Samedi 15 mars The Organ Summit T he O rg an S umm it | S amedi

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Samedi 15 mars The Organ Summit T he O rg an S umm it | S amedi
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Samedi 15 mars
The Organ Summit
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr
The Organ Summit | Samedi 15 mars
Dans le cadre du cycle L’orgue de la liturgie à l’électro
Du mercredi 12 au samedi 22 mars 2008
Cycle L’orgue de la liturgie à l’électro
MERCREDI 12 MARS – 20H
VENDREDI 14 MARS – 20H
SAMEDI 15 MARS – 20H
Georg Friedrich Haendel
Concerto grosso op. 3 n° 4
Concerto pour orgue op. 4 n° 1
« Salve Regina », extrait des Vêpres
carmélites
Concerto grosso, extrait
de Alexander’s Feast
Concerto pour orgue op. 4 n° 2
« Saeviat tellus inter rigores »,
extrait des Vêpres carmélites
Charles Tournemire
Choral sur « Victimae paschali »
Maurice Durulé
Scherzo
Jehan Alain
Première Fantaisie
Deuxième Fantaisie
Olivier Messiaen
L’Ascension
The Organ Summit
Joey DeFrancesco, orgue
Dr Lonnie Smith, orgue
Reuben Wilson, orgue
Massimo Farao, guitare
Byron Landham, batterie
MERCREDI 19 MARS – 20H
Olivier Latry, orgue
The English Concert
Kenneth Weiss, orgue et direction
Magali Léger, soprano
SAMEDI 15 MARS – de 15H À 19H
JEUDI 13 MARS – 20H
Forum L’orgue Hammond,
du gospel au jazz
Liturgies de l’homme I
Pierre Henry
Messe de Liverpool – Messe phonétique
Ceremony – Messe électronique
Fragments pour Artaud – Rituel cosmique
Nouvelle version – première audition
Charles Tournemire
Symphonie n° 7 (mouvements 1 et 2)
– création française
Francis Poulenc
Concerto pour orgue
Olivier Messiaen
L’Ascension
Orchestre du Conservatoire de Paris
Arie van Beek, direction
Michel Bouvard, orgue
15H : projection
Jimmy Smith Trio, concert ilmé
Building Organs Tones
15H30 : table ronde
Animée par Franck Bergerot,
journaliste
Avec Emmanuel Bex, Rhoda Scott,
Benoît Sourisse, organistes, Alain
Kahn, restaurateur et collectionneur
17H30 : concert
Organ Trio
Emmanuel Bex, Rhoda Scott,
Benoît Sourisse, orgues Hammond
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Pierre Henry, réalisation sonore et
direction musicale
Bernadette Mangin, assistante musicale
Etienne Bultingaire, ingénieur du son
Julien Clauss, assistant son
Gaëlle de Malglaive, conception lumière
Studio Son / Ré, sonorisation
Du MeRCReDi 12 Au SAMeDi 22 MARS
JEUDI 20 MARS – 20H
SAMEDI 22 MARS – DE 22H À 6H
Liturgie de l’homme II
We Love in Cité
Pierre Henry
Grande Toccata – Première audition
Avec Dirty Sound System (DJ),
Lindström (live laptop), Mr Oizo (DJ),
Âme (DJ), Fujiya & Miyagi (live),
Planningtorock (live), Metronomy
(live), Scratch Massive (live), Étienne
de Crécy (live)
à Paris
La Noire à soixante + Granulométrie
Pleins jeux – création
Pierre Henry, réalisation sonore et
direction musicale
Bernadette Mangin, assistante musicale
Etienne Bultingaire, ingénieur du son
Julien Clauss, assistant son
Gaëlle de Malglaive, conception lumière
Studio Son / Ré, sonorisation
VENDREDI 21 MARS – 20H
Performances électroacoustiques
Première partie
Rafael Toral, performance électronique
Seconde partie
Charlemagne Palestine, orgue
et drones
SAMEDI 15 MARS – 20H
Salle des concerts
The Organ Summit
Joey DeFrancesco, orgue
Dr Lonnie Smith, orgue
Reuben Wilson, orgue
Massimo Farao, guitare
Byron Landham, batterie
Fin du concert vers 21h30.
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The Organ Summit
Si l’orgue, ne serait-ce que du simple fait de sa présence dans les églises, a toujours
eu sa place dans l’instrumentarium et l’imaginaire de la musique afro-américaine,
ce n’est pourtant que progressivement, et de façon pour le moins anecdotique dans
un premier temps, qu’il s’est aventuré dans le champ des musiques profanes, annexant
d’abord le monde du blues avant de s’acclimater aux sophistications du jazz sous l’action
de quelques pionniers comme Fats Waller, improvisant dès 192 de subtiles variations
poétiques sur un orgue d’église, puis Count Basie, abordant l’instrument comme
un substitut du piano avec l’élégance et l’économie qu’on lui connaît. Dès la in
des années quarante, des musiciens comme Wild Bill Davis ou Milt Buckner introduiront
et généraliseront l’utilisation de l’orgue électrique dans le jazz – inventant alors
la canonique formule orchestrale orgue/guitare/batterie tout en posant les bases
d’un style simple et direct, ancré dans le blues et le gospel le plus authentique et
entièrement fondé sur la frénésie communicative du swing. Mais il faudra attendre
le milieu des années cinquante et l’extraordinaire révolution stylistique apportée
par Jimmy Smith pour que l’orgue obtienne enin ses lettres de noblesse et apparaisse
déinitivement aux yeux du grand public comme l’égal (ou à peu près…) des grands
instruments solistes emblématiques du jazz.
L’instrument qui s’impose alors, et dont Jimmy Smith demeure le virtuose légendaire,
c’est l’orgue Hammond B : un instrument électrique, massif, composé de deux claviers
de cinq octaves chacun et d’un pédalier de deux octaves, relié à une grosse enceinte munie
d’un ampliicateur. en une série d’albums historiques publiés sur le label Blue Note, Jimmy
Smith va, en une petite dizaine d’années, graver les « tables de la loi » d’un jazz soul
capiteux et langoureux en réinventant littéralement l’instrument grâce à un swing
époustoulant et une liberté harmonique exceptionnelle lui permettant avec un naturel
confondant l’exploration sans limite de toutes les gammes du blues.
C’est cette tradition bien particulière de l’orgue Hammond B que la réunion de trois
de ses plus grands virtuoses dans le cadre de cet Organ Summit entend aujourd’hui
à la fois célébrer et prolonger. Trois musiciens de générations différentes, aux histoires
et tempéraments bien distincts, mais ayant en commun un même amour immodéré de
l’instrument et une conception similaire du jazz : festive, populaire, fondée essentiellement
sur le swing, la soul et l’ivresse des sens.
Né le 9 avril 195, Reuben Wilson est non seulement le vétéran de cette formation mais
assurément l’un des géants méconnus de l’orgue Hammond. en grande partie autodidacte,
fortement inluencé par Jimmy Smith mais également Richard « Groove » Holmes, Wilson
fonde un trio au milieu des années soixante et devient l’un des piliers du label Blue Note,
accumulant les disques dans un registre soul jazz fortement teinté de hard bop aux côtés
de musiciens de l’importance de Grant Green, Roy Haynes ou encore Sam Rivers. inventant
au tournant des années soixante-dix une fusion très personnelle entre jazz moderne et
funk psychédéliques, Wilson deviendra à la in des années quatre-vingt une véritable icône
SAMeDi 15 MARS
de la scène acid jazz, des artistes comme us, A Tribe Called Quest ou encore le rappeur
Nas redécouvrant alors ses enregistrements pour y sampler ses grooves sans la moindre
modération. De retour sur le devant de la scène depuis le milieu des années quatre-vingtdix (en compagnie notamment de Guru de Jazzmatazz), Reuben Wilson a retrouvé
aujourd’hui dans le panthéon des grands organistes la place qu’il n’aurait jamais dû
abandonner.
Le benjamin de l’orchestre est quant à lui un véritable phénomène. Né en 191 à
Philadelphie dans une famille de musicien, Joey DeFrancesco n’a pas dix ans lorsqu’il
« bœuffe » avec des sommités de l’instrument comme Jack McDuff ou Richard « Groove »
Holmes, et à peine dix-sept ans lorsque Miles Davis l’intègre à sa formation (Amandla).
Afirmant dès lors un style singulier faisant revivre l’esprit du soul jazz des années soixante
en l’aventurant aux formes plus sophistiquées du néo-bop contemporain, voire du jazz
modal post-coltranien ; accumulant les collaborations (John McLaughlin) et les rencontres
exceptionnelles (deux disques – Incredible et Legacy – immortalisent à jamais son
association avec la légende Jimmy Smith), Joey DeFrancesco est non seulement
une igure essentielle du renouveau de l’orgue Hammond, mais l’un des plus grands
virtuoses que l’instrument ait connus.
une rencontre « au sommet » on le voit – et la promesse d’un jazz extatique qui ne devrait
guère quitter les cimes…
Stéphane Ollivier
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Stagiaire : Émilie Moutin | Maquette : Ariane Fermont
imprimeur SiC | imprimeur France Repro | Licences no 551, 552, 55
De vingt ans son cadet, Dr Lonnie Smith, même s’il aime à dire que l’orgue Hammond
est à la fois « le monstre » et « l’amour » de sa vie, est incontestablement l’un de ceux
qui au cours des années soixante participa avec le plus d’inventivité à son afirmation.
Grand pourvoyeur de groove au sein du George Benson Quartet, partenaire de Lou
Donaldson avec qui il enregistre le célèbre Alligator Boogaloo (19), Lonnie Smith va,
au tournant des années soixante-dix, graver pour Blue Note une poignée de disques
exceptionnels (Think, Turning Point) qui, redécouverts dans les années quatre-vingt-dix
par les tenants de l’acid jazz, sont désormais considérés comme des classiques
incontournables. Aussi à l’aise aux côtés de chanteuses de rhythm’n’blues (etta James,
Gladys Knight, esther Phillips) que dans des contextes plus hybrides mêlant jazz d’avantgarde et soul jazz psychédélique, Dr Lonnie Smith demeure aujourd’hui l’un des
spécialistes les moins prévisibles de l’instrument.
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