LA CUIRASSE Regarde la belle cuirasse sous

Transcription

LA CUIRASSE Regarde la belle cuirasse sous
LA CUIRASSE
Regarde la belle cuirasse
sous laquelle je suis caché.
Elle est forte, elle est efficace
et me protège du danger.
Elle me dit: toi tu es trop tendre,
tu es tout nu et désarmé.
Les coups, c’est moi qui vais les prendre.
Reste à l’intérieur, enfermé.
Je vis sous cet épais blindage
qui se renforce chaque jour,
qui me préserve de l’orage,
et qui m’isole de l’amour.
Et cette armure électronique
a constamment perfectionné
ses systèmes cybernétiques
depuis le jour où je suis né.
Les parents, l’école et le reste,
l’ont soigneusement programmée.
Elle fait des millions de gestes,
et je n’en suis pas informé.
Quand j’interroge sa mémoire,
elle répond ce qu’elle veut,
c’est elle qui écrit l’histoire,
c’est elle qui mène le jeu.
Mais parfois, sous la carapace,
je sens que je ne suis pas mort.
par les défauts de la cuirasse,
je vois de la lumière, encore.
Rassure-toi, petite armure,
quand j’aurai repris le pouvoir,
et renversé ta dictature,
tu n’iras pas à l’abattoir.
Tu pourras te montrer utile
au lieu de nous encanailler
dans des batailles imbéciles,
contre des tigres de papier.
Et vers de nouveaux territoires,
alors, on pourra s’envoler.
Mais cela, c’est une autre histoire,
il est trop tôt pour en parler,
mais cela c’est une autre histoire,
il est trop tôt pour en parler.
Paroles et musique Joel Favreau

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