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N°559 - 12 Janvier 2008
Actualité
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DIGEST
Merci, Majesté !
NORMALISATION DES
RELATIONS
DIPLOMATIQUES :
L’Espagne et le Maroc
calment le jeu
AGENTS DE SÉCURITÉ : Pas
de port d’armes pour
l’instant !
PORT DE CASABLANCA :
Une tonne de drogue saisie
OUED-ZEM : Les vendeurs
de boissons alcoolisées en
grève
SNPM : Le 6ème congrès du
20 au 22 mars prochain
MAROC ALGÉRIE : Que fait
Larbi Belkhir chez
Bouteflika ?
BLÉ : Pénurie en vue
MÉDIA : ONDA : «Abouab Al
Maghrib» est né
NOMINATIONS AU CNOM :
Lamrani et Dakine à
l’honneur
LEONARDO DICAPRIO :
Passage juteux à
Ouarzazate
MAROC/ALGÉRIE : Liaison
relancée ?
ONCF-RÉSULTATS 2007 :
De nouveaux records battus
COLLOQUE DU GRET :
Valeurs humaines et
développement durable
DROITS DE L'HOMME :
Promouvoir l’interculturalité
ENVIRONNEMENT ET
CATASTROPHES : Sauvons
Saïdia !
3 ÉME ROUND DES
NÉGOCIATIONS
MAROC/POLISARIO : Vers
manhasset 4
PÉLERNAGES À LA RAM : Un
transporteur «spirituel»
Les notes de la
Gazette
MENDICITÉ
PROFESSIONNELLE : Les
centres villes squattés 0/10
COMMERCE ET SERVICES :
L’arnaque totale ! 0/10
ENTREPRISE CITOYANNE :
L’humain au-delà du profit
10/10
CODE DE LA ROUTE : Trous
et zigzags 0/10
Carnets politiques
Le Maroc en 2006 ?
L'AVENIR DU PAYS PASSE PAR LE DUD :
Ouarzazate fait son cinéma
Sur la bonne voie
Peu de changements
Abdellatif El Azizi
12 Janvier 2008
Le pays est en
régression
Voter
Quel est le point commun entre Léonardo Di Caprio,
Ridley Scott et Scorcese ou encore Omar Charif ou
Gérard Depardieu? La réponse est : les studios de
cinéma de Ouarzazate. Avec l’ouverture de
nouveaux studios, ce dont on parlait il y a quelques
années déjà est en passe d’être une réalité, de plus
en plus de superproductions sont réalisées à
Ouarzazate. Mais Ouarzazate va-t-elle vraiment
devenir l’Hollywood de l’Europe et de l’Afrique du
nord?
Les sociétés de production étrangères, qu’elles
soient américaines, britanniques ou d’un autre pays,
retournent volontiers à Ouarzazate. Elles apprécient
les bas prix, la qualité de la luminosité, des
paysages uniques et le travail de qualité des
cinéastes locaux. Les quelques studios de cinéma
jouent un rôle clef pour réussir à tourner des films
long-métrage ou des films télévisés à gros budget.
La tradition de ces studios remonte aux années 60. Les studios de
cinéma y sont implantés depuis bien longtemps et la ville des mille
Kasbahs compte aujourd’hui trois studios de tournage, dont l’un vient
juste d’ouvrir ses portes.
Pour faire de Ouarzazate le leader de l’accueil de tournages
cinématographiques, le Conseil de la région de Souss-Massa-Drâa, en
collaboration avec le Centre cinématographique marocain (CCM) a mis
sur pied une stratégie qui a été présentée au Souverain lors de sa
visite à Ouarzazate le 28 décembre dernier.
Pour concrétiser une stratégie dont les ambitions semblent se situer un
cran au-dessus des possibilités actuelles de la province, le Conseil
avait commandé une étude au groupement Eurocif-Ucotra qui a
élaboré un rapport qui a mis l’accent sur les moyens à mettre en
œuvre, pour garantir des retombées économiques et sociales pour la
région et ses habitants. Ainsi, pour faire de Ouarzazate une destination
de tournage performante répondant aux standards de qualité
internationaux, dotée d’une offre en studios et décors diversifiée et
compétitive, le rapport préconise de développer une stratégie qui
s’articule autour de six chantiers principaux. Au menu notamment, la
promotion de Ouarzazate, à travers essentiellement la mise sur pied
d’un «Film Commission», composé du Centre Cinématographique
Marocain, du Conseil Régional du Souss Massa Drâa, du Centre
régional d’investissement, entre autres. Le deuxième chantier
concerne le développement du concept «one stop shop», à l’instar de
Warner Bross Studios à Hollywood et Dreamworld Fim City à Cape
Town.
Concrètement, cela veut dire que Ouarzazate a l’ambition de devenir
l’unique interlocuteur du producteur en lui offrant tous les services de
Résultat
USFP : La crise et
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03/02/2009
La Gazette Du Maroc
l’ouverture
BÊTISIER
Ahmed Dgharni, L’Amazigh
errant ?
Actualité
INFRASTRUCTURES
URBAINES ET SPORTIVES :
Casablanca sort le grand jeu
BROUILLE MAROCSENEGALAISE : Les lecons
d’un fâcheux Quiproquo
USFP : L’ébullition continue
PJD : Le pari du temps et de
la rupture
HASSAN KHATTAB ÉMIR DE
LA CELLULE ANSAR AL
MAHHDI : Lourdes peines
pour les accusés
Enquête
TINDOUF : La nouvelle
route de tous les trafics
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pré-production, de production et de post-production nécessaires à la
conception de son film.
Le troisième volet, qui vise le recensement des compétences et la
formation, a pour objectif d’homogénéiser le niveau de l’ensemble des
techniciens, en encourageant les nouvelles compétences comme les
métiers de scénariste, de truquiste, etc.), alors que le quatrième volet
consiste essentiellement à instaurer une veille concurrentielle avec la
réalisation régulière d’enquêtes sur les pays concurrents.
Ces enquêtes de terrain se focaliseront sur des critères arrêtés
préalablement par la «Film Commission» et concerneraient les coûts
salariaux pratiqués, les subventions octroyées etc. Le volet fiscal est
également dans le pipe, puisqu’il s’agit de motiver les producteurs pour
opter pour les studios de Ouarzazate. La mise en place d’un système
d’incitation financière à offrir aux maisons de production, à travers
l’octroi d’aides fiscales à l’implantation dans la région et la
simplification des procédures douanières pour les importations
temporaires de matériel cinématographique est ainsi prévue. Certains
pays proposent aux cinéastes étrangers des exonérations fiscales, ou
bien ils baissent les impôts des sociétés locales, lorsque celles-ci
s’associent en coproduction. La Hongrie offre même une aide
financière substantielle débloquée sur le budget de l’Etat.
En couverture
L'AVENIR DU PAYS
PASSE PAR LE DUD :
Ouarzazate fait son
cinéma
ECLAIRAGE
Région «en conversion»
MOYEN-ORIENT
PALISTINE/ISRAÊL : La
mission impossible de Bush
DIGEST MONDE
ALGÉRIE/RUSSIE : Le
torchon brûle
LIBYE/TUNISIE : Les
remerciements de Kadhafi
SYRIE/USA : Le «cheveu de
Mouaouiah»
PALESTINE : Griller Fayad
ALGÉRIE : Qui veut la tête
de Belkhadem ?
REGIONS
MARRAKECH
MALADIES
RESPIRATOIRES : Les
Casablancais sont les plus
exposés
MARRAKECH
Régions
CASABLANCA
Tribune
TÉMOIGNAGE : Place et rôle
des policiers retraités dans
la société marocaine
Articles du numéro
précédent
Pourquoi l’industrie du cinéma tarde à percer ?
A titre d’exemple, le boom de l’industrie cinématographique américaine
ne tient pas du miracle, mais il est à mettre à l’actif d’une volonté
politique qui a été suivie par la mise en place d’un environnement
socio-économique favorable. Le cinéma américain connut son essor
artistique grâce à la grande vogue des superproductions, mais cela n’a
été possible qu’après la mise en place d’une véritable industrie du
cinéma. «Nous devons sortir de l’idée que le cinéma, c’est juste le
septième art. Le cinéma devrait être appréhendé également en tant
qu’activité économique à part entière avec une stratégie de
développement qui tienne compte effectivement de critères de
compétitivité propres à toute entreprise», explique Mme Yacoubi, la
secrétaire générale du Conseil du Souss.
«On devrait suivre la même démarche utilisée pour la réalisation des
autres industries à travers un processus englobant la conception, la
fabrication, la commercialisation et la consommation», renchérit un
opérateur du secteur qui rappelle d’ailleurs que la problématique du
marché qui le sous-tendait semble avoir été mal posée par les
cinéastes eux-mêmes. Puisque les structures qui devront permettre
aux films d’être l’objet d’une forte demande comme la
commercialisation des atouts de la région en matière de cinéma
n’avaient pas été bien exploités. Sans oublier des liaisons aériennes
inadaptées et des voies de circulation particulièrement meurtrières.
Comment impulser réellement l’essor de cette industrie ?
Les avantages de Ouarzazate, face à la concurrence, sont par
exemple les lieux de tournage exceptionnels, en particulier les
bâtiments historiques et certains paysages ruraux, une diversité
ethnique riche, des coûts de production inférieurs de 50 % à ceux
pratiqués aux Etats-Unis, mais ce sont les infrastructures qui jouent le
rôle le plus important : essentielles au bon déroulement de la
production d’un film, elle sont souvent décisives. Qu’il s’agisse des
possibilités d’exploitation du temps libre de l’équipe, ou d’assurer la
présence d’un grand nombre de personnes douées et expérimentées,
ou de recevoir en un temps record un matériel indispensable,
aujourd’hui, la province n’a pas beaucoup à offrir aux cinéastes.
«On ne peut pas être concurrentiel sur les services offerts par les
studios à partir du moment que quelle que soit la technicité acquise
par nos professionnels, nous serons toujours en deçà de ce que
proposent les Américains ou même des studios tchèques ou roumains.
Par contre, nous avons des atouts uniques : la luminosité
exceptionnelle de Ouarzazate, un climat saharien, des figurants qui
s’adaptent très vite et ces studios à l’air libre que sont les paysages
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N°559 - 12 Janvier 2008
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magnifiques de la région», précise Nourredine Saïl, le patron du CCM.
Même constat évoqué par Saïd Ameskane le député de la
région : «On a effectivement des paysages majestueux, une luminosité
exceptionnelle et de plus en plus de professionnels techniques et
d’artistes particulièrement doués qui sont sous utilisés par l’industrie.
Ouarzazate pourrait certainement devenir leader en matière d’accueil
de tournages cinématographiques en Afrique et même en Europe dans
quelques années. On dispose déjà d’une offre intéressante en studios
et décors diversifiés qui répond aux standards de qualité
internationaux. Mais il faudrait règlementer sérieusement le secteur,
pour éviter que des intermédiaires véreux qui ne sont même pas de la
région se sucrent, en empochant des bénéfices scandaleux, alors que
les figurants, par exemple sont payés des clopinettes».
L’élu rappelle que le développement de la région incombe à toutes les
structures gouvernementales. La plupart des intervenants locaux se
plaignent d’ailleurs du fait que la région n’a jamais représenté un
intérêt quelconque pour le gouvernement avant que le souverain ne s’y
rende. Aux Etats-Unis, qui restent le modèle en matière d’industrie
cinématographique, il n’existe aucune structure officielle chargée du
cinéma, pourtant de nombreux organes gouvernementaux sont en
rapport avec le secteur. Les uns cherchent à attirer des équipes de
tournage dans leur région et font la promotion de leur région sous un
jour favorable. D’autres soutiennent les réalisateurs en poussant la
police et d’autres interlocuteurs à collaborer, lorsque le tournage de
certaines scènes influe sur la circulation, se déroule dans des
bâtiments publics ou entraîne des contraintes particulières.
De même, toutes les structures gouvernementales, notamment
l’armée, possèdent des bureaux qui aident les réalisateurs à filmer
dans leurs locaux, à utiliser leur matériel et même les soldats. Chaque
département de l’armée a un bureau qui donne suite aux demandes
des producteurs de films. D’autres organes gouvernementaux traitent
les demandes de tournage dans des lieux et bâtiments publics, par
exemple les monuments et les parcs. Développement durable
D’une manière générale, c’est toute la région qui devrait connaître un
développement global. C’est pour cela que le rapport commandé par le
conseil du Souss insiste sur «la mise en place d’infrastructures
englobant non seulement les équipements dédiés aux tournages, mais
également des structures performantes en matière de santé, de
télécommunications, et de voies de communication viables.
Pour ce faire, Ouarzazate devra aider à l’implémentation des
équipementiers, créer une cité du cinéma (salles de cinéma, palais des
congrès), à développer les animations touristiques (bars,
restaurants,...), mettre en place des structures médicales d’urgence et
d’évacuation et généraliser les télécommunications haut débit tant
dans les lieux de tournages que dans les lieux de résidence.
Lors de la dernière visite royale dans la province de Ouarzazate, on a
noté que le souverain a présidé plusieurs séances de travail
consacrées à l’examen des projets de développement concernant la
région Souss Massa Draa en général, et les provinces de Ouarzazate
et de Zagora en particulier. Un rythme de travail marathonien qui
s’inscrit dans le fil droit de la visite précédente du mois de janvier
2005. Lors de cette visite, les instructions royales données pour faire
des provinces de Ouarzazate et de Zagora et de leur région une
véritable destination touristique autonome sont à appréhender, comme
une véritable feuille de route pour le développement de la région.
Ainsi, pour accompagner le développement de la région, il s’agira de
valoriser et préserver les ressources hydrauliques de la région,
d’accélérer la réalisation des programmes sociaux, de mettre à niveau
des mécanismes d’appui à l’investissement privé dans les activités
d’accompagnement, enfin améliorer les infrastructures de dessertes
routières et aériennes.
Concrètement, ces orientations ont donné lieu à une stratégie de
développement dont les axes principaux sont l’industrie
cinématographique, le tourisme du désert et l’amélioration de
l’animation touristique avec l’ouverture récente de plusieurs musées
comme celui des bijoux et arts traditionnels, celui des dinosaures ou
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encore un magnifique musée du cinéma qui connaît déjà un grand
succès. «Au niveau de la province, nous avons plusieurs projets
prioritaires, dont le tunnel de Tichka, le développement des liaisons
aériennes, le centre de formation aux métiers du désert entre autres»,
explique Elalem Abdessadek, le chef de la division Economique et des
Affaires Sociales de la province de Ouarzazate.
En faisant passer le cinéma du stade artisanal à une véritable
industrie, les retombées seraient concrètes pour Ouarzazate et toute la
région où une grosse partie de la population vit grâce au cinéma.
Jusqu’à présent, la volonté politique faisait défaut, aujourd’hui, le feu
vert royal est un signal fort qui devrait débloquer les fonds, réveiller les
initiatives et redonner de l’espoir à des populations longtemps
oubliées.
Un Fonds de soutien
Pour le développement de l’industrie cinématographique de
Ouarzazate et,
pour soutenir et accompagner les activités pouvant améliorer
l’attractivité de la filière cinématographique, le Conseil Régional de la
région Souss Massa Drâa a débloqué une enveloppe globale de 3
MDH avant de lancer un appel à projet destiné aux candidats désirant
bénéficier de ce fonds. Les candidats devront opérer impérativement
dans les domaines suivants : Direction de production, Direction
casting, Ingénierie, son, lumière Prise de vue , Direction photo, Effets
spéciaux, Construction de décors, accessoires, Chef décorateur,
Maquillage, coiffure, Costumes, Traducteurs (Langage professionnel),
Activités favorisant les synergies entre tourisme et cinéma, Location
d’équipement.
Pour avoir droit à un financement, les concepteurs Aojets devront avoir
impérativement le siège et le lieu d’implantation du projet dans la
Région Souss Massa Drâa, proposer des résultats concrets et
innovants au profit de l’industrie cinématographique de la Région et
disposer d’une formation et/ou d’une expérience suffisante dans le
domaine choisi.
3 questions à Saïd Ameskane, Député de la région de Ouarzazate
Ouarzazate pourrait devenir leader
en tournages cinématographiques
La Gazette du Maroc : Comment pensez-vous que le
gouvernement devrait aider l’industrie cinématographique
naissante à Ouarzazate ?
Saïd Ameskane : D’abord, il ne s’agit nullement d’une industrie
naissante puisque la tradition de tournage existe dans la région depuis
les années 60. Ceci dit, le gouvernement devrait contribuer au
développement de la région en investissant notamment dans
l’élaboration d’une stratégie de mise en valeur visant les valeurs sûres
de ces provinces. Nous croyons fermement qu’il importe d’appuyer la
croissance de ces secteurs économiques nouveaux, c’est une étape
vitale du processus visant à mettre Ouarzazate au premier plan de
l’industrie cinématographique de l’Afrique. Une telle stratégie aidera à
exploiter le grand potentiel pour ce qui est de faire croître ce nouveau
secteur de l’économie.
Quels sont les atouts pour un essor certain de l’industrie
cinématographique ?
On a bien entendu des paysages majestueux, une luminosité
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exceptionnelle et de plus en plus de professionnels techniques et
d’artistes particulièrement doués qui sont sous utilisés par l’industrie,
comme ils ont été pendant trop longtemps exploités par des
intermédiaires indélicats qui se sucrent en empochant des plus values
incroyables sur leur dos. Pourtant, nous croyons fermement que
Ouarzazate pourrait devenir le leader d’accueil de tournages
cinématographiques en Afrique et même en Europe dans quelques
années. On dispose déjà d’une offre intéressante en studios et décors
diversifiés qui répond aux standards de qualité internationaux
Miser uniquement sur le cinéma, n’est pas un peu court comme
vision de développement ?
Oui, vous avez parfaitement raison, mais nous espérons d’abord que
le développement de l’industrie cinématrographique aura des
retombées économiques, sociales et culturelles sur la région. Sur le
plan économique, il y aura la création de plusieurs offres d’emploi,
ainsi que la promotion touristique de la ville. L’enveloppe globale
estimée à 43 millions de dirhams sera versée sur six principaux
chantiers dont le premier porte sur la communication et la promotion
de Ouarzazate à travers la mise sur pied d’une «Film commission».
Sans oublier des initiatives de marketing en vue d’attirer de nouvelles
maisons de production dans la région. Tout cela devrait tenir compte
d’une politique de désenclavement réel de la région. En tant qu’élus,
nous militons fermement pour le renforcement et l’amélioration des
liaisons aériennes desservant Ouarzazate, la réalisation de la voie
expresse Ouarzazate-Taroudant et surtout le financement du tunnel du
Haut Atlas qui devra passer par Tichka et dont le coût ne dépasse pas
les deux milliards de Dhs.
La stratégie en deux mots
Au stade actuel, le Conseil du Souss a défini la stratégie à mettre en
œuvre avec des objectifs à l’horizon 2016. Pour une enveloppe
estimée à 43 millions de dirhams, il faudra mettre sur place une
stratégie qui s’articule sur 6 chantiers à entreprendre dans la décennie
à venir. Premièrement la promotion de Ouarzazate à travers
essentiellement la constitution d’une « film commission », dont le
Centre Cinématographique Marocain, et le Conseil Régional du Souss
Massa Drâa, sont partie prenante. Cette commission aura pour
mission notamment de faciliter l’accueil des tournages et de
promouvoir la destination Ouarzazate auprès des producteurs. Le
second volet concerne le développement d’un concept de «one stop
shop», à l’instar de Warner Bros Studios à Hollywood et de
Dreamworld Fim City à Cape town. Ce concept ferait que Ouarzazate
deviendrait l’unique interlocuteur du producteur qui lui offre tous les
services de pré-production, de production et de post-production
nécessaires à la conception de son film. Troisièmement, il faudrait
recenser les compétences locales dans un premier temps et assurer
leur formation dans un second temps. Le quatrième chantier consiste à
instaurer une veille concurrentielle avec un lancement régulier
d’enquêtes sur les pays concurrents. Ces enquêtes porteront sur des
critères arrêtés préalablement par la « Film Commission » tels que les
coûts salariaux pratiqués, les subventions octroyées, etc. Le
cinquième chantier repose sur la mise en place d’infrastructures
englobant les équipements nécessaires aux tournages, à la santé, aux
télécommunications et à l’animation sur place. Pour ce faire,
Ouarzazate devra entre autres : aider à l’implémentation des
équipementiers, créer une cité du cinéma (salles de cinéma, palais des
congrès,…), développer les animations touristiques (bars,
restaurants,...), mettre en place des structures médicales d’urgence et
d’évacuation et enfin généraliser les télécommunications haut débit,
tant dans les lieux de tournages que dans les lieux de résidence.
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Dernière recommandation : il faudra mettre en place un système
d’incitation financière à offrir aux maisons de production par le biais
d’aides fiscales à l’implantation dans la région, de simplification des
procédures douanières pour les importations temporaires de matériel
cinématographique, entre autres. En conclusion, si les objectifs sont
atteints, les films tournés à Ouarzazate et sa région passeraient de 11
en 2005 à 38 en 2016. Les revenus drainés seraient de l’ordre de 2
milliards de dirhams. Et enfin, les emplois créés suite à ce programme
se monteraient à 8000.
Les grands chantiers
•Tunnel de Tichka
Selon une étude réalisée par le Ministère de l’Equipement, cet ouvrage
de 10,3 km de tunnel souterrain représente un grand projet structurant
dont les retombées directes seront bénéfiques pour la population d’au
moins 5 provinces (Ouarzazate, Zagora, Taroudant, Tata et Errachidia
relevant de 3 régions du Royaume).
Objectifs : Améliorer le service routier en assurant une liaison de
qualité et permanente entre les deux pôles touristiques, participer au
développement économique et social des deux régions, améliorer la
sécurité routière.
Cout estimatif (DH) : 2.400.000.000,00 dh
•La voie Ouarzazate-Taroudant
(274 km en doubles voies)
La voie reliant Agadir-Taroudant étant déjà réalisée et opérationnelle,
des travaux d’élargissement d’un tronçon de 170km sont en cours.
L’achèvement est prévu à l’horizon 2010.
Objectifs : Faciliter le déplacement et améliorer la sécurité sur la
RN10, axe principal de la région
Participer au développement socio-économique de la région.
Améliorer la sécurité routière.
Assurer une liaison de haut niveau entre les deux pôles touristiques :
Agadir (Tourisme balnéaire) et Ouarzazate – Zagora (Tourisme
culturel et de désert).
•Aménagement des routes et pistes desservant les sites d’intérêt
touristique
La province de Ouarzazate recèle une multitude de sites touristiques
situés en général dans des zones dont l’accès est difficile. Ces
potentialités demeurent sous exploitées et les zones pauvres
concernées ne bénéficient pas des fruits du développement touristique
et ses retombées socioéconomiques.
Objectifs : Ouverture de nouveaux circuits touristiques.
Diversification du produit touristique.
Consolidation du positionnement touristique de Ouarzazate (Produit
Grand Sud).
Amélioration de la durée moyenne de séjour.
Redynamisation économique et promotion de l’emploi au niveau des
zones rurales et montagneuses ciblées.
Cout estimatif (dh) : 71.000.000,00 dh
•Renforcement et amélioration des liaisons aériennes desservant
Ouarzazate
Voilà les grandes lignes de ce projet : Programmation de lignes
directes à partir des principaux marchés émetteurs, application de
tarifs attractifs et réorganisation de la desserte de Ouarzazate à partir
de la plateforme de l’aéroport Mohammed V de Casablanca.
Objectifs : Renforcement et amélioration des liaisons aériennes
desservant Ouarzazate à partir des principaux marchés émetteurs.
Révision des tarifs et notamment la ligne Casablanca-Ouarzazate.
Amélioration des conditions de desserte.
Amélioration de l’attractivité de la destination et encouragement du
tourisme national.
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•Equipement des zones touristiques
Sur instructions royales, le projet d’équipement d’une zone touristique
d’une superficie de 200 Ha aux abords du lac El Mansour Eddahbi,
relevant du domaine privé du Conseil Provincial, est en cours de
réalisation dans le cadre d’un appel à candidature lancé par le
Ministère du Tourisme. (Sélection définitive des aménageurs
développeurs a été faite le mois de Novembre 2006 par le Ministère du
Tourisme.) La province avait lancé un appel à candidature pour la
sélection d’aménageurs développeurs, en vue de l’équipement d’une
2ème zone aux environs de Ouarzazate. Il a actuellement plusieurs
chantiers en cours, avec la construction de plusieurs hôtels de haut de
gamme et même d’un casino sur Ouarzazate.
Objectifs : Renforcement et diversification de l’infrastructure
touristique.
Valorisation des potentialités touristiques locales.
Promotion et Attrait des investissements et appui à l’investissement
privé.
- Cout estimatif (dhs) : 40.000.000,00 dhs
Tour des Habous 13ème
Avenue des F.A.R - Casablanca
Maroc
+ (212) 22 54 81 50
Tél.:
Fax : + (212) 22 31 80 94
E-mail : [email protected]
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