Incident mécanique dans les Gorges de l`Ardèche

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Incident mécanique dans les Gorges de l`Ardèche
Incident mécanique dans les Gorges de l’Ardèche
Avez-vous déjà vécu l’arrêt brutal de votre vélo dans une forte côte alors que vous vous efforcez
d’appuyer sur les pédales ?
C’est ce qui m’est arrivé le 24 mai, dans les gorges de l’Ardèche, dans la montée du Serre de Tourre
en venant de Vallon Pont d’Arc. Un premier réflexe m’a permis de débloquer ma cale et de mettre
pied à terre en faisant certainement un écart sur la route, écart sans importance dans la mesure où
aucun véhicule ne circulait ni dans un sens ni dans l’autre. Un regard du côté de ma roue arrière m’a
présenté une vision assez catastrophique : le dérailleur était coincé dans ma cassette, complètement à
l’envers de sa position habituelle… La roue ne tournait plus et Stéphane, rapidement sur les lieux,
s’aperçut que la patte du dérailleur était tordue… Que s’était-il passé ? Je n’avais touché à aucun
changement de vitesse. J’étais sur la moulinette et l’avant-dernier pignon, réservant le dernier si
nécessaire pour la dernière ligne droite avant le belvédère du Serre de Tourre. Cela restera un
mystère, mais pour Stéphane, cela ressemblait fort à un « tour de Serres (Anne) ».
Après maints efforts en pleine chaleur, dans le fossé, il réussit à faire tomber la roue, à redresser la
patte du cadre, en utilisant les petites clefs que je transporte toute l’année dans ma sacoche arrière
(c’est une des rares fois où les outils servent pour mon compte personnel et je me suis félicitée de les
avoir !), mais le dérailleur était inutilisable. Notre voiture étant stationnée à l’autre bout des gorges, à
St Marcel d’Ardèche, je décidais de continuer la randonnée à pied ou en roue libre (seulement dans
les descentes! Car sans élan même sur le plat le vélo n’avance pas tout seul…), pendant que
Stéphane reprenait la route pour revenir à ma rencontre en voiture. Et c’est ainsi que j’ai parcouru
une partie des gorges de l’Ardèche : 7km à pied, 9km assise sur la selle mais sans faire tourner les
pédales ! La route venait d’être goudronnée avec des gravillons qui, avec la chaleur, ne demandaient
qu’à se coller sous mes semelles et le bas-côté était impraticable en poussant le vélo. Je suis donc
restée sur la chaussée, en traversant régulièrement avant les virages sans visibilité pour ne pas me
retrouver face à une voiture ou une moto arrivant à vive allure !
Cet incident aurait pu être plus grave, si j’étais tombée ou passée sous une voiture, finalement tout
s’est bien terminé, mais à faire les gorges à pied ce doit être nettement mieux au plus près de
l’Ardèche (à prévoir pour une autre fois !).
Anne Serres
Après avoir lu le texte d’Anne, je fais une recherche sur Internet en posant le sujet : « patte de
dérailleur tordue et dérailleur coincé dans la roue ».
Quelle n’est pas alors ma surprise en lisant le texte d’un cyclo à qui est arrivée la même aventure.
Sur le coup, j’ai pensé que c’était Anne qui avait écrit mais le vélo représenté sur la photo cidessous (que j’ai copié sur Internet) ne correspond pas au sien.
En lisant le texte suivant, vous verrez que l’incident est comparable… à part les lieux.
J.C.
« Mauvaise journée...
Lever 5h, 150 km de voiture pour rejoindre Blangy/
Bresle où je dois démarrer la RP La route du verre...
3 à 4 km et je sens des craquements au niveau de la
chaîne et/ou roue libre. J'ai du mal à distinguer. Puis
je sens des mini décrochages de ma roue
libre...j'insiste bêtement... dans un raidillon, crac tout
se bloque, j'évite la chute de peu. Le dérailleur est
dans la roue, la patte de fixation tordue.
Résultat, 9 km à pied (sauf en descente !) pour
regagner la voiture à Blangy.
Je passe chez Culture vélo au Havre. Pour eux, ils ne
peuvent rien faire : patte tordue, risque de casser en la
redressant ou de toute manière elle est fragilisée. Je téléphone aux cycles Perrin, les géniteurs. On
m'explique bien ce qui a pu se passer, sans voir le vélo. Soit c'est la roue libre au niveau des cliquets
qui lâchent ou le ressort de rappel. Soit ma patte était déjà légèrement tordue et la torsion n'a fait que
s'accentuer. Des sauts de chaîne auraient dû m'avertir. Maintenant j'y repense, c'est un peu vrai ».
Soyez prévoyant avant de partir en voyage
Sur les vélos de course actuels, le dérailleur est fixé sur une patte qui est elle-même fixée sur le cadre
(ce n’est pas le cas du vélo d’Anne).
Lors d’un arrêt dans un bar de Lançon-de-Provence, je laissai mon vélo en appui contre une barrière
en fer forgé. Le mistral violent qui soufflait ce jour-là renversa mon vélo et le dérailleur heurta le sol.
La patte en alliage léger fut tordue. Un vélociste de Salon redressa la patte facilement mais m’avertit
qu’elle ne supporterait probablement pas une seconde torsion.
Il avait raison car quelque temps plus tard, un camarade toucha avec sa roue avant le dérailleur et
cette fois la patte céda.
Quand cela se produit, votre vélo est inutilisable tant que vous ne remplacez pas la patte (une
vingtaine d’euros). Le problème, c’est que chaque marque ou type de vélo a une patte spécifique que
le vélociste ne possède souvent pas et qu’il doit commander.
Si cette mésaventure survient fin août, au début de votre séjour dans le Lot, vous risquez fort
d’abandonner le vélo pour le car.
Alors, pourquoi ne pas être prévoyant et partir avec une patte de rechange et un petit tournevis. La
patte se fixe avec deux petites vis sur le cadre (vis livrées avec la patte). Il faudra bien sûr enlever la
chaîne avant l’opération. Si on dispose d’une chaîne munie d’un maillon « rapide », c’est très facile,
sinon il faudra utiliser le dérive-chaine.
Patte de rechange « Time » et vis
Maillon rapide
Dérive-chaîne
Si les roues de votre vélo ont des rayons plats, il peut être intéressant d’en commander trois (il existe
3 longueurs différentes selon que le rayon se trouve à l’avant, à l’arrière droit ou à l’arrière gauche)
avant de partir. Un rayon plat cassé donne un voile si important à la roue qu’il faut souvent ouvrir
largement les étriers de frein si on veut continuer sa route ; le freinage devenant alors très délicat.
Et vous n’êtes pas assuré que le vélociste le plus proche possède ce type de rayon en magasin.
Ah ! oui !... J’allais oublier…
Dernière recommandation :
Si un de vos pneus est dans le même état que
celui figurant sur la photo ci-contre, partez avec
un pneu neuf dans la valise…
On ne sait jamais !...
J.C.Lagache

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