Gala de solidarité organisé par les étudiants sénégalais - 4

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Gala de solidarité organisé par les étudiants sénégalais - 4
Allocution de M. Jean Vaillancourt, recteur de l’UQO, à l’occasion du Gala de solidarité organisé par les étudiants sénégalais, le samedi 4 avril 2009, à 18 h, au pavillon Alexandre‐Taché Monsieur Mamadou Ka, premier conseiller de l’Ambassade de la République du Sénégal au Canada, Monsieur Jules Souleymane Diop, journaliste et auteur de réputation internationale, Distingués invités, Chers étudiants et chers convives, D’emblée, je souhaite exprimer le plaisir que j’ai eu ce soir en bénéficiant successivement de la vision érudite des deux éminents conférenciers qui m’ont précédé. Après l’éloquent survol que nous a offert monsieur Diop de l’histoire de la démocratie en Afrique et de la primauté de son émergence en terre sénégalaise, les sages paroles de monsieur Ka touchant la très belle signification de notre rassemblement auront permis à l’auditoire nombreux de recevoir plutôt deux fois qu’une le message optimiste d’un avenir rempli d’espoir pour les plus vulnérables et les plus démunis d’entre nous. Dans sa fable « L’éléphant et le tragopan », l’auteur indien Vikram Seth met dans la bouche de l’éléphant le sentiment d’insécurité face à l’homme que partagent les animaux rassemblés par la menace d’un projet de barrage au sein de leur milieu de vie. L’éléphant nous décrit ainsi : « Je vous parle en toute connaissance de cause, ayant servi et côtoyé de près l’homme. C’est une créature douce et vicieuse, d’esprit pratique et capricieux, affectueux et brutal, sain d’esprit et fou, aussi bon que mauvais. Au centre de tout demeure son égoïsme inquiétant… Il considère que la planète lui appartient et chaque poil ou goutte ou feuille ou graine ou brin ou grain de sable se destinent à sa bouche ou à sa main… »* J’écourte l’extraordinaire tirade faute de temps pour la partager avec vous ce soir, mais également afin de vous permettre de jouir pleinement de l’œuvre dans son entier lorsque vous la lirez, ce que je vous conseille chaleureusement. Disons simplement qu’au fil de cette histoire, l’auteur confirme qu’on ne sait jamais quand la chance nous sourira et qu’entretemps, il nous faut donc travailler pour la cause sans attendre les applaudissements, mais avec confiance dans notre éventuelle réussite. En ce jour du 49e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, il me fait plaisir de me joindre à vous tous réunis ce soir dans notre grande salle, afin de signifier notre appui à l’effort de sollicitation caritative du collectif des étudiants sénégalais de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) afin de lutter contre l’errance des enfants au Sénégal. Je tiens à saluer ici l’esprit d’initiative, le professionnalisme et l’engagement de nos étudiants sénégalais dans leur démarche pour préparer et mettre sur pied l’événement de ce soir. Chers étudiants, je suis fier de vous. En réunissant au service d’une noble cause autant de talent et d’énergie du Québec et de l’Afrique ici ce soir, vous avez mis en valeur notre belle ville de Gatineau et son université, l’UQO, au titre de milieu d’accueil par excellence pour tous les étudiants de la Francophonie. Ce témoignage d’ouverture à l’autre dans le respect de nos différences est un gage pour tous que notre communauté universitaire est ouverte sur le monde et enrichie par sa diversité.
Chers convives, je vous remercie de votre présence nombreuse ce soir. Que la fête continue! (*) « Beastly tales from here and there », Vikram Seth, Viking Press (1991). La traduction est de H.Y. Sharada Prasad dans Inde Perspectives 1992.