Jardin des sens - Fondation Asile des aveugles

Transcription

Jardin des sens - Fondation Asile des aveugles
Jardin des sens
pour les élèves en déficit visuel
Qui sommes-nous ?
La Fondation Asile des aveugles
Réunis au sein d'une Fondation privée créée il y a près de 175 ans, les plus de 600
collaborateurs de la Fondation Asile des aveugles se mobilisent chaque jour au
service de la santé visuelle.
Un regroupement de compétences unique au monde dans le domaine
ophtalmologique permet à la Fondation d'offrir des prestations de diagnostic, de
traitement et d'accompagnement aux personnes atteintes dans leur vision, de
l'enfance à un âge avancé.
La Fondation regroupe plusieurs activités :
 l'Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, service universitaire d’ophtalmologie
 l'EMS Frédéric-Recordon
 l'EMS Clair-Soleil
 le Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue
 le Service éducatif et pédagogique itinérant
 le Service social
 le Service réadaptation et basse vision
 l'école d'orthoptique
 Recherche (unité d'oculogénétique clinique, unité de thérapie génique et de
biologie des cellules souches, centre d’investigation clinique)
 le laboratoire d'histopathologie oculaire
 la banque des yeux de Lausanne
 la biobanque
Un don pour la vue... un don pour la vie !
Notre budget annuel se monte à près de 60 millions de
francs financés par des soutiens de l’Etat, des
cantons, mais surtout par nos donateurs privés. Leur
engagement nous est indispensable et précieux.
Forte d'une tradition remontant à 1843, la Fondation
Asile des aveugles apporte une aide efficace
aussi bien pour le traitement des affections oculaires
dans le cadre de l'Hôpital Jules-Gonin que pour la
prise en charge des handicapés de la vue, de
l'enfance - par le CPHV - à l'âge avancé - par ses deux EMS -. L’innovation et la
recherche font partie de ses missions afin de trouver de nouveaux traitements pour
préserver l'un de nos biens les plus précieux : la vision.
Le Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue
(CPHV)
Le Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue (CPHV) accueille les
enfants et adultes âgés de 0 à 20 ans en situation de déficit visuel. Référence dans
son domaine pour le canton de Vaud et toute la Suisse romande, le CPHV propose
une palette de prestations spécifiques, diversifiées et complémentaires pour
répondre aux besoins des enfants et adultes malvoyants ou aveugles ainsi que de
leur famille. Les activités du CPHV incluent la formation (continue et HES) et la
certification des professionnels accompagnant les personnes atteintes de déficit
visuel, en collaboration avec le Service de réadaptation basse vision de l’Hôpital
ophtalmique universitaire Jules-Gonin.
30 élèves scolarisés
à l’école de l'Avenue de France dans les degrés enfantines, primaires et secondaires
45 enfants
de 0 à 4 ans suivis par le Service Educatif Itinérant (SEI)
90 élèves
de 6 à 20 ans intégrés dans les écoles ordinaires suivis par le Service Pédagogique
Itinérant (SPI) dans différents cantons de Suisse romande.
Deux fresques recouvrent les murs extérieurs du CPHV, peintes en partie par nos élèves grâce
à de la peinture en relief.
Notre mission
Le CPHV a pour mission d’accompagner les enfants souffrant d’un déficit visuel dès
leur plus jeune âge, lors de leur scolarité obligatoire jusqu’à leur intégration dans le
milieu professionnel et ce dans toute la Romandie (except. Genève). La vision ne
dépend pas uniquement du développement physiologique de l’œil, c’est aussi un
processus d’apprentissage. Nous mettons tout en œuvre pour que chaque enfant
puisse développer son potentiel grâce à un programme d’enseignement adapté à
sa situation particulière, mais aussi pour qu’il puisse s’épanouir en participant à des
activités extrascolaires lui permettant de se confronter à la vie quotidienne en
société, d’établir des liens et de gagner en confiance.
Nos activités
L’école
Le CPHV accueille des enfants en situation de déficience
visuelle avec ou sans troubles associés nécessitant une
prise en charge pédagogique complète dans une
structure adaptée. Ils y sont encadrés et guidés par une
équipe pluridisciplinaire spécialisée.
En plus des infrastructures essentielles à chaque
établissement
scolaire,
l’école
propose
des
apprentissages spécifiques tels que : la locomotion, la
psychomotricité, l’ergothérapie, la logopédie, des activités
physiques adaptées, le solfège et l’abrégé braille, ainsi
que des évaluations de la vision fonctionnelle.
Le service éducatif itinérant (SEI)
Le SEI propose un suivi des enfants en situation de déficit
visuel de la naissance à l’entrée à l’école. Le service a
pour mission d’accompagner l’enfant dans les différentes
étapes de son développement, par des stimulations
adaptées pour favoriser son autonomie et son potentiel.
L’acceptation de soi et de son handicap sont des
passages essentiels et le soutien de la famille y joue un
rôle important. Le SEI collabore avec l’entourage de
l’enfant dans le cadre de son parcours éducatif pour
favoriser l’insertion sociale et l’orientation scolaire.
Le service pédagogique itinérant (SPI)
Le SPI accompagne les élèves ou apprentis-es, de 6 à 20
ans en situation de déficit visuel, intégrés dans le système
scolaire obligatoire ou post-obligatoire romand.
Les actions du service portent à la fois sur le soutien
pédagogique spécialisé qui vise à sensibiliser la classe et
faciliter l’intégration de l’élève, et à apporter une réflexion
sur son avenir scolaire et professionnel. Le SPI offre un
soutien dans la coordination entre la famille et les
différents intervenants du réseau autour de l’enfant.
Les mesures AI
En 2015, le CPHV a pris une nouvelle dimension avec la
mise sur pied de mesures en faveur de la (ré)insertion
professionnelle des jeunes et adultes atteints d’un déficit
visuel pour compléter le catalogue de prestations de
l’assurance AI. Depuis, deux mesures ont été créées
l’orientation professionnelle et le renforcement des
compétences informatiques en vue d’une réadaptation
professionnelle.
Jardin des sens
Pourquoi ce projet ?
Pour un enfant, un déficit visuel est souvent synonyme de
frein social et son développement tant personnel
qu’éducatif en est fortement affecté. Evoluer dans un
cadre de vie où il fait bon vivre et où tout est pensé pour
répondre au mieux à leurs besoins, favorise leur
processus d’apprentissage.
C’est pourquoi le CPHV met en œuvre, depuis plusieurs
années, un programme d’aménagement de ses locaux et
de son matériel, pour répondre aux dernières normes en
matière d’accessibilité et basse vision, et rester une
référence en la matière. L’aménagement d’un jardin thérapeutique, appelé « Jardin
des sens » s’inscrit dans cette démarche et dépasse largement la dimension
récréative du lieu, car il devient un espace de découverte, de liberté, d’autonomie et
d’apprentissage de la motricité. De plus, pour les familles, il est important de savoir
leur enfant en sécurité dans un lieu où il peut s’épanouir librement et une façon la plus
autonome possible.
Quelques projets réalisés dans le cadre du réaménagement du CPHV :
Aménagement intérieurs
Réception & rez-de-chaussée
Rénovation de l’internat
Nouvelle signalétique
adaptée
Appartement témoin
Aujourd’hui
Le réaménagement du bâtiment du CPHV se poursuit avec, entre autres, la mise en l’état
des cages d’escalier, la réfection de la salle de gym et de la cour d’école. Pour cause de
budget, le projet d’aménagement de la toiture du bâtiment d’accueil en jardin
thérapeutique a été mis au second plan, privilégiant dans un premier temps leur
réfection (mise au budget d’exploitation).
Pour toute personne souffrant d’un handicap, qu’il soit un enfant, un adulte ou une
personne âgée, maintenir une vie sociale et culturelle est essentiel. Et nous savons tous
combien un état dépressif peu avoir comme conséquence négative sur la santé.
Lorsqu’une personne a perdu ou perd progressivement un sens tel que la vue, tout lui
semble plus difficile, voire impossible.
Par l’aménagement de cet emplacement, le Centre pédagogique pour élèves handicapés
de la vue (CPHV) souhaite proposer une activité en plein air au fil des saisons aux
élèves non-voyants ou faibles de vue de l’école, de stimuler leurs sens, améliorer leur
bien-être et créer un lieu de rencontres et d’échanges.
Les enfants passent des moments importants pour leur développement au dehors,
à savoir l’imprégnation (la découverte du monde extérieur), l’apprentissage et la
découverte de son propre corps et de son entourage immédiat.
Le jardin thérapeutique doit à la fois répondre aux besoins des enfants et constituer un
élément de la démarche pédagogique, où ils doivent pouvoir être en situation d'action
(utiliser leurs facultés motrices et sensorielles), de recherche, de créativité, de
communication. Ce lieu doit permettre un réel choix d'actions en offrant à l'enfant des
structures et des matériaux riches de potentialités sur lesquels il aura prise et qu'il
utilisera à son gré.
La convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant déclare notamment que le
jeu est fondamental, car il permet à l’enfant d’acquérir de l’autonomie et différents
apprentissages en passant par le plaisir. La participation sociale, la motivation,
l’organisation, le développement de l’autonomie sont autant de domaines difficiles à
développer pour le jeune enfant en situation de déficit visuel et nécessitent un
accompagnement spécifique et adapté (module adapté, aide et stimulation des
adultes). L’enfant en situation de déficit visuel rencontre moins d’opportunités de
s’engager dans des activités ludiques (appréhension, gêne dans l’imitation, gêne dans
le déplacement,..), ceci ayant un impact négatif sur son développement.
D’autre part, les enfants ne peuvent se contenter d’activités à l’intérieur. Plusieurs études
ont démontré que les enfants et adolescents ayant une déficience visuelle s’engagent
moins de 30 minutes par jour dans des activités physiques modérées à vigoureuses.
Ils sont impliqués dans moins d’activités, à moindre intensité et ont des activités
sédentaires et solitaires, ceci ayant un impact sur leur qualité de vie (Furtado et al., 2015,
p. 157 ; Lieberman et al., 2010, p. 349).
L’accès régulier à un espace vert protégé, stimulant leurs autres sens (toucher ouïe,
odorat), leur permettra d’augmenter les opportunités d’activités et d’apprendre de
nouvelles stratégies pour gagner en autonomie en étant encadrés par des professionnels
de la basse vision.
Demain
L’aménagement proposé vise à créer un lieu propice à la stimulation des sens de nos
élèves, favorisant l’activité physique et le bien-être, proposant un travail sur leur
orientation dans l’espace, développant leur curiosité par la découverte et la créativité.
Ces différents aspects favorisent également le développement de liens sociaux entre
pairs et participent à l’épanouissement de l’enfant. Ils permettent ainsi d’améliorer ainsi
leur qualité de vie dans une optique d’intégration future.
Le jardin thérapeutique prévu au CPHV doit mettre un accent fort sur la stimulation des
sens autres que la vue. Une adaptation spécifique de cet aménagement sera donc
pensée afin qu’il réponde de façon optimale aux besoins des élèves. Chaque plante du
jardin thérapeutique sera minutieusement sélectionnée pour son intérêt sensoriel
permettant ainsi de stimuler l’odorat, le toucher et le goût.
Notre objectif est de concevoir une zone sans obstacles,
accessible aux enfants avec un déficit visuel (malvoyants et
aveugles) et, dans la mesure du possible, également aux
enfants avec des handicaps associés.
Trois axes principaux seront déclinés dans ce projet intitulé
« Jardin des sens » :
Basse vision et autres handicaps

la stimulation des sens non altérés

le développement de ressources complémentaires

la sensibilisation aux proches aidants
1.
2.
Santé physique et psychique

l’entraînement et le développement de l’autonomie
fonctionnelle tel que le mouvement, la posture,
l’équilibre, etc.

le développement de l’autonomie psychologique

l’augmentation de la sensation de bien-être.
3.
Communautaire

parcours didactiques et ludiques, adaptés à la
basse vision et aux handicaps associés

la possibilité pour toute personne, enfant ou adulte
et personne sans handicap, d’aborder de manière
concrète les difficultés liées à la perte d’un ou de
plusieurs sens et comment entraîner et
développer les ressources toujours existantes
Deux aspects de l’accessibilité sont à prendre en compte dans ce projet : la sécurité et
l’orientation.
1. Les éléments améliorant à la sécurité :
 Adaptation visuelle : favoriser la présence de contrastes élevés.
 Obstacles : éliminer ou signaler les obstacles hauts (à hauteur du visage de
l’enfant) et bas (au sol).
2. Les aménagements facilitant l’orientation :
 Adaptation visuelle : les contrastes élevés favoriseront la prise de repère et
la localisation en vision intermédiaire et de loin de l’enfant.
- Texture : un choix de sols variés et de matières/textures permettra le repérage
des espaces et la représentation mentale du jardin.
 Adaptation sonore : la présence d’indices sonores caractéristiques et
significatifs facilite également la localisation et l’orientation dans le jardin.
Plan d’aménagement
Nous souhaitons réaménager complètement la toiture du bâtiment d’accueil / réception de
l’école (aile sud du CPHV) en sécurisant son accès par le 1er étage du bâtiment principal,
et rendre ce lieu adapté, ludique et pédagogique en prenant en compte les troubles
visuels de nos élèves ainsi que leurs éventuels handicaps associés.
L’aménagement d’un jardin thérapeutique est en train d’être élaboré pour le parc de
l’EMS Clair-Soleil de la Fondation Asile des aveugles à Ecublens. Nous profiterons donc
de leur expérience, menée avec l’expertise de l’association Equiterre, pour mettre sur
pied le projet du jardin thérapeutique de l’école. Au regard de la population de notre école
et de ses spécificités, nous travaillerons de concert avec plusieurs professionnels
(ergothérapeutes, service technique et enseignement) afin de respecter deux contraintes
principales : être aux normes d’accessibilité pour les enfants présentant un handicap
visuel et des handicaps associés et assurer la sécurité et l’orientation de nos élèves.
Budget
Poste
Développement du concept (ateliers participatifs avec les enfants) et avant-projet
Montant
(CHF)
2’700
Préparation du sol
/
Aménagement sécurité sur le toit (barrières, accès)
/
Réfection de la toiture
/
Réalisation du jardin et des aménagements adaptés
1’620
Achat du matériel de jardinage (estimatif)
- bacs potagers surélevés et matériel nécessaire
- sets outils jardinage adaptés
- plantes pour la 1ère année de jardinage
- autres aménagements (compost, réservoir d’eau, hôtel à insectes)
3’500
Formation du personnel au jardinage écologique
(cours avec l’accompagnement d’un jardinier professionnel)
3’240
Vie du jardin
(séance d’accompagnement du personnel éducatif)
Honoraire architecte
1’080
Inauguration du jardin
1’350
Séance bilan au terme de la première saison de jardinage, adaptations si nécessaire
1’620
TOTAL estimé (phase avant-projet)
200’000
Chaque enfant a droit à un cadre de vie sécurisé qui réponde à ses besoins.
En soutenant l’aménagement de la cour du Centre Pédagogique pour élèves
handicapés de la vue, c’est aussi le projet pédagogique visant à optimiser le cadre
de vie et les moyens à disposition des jeunes malvoyants, que vous soutenez.
Aidez-nous pour que les enfants atteints dans leur santé visuelle
puissent voir la vie autrement !
En vous remerciant de l’intérêt que vous portez à ce dossier, nous nous tenons à
votre disposition pour tout renseignement supplémentaire et vous présentons nos
meilleures salutations.
Frédéric Schütz
Directeur
Fondation Asile des aveugles
Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue (CPHV)
Avenue de France 30, CP 133 - 1000 Lausanne 7
+41 21 626 87 50, [email protected], www.asile-aveugles.ch

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