La Java du temps qui passe Méfie-toi du temps qui

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La Java du temps qui passe Méfie-toi du temps qui
La Java du temps qui passe
Méfie-toi du temps qui passe,
Ce salaud, cet infâme,
Ce faux frère.
De chaque minute qui va,
De chaque heure qui s´en va.
Passe le temps,
Volent les heures,
Ma peine reste,
Et je demeure.
Méfie-toi du temps qui passe,
Et jamais, mais jamais,
Ne revient,
Et si l´instant est fugace,
Le plaisir n´est qu´un leurre,
Une lueur,
Une étincelle
Un feu de joie,
Un feu de paille.
Mais laisse-moi encore
Voguer dans les rues de Paris;
Sans but et sans raison,
Sans passé, sans avenir.
Méfie-toi du temps qui passe,
Ce voleur, ce bandit
De grand chemin;
Il te volera
Toujours quelque chose.
À contre-temps,
À contre-coeur,
Tous les chemins
Ménent vers lui.
Méfie-toi du temps qui passe,
Quand sonneront les douze coups de minuit,
Le carosse et la princesse
Pour toujours, s´en iront;
Et tout ce que j´ai dit
S´est enfui:
Mes mots, ma voix
Et ma musique.
Mais laisse-moi encore
Marcher dans les rues de Paris,
Et passer cette nuit
Près de ton corps endormi.
Méfie-toi du temps qui passe,
Ce salaud, cet infâme,
Ce perfide;
Il a tant fait couler d´eau
Sous les ponts de chez nous,
De Paris et d´ailleurs,
Que ma vie s´est enfuie,
Comme ces grains qui meurent
Au fond du sablier.
Méfie-toi du temps qui passe,
Pas de cadeau
Et pas de sentiment:
Et dans son coeur de pierre
Il n´y a pas d´amour,
Rien qu´un compte à rebours,
Un aller sans retour
Tout ce qui fuit,
Tout ce qui chante.
Mais laisse-moi encore
Chanter cette Java triste,
Quelques mesures, quelques mots,
Avant de m´en aller.
Méfie toi du tems qui passe,
Ce salaud, cet infâme,
Ce faux frère.
De chaque minute qui va,
De chaque heure qui s´en va.
Passe le temps,
Volent les heures,
Ma peine reste,
Et je demeure.
Méfie-toi du temps qui passe,
Et jamais, mais jamais,
Ne revient,
Et si l´instant est fugace,
Le plaisir n´est qu´un leurre,
Une lueur,
Une étincelle
Un feu de joie,
Un feu de paille.

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