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tion, la parfaite harmonie ou les guerres fratricides. La Bible : parole de Dieu, indique clairement une troisième voie, celle de relations adultes et responsables fondées sur l’amour et la vérité ! L’amour reproche peut-il aussi qualifier la relation avec Dieu ? Je le crois. La prière peut aussi être le lieu d’une protestation, d’un reproche adressé à Dieu. Quand il me semble que Dieu n’a pas répondu à mon attente, qu’il est resté sourd à ma prière, je peux le lui dire ! Jamais dans la Bible il n’est Pour accompagner votre réflexion demandez-nous : q un évangile, portion de la Bible q divers autres écrits q une brochure “Connaître Dieu” Nom/Prénom Adresse fait de reproche à qui reproche à Dieu, comme Job sur son tas de fumier, comme Jésus sur sa croix. La Bible nous commande, nous presse d’aimer Dieu et le prochain, en vérité. Cet amour est action et responsabilité, relation vraie qui survit au reproche et s’édifie dans la confiance mutuelle. Aimer en vérité, jusqu’au bout, comme le Christ, qui offrit sa vie juste pour transformer notre vie injuste, accomplissant la volonté de son Père par amour pour nous. Aimer en vérité, Dieu veut nous en rendre capable, si nous lui accordons notre confiance parce que telle est la volonté du Père pour nous. Aimer en vérité aujourd’hui parce que Dieu répand son amour dans notre cœur pour que se produise encore le miracle de l’amour ! Pierre LACOSTE V1306 Produit non commercial - Ne pas jeter sur la voie publique Vi v re Références des citations tirées de la Bible : 1 Luc 10.27 ; 2 Matthieu 7.12 ; 3 Lévitique 19.17-18 Cet imprimé vous est distribué par : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” (Luc 10.27) BP 10026 F 67250 Soultz sous Forêts Tél.: 03 88 54 73 67 www.media-esperance.org Direction des publications : Daniel Graber Photos: F. Haubner, istockphoto ISSN 1266-6238 Imprimé par nos soins Vous pouvez nous contacter pour plus d’informations V1306 L’amour fait des miracles Chacun pourrait créditer cette déclaration d’un témoignage personnel. Quand l’amour prend les commandes d’une vie, d’une décision, il se passe toujours quelque chose d’étonnant, d’unique, d’éternel. A moins qu’il ne s’agisse pas vraiment d’amour… Le verbe aimer ? Le problème avec le verbe aimer, c’est qu’il est usé jusqu’à la corde. On ne sait plus vraiment ce qu’il signifie. On préfère s’en tenir à sa force d’invocation qu’aux implications réelles qu’il sous-entend. On peut aimer la musique baroque, le football et même son prochain ; l’opéra, le vin, le calcul mental, les pâtes et pourquoi pas Dieu ! Aujourd’hui, on aime, on kiffe beaucoup de choses. Dieu et le prochain se kiffent au même titre qu’un film de Clint Eastwood ou qu’une descente en ski hors piste. Mais alors dites-moi si kiffer n’est pas aimer, qu’est-ce qu’aimer veut dire ? Pardonnez-moi d’être aussi trivial, mais en disant que j’aime le chocolat suisse et que je n’aime pas les choux de Bruxelles, je n’ai pas besoin de justifier mon choix. “J’aime ; j’aime pas : un point c’est tout !” Et personne ne peut m’obliger à aimer les choux de Bruxelles ! A en manger peut-être, mais à les aimer jamais ! L’amour selon Dieu La spécificité de l’amour selon Dieu est qu’il n’est pas premièrement le fruit de mes désirs. Il naît d’une parole extérieure à ma sphère personnelle. C’est une ferme invitation, un commandement : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même1”. Je n’ai donc pas le choix. Si je veux connaître Dieu et reconnaître mon prochain, je dois aimer ! En disant que j’aime le chocolat, aimer n’exprime pas d’abord une préférence, aimer ne dit pas une complicité, une adhésion naturelle, une affinité. Aimer, selon Dieu c’est fondamentalement une reconnaissance de l’autre. Cet autre qui est à la fois comme moi et différent de moi. Comme moi, il attend et espère qu’on le reconnaisse ; autre que moi, il ne peut être reconnu et respecté que dans sa singularité. Le verbe aimer m’enseigne que l’autre est un mystère que je ne saurais percer sans l’abîmer ou le dénaturer. Loin de l’amour guimauve Vous connaissez l’expression quelque peu affligeante : “Nous n’avons pas d’atomes crochus”. Expression qui justifie un peu trop vite le fait de relations indifférentes entre deux personnes. Le commandement s’inspirant de Dieu dirait plutôt : “Mettez des crochets à vos atomes ! Faites pour l’autre ce que vous souhaiteriez qu’il fasse pour vous2. Respectez la parole d’autrui, accueillez sa différence, même et surtout quand elle vous dérange”. Jésus le Christ ne dit pas qu’aimer Dieu et le prochain sont choses faciles – si c’était le cas, cela ne ferait pas l’objet d’un commandement ! Il dit qu’il n’y a pas d’autres voies pour vivre ensemble que de désirer le bien de l’autre. La loi régissant les rapports humains dans la Bible affirme quelque chose de fondamental à propos de l’amour du prochain. Aimer le prochain, c’est aussi adresser des reproches3. Oser la confrontation, non pour l’élimination du prochain, mais afin que la relation ne soit pas gangrénée d’hypocrisie, de ressentiment et pour finir, de haine. Loin de l’amour guimauve qui recouvre d’un voile pudique tout ce qui fait question, la loi d’amour, selon Dieu, préconise conscience et vérité. Aimer en vérité Merveilleuse vérité qui ose dire que le reproche rend proche. Que le reproche rapproche. Il est rare cet usage de l’amour entre les êtres, où, au nom de l’idéal communautaire, on ne trouve pas d’autre façon d’être ensemble que la fusion affective ou l’excommunica-