1775 - 1840 Lucien Bonaparte Un homme libre
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1775 - 1840 Lucien Bonaparte Un homme libre
Ville d’Ajaccio Palais Fesch – Musée des Beaux-Arts Arizzoli-Caracciolo Maria Teresa 1775 - 1840 Lucien Bonaparte Un homme libre Sivana Editoriale, 2010, 348 p. Plus jeune que Napoléon mais doté d’une forte personnalité, Lucien Bonaparte forgea son caractère dans sa relation avec son frère aîné. Les contemporains nous laissent entendre qu’ils se ressemblaient : même type physique, même goût de l apolitique, mêmes ambitions. Tous deux eurent une approche moderne de la communication et veillèrent aux effets d’image. L’étendue de leur culture et l’amour de l’écriture les rapprochaient. Enfin, tous deux furent des pères tendres et attentifs à leur progéniture, dont Napoléon fut vite privé et que Lucien vit en revanche grandir et se multiplier. Mais Lucien rejeta d’emblée la vie militaire et les champs de bataille. Il leur préférait les activités civiles, les débats parlementaires et ceux de l’esprit. Dans ses débuts en politique, à Paris, il emboîta le pas de son frère aîné, mais ne renon !ça pas pour autant à ses convictions. Il avait cru en la République et tenait par-dessus tout à la constitution, non sans contradictions par ailleurs, car à Rome il devint un fidèle sujet du pape. Son penchant pour l’histoire et pour l’érudition, avec la fascination qu’exerça sur lui l’œuvre de Chateaubriand peuvent expliquer son revirement. Mais à cette date, Lucien avait renoncé à la politique et progressait sur le terrain de l’art, des sciences et du savoir. Des frères Bonaparte, il fut le seul qui ne régna pas. À l’Empereur qui lui proposait un trône, il aurait répondu : « Laissez-moi mon obscurité. Je la préfère à vos couronnes, car je suis libre ». * * * * Ce catalogue accompagne une exposition avec laquelle le Palais Fesch Musée des Beaux-Arts de la Ville d'Ajaccio réouvrira ses portes au public. L’exposition est dédiée à Lucien Bonaparte, le frère de Napoléon et elle est nettement divisée en deux parties: l'une consacrée à sa jeunesse française, l'autre à sa maturité italienne. La première très dense en événements, ponctuée par les changements rapides, le fourmillement de personnages et la vitalité exceptionnelle de Paris sous le Directoire et le Consulat; la seconde illustrant le long exil dans la Rome française, puis dans celle de la restauration. Le volume, qui accueillit plusieurs essais historiques, est complété d’une chronologie de Lucien Bonaparte, d’une bibliographie et d’un index.