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Les remèdes anti-crise
TE04-
Midi Libre midilibre.fr
MARDI 22 NOVEMBRE 2011
Vacances : un clic et c’est parti
Série Midi Libre 3/6 l Une récente enquête révèle que les Français ne veulent pas renoncer à
leurs vacances, quitte à se serrer la ceinture. Soleil ou sports d’hiver... oui, mais le moins cher.
A PROPOS
L’EXPERT
Vacances,
j’oublie tout !
ALEXANDRA
ORIGET
de trocmaison.com,
spécialiste dans
l’échange de maisons
« Les gens passent plus de temps
à préparer leurs prochaines
vacances que leur avenir ». Cette
phrase, qui peut surprendre vient
de la bouche de la très sérieuse
conférencière américaine, Patricia
Fripp. A la veille des congés aux
sports d’hiver, les dernières études
publiées par les cabinets
spécialisés en tourisme lui donnent
raison. Les vacances restent
prioritaires pour les Français,
même pour les catégories
exposées à la crise.
On préfère renoncer à de petits
plaisirs, sacrifier des loisirs, des
sorties, pour pouvoir s’adonner à la
grande évasion. Pour mieux oublier
peut-être la morosité du quotidien ?
Partir, oui, mais en essayant
toutefois de faire des économies
sur les trajets, l’hébergement, la
nourriture.
Voici quelques conseils, non
exhaustifs, pour se faire du bien
sans se ruiner.
« Budget réduit
de moitié »
En quoi consiste l’échange de
maison ?
S’il fallait le résumer en une seule
phrase, ce serait : « Vous êtes chez
moi pendant que je suis chez vous ».
Il s’agit d’échanger gracieusement
pour les vacances son bien
immobilier avec celui d’un autre
particulier. Il faut s’inscrire sur le site
d’échange, décrire son bien
objectivement, sa localisation,
joindre des photos. Qu’importe le
bien : un studio, une résidence
secondaire.
Quels sont les avantages ?
Textes : PATRICIA GUIPPONI
[email protected]
U
■ Les bons plans de Charlotte l’ont conduite à voyager aux quatre coins du monde, comme ici au Cambodge.
n ordinateur connecté à internet et c’est parti pour
composer ses vacances.
Sans trop se casser la tête,
mais en débroussaillant, fouillant
pour ne pas rater la bonne affaire.
En prenant garde aux offres alléchantes, pas forcément intéressantes. Mehdi, commercial héraultais,
Charlotte étudiante montpelliéraine,
et Solange informaticienne alésienne, connaissent un lot de ficelles
pour partir à l’autre bout du monde
en dépensant le moins possible.
jours aux Seychelles pour 1 400 €,
trois nuits aux Canaries pour moins
de 200 €, l’Afrique du Sud en pleine
Coupe du monde de football pour
2 000 € - vol aller-retour, logement,
restauration, billets de matches inclus -, Mehdi n’hésite pas pour trouver son bonheur à franchir les frontières virtuelles, les barrages linguistiques : « Je jette un œil sur les sites
étrangers, comme sur viajar.com ».
Sur les forums, les blogs de voyages
où les internautes laissent des commentaires, des conseils.
Franchir les frontières
virtuelles et linguistiques
« Négocier sur place
le logement, c’est
plus avantageux »
« Je surfe. Prends d’un côté, me sers
de l’autre. Compare. Fais du clé en
main. J’évite les formules tout compris, en fin de compte pas si rentables. Je peux sélectionner un vol sec
sur un site, puis l’hébergement sur
un autre », explique Mehdi. Dix
Charlotte, étudiante
Charlotte, elle, s’y plonge souvent
pour saisir le bon tuyau, habituée depuis qu’elle est toute jeune à voyager
sans se ruiner. « On n’a jamais eu
trop d’argent à la maison mais on
aimait bouger et loin ». La famille,
qui a l’avantage d’être anglophile,
prenait ses billets longtemps à l’avance. « On négociait sur place pour le
logement et la nourriture. C’est une
habitude que j’ai gardée. C’est plus
avantageux ». Internet a facilité la
donne des insatiables baroudeurs.
« Je réserve l’avion le plus en amont
possible. On peut avoir les prix baissés de moitié et plus. Le low-cost a
démocratisé le voyage, et les compagnies traditionnelles s’alignent face
à cette concurrence ».
Prévoir son périple hors saison touristique est un bon moyen de ne pas
trop entamer son porte-monnaie.
Avec les bons plans du Guide du routard. La bible du voyageur. En papier et sur le web. « Il y a un lexique
pour les mots usuels pour communiquer », remarque Charlotte.
Solange a remporté un voyage sur
Social Bénévolat
La France est un pays très
demandé. Pas seulement Paris et sa
Tour Eiffel. L’échangeur étranger
cherche l’authentique. Les endroits
reculés plaisent aussi. Ce qui tombe
bien puisque les Français sont
adeptes de l’échangisme immobilier.
www.trocmaison.com
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et humanitaire
On brade tout. Du vol sec au
séjour. Pour cause de crises
politique, économique...
Les instabilités internes d’un
pays peuvent permettre d’y
voyager à moindres frais. Car
en général, ces destinations
sont un peu moins alléchantes
qu’en temps serein : la
Tunisie, la Grèce, l’Islande...
Eviter toutefois les contrées de
grande instabilité, ou/et en
conflit, où le gouvernement
conseille de ne pas se rendre.
◗ voyageforum.com ;
partir-pas-cher.blogspot.com ;
encheres.nouvelles-frontieres.fr
La France est-elle ouverte à
l’échangisme immobilier ?
Le chiffre
On voyage et on se rend utile,
que ce soit pour un projet
humanitaire ou pour aider
autrui. L’association des
paralysés de France
recherche souvent des
accompagnateurs pour
permettre à plus de 1 600
personnes handicapées de
partir en vacances.
Quelques pistes :
www.projects-abroad.fr et
www.apf-evasion.org
Quand la crise
sert la crise !
les enchères en ligne de Nouvelles
Frontières, sur lesquelles elle se
connecte le mardi entre 10 h et 11 h.
Une semaine pour deux au Sénégal
pour un vol à 149 €. Elle aurait dû
débourser entre 500 à 800 € de plus.
« L’inconvénient, c’est qu’il faut partir du jour au lendemain et de partout », note l’informaticienne alésienne. Cette fois, elle décolle de Marseille : « Pour limiter les frais
d’acheminement jusqu’à la ville de
départ, j’ai déjà fait du covoiturage
ou acheté mes billets sur des sites de
revente ». Mehdi, lui, a trouvé un
bon compromis quand il lui faut partir d’un autre aéroport que Montpellier. « Une fois, j’ai profité de mon
décollage sur Nice pour y finaliser
un contrat de travail ». C’est ce qui
s’appelle “une pierre deux coups”.
Le budget vacances peut être réduit
a minima de moitié. On voyage
partout dans le monde. C’est plus
confortable que l’hôtel ou qu’une
location, surtout quand on se
déplace en famille. Il y a aussi la
souplesse : il suffit de se mettre
d’accord sur les dates d’arrivée et de
départ. Les locations, elles, partent
du samedi au samedi. Et puis on est
tranquille : on sait que son bien est
occupé. C’est un pare-feu idéal. Les
assureurs recommandent cette
formule. Et l’échange de maisons
permet de vivre des événements
exceptionnels comme les Jeux
Olympiques en Angleterre, qui ont
lieu de juillet à septembre 2012.
Nombreux sont les Londoniens qui
souhaitent quitter la capitale, laissant
leur logement disponible.
C’est, en pourcentage, le nombre
de Français qui ont l’intention de s’accorder
des vacances malgré la crise, d’après une
étude du cabinet Protourisme.
A savoir L’utilisation
des chèques vacances
Echange contre gîte et couvert,
travaux agricoles ou canapé
Original
Vous êtes plutôt wwoofing ou couchsurfing ? Derrière ces termes se cachent deux concepts très simples, qui
requièrent une inscription sur internet
pour pouvoir être pratiqués. Ils permettent de bénéficier d’un gîte gratuit
en vacances, via l’échange.
Le wwoof met en relation les vacanciers intéressés par le monde agricole
biologique et écologique avec des fermiers. Les hôtes offrent la nourriture,
l’hébergement en échange d’une assistance en maraîchage, d’activités de jar-
dinage ou de tout travail agricole.
Le couchsurfing permet de surfer
d’un canapé à un autre tout en voyageant. Si vous souhaitez héberger un
voyageur, il suffit de créer un profil et
de préciser le nombre de matelas disponibles chez vous. Pour devenir l’hébergé, il faut donner les informations
sur son voyage : pays, ville, dates, etc.
En général, un hébergé devient hébergeur et inversement.
www.wwoof.fr
www.couchsurfing.com
Créé en 1982, ce titre de paiement permet d’optimiser le
budget vacances et loisirs des
salariés grâce à une
participation financière du
prescripteur (employeur,
comité d’entreprise, etc).
Tendance La “relocation”
de voiture sur place
Ça se pratique beaucoup aux Etats-Unis, en
Australie. Pour circuler à moindres frais dans
le pays où l’on passe ses vacances, on peut
procéder à la “relocation” d’automobile. Cela
consiste à ramener un véhicule de location à
son point de départ. Seuls inconvénients : peu
de choix dans les dates, et les durées de
disposition du véhicule sont courtes.
Le carburant peut être pris en charge par la
société de relocation.
www.standbyrelocs.com
Futé ! Dormir sans
être sur la paille
Ah, les auberges de jeunesse ! Idéales pour les budgets
modestes. Elles ne sont pas
seulement réservées aux
jeunes gens, mais ouvertes à
tous. Toutefois, certains
établissements peuvent ne
pas admettre les enfants en
dessous d’un certain âge. Et
dans certains pays, lorsque
l’auberge est pleine, la priorité
est donnée aux jeunes.
Le camping reste aussi un des
meilleurs moyens de se loger
à petits prix. À condition de ne
pas avoir à trop s’encombrer
d’une voiture pour y accéder.
Ceux qui sont accessibles à
pied ou en navette sont les
plus rentables.
www.hostelworld.com/fr
www.campingdiscount.net
DEMAIN
La suite de
notre série :
consommer
sans se ruiner