Francis Blanche, comédien - Asia Connection Courrier

PAROLES
Francis Blanche, comédien,
scénariste, réalisateur, humoriste
® La véritable amitié sait être lucide quand il faut, aveugle quand elle doit.
® Je ne peux rien dire sur mon sommeil : chaque fois que je m’apprête à l’observer, je
m’endors.
® La ville écrase la forêt pour y installer son décor sans songer au bruit que ferait le
chant de tous les oiseaux morts.
® Plus je connais les hommes, plus j’aime les femmes.
® Concupiscent : ce n’est pas un mot. C’est un rébus.
® La ville d’Antibes et la ville de Biot vont fusionner. Leurs habitants s’appelleront
désormais les Antibiotiques.
® Le souvenir, ce n’est qu’un regret apaisé.
® Je n’aimerais guère vivre dans la Lune. Ca m’embêterait de changer de quartier, tous
les neuf jours.
® Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade.
® Ne faites pas à autrui ce que vous pouvez faire le jour même.
® Quand on a la santé, c’est pas grave d’être malade.
® L’avez-vous remarqué ? Quand on roule, on n’a jamais de contravention. C’est
toujours quand on s’arrête...
® Les femmes qui nous aiment pour notre argent sont bien agréables : on sait au moins
ce qu’il faut faire pour les garder.
® Il ne faut pas parler de concorde dans la maison d’un imbécile pendu.
® Qui vole un oeuf, ferait mieux de voler un boeuf.
® Tout le monde court après sa jeunesse. À douze ans, on court après un cerf-volant.
Puis, on court après son âme d’enfant.
® La preuve que la Lune est habitée, c’est qu’il y a de la lumière.
® Et si vous n’avez rien à dire, ce n’est pas la peine de le faire savoir
à tout le monde !
À propos de Francis Blanche
® Je me lève aussi facilement du pied gauche que du pied droit : je
ne fais pas de politique.
Fils du comédien Louis Blanche (J’aime toutes les femmes, de
Carl Lamac, 1935), Francis Blanche naît à Paris le 21 juillet 1921.
Comédien, scénariste, réalisateur, humoriste (ses numéros avec Pierre
Dac sont légendaires, en particulier celui sur la voyance, Il peut le dire),
Francis Blanche fut également l’auteur d’environ quatre cents (certains
avancent le chiffre de six cents) chansons parmi lesquelles on peut citer
Débit de lait, débit de l’eau (mise en musique par Charles Trenet), J’ai
de la barbe et La pince à linge créées par les Quatre Barbus. Mais
aussi La truite de Schubert créée par les Frères Jacques, Le gros Bill,
Davy Crockett, Chanson aux nuages (cette dernière interprétée par Tino
Rossi). Francis Blanche est de surcroît le responsable de l’adaptation
en français d’une chanson, qui, avant lui, était restée dans le domaine
du folklore : l’étonnant Besame mucho, qui a fait le tour du monde. Ce
boléro avait été composé en 1941 par la chanteuse mexicaine Consuelo
Velázquez, d’après une aria d’Enrique Granados.
Francis Blanche est cependant surtout connu pour ses prestations
filmées de personnages loufoques et grinçants, dont le célèbre officier
Papa Schulz dans Babette s’en va t-en guerre de Christian-Jaque (1959)
ou encore les petits gros colériques qu’on retrouve dans La jument verte
(Claude Autant-Lara), Les Tontons flingueurs ou Les Barbouzes de
Georges Lautner, etc.
Francis Blanche fut aussi le réalisateur de Tartarin de Tarascon (1962).
Il a écrit les scénarios et dialogues de plusieurs longs métrages, dont,
entre autres, L’assassin est à l’écoute de Raoul André (1948), Une
fille à croquer de Raoul André (1950), Faites-moi confiance de Gilles
Grangier (1953) et La Grande bouffe de Marco Ferreri (1973).
Francis Blanche meurt à Paris d’un accident cardiaque le 6 juillet 1974,
avant d’atteindre l’âge de 53 ans.
® Vienne la nuit, sonne l’heure, des gens s’amusent, d’autres meurent.
® Je suis un non-violent : quand j’entends parler de revolver, je sors
ma culture.
® Ce qui peut se passer après la mort ? Je m’en fous, je serais mort.
® Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement
que changer le pansement.
® Il est bon de remettre tout en question, chaque jour.
® Il y a des gens qui sont chauves au dedans de la tête : ce sont ceux
qui n’ont pas le sens de l’humour.
® Le gruyère râpé tient dans ses fils toute l’harmonie universelle. Un
monde sans gruyère serait un bien triste monde.
® Ne parlons pas d’argent : ça énerve les gens qui n’en n’ont pas.
® Le véritable mélomane est l’homme qui, entendant une femme
chanter dans sa salle de bain, s’approche du trou de la serrure et y
colle... l’oreille.
® Je me suis marié deux fois : deux catastrophes. Ma première
femme est partie, la deuxième est restée.
® Je n’ai jamais volé que mes instants de chance,Je n’ai jamais tué
que le temps qui passait.
® Crever gros... crever maigre... La différence est pour les porteurs.
® Qui aime bien ses lunettes ménage sa monture.
® Je dois 90 % de ma réussite à mon public et 10 % à mon imprésario.
L’Écho du Cambodge n° 167 novembre 2014
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