Claude dessinant Paulo Picasso explications

Cordage
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Claude dessinant
1954
Pablo Picasso
1881-1973
Huile sur toile: dimensions inconnues
Localisation inconnue : sans doute en collection privée
Pablo Picasso a eu 4 enfants : Paulo, né en 1925, avec Olga Koklhova
Maya, née en 1928, avec Marie-Thérèse Walter
Claude, né en 1947, avec Françoise Gillot
Paloma, née en 1949, avec Françoise Gillot
Paulo n’est apparu sur les tableaux de Picasso que travesti en arlequin, mousquetaire,
saltimbanque, torero…Il n’a pas été peint en tant qu’enfant en train de vivre mais
dans des poses formelles et portant des déguisements dont l’affublait son père.
Picasso ne le voit que comme mannequin servant à mettre un costume en valeur. Les
postures sont statiques, ne reflètent pas la vie d’un enfant. L’enfant regarde le peintre.
Quand Claude naît, Picasso a 66 ans. Il semble découvrir le monde de l’enfance. Y
voit-il une fontaine de jouvence ? Dès la fin des années 40, Picasso réalise des
centaines de dessins où Claude, puis Paloma jouent, vivent…
La relation entre Picasso et Françoise Gillot est terminée depuis 3 ans, mais les
enfants, avec leur mère, viennent fréquemment à La Californie, la villa où habite
Picasso avec Jacqueline Roque à Cannes.
Dans cette œuvre, les trois modèles, Claude, Paloma et Françoise ne regardent pas le
peintre. La mère qui a la couleur du fond de la toile, est juste matérialisée par
quelques traits et protège les enfants, forme une sorte de grotte qui enveloppe Claude
et Paloma.
Chaque enfant est comme sous un projecteur de couleur. Le dessin de Claude n’est
qu’une ébauche.
« Quand j’avais leur âge je savais dessiner comme Raphaël, mais il m’a fallu toute
une vie pour apprendre à dessiner comme eux. » a dit Picasso.
"Des hommes et des femmes qui souffrent d’hypertension artérielle, de constipation et d’ulcères à l’estomac. Des hommes et des femmes torturés par
des névroses et qui deviennent leur propre ennemi. (…) Et vous savez pourquoi ? A cause du fait qu’ils consacrent trop peu de temps à des questions
d’ordre culturel."
Pascal Dessaint (Mourir n’est pas la pire des choses)