoire d’étude grâce aux connaissances acquises à chacune des deux phases de la démarche. Dans le cas d’une ligne, la réduction se fait de cette façon : 1. Détermination d’une zone d’étude 2. Élaboration de corridors 3. Élaboration de tracés de ligne régulière par Hydro-Québec pour le Québec méridional. Ces cartes d’inventaire permettent d’identifier rapidement les espaces les plus sensibles et de les éviter autant que possible lors de l’élaboration des corridors de ligne et des aires d’accueil de poste. Dans le cas du projet DCLA, la zone d’étude de la ligne formait un rectangle de 70 km de largeur par 140 km de longueur. La zone d’implantation du poste des Appalaches s’inscrit à l’intérieur de la zone d’étude de la ligne. Elle forme un rectangle de 18 km de largeur par 25 km de longueur, à mi-chemin entre les postes existants des Cantons et Lévis. Dans cette vaste zone, quatre corridors de ligne mesurant de 2 à 10 km de largeur ont été élaborés en tenant compte de la présence des éléments sensibles et de critères de localisation, tels favoriser le trajet le plus direct possible, éviter les zones présentant des contraintes environnementales ou techniques, respecter l’orientation cadastrale, favoriser la juxtaposition à des lignes existantes, etc. Dans le cas d’un poste, les étapes de réduction sont les suivantes : 1. Détermination d’une zone d’implantation 2. Élaboration d’aires d’accueil 3. Élaboration d’emplacements de poste Phase 1 - Étude des corridors de la ligne et des aires d’accueil du poste La première phase consiste à définir, à l’intérieur d’une vaste zone d’étude, des corridors et des aires d’accueil dans lesquels il sera possible d’élaborer différents tracés de ligne et divers emplacements de postes. À cette phase, on travaille à petite échelle, soit celle du 1 : 125 000, à l’aide des cartes d’inventaire intitulées Éléments sensibles à l’implantation d’infrastructures électriques, produites sur une base Ligne DCLA, Québec (Canada), HQ 61 Pour le poste, trois aires d’accueil ont été élaborées. Une aire d’accueil est un espace à l’intérieur duquel il est possible de délimiter un ou plusieurs emplacements de poste de 500 m sur 600 m. Là encore, plusieurs critères ont servi à élaborer des aires d’accueil, comme, par exemple, éviter les zones urbaines, les terres agricoles de bon potentiel, les grandes érablières et les vastes habitats fauniques protégés. Les différents corridors et aires d’accueil élaborés ont ensuite été analysés par Hydro-Québec puis soumis à la consultation publique à l’été 1989 et à l’hiver 1990. Cet exercice a permis d’identifier un corridor de ligne et une aire d’accueil de poste, préférables d’un point de vue technique, économique, environnemental et social. La décision d’Hydro-Québec a été rendue publique à l’aide d’un bulletin d’information, ce qui a mis un terme à la phase 1 de la démarche d’ÉIE. Phase 2 - Étude des tracés de la ligne et des emplacements du poste Le corridor de ligne retenu a fait l’objet d’un inventaire détaillé à l’échelle de 1 : 20 000 alors que l’aire d’accueil du poste a été inventorié à 1 : 50 000. Chaque élément d’inventaire, tels les noyaux urbains, les terres cultivées ou à bon potentiel, les centres de villégiature, les sites historiques, les érablières, les habitats d’hiver du cerf de Virginie, a ensuite été classé afin de lui attribuer un degré de « résistance » à l’implantation de la ligne ou du poste. Cette connaissance du territoire et de ses éléments les plus sensibles a permis d’élaborer plusieurs variantes de tracés de ligne et d’emplacements de poste. Pour le projet DCLA, un axe de tracé principal a été élaboré sur la base de la réutilisation d’une emprise de ligne existante de plus basse tension (230 kV). Celle-ci serait démantelée pour faire place à la nouvelle ligne à 735 kV. De cet axe de tracé principal, plusieurs variantes de tracés ont été générées pour éviter des éléments sensibles précis, telles les zones urbaines et les terres agricoles à plus fort potentiel. Pour le poste, quatre emplacements de poste de 500 m par 600 m ont été élaborés à l’intérieur de l’aire d’accueil choisie en phase 1. L’évaluation comparative a permis de retenir un tracé de ligne préférable qui a été le résultat d’un compromis entre des impacts sur le milieu agricole et bâti et des impacts sur le milieu forestier. De la même façon, un emplacement de poste a été retenu sur la base de considérations techniques, économiques et environnementales. Ces choix ont fait l’objet d’une nouvelle consultation, par le biais de rencontres publiques et d’un bulletin d’information, et ont reçu l’assentiment du milieu. Par la suite, le tracé de la ligne et l’emplacement du poste ont fait l’objet d’une optimisation pour intégrer les commentaires reçus de la part des publics rencontrés. Le tracé optimisé et l’emplacement du poste ont ensuite fait l’objet d’une analyse des impacts, puis des mesures d’atténuation ont été élaborées. Cette démarche d’ÉIE et les résultats obtenus ont été consignés dans un rapport d’étude d’impact qui a été déposé au ministère de l’Environnement pour analyse. Il aura fallu plus de deux ans pour réaliser l’ÉIE du projet DCLA. Lorsque le ministère juge l’étude d’impact recevable, celle-ci est rendue publique. Tout groupe ou citoyen peut alors demander au ministre de l’Environnement la tenue d’une audience publique sur l’environnement. Le projet DCLA a fait l’objet d’une telle audience, en 1992, qui a duré quatre mois. Enjeux environnementaux À chacune des deux phases de l’évaluation environnementale, plusieurs enjeux ont été identifiés. En phase 1 (étude à 1 : 125 000 des corridors et aires d’accueil), les enjeux suivants ont été identifiés : 62 • Le bruit émis par les équipements de la ligne et du poste • Les habitats naturels • Les impacts sur les activités agricoles et les animaux de ferme • La perte d’érablières • Les impacts en période de construction (bruit du chantier, poussière, camionnage, etc.) • L’entretien des emprises et l’utilisation de phytocides Enseignements du suivi Les études environnementales ne se sont pas terminées au moment de la mise en service de la ligne et du poste, en 1996. En effet, Hydro-Québec a poursuivi jusqu’en 1999 le suivi environnemental du projet amorcé en 1994. Ligne DCLA, Québec (Canada), HQ • Le passage sur des terres en culture, en territoire agricole protégé • La traversée de zones urbaines et d’habitats ruraux dispersés • La traversée d’un cours d’eau majeur, la rivière Chaudière • La présence de plusieurs zones de villégiature • La présence de grandes érablières, souvent exploitées pour la production du sirop d’érable • La présence de vastes habitats fauniques: étangs à castors et aires de confinement hivernal des cerfs de Virginie • La présence de mines d’amiante exploitées À une échelle plus fine (1 : 20 000 ou 1 : 50 000), en phase 2 d’élaboration des tracés de ligne et des emplacements de poste, les préoccupations suivantes ont été soulevées par les groupes consultés : • Le bien-fondé du projet • L’effet des champs électrique et magnétique sur la santé • Le processus de consultation (y a-t-il réelle consultation ou est-ce de la simple information ?) • Le paysage • La qualité de vie • La diminution de la valeur des propriétés situées à proximité des ouvrages Les thèmes abordés dans le cadre des études de suivi ont été choisis en fonction de certaines des préoccupations soulevées lors des études d’avant-projet ainsi que des exigences des divers ministères. Ainsi, certains enjeux soulevés lors des consultations publiques, tels le bruit émis par la ligne à 735 kV ou la modification de la qualité de vie, n’ont pas fait l’objet d’un suivi alors que des thèmes nouveaux, comme les espèces menacées de la faune et de la flore, ont été mis au programme des études de suivi environnemental à la demande du ministère de l’Environnement du Québec. Le programme de suivi du projet DCLA a donc porté sur l’impact du projet sur les éléments suivants : • Faune terrestre (cerfs de Virginie) • Plantes menacées ou vulnérables • Travaux d’aménagement d’emprise • Activités agricoles • Qualité de l’eau des prises d’eau municipales • Paysage Pour la plupart des éléments étudiés, le suivi environnemental du projet DCLA a été l’occasion de constater que l’impact réel était plus faible que ce qui avait été appréhendé. De plus, la majorité des mesures d’atténuation recommandées et appliquées se sont révélées efficaces. 63 l’emprise est complètement remodelée, en l’essouchant, en la nivelant puis en l’ensemençant de graminées. Cependant, certains types de milieux sensibles, tels les milieux humides, les rives des cours d’eau, les secteurs à risque d’érosion (pentes fortes, par exemple), doivent être protégés et ne doivent pas faire l’objet de travaux d’aménagement. Le suivi a permis de constater que, dans l’ensemble, les mesures d’atténuation ont été appliquées tel que recommandé, et que les milieux sensibles ont été bien préservés. Orchidées, Québec (Canada), HQ Les paragraphes suivants présentent les principales conclusions de ces études. Suivi des cerfs de Virginie Le suivi des habitats d’hiver du cerf de Virginie et de leur utilisation s’est échelonné sur trois ans (1995-1997). Ce suivi a démontré que les cerfs de Virginie n’ont pas été perturbés par le passage de la ligne dans leur habitat d’hiver, appelé aire de confinement. Les animaux utilisaient toute la superficie des aires de confinement et traversaient l’emprise de la ligne. Cette dernière ne constitue donc pas une barrière au déplacement des animaux comme on l’appréhendait au départ. transplantation d’une population d’ail des bois hors emprise a également donné de bons résultats. Travaux d’aménagement de l’emprise Après la construction de la ligne DCLA, Hydro-Québec a procédé à l’aménagement de l’emprise afin de réduire les cycles d’entretien de celleci. Il s’agit de travaux importants où Suivi en milieu agricole En milieu agricole, le suivi consistait à vérifier l’impact réel des travaux sur la compaction des sols ainsi qu’à mesurer la perte réelle de surface agricole en fonction de trois types de pylônes. Après deux ans de mise en culture, et une fois les mesures correctives apportées, les résultats indiquent que l’impact de la construction de la ligne sur la compaction des sols, la granulométrie et la fertilité est faible. Le suivi a aussi permis de déterminer que le pylône à base réduite au sol, conçu précisément pour être implanté en terres cultivées, est celui qui occasionne les pertes les plus élevées. Le suivi recommande donc de ne plus l’utiliser en terres cultivées. Suivi des plantes rares Quatorze populations de plantes rares situées dans l’emprise et hors emprise ont été étudiées pendant quatre ans. Les plantes les plus fragiles, soit les orchidées et les fougères, n’ont pas survécu aux travaux de déboisement, malgré l’effort fait par l’entreprise pour conserver la strate arbustive de la forêt. Cependant, dans l’ensemble, les autres plantes, dont l’ail des bois, une espèce désignée « vulnérable » et protégée par la loi, étaient toujours présentes en grand nombre. Une expérience de Cerfs de Virginie, Québec (Canada), HQ 64 Qualité de l’eau potable des réseaux municipaux Hydro-Québec a entrepris une étude de suivi de la qualité de l’eau potable qui s’est échelonnée sur quatre ans, de 1994 à 1997. En comparant différents paramètres de qualité de l’eau (pH, turbidité, matières en suspension, huiles et graisses, coliformes, etc.) avant, pendant et après les travaux de construction de la ligne, l’étude a permis de conclure que les travaux n’ont eu aucun impact significatif perceptible et que les mesures d’atténuation appliquées étaient adéquates pour assurer le maintien de la qualité de l’eau potable. Paysage Le suivi a permis de faire le bilan de l’intégration de la nouvelle ligne et du nouveau poste dans le paysage. La perturbation du paysage résultant de la nouvelle ligne varie de moyenne à faible. Par ailleurs, dans un secteur de villégiature particulièrement valorisé, l’installation de dix portiques tubulaires d’allure plus moderne a suscité une grande satisfaction chez les représentants municipaux. Quant au poste, sa conception en gradins a per- mis son intégration harmonieuse à la topographie accidentée environnante. Lors de l’étude d’impact, plusieurs simulations visuelles des futurs équipements de ligne et de poste avaient été réalisées. Le suivi a permis d’évaluer que les vues simulées étaient remarquablement fidèles aux vues réelles de la ligne et du poste après leur construction, compte tenu de la performance relativement faible de la technologie de l’époque (1990) et des logiciels disponibles. Ces simulations constituent des outils de communication très pertinents lors des consultations publiques. Bilan Entre le début des études d’avant-projet en 1989 et les dernières études de suivi en 1999, il aura fallu près de dix ans pour compléter le cycle des études environnementales du projet DCLA. Tout au long du processus, d’importantes activités d’information et de consultation ont été menées par HydroQuébec, puis par le Bureau d’audience publique en environnement du gouvernement du Québec (BAPE). Ces activités ont permis d’agir en concertation avec les populations concernées, de connaître les valeurs que ces populations accordent aux ressources de leur milieu, d’orienter les études et la prise de décisions, et d’élaborer les mesures d’atténuation nécessaires. Les enjeux du projet DCLA soulevés à l'époque sont toujours d'actualité 10 ans plus tard. Ainsi, dans le cadre des récents projets de lignes à haute tension (735 et 315 kV) entrepris par Hydro-Québec, on a en effet pu constater que les mêmes préoccupations étaient soulevées par les groupes consultés. L'effet possible des champs électriques et magnétiques sur la santé humaine inquiète toujours les citoyens, de même que les nuisances associées au bruit émis par les équipements de ligne et de poste. Les propriétaires établis à proximité de la ligne craignent que leur propriété ne perde de la valeur. Enfin, la question de la préservation des paysages symboliques d'une région, et de l'impact des lignes sur ceux-ci, ont fait l'objet de plusieurs débats. Tous ces enjeux tournent autour du concept de qualité de vie, qui se définit différemment d'une région à l'autre, d'une génération à l'autre, mais auquel chaque nouveau projet sera confronté. Poste des Appalaches, Québec (Canada), HQ 65 Messages clefs Messages clefs « L’ÉIE doit faire partie intégrante de la planification et de la mise en œuvre des projets. 3 4 5 L’ÉIE n’est pas nécessairement coûteuse. Les ÉIE peuvent faire augmenter les coûts en capital des projets au moment de leur conception, mais cela est certainement moins coûteux que les mesures de contrôle de la pollution ou les autres mesures correctives qui pourraient être nécessaires ultérieurement, surtout s’il faut modifier des équipements après coup, à grands frais. L’ÉIE complète les méthodes traditionnelles de planification et d’évaluation des projets. Il faut considérer l’ÉIE comme un exercice complémentaire qui vise à donner aux décideurs une vue d’ensemble des répercussions environnementales possibles et des différents plans d’action envisageables. L’ÉIE n’est pas censée remplacer le rôle traditionnel des décideurs, mais elle leur permet d’avoir une meilleure idée des impacts potentiels des différentes variantes de projet et des compromis associés à chacune d’elles. Région de Sélingué, Mali, HQ 1 2 L’ÉIE permet d’améliorer la planification des projets. Elle a pour but de déceler et de traiter les problèmes potentiels au début de la planification du projet, lorsque les changements de conception ou de site ont encore des répercussions économiques relativement faibles. 66 L’ÉIE assure la prise de décisions plus éclairées et plus judicieuses sur le plan environnemental. Pour être efficace, l’ÉIE doit faire partie intégrante de la planification et de la mise en œuvre des projets. Quand l’ÉIE est sérieusement intégrée à la prise de décisions relatives au projet, l’expérience montre qu’elle en améliore la performance. L’ÉIE assure un lien important tout au long du cycle de vie d’un projet. Il importe de prendre en compte les facteurs environnementaux et sociaux au même titre que les facteurs techniques et économiques durant les étapes de planification, d’évaluation et de mise en œuvre d’un projet (autrement dit, d’intégrer la gestion environnementale au cycle de vie du projet). L’ÉIE est le moyen qui semble le plus prometteur pour intégrer efficacement les préoccupations environnementales à la planification énergétique. L’ÉIE jette un pont essentiel entre les aspects techniques et économiques de la planification énergétique d’une part, et un large éventail de préoccupations environnementales contemporaines d’autre part. Glossaire Glossaire biodiversité (bio-diversity) - variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes cadrage de l’évaluation (scoping) étape du processus d’évaluation permettant de déterminer tous les enjeux et préoccupations relatifs à un projet proposé ou à une activité, et de les classer par priorité capacité de charge (carrying capacity) - taux de consommation des ressources et de production de déchets qui peuvent être soutenus indéfiniment dans une région donnée sans nuire à la biodiversité ni à l’intégrité écologique; nombre maximal d’espèces qui peut vivre indéfiniment dans un habitat particulier sans affecter l’environnement ou diminuer la capacité de charge future décideur (decision-maker) une ou plusieurs personnes ayant la responsabilité d’allouer des ressources ou d’approuver une proposition développement durable (sustainable development) concept de planification, d’intervention et de gestion qui nécessite une utilisation rationnelle des ressources de l’environnement, afin de répondre aux besoins actuels et à ceux des générations futures à l’échelle planétaire en assurant la participation active des populations données de base (baseline) conditions actuelles d’une zone qui pourraient être affectées par le projet proposé. Les données de base sont établies avant la construction et l’exploitation du projet proposé de façon à pouvoir en évaluer les impacts écosystème (ecosystem) communauté de plantes, d’animaux et d’autres organismes vivants interdépendants (incluant les humains) ainsi que l’environnement qui les supporte et avec lequel ils sont en interaction effet / impact (synonymes) (effects / impacts) - réaction positive ou négative à un changement dans l’environnement résultant d’une action liée à un projet. Les impacts peuvent être écologiques (tels les impacts sur les éléments des ressources naturelles, la structure ou le fonctionnement des écosystèmes affectés), esthétiques, historiques, culturels, économiques et sociaux, qu’ils soient directs, indirects ou cumulatifs élément de l’environnement (environmental component) tout élément du milieu naturel ou social qui a été désigné comme pertinent dans le processus d’évaluation, quelle qu’en soit l’échelle élément valorisé de l’écosystème (valued ecosystem component VEC) - élément de l’environnement identifié durant le cadrage de l’évaluation comme ayant une valeur juridique, scientifique, culturelle, économique ou esthétique enjeu (issue) - question ou préoccupation majeure non résolue au sujet d’un impact environnemental environnement (environment) réseau complexe d’interrelations entre les éléments vivants et non vivants qui soutiennent la vie sur Terre, y compris les questions sociales et de santé liées à l’existence du groupe humain. Éléments physiques, biologiques, sociaux, spirituels et culturels qui sont en interrelation et qui influencent la croissance et le développement des organismes vivants équipe interdisciplinaire (interdisciplinary team) - groupe de personnes spécialisées dans divers domaines et travaillant ensemble pour veiller à l’intégration des sciences naturelles et sociales dans la planification et la prise de décisions pour la réalisation d’un projet évaluation des impacts environnementaux (ÉIE) (environmental impact assessment EIA) processus consistant à étudier les projets proposés et les différentes variantes pour les mener à bien en fonction de leurs impacts environnementaux potentiels et des possibilités d’atténuation, et ce, avant de prendre les décisions de mise en œuvre évaluation des impacts sociaux (social impact assessment) composante de l’ÉIE portant sur les changements dans la structure et le fonctionnement des relations sociales, des communautés (population, structure, stabilité, etc.), de la qualité et du mode de vie des gens, de la santé, de la langue, des rituels, des processus politiques et économiques, des attitudes et des valeurs évaluation environnementale stratégique (tiering) - analyse des enjeux et des impacts à l’étape appropriée de prise de décisions (ex. : à l’étape des politiques et programmes) 67 évaluation préliminaire (screening) - étape du processus d’évaluation visant à définir le type d’effort ou d’ÉIE nécessaire pour évaluer un projet interaction (interaction) processus selon lequel un changement des conditions d’un élément de l’environnement engendre un changement sur un autre élément parties prenantes (stakeholders) - individus ou groupes qui risquent d’être affectés par un projet; les communautés locales, le promoteur, les organismes gouvernementaux, les ONG, les donateurs et autres impact environnemental (environ mental impact) - conséquence positive ou négative d’une action ou d’une activité en interaction avec l’environnement jugement de valeur (value judgement) - recours à une opinion ou à une croyance dans une analyse ou une décision processus écologique (ecological process) - processus qui joue un rôle essentiel dans le maintien de l’intégrité des écosystèmes; les quatre processus écologiques fondamentaux sont le cycle de l’eau, le cycle nutritif, le transfert d’énergie et la diversité biologique impacts cumulatifs (cumulative effects) - l’impact environnemental d’une action combiné à celui d’autres projets passés, présents ou raisonnablement prévisibles, quel que soit l’organisme ou la personne qui les a entrepris. Les impacts cumulatifs peuvent provenir d’actions mineures en elles-mêmes, mais importantes lorsqu’elles sont considérées collectivement et qu’elles se prolongent pendant un certain temps impact environnemental direct (direct impact) - impact qui découle d’une activité de projet selon un lien direct de cause à effet impact indirect (indirect impact) effet environnemental qu’on ne peut pas relier à une activité du projet par un lien direct de cause à effet. Impact causé par une action, mais qui se produit plus tard ou à plus grande distance, tout en étant raisonnablement prévisible (ex. : impact de l’ouverture du territoire à la suite de la construction d’un chemin d’accès) impact résiduel (residual impact) impact négatif qui persiste après l’application de mesures d’atténuation importance (significance) importance relative d’un enjeu ou d’une préoccupation ou d’un impact environnemental, mesurée selon les normes, les exigences réglementaires et/ou les valeurs sociales courantes 68 lien (linkage) - voie suivant laquelle les éléments de l’environnement sont en interaction; citons notamment la chaîne alimentaire, le cycle hydrologique, le cycle du carbone, etc. mesure d’atténuation (mitigation) activité visant à réduire la gravité des impacts environnementaux d’un projet, à les éviter ou à les contrôler grâce à des modifications dans sa conception, son calendrier ou par d’autres moyens mesure de compensation (compensation measures) paiement en argent ou remplacement en nature des pertes subies en raison d’un projet de développement (ex. : création d’un nouvel habitat faunique) milieu naturel (biophysical) portion de l’environnement qui ne tire pas son origine des activités humaines (ex. : processus biologiques, physiques et chimiques) organisation non gouvernementale (ONG) (non-governmental organi sation NGO) - terme générique désignant les organisations autres que les organismes gouvernementaux, telles les organisations communautaires et les groupes d’intérêt environnementaux participation du public (public involvement) - éventail de techniques qui peuvent servir à informer, à consulter ou à faire participer les parties prenantes d’un projet programme de surveillance environnementale (environmental management plan) - plan structuré qui définit les exigences d’atténuation, de surveillance et de gestion découlant de l’évaluation des impacts environnementaux, à mettre en œuvre lors de la phase de construction d’un projet promoteur (proponent) organisation, compagnie ou institution qui planifie de lancer un programme ou un projet susceptible d’avoir des répercussions environnementales résistance (resilience) - aptitude d’un système à supporter un stress continu ou intermittent, à l’intérieur de certaines limites ou de certains seuils sensibilité (sensitivity) prédisposition d’un écosystème ou d’un élément environnemental à réagir à une modification du milieu suivi environnemental (environmental monitoring) - activité nécessitant l’observation répétée, selon un calendrier prédéterminé, d’un ou de plusieurs éléments de l’environnement pour déceler leurs caractéristiques (état et tendances); les données pertinentes sont recueillies et analysées pour évaluer la précision des prévisions des impacts et l’efficacité des mesures d’atténuation, améliorer les méthodes de gestion du projet et perfectionner les futures évaluations des impacts Références Références ACDI (1994). 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Programme des Nations Unies pour l’environnement, Nairobi, 16 p. 71 Annexes Annexes ANNEXE 1 : Exigences internationales en ÉIE ORGANISME ÉTAPE DE L’ÉIE BAfD JUSTIFICATION L’organisme évalue d’abord la justification de la proposition de projet ÉVALUATION PRÉLIMINAIRE La proposition de projet est d’abord évaluée en matière d’importance et de sensibilité des enjeux CADRAGE Le promoteur prépare un document sur l’ampleur de l’ÉIE ou un cadre de référence de concert avec l’organisme de financement Le bailleur de fonds prépare un document sur l’ampleur de l’ÉIE DONNÉES DE BASE Inventaire des données de base CONSULTATION DU PUBLIC / GOUVERNEMENT Consultation du gouvernement du pays membre Consultation des ONG, des groupes ethniques et du public cible 72 BAsD ACDI AFD UE BID PNUE USAID BM ORGANISME ÉTAPE DE L’ÉIE BAfD BAsD ACDI AFD UE BID PNUE USAID BM ÉVALUATION DES IMPACTS Analyse de différentes variantes ATTÉNUATION Mesures d’atténuation et de compensation Obligation d’évaluer les impacts sociaux ANALYSE DE L’ÉIE Gouvernement du pays membre et organisme Engagements environnementaux inclus dans l’entente de don ou de prêt MISE EN ŒUVRE L’organisme de financement supervise la mise en œuvre du projet Programme de surveillance obligatoire Obligation d’évaluer la précision des prévisions des impacts Obligation d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation Obligation d’évaluer la conformité aux engagements environnementaux de l’entente de financement LÉGENDE : = Exigence = Pas d’exigence BAfD BAsD ACDI AFD UE - Banque africaine de développement - Banque asiatique de développement - Agence canadienne de développement international - Agence française de développement - Union européenne - Banque interaméricaine de développement BID PNUE - Programme des Nations Unies pour l’environnement USAID - Agence des États-Unis pour le développement international - Banque mondiale BM 73 ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Déboisement et excavation du site de construction (centrale et campements) 1. 2. 3. 4. 5. Perte de végétation Perte d’habitat faunique Perturbation de la faune par le bruit et la circulation Perturbation d’espèces rares ou menacées Impacts sur l’agriculture et les usages traditionnels 6. Impacts sur le tourisme et les loisirs 7. Impacts dus à la poussière 8. Impacts dus au dynamitage et au bruit 9. Impacts sur la foresterie 10. Impacts environnementaux négatifs de la construction : • Pollution de l’air et de l’eau par la construction et l’élimination des déchets • Érosion du sol • Destruction de la végétation • Problèmes sanitaires et de santé causés par les camps de construction 1. 2. 3. 4. 5. Reboisement Création ou amélioration d’habitat Mesures antibruit et restrictions à la circulation Choix du site pour les éviter, protection (ex. : clôtures) et déplacement Choix du site pour les éviter, aide à la réinstallation des résidences, des fermes, etc. et compensation 6. Choix du moment des activités pour les éviter et compensation 7. Utilisation d’abat-poussière 8. Choix du moment des activités, mesures d’éloignement des poissons et de sécurité (ex. : avertisseurs), pare-éclats, mesures de réduction du bruit 9. Récupération du bois commercialisable et reboisement 10. Mesures pour minimiser les impacts : • Contrôle de la pollution de l’air et de l’eau • Choix minutieux de l’emplacement des camps, des immeubles, des bancs d’emprunt, des carrières et des sites d’entreposage de déblai • Revégétation et autres précautions pour minimiser l’érosion • Traitements des eaux usées, assainissement de l’eau de consommation et infrastructure de santé publique Préparation et mise en eau du réservoir 1. Élimination de la végétation 2. Perte d’utilisations futures des sols 3. Turbidité et envasement durant la mise en eau 4. Décrochement et érosion des berges 5. Perte ou création d’habitat des poissons 6. Passage à des espèces lacustres 7. Perte de possibilités de pêche 8. Impacts sur les camps de pêche et le tourisme 9. Perte d’autres possibilités de tourisme et de loisirs 10. Perte de ressources archéologiques et culturelles 74 1. Brûlage dirigé, recherche d’autres utilisations (ex. : centrale alimentée à la biomasse), offrir la végétation à la population locale 2. Choix du site pour l’éviter et compensation 3. Choix du moment et de la durée de la mise en eau et contrôle de l’érosion 4. Choix du moment et de la durée de la mise en eau, protection des berges, conservation sélective des souches et de la végétation des berges 5. Pratiques de gestion de la pêche incluant la création de nouveaux habitats 6. Pratiques de gestion de la pêche incluant la création de nouveaux habitats 7. Choix du moment des activités, réduction de la période de construction et compensation 8. Aide à la réinstallation ou compensation 9. Choix du moment des activités, réduction de la période de construction, conception du réservoir pour améliorer les possibilités d’utilisation future 10. Choix du site pour les éviter et protection ou récupération des ressources touchées ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Préparation et mise en eau du réservoir (suite) 11. Déplacement des personnes vivant dans la zone inondable 12. Perturbation sociale et diminution du niveau de vie 13. Détérioration de l’environnement causée par un usage intensif des ressources 14. Perturbation de groupes ethniques vulnérables 15. Perte d’espaces naturels et d’habitat faunique 16. Usages conflictuels de l’eau 11. Relocalisation des personnes dans une zone appropriée • Compensation pour les ressources perdues • Fourniture de services de santé, d’infrastructures, de possibilités économiques et d’emploi 12. Maintien du niveau de vie en veillant à donner accès à des ressources au moins équivalentes à celles qui ont été perdues • Fournitures de services sociaux et de santé 13. Choix du site de relocalisation pour éviter de dépasser la capacité de charge du territoire • Augmentation de la productivité ou amélioration de la gestion du sol (agriculture, pâturage, foresterie, aquaculture) pour accueillir une population accrue 14. Éviter le déplacement de groupes ethniques vulnérables, sinon les relocaliser dans une région où ils pourront conserver leur mode de vie et leurs coutumes 15. Emplacement du barrage ou diminution de la taille du réservoir pour éviter ou minimiser la perte • Établissement de parcs ou de réserves en compensation • Sauvetage et déplacement des animaux 16. Conception et gestion du barrage dans le contexte des plans de développement régional • Répartition équitable de l’eau entre les petits et les grands utilisateurs du bassin versant Extraction des agrégats 1. Transport et manutention 1. Utilisation des matériaux de déblai et choix du site incluant l’utilisation de sites déjà perturbés Afflux de travailleurs 1. Pressions accrues sur les ressources (pêcherie, agriculture, foresterie, chasse et pêche) 1. Restriction à l’utilisation des zones sensibles et sensibilisation à l’environnement Installation et retrait des batardeaux 1. Hausse de la turbidité des eaux des plans récepteurs 1. Filtres à limon et sélection des matériaux de construction Chemins d’accès 1. Déplacement de la faune causé par la perte d’habitat 2. Perte de végétation causée par le déboisement 3. Pression accrue sur la pêche causée par l’accès nouveau ou amélioré 1. Utilisation des routes existantes, choix des tracés pour l’éviter et accès par rail ou par voie navigable 2. Utilisation des routes existantes, choix des tracés pour l’éviter et reboisement 3. Accès temporaire ou restrictions à la pêche 75 ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Chemins d’accès (suite) 4. Perturbation des ruisseaux et des lacs par la construction, la circulation, l’envasement et la modification des modèles d’écoulement 5. Déplacement des camps de pêche et de tourisme 6. Ouverture du territoire rendue possible par les chemins d’accès et les lignes de transport 4. Choix du site pour éviter que les routes enjambent des ruisseaux et longent des plans d’eau, utilisation de buses de dimensions appropriées, utilisation de zones tampons et de pièges à sédiments 5. Accès temporaire, restrictions d’accès (ex. : barrière) ou compensation 6. Limitation de l’accès, fourniture de services de développement rural et de santé pour minimiser l’impact Exploitation du réservoir 1. Érosion des berges 2. Perte ou création d’habitat aquatique par • Fluctuation du niveau d’eau • Régime thermique altéré • Émission d’éléments nutritifs • Épuisement de l’oxygène 3. Transformation et bioaccumulation de mercure 4. Pression accrue sur la pêche 5. Amélioration des habitats de la sauvagine et de la faune aquatique 6. Perte ou déplacement de mammifères aquatiques, d’habitats et d’usages traditionnels associés au système riverain 7. Possibilité d’augmentation des activités récréatives (navigation de plaisance, baignade, pêche, etc.) 8. Modifications à la santé humaine (ingestion de mercure) et au régime alimentaire 9. Augmentation des maladies reliées à l’eau 10. Augmentation locale de l’humidité et du brouillard, créant un habitat favorable aux insectes vecteurs de maladies (moustiques, mouches tsétsé) 11. Émission de méthane 12. Émission de dioxyde de carbone 76 1. Protection des berges (ex. : perré, gabions) 2. Conception de la centrale et du réservoir : • Création d’un nouvel habitat • Conception de la prise d’eau pour influer sur le niveau de stratification • Déboisement du réservoir • Conception de la prise d’eau et déboisement du réservoir 3. Déboisement du réservoir, stabilisation des berges, retrait et recouvrement des matières organiques 4. Préparation et aménagement du réservoir incluant la gestion des poissons et de la faune (ex. : amélioration des habitats, ensemencement, restrictions à la chasse et à la pêche) 5. Aucune 6. Gestion de la faune (ex. : exploitation contrôlée, amélioration des habitats) ou mesures de déplacement 7. Préparation et aménagement du réservoir avec les utilisateurs potentiels des ressources, voies d’accès et mesures de contrôle (ex. : rampe de mise à l’eau) 8. Mesures de sécurité (ex. : panneaux de sécurité), formation sur le risque et aide pour obtenir d’autres sources de nourriture 9. Conception et exploitation du barrage pour réduire l’habitat des vecteurs • Lutte contre les vecteurs • Prophylaxie et traitement des maladies 10. Lutte contre les vecteurs 11. Préparation du réservoir et conception de la prise d’eau et de la centrale pour minimiser les conditions anaérobiques 12. Préparation du réservoir pour minimiser la présence de matières organiques ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Exploitation du réservoir (suite) 13. Prolifération de plantes aquatiques dans le réservoir et en aval nuisant au débit en aval du barrage, aux systèmes d’irrigation, à la navigation et à la pêche et accentuant la perte d’eau par évaporation 14. Détérioration de la qualité de l’eau dans le réservoir 15. Sédimentation du réservoir et réduction de la capacité de stockage 16. Formation de dépôts sédimentaires à l’entrée du réservoir créant un effet de remous, des inondations et de l’engorgement en amont 17. Accrochage des filets de pêche dans la végétation submergée au fond du réservoir 18. Problèmes environnementaux causés par le développement suscité par le barrage (culture irriguée, industries, croissance des municipalités) 13. Élimination de la végétation ligneuse de la zone d’inondation avant la mise en eau du réservoir (retrait des éléments nutritifs) • Mesures de contrôle des plantes aquatiques • Récolte des plantes aquatiques pour la production de compost, de fourrage ou de biogaz • Régulation du débit et manipulation des niveaux d’eau pour décourager la croissance des plantes aquatiques 14. Élimination de la végétation ligneuse de la zone d’inondation avant la mise en eau du réservoir • Contrôle de l’utilisation du sol, de l’évacuation des eaux usées et de l’utilisation de produits chimiques dans le bassin hydrographique • Limite à la période de retenue de l’eau dans le réservoir • Évacuation de l’eau à différents niveaux pour éviter le rejet d’eau anoxique 15. Contrôle de l’utilisation du sol dans le bassin hydrographique (surtout empêcher la conversion de forêts en terres agricoles) • Reboisement ou mesures de conservation du sol dans les bassins hydrographiques (effet limité) • Élimination hydraulique des sédiments (éclusage, vannage) • Exploitation du réservoir de façon à réduire la sédimentation (perte de puissance) 16. Éclusage et vannage des sédiments 17. Déboisement sélectif avant la mise en eau 18. Planification intégrée à l’échelle du bassin pour éviter les utilisations abusives, inappropriées ou conflictuelles de l’eau et du sol Exploitation de la centrale et de l’évacuateur de crues — impacts en aval 1. Érosion et envasement 2. Affouillement dans le lit de la rivière en aval du barrage 3. Altération de l’habitat aquatique 4. Impacts sur la productivité aquatique 1. Conception de la centrale, protection des berges, modification du canal d’évacuation et gestion appropriée des débits 2. Conception d’un piège à sédiments efficace et évacuation des sédiments (ex. : éclusage, vannage) pour accroître la teneur en sel de l’eau évacuée 3. Régulation du débit pendant les périodes critiques, modification du canal d’évacuation et création d’un nouvel habitat pour compenser les pertes 4. Conception de la prise d’eau et de la centrale (pour minimiser les changements aux régimes thermique et d’oxygène dissous), régulation du débit pendant la fraie et l’incubation des œufs, création d’habitat, régulation du débit et modifications du canal pour minimiser l’assèchement de l’habitat 77 ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Exploitation de la centrale et de l’évacuateur de crues — impacts en aval (suite) 5. Impacts sur la qualité de l’eau 6. Impacts sur les loisirs et le tourisme 7. Passage et mortalité des poissons 8. Mortalité des poissons par embolie gazeuse 9. Changements dans les possibilités de pêche 10. Réduction de l’agriculture de décrue 11. Salinisation des plaines d’inondation 12. Intrusion d’eau salée dans l’estuaire et en amont 5. Préparation du réservoir, conception de la prise d’eau et de la centrale (ex. : suppression des matières organiques, contrôle de l’érosion et gestion du débit) 6. Conception de la centrale, régulation du débit, modifications au canal, création de voies de contournement (ex. : portage, ber roulant) et implantation de mesures de sécurité 7. Conception de la prise d’eau, mesures d’éloignement des poissons ou passes à poissons (ex. : échelle à poissons) 8. Conception de l’évacuateur de crues et des prises d’eau pour minimiser la supersaturation des gaz et mesures d’éloignement des poissons 9. Mesures de sécurité et mesures visant à encourager ou à décourager la pêche 10. Régulation du débit en aval du barrage pour reproduire partiellement le régime naturel d’inondation 11. Régulation du débit pour minimiser l’impact 12. Maintien d’un débit minimal pour éviter l’intrusion Réservoir Nasser, Assouan, Egypte, HQ 78 ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction de la centrale — Arrivée de la main-d’œuvre • Demande accrue de services locaux • Concurrence avec les utilisateurs traditionnels des ressources de pêche, de chasse et autres • Épuisement des ressources • Risque accru de perturbation de la faune, bruit, déchets, etc. • Situer le campement de chantier de façon à éviter les possibilités d’interaction avec les résidants et les utilisateurs traditionnels des ressources. Maximiser l’embauche locale. Donner une formation de sensibilisation environnementale aux travailleurs • Offrir les services essentiels sur le chantier (i.e. infirmerie) Construction de la centrale — Déboisement pour la construction du campement et des zones de stockage, de fondation, de stationnement et de travail • Perte d’habitat • Érosion et sédimentation des plans d’eau avoisinants • Effectuer le développement sur des sols déjà déboisés ou dépourvus de ressources naturelles de grande valeur • Déboiser le moins possible et conserver une zone tampon entre les zones déboisées et les plans d’eau • Remettre en état les zones temporaires après la construction • Utiliser les routes existantes pour avoir accès au campement, si possible • Construire le campement sur un terrain plat pour réduire l’érosion • Laisser une zone tampon de végétation d’au moins 30 m entre le site du campement et les plans d’eau pour piéger les sédiments de lixiviat • Étendre du gravier sur le site du campement pour favoriser l’infiltration d’eau, éviter les problèmes de poussière et de boue, et accroître la capacité portante du sol pour la machinerie lourde Construction de la centrale — Stockage de produits (mazout, essence, huiles lubrifiantes, carburant à diesel, huiles pour transformateur, matériaux de construction et produits chimiques divers) • Fuites, déversements • Regrouper les conteneurs dans un endroit ou un immeuble désigné muni des installations appropriées de confinement et de reprise • Situer les installations de stockage de matières dangereuses sur des surfaces peu perméables comme l’argile, l’asphalte ou le béton. Le volume de la zone de confinement doit être égal à la capacité de stockage maximale • Ranger les fûts sur des plates-formes ou des cuvettes de rétention aux surfaces imperméables, à l’intérieur d’un périmètre de confinement adéquat • Élaborer des plans d’urgence en cas de déversement pour chaque produit chimique stocké sur place. Prévoir des mesures pour confiner tout déversement accidentel et empêcher la contamination de l’eau de surface et de la nappe souterraine • Étiqueter tous les conteneurs et distributeurs • Stocker les déchets chimiques à l’écart des produits chimiques intacts 79 ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction de la centrale — Ateliers de fabrication (métal / soudure, nettoyage de conduites, sablage au jet, peinture, électricité, menuiserie, mécanique et instrumentation) • Bruit, odeurs, émissions de poussière • Traiter les déchets dangereux ou les recueillir et et flux de déchets les transporter hors site • Situer les ateliers de façon à simplifier l’enlèvement et le traitement des déchets et à réduire les risques de déversement • Situer les ateliers de façon que les odeurs et le bruit ne causent pas de problèmes dans les secteurs d’habitation • Contrôler et surveiller les émissions atmosphériques Construction de la centrale — Avitaillement en carburant et exploitation de la machinerie • Fuites, déversements • Érosion, compaction et formation d’ornières • Émissions d’échappement • Bruit • Choisir les zones d’avitaillement en fonction des caractéristiques naturelles de la topographie et du sol de façon à confiner initialement une fuite ou un déversement et à réduire la possibilité d’un déversement dans un cours d’eau. On recommande l’installation de talus autour des zones d’avitaillement • Avitailler la machinerie uniquement dans les zones prévues à cette fin • Réduire au minimum l’exploitation et l’avitaillement de la machinerie près des cours d’eau • Restreindre l’utilisation de la machinerie durant les périodes de précipitations • Équiper la machinerie de gros pneus ou d’essieux à voie extralarge et de faible pression d’appui, si possible • Ne pas laver la machinerie dans ou près des cours d’eau • Veiller à l’installation et à l’inspection de pots d’échappement adéquats sur tous les moteurs à combustion • Le niveau sonore de la machinerie ne doit pas dépasser les seuils approuvés • Équiper les appareils et la machinerie de construction de silencieux conçus et entretenus pour réduire efficacement les niveaux sonores • Construire des talus ou des écrans antibruit pour isoler les communautés adjacentes du bruit • Choisir le parcours et l’horaire des allers et retours des véhicules au site de construction de façon à réduire le bruit de la circulation pour les communautés adjacentes Construction de la centrale — Construction des routes et circulation, zones déboisées ou zones de stationnement, transport de terre ou d’autres matériaux à texture fine par camion, chargement et déchargement de camions, élimination de matériaux par le vent, dynamitage, forage, concassage, criblage • Poussière 80 • Contrôler les émissions fugitives de poussière au moyen de - Pulvérisation - Lavage - Aspiration - Balayage - Limites de vitesse imposées aux véhicules ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction de la centrale — Construction des routes et circulation, zones déboisées ou zones de stationnement, transport de terre ou d’autres matériaux à texture fine par camion, chargement et déchargement de camions, élimination de matériaux par le vent, dynamitage, forage, concassage, criblage (suite) • Poussière (suite) • Perte d’habitat • Perte de végétation causée par le déboisement • Pression accrue sur la chasse et la pêche causée par l’accès plus facile • Perturbation des ruisseaux et des lacs causée par la construction, la circulation, l’envasement et la modification des modèles d’écoulement • Arroser fréquemment les stationnements et les chemins d’accès pendant les périodes sèches • Utiliser prudemment les dépoussiérants autres que l’eau et obtenir toutes les approbations nécessaires • Enlever la boue de tous les véhicules et de la machinerie avant de les faire circuler sur des routes revêtues • Couvrir les camions d’une bâche ou pulvériser un dépoussiérant sur leur chargement lorsqu’il s’agit de matériaux à texture fine ou de granulaires comportant une forte proportion d’éléments fins • Réduire au minimum les surfaces détériorées et les stabiliser le plus rapidement possible. Cela peut signifier la compaction du sol, son imperméabilisation, la plantation d’un couvert végétal, l’installation de clôtures, l’ajout de paillis, la plantation de végétaux ou la pulvérisation d’un dépoussiérant • Pulvériser un dépoussiérant sur les dépôts de matériaux, les imperméabiliser ou les couvrir pour éviter l’élimination des matériaux par le vent • Utiliser les routes existantes si possible • Envisager l’accès temporaire ou l’imposition de restrictions d’accès de chasse ou de pêche • Les routes doivent éviter de traverser les cours d’eau, les zones sensibles sur le plan environnemental, les régions montagneuses escarpées, les milieux humides et les zones où le sol est mince et érodable, les zones récréatives et les voies migratoires Construction de la centrale — Excavation et dragage pour les fondations, les ouvrages de régulation, les prises d’eau, les structures d’évacuation, etc. • Accroissement de la turbidité dans les eaux en aval • Perturbation de l’écosystème aquatique • Excaver les fondations durant les périodes sèches si possible • Utiliser des rideaux filtrants en géotextile ou des couvercles de benne étanches • Éviter d’effectuer des travaux de dragage durant les périodes où la faune aquatique est sensible : fraye, incubation des œufs, migration, etc. • Empiler les matériaux excavés au-dessus du niveau des hautes eaux et les protéger contre une érosion éventuelle 81 ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction de la centrale — Conception des prises d’eau et des structures d’évacuation • Piégeage et entraînement des poissons et autres organismes aquatiques • Situer les prises d’eau au-delà de la zone littorale • Éviter l’excavation de tranchées, car elles tendent à attirer les poissons • Situer les prises d’eau en amont et à distance suffisante de l’embouchure • Situer les prises d’eau à une profondeur adéquate pour éviter ou réduire la recirculation non contrôlée d’effluent réchauffé provenant de l’embouchure • Tenir compte des courants dans le choix des emplacements de prises d’eau et d’embouchures • De préférence, utiliser des tunnels pour amener l’eau réchauffée au large, car cela réduit la perturbation des communautés aquatiques Exploitation de la centrale — Combustion • Émissions de cheminée affectant la qualité de l’air : - Gaz acides - Gaz à effet de serre - Matières en suspension - Métaux à l’état de traces • Concevoir la hauteur et le diamètre au sommet des cheminées d’échappement pour obtenir une température de sortie et une vitesse appropriées des gaz de fumée. La vitesse des gaz de fumée doit être suffisamment élevée pour éviter le rabattement du panache • Brûler du charbon faible en sulfure • Installer un système de désulfuration des gaz de fumée • Installer des brûleurs de NOx (adaptés au charbon faible en sulfure) • Installer des dépoussiéreurs électriques pour capter les matières en suspension • Installer du matériel de conditionnement des gaz de fumée pour améliorer le rendement des dépoussiéreurs avec le charbon faible en sulfure Exploitation de la centrale — Manipulation et stockage du charbon et des cendres, circulation des camions • Poussière fugitive 82 • Installer des murs autour des zones de déchargement et des convoyeurs de charbon et installer des systèmes de captage des poussières aux points de transfert • Arroser le dépôt de charbon pour contrôler les émissions fugitives • Installer des murs autour du dépôt de charbon pour réduire les émissions fugitives causées par le vent • Charger les camions de cendre légère sèche à l’aide d’un système qui renvoie l’air chargé de poussières du camion vers le silo à cendres • Charger les camions à benne de cendre légère au moyen de culbuteurs sans poussière • Prévoir l’ajout de dépoussiérants à ces unités • Protéger la zone de chargement des cendres contre le vent ou installer des murs autour d’elle. Prévoir les installations pour arroser les camions au boyau et enlever la cendre légère répandue ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Exploitation de la centrale — Manipulation et stockage du charbon et des cendres, circulation des camions (suite) • Poussière fugitive (suite) • Bruit • Couvrir les camions transportant des cendres hors site • Contrôler la poussière provenant du dépôt de cendres en compactant les cendres, en les mélangeant avec de l’eau avant de les mettre au rebut et en couvrant d’argile les zones du dépôt de cendres ayant atteint une hauteur définie • La zone de travail autour du dépôt de cendres doit demeurer de petite taille • Des véhicules spécialisés de pulvérisation d’eau doivent être disponibles pour arroser le dépôt de cendres et les chemins de service • Planter de la végétation sur les portions désaffectées du parc à cendres. Utiliser des brise-vent naturels, des clôtures, des arbres ou des talus pour réduire les effets du vent sur le parc à cendres • Limiter la circulation des camions, les livraisons par camion et les activités du dépôt de charbon durant la nuit pour réduire le bruit Exploitation de la centrale — Eau de refroidissement du condensateur • Émissions thermiques • Blocage des poissons • Impacts sur la faune aquatique en aval • Établir la température maximale admissible de l’eau d’évacuation • Utiliser des pompes supplémentaires d’eau de refroidissement du condensateur si la température dépasse la limite admissible Exploitation de la centrale — Drainage du site • Centrale • Site et parc • Détérioration de la qualité de l’eau • Faire passer les drains de la centrale dans un séparateur eau-huile • Installer un barrage flottant dans le canal de sortie et autres structures d’évacuation • Entourer le parc à charbon de fossés et de digues pour empêcher les eaux de drainage du dépôt de charbon d’entrer dans le système de drainage du site. Assurer la retenue et le traitement du lixiviat du dépôt de charbon pour réduire les niveaux de solides en suspension et dissous, les niveaux d’éléments à l’état de traces, etc. • Faire reposer la zone de confinement du dépôt de charbon sur une surface imperméable pour réduire le lixiviat et la contamination de la nappe souterraine • Contenir également le lixiviat du dépôt de cendres et en retirer les contaminants avant de le laisser couler dans un plan d’eau Exploitation de la centrale — Effluents de traitement, enlèvement de la cendre résiduelle, chasse de chaudière, nettoyage de réchauffeur d’air, etc. • Détérioration de la qualité de l’eau • Traiter les effluents avant de les relâcher • Utiliser un système de filtration pour la cendre résiduelle. Il peut s’agir de bassins de décantation, de bassins de refoulement, de filtres à pression, d’un puits de vidange des cendres, etc. 83 ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Exploitation de la centrale — Déversements • Manipulation et stockage de produits chimiques, de carburants et d’huiles • Dégradation de la qualité de l’environnement naturel • Réduire au minimum l’utilisation de matériaux ayant des effets néfastes sur l’environnement comme les substances toxiques • Utiliser des séparateurs eau-huile et des barrages flottants si possible • Tous les réservoirs de carburant et d’huile doivent être entourés de zones de confinement permettant d’en recueillir le contenu en cas de déversement • Concevoir les installations de chargement et de déchargement de façon à pouvoir contenir et nettoyer les déversements sans rejet dans l’environnement • Assurer un contrôle adéquat de la corrosion pour les installations souterraines de stockage • Disposer de matériel adéquat et de personnel formé capable de réagir rapidement en cas de déversement • Effectuer des patrouilles et des inspections périodiques des zones présentant des risques de déversement Centrale thermique, Port-au-Prince, Haïti, HQ. 84 ANNEXE 2C : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’une centrale éolienne Préconstruction, construction et postconstruction (démantèlement du chantier) Les impacts d’un projet de centrale éolienne aux étapes de préconstruction, construction et postconstruction s’apparentent aux impacts identifiés à ces étapes pour les projets de lignes et postes. Les principaux impacts sont liés aux activités de terrassement, de mise en place des fondations et au montage de pièces préfabriquées. Nous invitons les lecteurs à se référer à l’Annexe 2E portant sur les impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes pour les projets de lignes et postes. ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Exploitation — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement • Oiseaux, habitats et végétation • Choisir des sites en dehors des habitats et des voies migratoires • Limiter la hauteur des turbines • Utiliser des tours tubulaires plutôt qu’en treillis, ces dernières étant jugées plus dangereuses • Ne pas illuminer les structures. En cas de nécessité, utiliser des lumières stroboscopiques • Mettre en place certains dispositifs d’effarouchement (bruits et images) • Utilisation du sol • Il est suggéré de louer les droits d’occupation et de procéder par servitude. Il est possible d’implanter une capacité de production significative sans déplacer les activités concurrentielles (agricultures, pastorales, touristiques). La surface des équipements comme telle doit être considérée et non l’espace entre ceux-ci • Il faut éloigner les équipements des aéroports et des résidences • Bruit mécanique et aérodynamique • Prévoir l’espacement adéquat des machines • Diminuer le nombre de turbines • Utiliser des pales fabriquées de matériaux qui atténuent le bruit aérodynamique • Utiliser des engrenages anti-vibration et recourir à des enceintes acoustiques • Interférence électromagnétique • Éloigner les équipements des résidences et des aéroports • Sécurité des travailleurs et de la population • Renforcer les normes de fabrication • Augmenter l’étendue de la superficie des installations et prévoir un espace de dégagement • Paysage • Faire un choix de site judicieux. Des simulations visuelles et des consultations avec les autorités locales et les publics concernés constituent des moyens de diminuer l’impact des structures sur le paysage • Favoriser l’utilisation polyvalente du site en combinant des activités pastorales, agricoles ou touristiques occasionnelles • Le choix de l’échelle des turbines doit concorder avec l’échelle du paysage • Il est recommandé de prévoir une zone de dégagement correspondant à dix fois le diamètre des pales ou la hauteur de la tour, tout en maintenant une vitesse de rotation moins agressante à la vue 85 ANNEXE 2D : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’une centrale solaire (photovoltaïque) Préconstruction, construction et postconstruction (démantèlement du chantier) Les impacts d’un projet de centrale solaire aux étapes de préconstruction, construction et postconstruction s’apparentent aux impacts identifiés à ces étapes pour les projets de lignes et postes. Il ne s’agit pas de chantier important, l’activité principale étant le montage de pièces préfabriquées. Nous invitons les lecteurs à se référer à l’Annexe 2E portant sur les impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes pour les projets de lignes et postes. Cependant, certaines particularités propres à cette filière méritent d’être précisées pour chacune des grandes phases de projet. ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction — Installation des équipements • Faune • Végétation • Santé et sécurité • Utilisation du sol • Déplacement de résidents ou d’utilisateurs • Paysage • Ne pas localiser les installations sur des aires reconnues pour l’alimentation et la reproduction de la faune • Les peuplements forestiers d’intérêt et les zones susceptibles de receler des plantes rares ou menacées doivent être évités • Des mesures de sécurité doivent être prises lors de l’installation de modules photovoltaïques si cela se fait en plein jour Un module produit suffisamment d’électricité (20 volts), même non raccordé, pour électrocuter un être humain. Il faut donc empêcher la lumière d’atteindre les modules photovoltaïques et de court-circuiter les modules avant leur manipulation • L’espace requis est généralement substantiel et est directement proportionnel au rendement des cellules et à l’ensoleillement du site. La localisation des systèmes de production doit respecter les affectations du sol prévues par les autorités et être compatibles avec les utilisations du territoire environnant • En raison des importantes superficies nécessaires, la localisation des équipements à proximité des centres de consommation pourrait entraîner des acquisitions de propriétés privées et donc le déplacement de résidents ou d’utilisateurs. Un choix de site judicieux permettra d’éviter ou de minimiser cet impact • Les impacts visuels varieront selon le degré de visibilité, d’intégration à la configuration du paysage et d’acceptabilité sociale. Des études de paysage permettant d’établir des critères afin de maximiser leur intégration au milieu devront être réalisées Exploitation — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement • Qualité de l’air, du sol et de l’eau • Végétation • Santé et sécurité 86 • Risques d’incendie et d’écoulement pouvant alors émettre du cadmium, de la tellure et du sélénium sous forme gazeuse et liquide. Il faut donc prévoir les mesures de prévention appropriées et préparer des plans d’urgence • L’entretien de la végétation entre les panneaux est nécessaire afin d’éviter la croissance de la végétation et la création d’ombre. Les pratiques d’entretien appropriées (manuelle ou chimique) devront être réalisées avec les mesures de prévention reconnues • Les risques d’électrocution existent aussi lors des activités d’entretien. Les mesures de sécurité évoquées en phase construction sont aussi pertinentes en phase exploitation. Il faut également clôturer les systèmes de production afin d’éviter les risques d’électrocution pour la population environnante et le vandalisme ANNEXE 2D : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’une centrale solaire (photovoltaïque) (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Exploitation — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement (suite) • Socioéconomique • Création d’emploi pour les activités d’assemblage, d’installation et d’entretien. Des crédits gouvernementaux peuvent être octroyés pour favoriser l’implantation d’usine d’assemblage dans la région et de programmes de formation des travailleurs Exploitation — Démantèlement des équipements et gestion des déchets • Milieux naturel et humain • Utilisation du territoire • Les modules photovoltaïques sont généralement considérés comme des déchets dangereux. Il y a risque de contamination. Il faut réutiliser les équipements qui peuvent l’être. Recycler et disposer aux endroits prévus à ces fins les autres équipements • La filière photovoltaïque n’engendre aucune contamination permanente des lieux. Lors du démantèlement, l’espace peut donc être utilisé à d’autres fins sans aucune limite en matière d’usage à venir • Remettre le site dans son état d’origine. Reboiser ou mettre en culture ou favoriser une utilisation nouvelle en concertation avec les organismes concernés Panneaux solaires en zone rurale, Gabon, HQ 87 ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Préconstruction — Arpentage et relevés techniques (forage, sondage, etc.) • Acquisition des emprises 1. Eau : modification de la qualité des eaux de surface du profil d’écoulement, perturbation de la qualité des eaux souterraines 2. Air : augmentation du bruit et de la poussière 3. Milieu humain : perte d’espaces agricoles ou forestiers, perturbation des activités agricoles, dérangement des propriétaires lors des négociations d’acquisition, modification ou perte de l’utilisation du sol lors de l’acquisition de la servitude • Avant les travaux de sondage et de forage, vérifier la présence des puits d’alimentation en eau potable, des prises d’eau et des champs d’épuration. Éviter de circuler dans un périmètre de 30 mètres autour de ces installations. Baliser ou clôturer un périmètre de sécurité • Éviter d’obstruer les cours d’eau, les fossés ou tout autre canal. Enlever tous débris qui entravent l’écoulement normal des eaux de surface • Effectuer le ravitaillement des véhicules de transport et de la machinerie à au moins 60 mètres des cours d’eau. Ne pas effectuer le ravitaillement des véhicules près des puits de forage ou de sondage • À la fin des relevés techniques impliquant la réalisation de forages et de sondages, s’assurer de combler les trous adéquatement pour éviter le cheminement des contaminants vers les eaux souterraines • À proximité des zones habitées, éviter la circulation de véhicules lourds et la réalisation de travaux bruyants en dehors des heures normales de travail • Négocier des ententes de servitude avec les propriétaires et indemniser pour les troubles et les ennuis (perte de temps, par exemple) Préconstruction — Aménagement des accès et des campements 1. Sol : qualité des sols et érosion 2. Eau : modification de la qualité et de l’écoulement des eaux de surface 88 • Limiter les interventions sur les sols sensibles à l’érosion, en pente ou peu portants. Construire le campement sur un terrain plat pour réduire l’érosion. Recouvrir les surfaces dénudées, sensibles à l’érosion, à l’aide de paillis, treillis décomposables, etc. • Avant les travaux, vérifier la contamination des sols à l’intérieur des aires de travail • Choisir des véhicules adaptés à la nature du sol. Utiliser les routes existantes pour l’accès au campement. Éviter l’aménagement des accès dans l’axe des longues pentes continues. Restreindre le nombre de voies de circulation et limiter le déplacement de la machinerie aux aires de travail et aux accès balisés. Effectuer l’entretien régulier des voies d’accès afin d’éviter la formation d’ornières, d’ourlets et de monticules qui entraveraient le ruissellement naturel • Laisser une zone tampon de végétation d’au moins 30 m entre le site du campement et les plans d’eau pour piéger les sédiments de ruissellement. Étendre du gravier sur le site du campement pour favoriser l’infiltration d’eau, éviter les problèmes de poussière et de boue, et accroître la force portante du sol pour la machinerie lourde ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Préconstruction — Aménagement des accès et des campements (suite) 3. Air : augmentation du bruit et modification de la qualité de l’air (poussière, gaz d’échappement, etc.) 4. Flore - faune : perte d’habitat faunique et floristique 5. Milieu humain : perte d’utilisation du sol (agricole, forestière, de loisirs, etc.), ouverture du territoire et accessibilité, conflit avec les utilisateurs du territoire (chasse, pêche, loisirs), augmentation des retombées économiques 6. Paysage : modification des champs visuels due à la présence des ouvrages et des bâtiments • Contrôler le bruit et la poussière en aménageant les accès et les campements loin des zones habitées. Restreindre la circulation • Utiliser des abat-poussière • Éviter les habitats rares ou protégés. Créer de nouveaux habitats ailleurs • Situer le campement de chantier de façon à éviter les possibilités d’interaction avec les résidants et les utilisateurs traditionnels des ressources. L’éclairage du chantier et des aires de travail ne doit pas être dirigé vers les habitations voisines, les terrains publics et les routes. Maximiser l’embauche locale • Localiser les ouvrages loin des routes et des points d’observation très fréquentés. Maintenir les écrans de végétation en place ou en planter de nouveaux. Choisir des matériaux et des couleurs qui s’harmonisent avec le milieu Préconstruction — Déboisement de l’emprise, des zones de stockage, des aires de travail et de stationnement 1. Sol : modification de la qualité des sols, compactage, érosion 2. Eau : modification de la qualité des eaux de surface, effets sur l’écoulement normal des eaux et sur le ruissellement 3. Air : émission de bruit, d’odeurs et de poussière 4. Flore - faune : perte ou perturbation d’espèces floristiques et fauniques ou d’habitats 5. Milieu humain : perte d’espaces forestiers ou d’espaces affectés à la villégiature, au tourisme et aux loisirs 6. Paysage : ouverture des champs visuels • Tirer profit de la topographie en situant les pylônes de façon à conserver le plus d’espaces boisés possible, par exemple conserver la végétation au creux des vallons • Conserver une zone tampon entre les zones déboisées et les plans d’eau. Mettre en tas les déchets ligneux à au moins 60 mètres des cours d’eau • Établir un calendrier de travail qui respecte les horaires des résidents vivant à proximité. Utiliser de l’équipement en parfait état et le moins bruyant possible. Étendre des abatpoussière régulièrement • Faire des coupes qui permettent de conserver les strates arbustives et arborescentes compatibles avec l’exploitation de la ligne. N’effectuer aucune coupe dans les milieux sensibles où la croissance de la végétation ne nuira pas à la maintenance des équipements. Aucun travail ne devra être réalisé dans les aires de reproduction des espèces présentes, durant leur période de reproduction. Élaborer l’horaire de travail et le calendrier des activités en tenant compte des utilisations du territoire par la faune. S’il y a traversée de rivière en amont des frayères, éviter de faire des travaux au moment de la fraie des poissons • Récupérer les bois de valeur marchande. Prendre entente avec les producteurs forestiers • Déboiser le moins possible et laisser des écrans de végétation aux traversées de routes et pour camoufler les ouvrages 89 ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction — Transport et circulation • Traversée de cours d’eau 1. Sol : érosion, formation d’ornières, compactions, contamination des sols (fuites d’huile, déversements accidentels) 2. Eau : modification de la qualité de l’eau (turbidité, matières en suspension) perturbation de l’écoulement naturel et du ruissellement 3. Air : qualité de l’air et ambiance sonore (bruit, émissions d’échappement, poussière) 4. Milieu humain : nuisances pour les usages urbains et périurbains, les espaces de villégiature, de tourisme et de loisirs, et sur les espaces agricoles • Choisir les zones de ravitaillement en fonction des caractéristiques naturelles de la topographie et du sol de façon à confiner initialement une fuite ou un déversement et à réduire la possibilité de contamination. On recommande l’installation de talus autour des zones de ravitaillement • Ravitailler la machinerie uniquement dans les zones prévues à cette fin. Effectuer l’exploitation et le ravitaillement des véhicules à au moins 60 mètres d’un cours d’eau • Le niveau sonore de la machinerie ne doit pas dépasser les seuils approuvés. Équiper les appareils et la machinerie de construction de silencieux reconnus pour réduire efficacement les niveaux sonores. Veiller à l’installation et à l’inspection de pots d’échappement adéquats sur tous les moteurs à combustion • Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement afin d’éviter les fuites d’huile, de carburant ou de tout autre polluant et de minimiser le bruit et les émissions gazeuses • Couvrir les camions d’une bâche ou appliquer un dépoussiérant sur leur chargement lorsqu’il s’agit de matériaux à texture fine. Afin de contrôler les émissions de poussière, utiliser des abatpoussière autorisés par les autorités locales, notamment l’eau et le chlorure de calcium • Choisir le parcours et l’horaire des allers et retours des véhicules au site de construction de façon à réduire le bruit de la circulation pour les communautés adjacentes. En milieu urbain, nettoyer les rues empruntées par les véhicules de transport ou la machinerie. Arroser fréquemment les stationnements et les chemins d’accès pendant les périodes sèches. Enlever la boue de tous les véhicules et de la machinerie avant de les faire circuler sur des routes revêtues. Ne pas laver la machinerie dans ou près des cours d’eau • Réduire au minimum les surfaces détériorées et les stabiliser le plus rapidement possible. Cela peut signifier la compaction du sol, son imperméabilisation, la plantation d’un couvert végétal, l’installation de clôtures, l’ajout de paillis ou la pulvérisation d’un dépoussiérant Construction — Exploitation des gravières et sablières 1. Eau : modification de la qualité des eaux de surface et souterraines et du profil d’écoulement, augmentation des matières en suspension, contamination de la nappe phréatique 90 • L’aire d’exploitation choisie doit être éloignée des puits, sources ou autres prises d’eau servant à l’alimentation en eau potable. Pour le lavage des agrégats, utiliser un bassin de sédimentation. Pendant l’exploitation, réduire l’érosion et éviter que les sédiments n’atteignent un lac ou un cours d’eau ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction — Exploitation des gravières et sablières (suite) 2. Air : émissions de poussière et augmentation du bruit 3 Flore - faune : destruction d’espèces floristiques et fauniques et d’habitats 4. Milieu humain : perte d’espaces forestiers ou archéologiques, impact sur le milieu bâti 5. Paysage : impact visuel négatif • Respecter les règlements sur la pollution de l’air (émission de poussière) et de l’eau • Éviter les habitats connus de reproduction et d’alimentation des espèces fauniques valorisées ou protégées. Éviter les habitats de plantes rares ou protégées et les forêts d’intérêt • Compte tenu de la pression créée par les ondes de choc, mener les travaux de dynamitage de façon à ne pas endommager les bâtiments, ni ouvrages avoisinants, ni les sources d’eau souterraines. Utiliser, si possible, les carrières et sablières existantes. S’assurer qu’il ne s’agit pas d’un site archéologique • Installer les aires d’extraction loin des routes principales et conserver un écran boisé afin de les camoufler Construction — Excavation et terrassement (dynamitage, creusage du sol, gestion des déblais, etc.) 1. Sol : modification du profil du sol et de la pente d’équilibre, érosion, gestion de déblais, contaminés ou non 2. Eau : modification de la qualité des eaux de surface et souterraines, turbidité, sédimentation, perturbation du profil d’écoulement, ruissellement 3. Air : poussière et bruit 4. Flore - faune : perturbation d’habitat faunique, disparition ou perturbation d’espèces fauniques ou floristiques 5. Milieu humain : conflit avec les usages urbains, de villégiature, de tourisme et de loisirs, perturbation des activités agricoles et des sites patrimoniaux et archéologiques, bris d’équipement (conduite d’eau, gazoduc, chemin de fer, etc.) ou perturbation des activités liées à ces équipements • Limiter au strict nécessaire le décapage, le déblaiement, le remblayage et le nivellement des aires de travail. Avant le début des travaux, vérifier si le sol est contaminé en procédant à des analyses • Envoyer les sols contaminés dans un site autorisé. Réutiliser les déblais non contaminés sur le site même, afin de réduire le va-et-vient des camions • Éviter de terrasser à proximité d’un cours d’eau. S’il est nécessaire de terrasser près d’un lac ou d’un cours d’eau, il faut réduire l’introduction d’eau boueuse et de matières érodées dans l’eau en construisant au besoin des fossés, des barrières, des bassins de sédimentation, etc. Éviter d’obstruer les cours d’eau et les fossés. Éviter d’entreprendre des travaux dans les zones sujettes aux inondations ou en période de crue • Effectuer les travaux de jour et éviter les jours officiels de repos. Aviser les résidents vivant à proximité de l’horaire et de la fréquence du dynamitage. Utiliser de l’équipement en parfait état et le moins bruyant possible. Étendre des abat-poussière régulièrement • Éviter les périodes de reproduction et d’élevage des espèces vivant à proximité. Ne pas effectuer de travaux en eau durant les périodes de fraie des poissons. Éviter les habitats d’intérêt pour la faune et la flore • Aviser la population et les autorités locales du calendrier des travaux. En milieu agricole, vérifier la présence d’élevages sensibles au bruit (volaille, par exemple) et aviser le propriétaire avant le dynamitage ou tous travaux bruyants. Conserver la couche de terre végétale et la remettre en place lors des travaux de restauration des lieux. Si au cours du terrassement on met à jour des cimetières, des fondations ou d’autres vestiges d’intérêt historique ou archéologique, aviser le responsable de l’environnement et prendre les dispositions afin de protéger le site 91 ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction — Construction des équipements et des ouvrages connexes (fondation, structures, câbles, etc.) 1. Sol : perturbation des sols (qualité et pente d’équilibre), compactage, érosion 2. Eau : perturbation des eaux de surface 3. Air : production de poussière, de bruit et de vibrations 4. Milieu humain : perturbations des utilisations liées aux espaces urbains, de villégiature, de tourisme et de loisirs ainsi qu’agricoles et forestiers • Restreindre la circulation de la machinerie à une seule voie d’accès et aux aires de travail clairement délimitées. Lors des travaux de fondation, déterminer une aire de lavage des bétonnières et établir un bassin de décantation. Les résidus de béton séchés seront enlevés et éliminés dans un site autorisé à la fin des travaux • Pour traverser les cours d’eau, utiliser les ponts ou ponceaux existants et en installer au besoin. Assurer en tout temps la libre circulation des poissons. Choisir les points de franchissement là où les berges sont stables et les cours d’eau les plus étroits. Protéger la bande riveraine des cours d’eau. Afin d’éviter l’érosion, garder le système radiculaire de la végétation lors du déboisement • Aviser les résidents concernés des horaires prévus pour les travaux les plus bruyants (battage de pieux, fonçage de caissons, etc.) • Ajuster l’horaire des travaux afin de ne pas perturber la circulation. Aviser les autorités locales et les populations touchées de l’itinéraire emprunté par la machinerie lourde pour transporter les gros équipements (transformateurs, acier des pylônes, etc.). Utiliser des abat-poussière • En milieu agricole, effectuer les travaux de façon à nuire le moins possible aux cultures et aux pratiques culturales existantes. • Conserver le sol arable ou le sol végétal et le déposer en un endroit spécifique afin de permettre sa réutilisation. Accéder à l’emprise par les chemins existants ou circuler à la limite des espaces en culture. Localiser les pylônes aux limites des lots ou des espaces cultivés, ou les répartir de façon à en réduire le nombre. Favoriser l’emploi de pylônes à base réduite afin de minimiser la perte d’espace • Avant le début des travaux, procéder aux fouilles archéologiques et favoriser l’analyse et la mise en valeur des vestiges. Assurer la protection des sites archéologiques identifiés et établir un périmètre de protection Construction — Gestion des contaminants et des déchets solides ou liquides • Gestion des matières dangereuses 1. Sol et eau : risques de contamination des sols et des eaux de surface ou souterraines 92 • Il est interdit de se débarrasser des déchets solides dans les lacs et les cours d’eau. Acheminer les déchets vers les lieux d’élimination existants, si possible. Dans les campements éloignés, éliminer les ordures ménagères par enfouissement sanitaire, par dépôt en tranchée ou par une méthode plus élaborée (incinération, compostage, etc.) ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Construction — Gestion des contaminants et des déchets solides ou liquides • Gestion des matières dangereuses (suite) 2. Faune : contamination possible d’habitat faunique lors de déversements accidentels 3. Milieu humain : contamination d’espaces agricoles, forestiers, urbains ou de villégiature, de tourisme ou de loisirs • Prévoir tout le matériel requis en cas de déversement (absorbant, boudins, etc.). Identifier les cours d’eau et les habitats fauniques sensibles et prévoir un plan d’urgence en cas de déversement accidentel • Préparer un plan d’intervention et identifier les autorités à aviser. Pour les matières dangereuses, aménager une zone spéciale d’entreposage et d’élimination. Ne pas mélanger les produits dangereux entre eux ou avec d’autres types de déchets. Trier les matières dangereuses résiduelles dans des barils bien identifiés. Éliminer dans des sites autorisés pour traiter les matières dangereuses. Ne pas brûler les déchets à ciel ouvert, à l’exception de branches, d’arbres et de feuilles mortes Postconstruction — Démobilisation (retrait des équipements de chantier, démantèlement des sites d’entreposage et des camps de travail, etc.) • Aménagement et restauration des sites 1. Sol : contamination des sols lors de déversements accidentels, risque d’érosion 2. Eau : altération des eaux de surface par augmentation de la turbidité et de la sédimentation, érosion des berges 3. Air : émission de bruit et de poussière due à la circulation de la machinerie lourde et des travaux de démantèlement 4. Milieu humain : perturbation des usages liés aux espaces urbain, agricoles et de villégiature, de loisirs et de tourisme • À la fin des travaux, niveler les sols perturbés. Favoriser rapidement l’implantation d’une strate herbacée ou arbustive stabilisatrice quand la pente et le matériel sont instables. Là où le sol a été compacté, scarifier le sol sur une bonne profondeur pour l’ameublir et faciliter la régénération de la végétation • Démanteler les installations temporaires (campements, accès, ouvrages de traversée, etc.) et remettre les sites dans leur état d’origine. Reprofiler les berges des cours d’eau et reconstituer le drainage naturel. Ensemencer les rives érodées • Réaliser les travaux de jour. Utiliser de la machinerie en parfait état qui respecte les normes de bruit. Utiliser des abat-poussière 4. Avant les travaux de désaffectation ou de démantèlement, établir un plan de réarrangement visant à restaurer les secteurs endommagés et à rendre le site compatible avec d’autres utilisations éventuelles. Débarrasser le site des équipements, matériaux, déchets, déblais, etc. provenant des travaux. En milieu agricole, ramasser tous les débris métalliques pouvant nuire à la machinerie agricole. Remettre en place la couche de sol arable qui avait préalablement été conservée Exploitation et entretien — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement (ligne et poste) et de l’emprise de ligne 1. Sol et eau : compactage, érosion, modification de la qualité de l’eau de surface, contamination par les phytocides liée aux traitements chimiques de l’emprise • Avant tous travaux d’entretien de l’emprise, dresser un inventaire des zones sensibles et les baliser. Privilégier les phytocides qui ont le moins d’impact sur le milieu naturel et qui sont spécifiques aux espèces végétales visées. Conserver une bande de protection près des cours d’eau et des lacs et y effectuer des coupes manuelles 93 ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite) ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE Exploitation et entretien — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement (ligne et poste) et de l’emprise de ligne (suite) 2. Air : conséquences de l’effet couronne, soit le bruit audible et le brouillage électromagnétique; effets appréhendés des champs électriques et magnétiques sur la santé; bruit et poussière liés à l’entretien mécanique et chimique des emprises et à la circulation des véhicules et de la machinerie 3. Faune : risque de collision et de mortalité entre les oiseaux et les structures de ligne et de poste; perte d’espèces ou perturbation du cycle de vie; perte d’habitat faunique ou floristique 4. Milieu humain : les supports nuisent à l’utilisation du sol et à la circulation; ils constituent un obstacle à la circulation aérienne et aux activités agricoles; l’emprise est une source d’inconvénients et une limitation du plein usage de la propriété durant toute la durée de vie de la ligne 5. Paysage : perturbation des champs visuels et d’éléments particuliers du paysage par l’ouverture du paysage et la présence des structures • S’éloigner le plus possible des zones habitées. Vérifier la présence d’équipements sensibles au brouillage des ondes et vérifier le patron d’émission des ondes. Pour le poste, utiliser des transformateurs à bruit réduit et des écrans ou des enceintes acoustiques autour des appareils bruyants (transformateurs, disjoncteurs) afin de réduire le bruit • Localiser la ligne à l’extérieur des zones de migration des oiseaux. Baliser les câbles de garde. Dans les postes, installer des systèmes d’effarouchement. Garder des espaces arbustifs dans les emprises et éviter les milieux humides • En espace urbanisé, favoriser la polyvalence de l’emprise en l’utilisant comme espace récréatif, jardin communautaire, espace vert ou infrastructure publique. En milieu agricole, localiser les pylônes aux limites des champs, selon l’orientation cadastrale des terres. Choisir les structures occupant le moins d’espace au sol • Favoriser le choix d’équipements surbaissés, esthétiques et d’une couleur appropriée. Afin de camoufler le poste, créer des aménagements paysagers adéquats tels des buttes et des murs. En milieu habité, utiliser un éclairage surbaissé dans les postes Exploitation et entretien — Désaffectation et démantèlement de lignes ou de postes à la fin de leur vie utile 1. Sol et eau : compactage du sol par la circulation des véhicules et de la machinerie lourde, contamination du sol ou de l’eau par divers contaminants (ex. : huiles et graisses) 2. Air : bruit, poussières et vibrations émis par les véhicules et la machinerie lourde 3 Milieu humain : perturbation des usages en milieu urbain, agricole et de villégiature, de tourisme ou de loisirs, impact positif par la rétrocession des emprises aux propriétaires 4. Paysage : impact positif par l’enlèvement des structures de lignes ou de postes 94 • Établir un plan de réaménagement qui précise les mesures pour assurer la reprise végétale et éviter l’érosion : épandage d’engrais, ensemencement, reboisement, etc. Si le site du poste a été contaminé par des huiles et des graisses ou par tout autre contaminant, il faut le décontaminer lors du démantèlement. Enlever les fondations des appareils du poste et retirer du sol tout appareillage contenant de l’huile (câbles, puits séparateur eau / huile, etc.) • Réaliser les travaux durant les heures normales de travail. Utiliser de la machinerie en parfait état et qui respecte les normes de bruit. Utiliser régulièrement des abat-poussière • Avant les travaux, évaluer la possibilité de mettre en valeur les équipements et propriétés, ainsi que de protéger et mettre en valeur leur patrimoine architectural et technologique. Étudier les demandes des groupes du territoire. Dans les zones agricoles, lorsque l’entreprise détient une servitude et un droit de passage, les terrains retournent à l’usage entier du propriétaire du fonds de terre. Si l’entreprise est propriétaire des terrains, privilégier la cession des terrains pour des usages collectifs, ou aux propriétaires privés ou publics riverains. Lors du démantèlement des lignes en milieu agricole, enlever les fondations et les tiges d’ancrage jusqu’à une profondeur minimale d’un mètre ou jusqu’au niveau du roc. Remblayer et niveler le terrain • En milieu boisé, procéder à des plantations d’arbres. Ailleurs, favoriser la repousse végétale qui s’harmonise avec le milieu environnant Ligne haute tension, Pakistan, ACDI Baobabs, Madagascar, ACDI 95 ANNEXE 3 : Résumé de certains outils et méthodes utilisés dans le processus d’ÉIE CATÉGORIE / DESCRIPTION MÉTHODE APPLICATION APPROCHE Consultation du public groupes de discussion - tout au long du processus d’ÉIE particulièrement utile durant le cadrage réunions publiques ou portes ouvertes - tout au long du processus d’ÉIE le public et le promoteur se réunissent et échangent de l’information réseaux - tout au long du processus d’ÉIE un agent de liaison est disponible pour échanger de l’information avec le public questionnaires - tout au long du processus d’ÉIE servent à identifier les critères d’évaluation, recueillir de l’information ou des commentaires sur les différentes variantes conseil consultatif - cadrage - évaluation commentaires d’un échantillon représentatif de la communauté plutôt que des seules personnes touchées référendums - cadrage - évaluation scrutin à la suite d’un débat pour choisir une variante méthodes d’interaction de groupe - cadrage - évaluation méthode Delphi - série de questionnaires et de rapports de rétroaction Participation des parties prenantes au processus d’ÉIE groupe nominal - réunions de groupes où l’interaction verbale est limitée Ad hoc ad hoc - tout au long du processus d’ÉIE utile durant l’évaluation préliminaire mais pas pour les décisions complexes Comparaison de différentes variantes sans préciser les critères, les notations ou les pondérations classement et catégorisation - cadrage - évaluation importance évaluée selon une échelle nominale ou ordinale Pondération des préférences notation - cadrage - évaluation attribution d’une valeur d’importance entre 1 et 10 Techniques utilisées pour déterminer les éléments qui doivent faire l’objet du processus d’ÉIE attribution de points - cadrage - évaluation répartition d’un certain nombre de points (ex. : 100) entre les éléments selon leur importance méthode des compromis indifférents - cadrage - évaluation détermine ce qui est préféré sur un élément afin d’obtenir davantage sur un autre élément sélection des pondérations par analyse de décision - cadrage - évaluation les pondérations sont liées aux probabilités de certaines conséquences techniques de dérivation par observation - cadrage - évaluation les notations sont dérivées des préférences entre les différentes variantes Borda-Kendall - cadrage - évaluation regroupement par consensus des préférences individuelles pour une série de variantes Agrégation des pondérations méthodes de distanciation de Cook et Sieford 96 AVANTAGES DÉSAVANTAGES RÉFÉRENCES engagement plus solide; réduit les controverses durant la mise en œuvre durant les étapes de planification détaillée, le surplus d’information rend la prise de décisions plus fastidieuse BFEEE, 1988 détermination des préoccupations; peu coûteuses; communication bidirectionnelle perçues comme des exercices de relations publiques; prépondérance des opinions Wolfe, L.D.S., 1987 Min. Envir. Ont., 1987 détermination des préoccupations et de leurs causes plus coûteux - embauche d’un agent de liaison détermination des préoccupations; peut rejoindre un public plus vaste erreur systématique des sondages représentation assurée de l’ensemble de la communauté fidélité à ceux qui les ont nommés (partialité) forte participation du public longs Massam, B.H., 1988 production isolée d’un grand nombre d’idées de haute qualité; évite la pression du groupe le choix du groupe de répondants peut fausser les résultats; exigent plus de temps (pour la correspondance) Delbecq, A.L., A.H. Vande Ven et D.H. Gustafson, 1975 périodes d’interaction et de non interaction le choix du groupe de répondants peut fausser les résultats aucune formation nécessaire impossible à retracer, à reproduire ou à justifier Fuggle, R.F. et J.B. Shopley, 1984 simple à utiliser et à comprendre aucune validité théorique - décisions subjectives Hobbs, B.F., 1980 peut donner des résultats invalides assure la validité des pondérations subjective regroupe les pondérations sur quelques éléments lacunes de perception permet un classement consensuel les pondérations ne sont pas nécessairement proportionnelles semble ad hoc Hobbs, B.F., 1980 Massam, B.H., 1980 mathématiquement complexe 97 ANNEXE 3 : Résumé de certains outils et méthodes utilisés dans le processus d’ÉIE (suite) CATÉGORIE / DESCRIPTION MÉTHODE APPLICATION APPROCHE Examen de projets similaires examen - évaluation préliminaire - cadrage - prévision examen des impacts environnementaux prévus en relation avec les résultats des audits Listes de contrôle liste non ordonnée de critères fait partie du processus de détermination des critères Évaluation de différentes variantes par rapport à une série de critères; s’appliquent durant le processus de cadrage; utiles pour déterminer les impacts; d’utilité limitée pour l’évaluation - évaluation préliminaire - cadrage conformité - évaluation préliminaire - cadrage les variantes doivent répondre à certains critères pour devenir acceptables classement lexicographique - évaluation préliminaire - cadrage rejet séquentiel des variantes diagramme de système - cadrage - prévision précise les actions et les impacts qui en découlent cartographie thématique - cadrage - prévision superposition de cartes montrant les zones sensibles à l’implantation des ouvrages et analyse des zones plus favorables SIG (système d’information géographique) - cadrage - prévision superposition de cartes transparentes montrant des informations environnementales et sociales; l’intensité de l’ombrage indique le niveau de sensibilité des zones nombreuses méthodes - prévision prévision des impacts atmosphériques, terrestres et aquatiques hypothèse de processus écologiques perturbés - cadrage - prévision démonstration de liens au sein de l’environnement Méthodes matricielles matrice de Leopold - cadrage - prévision procédure de notification précisant l’intensité et l’importance des impacts environnementaux Listes de contrôle à deux dimensions servant à résumer et à montrer les interactions entre les actions liées au projet et les caractéristiques environnementales matrice d’interaction environnementale de Ross - cadrage - prévision la première matrice montre les dépendances environnementales; la deuxième indique les impacts SAW (coefficient d’addition simple) - évaluation chaque variante reçoit une note qui représente sa pertinence (acceptabilité environnementale) SMART (technique de notation multiattribut simple) - évaluation classement des critères puis, à partir des critères inférieurs, attribution de ratios PATTERN (aide à la planification par l’évaluation technique de la pertinence) - évaluation structuration de multiples préoccupations en arbre de pertinence Examen des enjeux liés à des projets ou technologies similaires, dans un contexte similaire Réseaux Diagrammes permettant de suivre le déroulement du projet Cartes thématiques superposées Cartes transparentes montrant des données environnementales et sociales Modélisation environnementale Représentation quantitative d’un système environnemental 98 AVANTAGES DÉSAVANTAGES RÉFÉRENCES détermine les enjeux éventuels les prévisions faites dans une zone ne s’appliquent pas nécessairement à une autre zone Wolfe, L.D.S., 1987 élimine les choix moins intéressants; facile à comprendre et à utiliser risque d’oublier les impacts qui ne figurent pas sur la liste Bisset, R., 1987 Clark, B.D., 1980 Jain, R.K. et al., 1980 établit les minimums acceptables; facile à comprendre et à utiliser ne permet pas toujours d’arriver à une seule variante ; risque de rejeter des variantes présentant des avantages insoupçonnés élimine rapidement certains choix; résultats reproductibles; facile à utiliser risque de rejeter des variantes présentant des avantages insoupçonnés souligne les relations de cause à effet; complet difficile à suivre à mesure qu’il gagne en complexité permet d’expliquer l’élimination de certaines zones; facile à utiliser et à comprendre les données doivent se prêter à la cartographie définit la portée spatiale des impacts; celle-ci n’a pas besoin d’être cartographiée - l’information peut montrer précisément des variations subtiles; réduction des préoccupations limites au nombre de cartes (éléments) que l’on peut superposer Bisset, R., 1987 Jain et al., 1980 déterminent les relations à étudier un événement imprévu peut survenir de Broissia, M., 1986 complexe pour les grands projets Greig, L.P.A., 1986 Sonntag, N.S., 1983 montre les relations de cause à effet nombreuses interactions - difficulté à évaluer l’impact global Leopold, L.B. et al., 1971 détermine les dépendances d’ordre supérieur; prend en compte les impacts indirects fastidieuse pour les enjeux complexes Ross, J.H., 1974 mathématiquement simple; résultat reproductible impression d’objectivité qui pourrait être injustifiée Hobbs, B.F., 1980 simple à utiliser et à comprendre seul un petit nombre de critères peuvent être utilisés clarifie les enjeux et les préoccupations difficulté à distinguer les faits des préférences Wolfe, 1987 Massam, B.H., 1988 99 ANNEXE 3 : Résumé de certains outils et méthodes utilisés dans le processus d’ÉIE (suite) CATÉGORIE / DESCRIPTION MÉTHODE APPLICATION APPROCHE Méthodes matricielles PROLIVAN (analyse probabiliste de vecteur linéaire) - évaluation modification de SAW; pondération des impacts à long et à court termes; limite de confiance pour chaque variante Peterson - évaluation une matrice note les impacts environnementaux, l’autre note les impacts sociaux, puis multiplication des deux matrices ACA (analyse coûts - avantages) - évaluation les impacts sont exprimés en termes monétaires puis additionnés pour déterminer les avantages et les coûts totaux; le ratio le plus élevé obtenu en divisant les avantages par les coûts totaux indique la solution préférable ACE (analyse coûts - efficacité) - évaluation application de l’ACA lorsque le budget est fixé AMC (analyse de minimisation des coûts) - évaluation application de l’ACA lorsque les objectifs ne changent pas BP (bilan de planification) - évaluation application de l’ACA pour hiérarchiser les enjeux procédure de hiérarchie analytique de Saaty - évaluation estimation des préférences et des valeurs exactes en comparant les critères et les différentes variantes ELECTRE (analyse de concordance et de discordance) - évaluation comparaison d’un petit nombre de variantes; applicable de la même façon que SAW TOPSIS - évaluation utilisée lorsque les relations entre deux impacts sont simples Modélisation d’optimisation PL (programmation linéaire) - évaluation alloue les ressources de façon à atteindre les objectifs tout en respectant les contraintes Techniques mathématiques permettant de choisir les variantes les plus efficaces PD (programmation dynamique) - évaluation méthode d’optimisation PO (programmation des objectifs) - évaluation méthode d’optimisation; objectifs fixés pour les critères Listes de contrôle à deux dimensions; servent à résumer et à montrer les interactions entre les actions liées au projet et les caractéristiques environnementales (suite) Approches économiques Représentation monétaire de tous les aspects d’un projet Comparaison par paire Comparaison des différentes possibilités par paires qui sont ensuite classées selon des techniques mathématiques 100 AVANTAGES DÉSAVANTAGES RÉFÉRENCES évalue l’incertitude; reflète l’importance des impacts à long et à court termes il pourrait être difficile d’utiliser des renseignements supplémentaires sur les limites de confiance Massam, B.H., 1988 mesure les impacts indirects jugements subjectifs reproductible; terminologie monétaire les externalités peuvent être difficiles à quantifier; les questions de hiérarchie ne sont pas traitées (ex. : qui bénéficie, qui défraie les coûts) évaluation des impacts au fil du temps moins compatible avec les objectifs de l’ÉIE que l’ACA les objectifs peuvent être exprimés en termes non monétaires les variantes qui satisfont aux objectifs environnementaux ne sont plus comparées l’analyse peut inclure les externalités; bonne représentation de la hiérarchie des impacts possibilité d’arriver à plus d’une solution Lichfield, N., 1975 combinaison d’ensembles complexes de données et de jugements en un ratio numérique valeurs par défaut douteuses; confusion entre les préférences et les valeurs exactes; reproduction difficile Saaty, T.L., 1987 intégration facile des externalités méthode lourde pour analyser de nombreuses variantes les possibilités peuvent être classées méthode complexe pour considérer de nombreux critères solution défendable au plan mathématique certains impacts peuvent comporter des relations non linéaires intégration de relations complexes limitée aux problèmes qui peuvent être segmentés il n’est pas nécessaire de mentionner les variantes rejetées difficulté à attribuer des valeurs quantifiables aux objectifs Mishan, E.J., 1976 Source - Ministère de l’Environnement de l’Ontario (1990). Evaluation Methods in Environmental Assessment. 101 Remerciements Remerciements Le Réseau d’expertise E7 pour l’environnement global et l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie souhaitent exprimer toute leur reconnaissance aux entreprises et aux personnes qui ont contribué à la réalisation de ce manuel sur l’évaluation des impacts environnementaux. Sory Ibrahima Diabaté Rédaction Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (Canada) Nous désirons souligner le soutien apprécié de monsieur Sibi Bonfils, directeur-adjoint de l’IEPF et de monsieur Henri Jarque, représentant du Secrétariat E7. Marie Legrow Rédaction Ontario Power Generation (Canada) La version anglaise du manuel a été préparée par Marie Legrow d’Ontario Power Generation, sous la coordination de Murray Paterson et Stewart Sears. De précieux commentaires et suggestions ont été apportés par Jeannette Boyer, Steve Carnegie, Steve Hounsell, Jim Malenfant,et Barb Reuber, également d’Ontario Power Generation. De nombreux commentaires et suggestions ont aussi été proposés par les membres de l’équipe de projet E7 pour l’édition anglaise du manuel. Il s’agit de Jean-François Parent et Edouard Bauer (EDF), Roberto Vitali (ENEL), Jean Hébert (HQ), Takao Shiraishi (Kansai), Hans-Volker Schlenker (RWE), Mary Deming et Howard Gollay (SCE), et Ichiro Maeda (TEPCO). Tetsuo Onaru Takao Shiraishi Rédaction Kansai Electric Power (Japon) Nous remercions également Pierre Cappiolo Révision des textes Marcel Baglo Rédaction Agence béninoise pour l’environnement (Bénin) (mandaté par l’IEPF) Gisèle Foucault Traduction Dieudonné Bitondo Rédaction Association camerounaise pour l’évaluation d’impact (Cameroun) (mandaté par l’IEPF) Mona Hébert Direction artistique et responsable de l’édition Jean-François Parent Rédaction Électricité de France (France) Céline Belzile Rédaction et intégration Jean Hébert Direction, rédaction et intégration Hydro-Québec (Canada) 102 Carole Grass - Ramalingum Conseillère en graphisme Marie-Claude Mercier Conception graphique et infographie Carole Sarrazin Traitement de texte Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’évaluation des impacts environnementaux, ainsi que sur les initiatives des compagnies d’électricité en matière de développement durable à travers le monde, vous pouvez communiquer avec Le Secrétariat du RÉSEAU D’EXPERTISE E7 POUR L’ENVIRONNEMENT GLOBAL 1155, rue Metcalfe, bureau 1120 Montréal (Québec) CANADA H3B 2V6 Téléphone : 1 (514) 392-8876 Télécopieur : 1 (514) 392-8900 Courriel : [email protected] Ce document, de même que toutes les informations relatives aux activités et aux initiatives du E7, sont disponibles sur le site Web du E7 : http://www.e7.org L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) 56, rue Saint-Pierre, 3 e étage Québec (Québec) CANADA G1K 4A1 Téléphone : 1 (418) 692-5727 Télécopieur : 1 (418) 692-5644 Courriel : [email protected] Ce document, de même que toutes les informations relatives aux activités et aux initiatives de l’IEPF, sont disponibles sur le site Web de l’IEPF : http://www.iepf.org 3e trimestre 2003 Imprimé sur du papier recyclé et recyclable