Section Educateur Spécialisé – 3ème année – classes A – B
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Section Educateur Spécialisé – 3ème année – classes A – B – C – D – E – F Techniques Musicales - Cours dispensé par Bernard Dubois – Maître-Assistant – année 2010 – 2011 Le Gospel Il vous est proposé de vous reporter à la bibliographie suivante : « L’histoire du jazz» ; coll. ABC du savoir : Encyclopédie de poche ; éd. Service International de presse ; M03-890 – 3 ; 97 p. P. Carles, « Dictionnaire du jazz » éd. Robert Laffont ; Paris, 2002 ; 2-221-07822-5 ; 1383p. G. Saint-James, « Histoire du jazz » éd. Jazzimuth Création ; Rennes, 1999 ; GSJ01 ; 26p. Tentative de définition1 Le gospel est une source unique et profonde inépuisable d’émotions humaines et d’expressions merveilleuses au travers des rythmes et des sons excitants, violents, joyeux ou parfois calmes et déchirants. C’est mon plus grand désir de découvrir ses possibilités, sa force et vivre les mystérieuses joies d’un style si passionnant, riche de couleurs, que j’ai toujours admiré. Entre le mystique et l’au‐delà, entre la vérité et le rêve réalisé, entre la liberté et la délivrance, le gospel reste l’optimisme et l’espoir, la tendresse et le désespoir, la tristesse et la fraîcheur, la douleur et le courage, la sagesse et le bonheur qui traverse le désert des siècles et du temps avec la certitude de pouvoir un jour rencontrer l’oasis qui ressemblerait à un certain paradis. Approche encyclopédique2 J’aimerais espérer que le monde entier commence à écouter le gospel music des noirs des Etats‐Unis non pas seulement pour la forte émotion qu’elle nous apporte, non pas seulement pour se distraire, non pas seulement comme une musique extraordinaire, non pas seulement comme un très curieux anachronisme, non pas seulement comme un élément de collection, non pas seulement comme une forme prestigieuse de folklore, non pas seulement pour l’esprit éminemment poétique de ses textes. En vérité, le gospel mérite d’être écouté à cause de la profondeur de sa prophétie telle qu’elle s’énonce de la bouche des prophètes, ces leçons de haute sagesse et de profondes jubilations, émanant de la musique, complètement différents de tout ce que l’on peut entendre actuellement. Aspect culturel Le chant spirituel noir a des origines lointaines, qui sembleraient remonter au début du commerce des esclaves, en provenance d’Afrique noire et débarqués sur Congo Square, l’ancienne grande place de New‐Orléans rendue célèbre parce que c’est là même que ce marchandaient l’achat et la vente de la main d’œuvre africaine destinée aux champs de cotons. Dans un premier temps, les maîtres, qui ne considèrent pas leurs esclaves comme des êtres humains à part entière, n’envisagent pas de les convertir à leur religion. Mais peu à peu germe l’idée que la religion chrétienne peut servir la cause des maîtres, puisqu’elle semble promettre à ceux qui souffrent ici‐bas une vie meilleure après la mort ! En vertu de cette idée cynique, les esclaves sont donc évangélisés, mais les maîtres supportent assez mal la présence de ceux qu’ils considèrent comme des sous‐hommes dans leurs églises. On voit donc naître les églises noires, où une musique nouvelle va être inventée : le negro spiritual. A l’origine, cette musique reprend la musique religieuse des Blancs, mais elle est arrangée avec le caractère propre de la musique africaine. La foi s’exprime de manière beaucoup plus extravertie, les chants sont beaucoup plus rythmés et fervents. Le rôle du meneur des work songs est repris par le pasteur, dont les sermons souvent enflammés sont encouragés par les réponses chantées de l’assemblée. Les textes des Negro Spirituals sont très souvent à double sens. En effet, les appels à la révolte ou l’affirmation du désir de liberté qu’ils contiennent sont masqués par leurs thèmes religieux ; ainsi, à travers l’évocation de l’esclavage des Hébreux en Egypte (Go Down Moses), c’est évidemment leur propre condition que chantent les esclaves. Et quand ils chantent « Dieu, libère‐moi du péché », c’est sans doute plutôt « libère‐moi de l’esclavage », qu’il faut entendre. De manière générale, on considère que le Negro Spiritual représente la composante religieuse dans la culture du peuple alors que le blues exprime l’aspect profane du conflit des races, de la condition d’esclavage. Il n’est pas facile de distinguer le Negro Spiritual du Gospel tant ils ont de points communs. Cependant, le Gospel, plus tardif, bénéficie des infrastructures naissantes de la consommation musicale : l’édition, la production, la radio. Le Gospel serait en quelque sorte le prolongement moderne du Negro Spiritual. Dans les années 20, l’industrie phonographique s’intéresse au mouvement musical qui s’entretient dans les universités et enregistre les premières chorales Gospel. C’est par cette entremise qu’émergera une jeune chanteuse de talent : Mahalia Jackson. On retiendra encore quelques noms : Robert Johnson, Charlie Patton et Blind Lemon Jefferson ainsi que Bessie Smith, Ma Rainey et Clara Smith. 1 2 Nana Mouskouri, Couleur Gospel. Jazz hot encyclopédie, « Gospel » Maurice Cullaz Nobody knows Nobody knows the trouble that I've seen Nobody knows my sorrow Nobody knows the trouble that I've seen Glory Hallelujah Sometimes I'm up (and) sometimes I'm down, O yes, Lord, Sometimes I'm almost to the ground, O yes, Lord Oh, every day, to you, I pray, O yes, Lord, For you to drive my sins away, O yes, Lord If You go there before I do, O yes, Lord, Tell all my friends I'm coming too, O yes, Lord Mamy Blue Oh Oh Où Oh Oh Oh Oh Oh Oh Oh Mumy ! Oh Mumy, Mumy blue Mumy blue ! es-tu Mamy ? Mumy ! Oh Mumy, Mumy blue Mumy blue ! Je suis partie un soir d'été Oh Mumy ! Sans dire un mot, sans t'embrasser Oh Mumy ! Sans un regard sur le passé Oh Mumy ! Le passé blue … Dès que j'ai franchi la frontière Oh Mumy ! Le vent soufflait plus fort qu'hier Oh Mumy ! Quand j'étais près de toi ma mère Oh Mumy ! Oh ma mère blue … {au Refrain} Et aujourd'hui je te reviens Et j'ai refait tout le chemin Qui m'avait entrainée si loin Aussi loin blue … Tu n'es plus là pour me sourire Me réchauffer, me recueillir Et je n'ai plus qu'à repartir Repartir blue … Oh Mumy ! Oh Mumy ! Oh Mumy ! Oh Mumy ! Oh Mumy ! Oh Mumy ! Kumbaya Kumbaya my lord, Kumbaya [ter] Oh lord, Kumbaya Somebody needs your love, Kumbaya Oh lord, Kumbaya Somebody sings your love, Kumbaya Oh lord, Kumbaya Someone's praying lord, Kumbaya Oh lord, Kumbaya Come by here my lord, come by here Oh lord, come by here Mumy ! Oh Mumy, Mumy blue Mumy blue ! {2x} Mamy, Mamy blue Mumy ! Oh Mumy, Mumy blue Mumy blue ! La maison a fermé ses yeux Oh Le chat et les chiens sont très vieux Et ils viennent me dire adieu Oh Adieu blue … Je ne reviendrai plus jamais Oh Dans ce village que j'aimais Oh Où tu reposes à tout jamais Oh Désormais blue … Oh Oh Oh Oh Oh Mumy ! Oh Mumy ! Mumy ! Mumy ! Mumy ! Mumy ! Mamy ! Oh Mamy Mamy blue ! Mamy blue ! Mumy, Mumy ! Mamy ! Oh Mumy, Oh Mamy Mamy blue ! Mamy blue ! Oh Mumy, Mumy ! Oh happy day Oh happy day (oh happy day) Oh happy day (oh happy day) When Jesus washed (when Jesus washed) Oh, when he washed (when Jesus washed) When Jesus washed (when Jesus washed) He washed my sins away (oh happy day) Oh happy day (oh happy day) He taught me how to watch, fight and pray fight and pray And live rejoi-cing ev’ry, everyday Let my people go (Go down Moses) Armstrong, je ne suis pas noir Je suis blanc de peau Quand on veut chanter l'espoir Quel manque de pot Oui, j'ai beau voir le ciel, le ciel, l'oiseau, l’oiseau Rien, rien, rien, rien, rien ne luit là-haut Les anges... zéro Je suis blanc de peau (Je suis blanc de peau) Armstrong, tu te fends la poire On voit toutes tes dents Moi, je broie plutôt du noir Du noir en dedans Chante pour moi, Louis, Louis, oh oui, Oh oui Chante, chante, chante, chante, ça tient chaud J'ai froid, oh moi Qui suis blanc de peau Armstrong, la vie, quelle histoire? C'est pas très marrant Qu'on l'écrive blanc sur noir Ou bien noir sur blanc On voit surtout du rouge, du rouge, du rouge, du rouge, Sang, sang, sans trêve ni repos Qu'on soit, ma foi Noir ou blanc de peau Armstrong, un jour, tôt ou tard On n'est que des os Est-ce que les tiens seront noirs ? Ce serait rigolo Allez Louis, allé-luia Au-delà de nos oripeaux Noir et blanc sont ressemblants Comme deux gouttes d'eau, Oh yeah !