SOMMAIRE ARTICLES SYNTHESE PERSONNELLE REFLEXION
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SOMMAIRE ARTICLES SYNTHESE PERSONNELLE REFLEXION
A l’attention des élèves de l’atelier sciences Po . Voici l’exemple incomplet du dossier d’Alexia Bourdon proposé au jury en 2008. Il manque ici les pages de titres et de chapitres ainsi que l’ensemble des articles étudiés. En raison de la numérisation, la pagination d’origine n’a pas été respectée. SOMMAIRE ARTICLES • Le Monde, le 23 décembre 2007, cc L'Europe des régions» par Philippe De Wilde • La Tribune de Bruxelles, le 17 janvier 2008, cc Elio veut recenser la population» par Samuel • Le Nouvel Obs, le 24 décembre 2007, cc Albert 1/ exhorte les Belges à l'unité »par Paul Ames • Le Monde, le 22 décembre 2007, cc Les germanophones, des Belges heureux» par Marion Van Renterghem • Le Figaro, le 24 décembre 2007, cc Le gouvernement belge déjà menacé par les divisions» par Pierre Avril • Les Echos, le 24 décembre 2007, « Belgique: Verhofstadt veut redresser les finances publiques» par Stéphane Dupont • Le Monde, le 8 janvier 2008, cc A l'approche du débat sur la réforme de l'Etat, le spectre de la crise belge ressurgit» par Jean-Pierre Stroobants • La Dernière Heure, le 16 janvier 2008, cc L'Octopus »par Dubus • RF!, le 1S janvier 2008, cc Des négociations décisives entre Flamands et francophones» par Pierre Benazet • Les Echos, le 16 janvier 2008, « La Belgique s'attague à la délicate réforme de ses institutions» par Stéphane Dupont • 7 sur 7, le 15 janvier 2008, cc Non au confédéralisme àla flamande! »par Belga • La Dernière Heure, le 25 janvier 2008, « Groupe Octopus réforme de l'Etat» par Dubus • 7 sur 7, le 15 janvier 2008, cc Leterme appelle chacun à prendre ses responsabilités» par Belga • Le Monde, le 21 janvier 2008, cc En Belgique, c'est l'Europe gui se joue »par Jean-Pierre Stroobants • Le Monde, le 16 janvier 2008, cc Pour les Européens, la sécession de la Flandre reste de la politique-fiction » par Marion Van Renterghem et Jean-Pierre Stroobants • Le Monde, le 21 janvier 2008, cc L'Europe doit revenir àla multi culturalité SYNTHESE PERSONNELLE La Belgique pâtît-elle de sa crise identitaire ? REFLEXION PERSONNELLE Y-a-t'il réellement un problème communautaire en Belgique? Le pays est-il encore viable, ou la scission est-elle inévitable? » par Jean-Pierre Stroobants SYNTHESE PERSONNELLE La Belgique pâtit-elle de sa crise identitaire? La crise identitaire de la Belgique a débuté au lendemain des élections législatives du 10 juin 2007, lorsqu'Yves Leterme a remporté le scrutin avec l'aide d'un petit parti séparatiste flamand, la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie). Très vite ce dernier a fait valoir ses revendications, qui passent par une Flandre plus autonome et plus forte, ouvrant la porte à une éventuelle indépendance. Depuis, c'est le blocage total, la Belgique reste sans gouvernement faute d'un accord entre les communautés flamande et francophone. Ainsi le 15 juillet 2007, le roi Albert II de Belgique charge le leader des chrétiens démocrates flamands, Yves Leterme, d'aménager une coalition gouvernementale, mais ce dernier se trouve contraint d'abandonner, face à l'opposition entre négociateur francophone et flamand sur la réforme de l'état. Malgré ce premier échec, Yves Leterme est de nouveau chargé par le roi de former un gouvernement. Mais il renonce une seconde fois. C'est donc le Premier Ministre sortant Guy Verhofstadt, qui se contentait jusqu'ici de gérer les affaires courantes, qui parvient à la demande du souverain à dégager un accord pour former un nouveau cabinet de transition. Ainsi le 21 décembre 2007 le gouvernement transitoire "intérimaire" entre en fonction. A travers ces flottements nous pourrons nous demander dans quelle mesure la Belgique pâtit-elle de sa crise identitaire? Nous commencerons à analyser les problèmes sociaux et politiques qu'engendre cette crise puis la remise en cause de la Belgique au sein de l'Union Européenne, à travers la presse française et belge à partir d'articles du Monde, du Nouvel obs, du Figaro, des Echos ainsi que de 7sur7 , la Tribune Belge et la Dernière Heure (du 22 décembre 2007 au 4février 2008). La crise entre wallons et flamands ne date pas du 10 juin 2007, Philippe de Wilde parle « d'Europe des Régions» dans Le Monde. En effet, l'acrimonie du français s'avère être depuis plus d'un siècle l'unique motivation des nationalistes flamands. Le caractère multilingue de la population est le problème fondamental de la crise comme l'illustre la caricature de La Tribune de Bruxelles du 17 au 23 janvier 2008. C'est la raison pour laquelle le Roi Albert II a encouragé les belges francophones et néerlandophones à surmonter leurs dissidences afin de dépasser la profonde crise politique dans laquelle le pays se trouve. Il a donc incité néerlandophones et francophones à s'initier à la langue de l'autre communauté car d'après Paul Ames • Albert II exhorte les Belges à l'unité" (le Nouvel Obs), le Roi a estimé que « c'est une forme de civisme que l'on a trop longtemps négligé. Et pourtant, c'est à l'évidence une condition première pour se comprendre et s'apprécier entre citoyens de communautés différentes ». Il faut savoir que lors de la fixation définitive de la frontière linguistique en 1962-1963, des communes comportant une forte minorité linguistique se sont vues accorder un statut linguistique spécial: la minorité pouvait utiliser sa langue dans ses relations avec l'administration et dans l'enseignement. Pour les flamands ces "facilités" étaient temporaires, le temps de permettre aux minorités de s'intégrer, alors qu'elles étaient définitives pour les francophones. Toutefois ces deux groupes néerlandophones et francophones ne sont pas les seuls à avoir une langue différente. En effet l'article de Marion Van Renterghem "Les germanophone. des Belges heureux" du Monde démontre que la communauté germanophone s'avère être le troisième groupe linguistique du pays bien qu'il ne représente que 0,7% de la population belge. Dans son écrit, elle défend la thèse selon laquelle les belges germanophones ne sont pas touchés par cette crise linguistique et sont donc privilégiés. Elle estime ainsi que les germanophones de Belgique sont des "heureux" qui ne souffrent pas comme les flamands et les wallons de la périphérie de Bruxelles de cette "guerre des langues" si décisive dans la crise belge puisqu'ils pratiquent les trois langues. Aucune minorité linguistique en Europe ne peut se prévaloir d'autant d'autonomie. Toutefois, bien que non concernés par ce malaise, ils subissent quand même les conséquences de ces tensions et imaginent d'éventuels scénarios si la Belgique venait à se scinder. En effet, les germanophones ne souhaiteraient pas être rattachés ni à l'Allemagne ni au Luxembourg. Afin de résoudre ces tensions, et d'éviter une éventuelle scission du pays, de nouvelles réformes institutionnelles semblent nécessaires, d'autant plus que la situation économique de la Belgique reste la deuxième préoccupation du gouvernement transitoire. Depuis le 10 juin 2007, la Belgique est sans gouvernement. Le libéral flamand Guy Verhofstadt, Premier Ministre sortant, parvient à la demande du souverain à dégager un accord pour former un nouveau cabinet de transition. Selon Pierre Avril publié dans Le Figaro du 24 décembre 2007, c'est dans ce contexte que le cabinet de Guy Verhofstadt obtient la confiance le 23 décembre 2007 à la chambre des députés, pour diriger les affaires de la Belgique jusqu'au 23 mars 2008, date à laquelle le gouvernement" intérimaire" doit cesser ses fonctions. C'est pourquoi le roi Albert II a encensé (Paul Ames du Nouvel Obs du 24 décembre 2007) la "créativité, le bon sens et l'esprit de compromis" qu'il considère comme des "qualités bien belges" ayant permis la structuration du gouvernement" intérimaire". Le titre de l'article paru dans Le Figaro du 24 décembre 2007, "Le gouvernement belge déjà menacé par les divisions ", montre que, pour la première fois de son histoire, la Belgique est dirigée par une coalition qui n'a pas la même constitution en Flandre et en Wallonie. Les négociations politiques butent sur les divergences fondamentales entre flamands et wallons concernant les institutions fédérales. Les partis politiques belges débattent donc de la réorganisation des rapports entre flamands et francophones dont l'objectif est d'aboutir à un accord politique décisif entre les deux communautés afin de faire cesser la crise et d'éviter les risques de scission du pays. La mission de Guy Verhofstadt sera de modifier les institutions grâce à un "pacte en faveur d'un Etat fédéral renouvelé " (Les Echos du 24 décembre 20071- Ainsi, dès le début janvier, selon le journaliste JeanPierre Stroobants (Le Monde)" le spectre de la crise belge resurgit ", on réfléchit à la mise en place d'un groupe de " sages " dont le but est de restaurer le dialogue. Le groupe est très vite baptisé Octopus, il décide de s'attaquer à la réforme des institutions et de sortir d'une impasse sans équivalent dans la longue histoire des disputes entre wallons et flamands. L'Octopus est présidé par Yves Leterme et associe toutes les formations démocratiques du pays, comme l'illustre la caricature de Dubus paru dans La Dernière Heure le 16 janvier 2008, l'Octopus est une première mondiale dont la grande difficulté sera de faire cohabiter les représentants de différents partis entre eux, c'est la raison pour laquelle il dessine autant de volants et de rétroviseurs dans ce "prototype". L'article «La Belgique s'attaque à la délicate réforme de ses institutions" des Echos, met l'accent sur le fait que l'Octopus doit trouver un accord sur une " nouvelle répartition des compétences entre les régions et l'état fédéral avant le 23 mars 2008 ".La mission prioritaire d'Octopus est de trouver un compromis répondant aux attentes de chaque communauté. Toutefois, Yves Leterme préoccupé par le statut et la situation de la Région bruxelloise s'interroge sur la nécessité d'une sixième réforme" vers un fédéralisme moderne, performant, citoyen et stable ". De plus, d'après le journal 7sur7 du 15 janvier 2008, Didier Gosuin, le vice-président du parlement bruxellois et bourgmestre d'Auderghem, défend la thèse selon laquelle la Région bruxelloise s'avère être communautarisée à outrance, tendant à fragiliser son fonctionnement. Il dénonce par la même occasion une disparité entre ces communautés renforçant ainsi les "sous-nationalités" et menaçant la cohésion sociale de la ville. Pour lui "l'évolution institutionnelle pernicieuse qu'induit le confédéralisme à la flamande" est intolérable. Dans Les Echos du 24 décembre 2007, Stéphane Dupont met en avant la volonté du premier ministre Guy Verhofstadt de "redresser les finances publiques " avec la préoccupation de dégager un excédent de 0,5% du PIB, afin de respecter leur engagement auprès des autorités européennes. Le ministre ne s'est pas prononcé sur les méthodes qui seront appliquées, mais d'après Stéphane Dupont, ce ne sera pas chose " aisée ". La caricature de Dubus paru dans La Dernière Heure le 25 janvier 2008 illustre bien cette idée. De plus dans une brève déclaration, parue dans l'édition de 7sur7" Leterme appelle chacun à prendre ses responsabilités", il rappelle que la Belgique doit faire face aux principales menaces que sont le vieillissement de la population, la globalisation et la concurrence internationale. Les nouvelles réformes prises par le gouvernement intérimaire de M. Verhofstadt semblent apaiser certaines tensions au sein du pays. Toutefois il ne faut pas oublier que la Belgique est le berceau de l'Union Européenne, c'est donc avec passion et inquiétude qu'elle regarde se débattre le pays de son enfance. On pourrait se demander si cette crise identitaire que traverse le pays ne remet pas en cause la place de la Belgique au sein de l'Europe. En effet, le contraste entre la Flandre et la Wallonie s'avère être de plus en plus marqué. Le nord du pays a profité d'une croissance économique fleurissante tandis que le sud durement frappé par la crise tente de se relever. Cette crise, bien qu'ayant un certain impact sur les réformes et l'économie du pays, à court terme n'affecte pas ses relations avec l'Union Européenne. Toutefois sur le long terme, compte tenu également des mouvements de populations, on pourrait craindre une scission du pays ainsi qu'une balkanisation de l'Europe. D'après Jean-Pierre Stroobants, dans Le Monde du 21 janvier 2008, maintenant que les tensions entre belges flamands et francophones sont retombées, leur réconciliation s'avère être capitale pour l'union européenne. En effet, "En Belgique c'est l'Europe qui se joue" (Le Monde du 21 janvier 2008), cela illustre bien l'idée selon laquelle les atouts de la Belgique et de l'Europe semblent équivalents. Ce pays est en tout point une miniaturisation de l'Europe; diversités linguistiques, multi culturalité, sens de l'arrangement, mêmes racines historiques, complexité du gouvernement et méconnaissance des citoyens vis à vis de leurs institutions. Le fédéralisme belge semble engendrer un éloignement entre ses communautés, principalement linguistique. C'est la raison pour laquelle Jean Pierre Stroobants s'interroge de l'urgence d'une réflexion européenne sur les problèmes linguistiques et régionalistes pouvant générer une scission du pays. Peut-on cependant imaginer une scission de la Wallonie et de la Flandre? De multiples scénarios foisonnent en Belgique; les germanophones belges seraient rattachés à l'Allemagne, ou au Luxembourg, les wallons à la France et la Flandre érigée en Etat. Mais bien que voulant se séparer, à l'exception d'une minorité de la population, les belges et les pays frontaliers ne souhaitent pas en arriver là. De plus, comme l'illustre l'écrit de Marion Van Renterghem et Jean Pierre Stroobants dans "Pour les Européens. la sécession de la Flandre reste de la politique-fiction" du Monde, en Europe, la scission du pays et la sécession de la Flandre semblent improbables. Toutefois, ces scénarios peuvent être interprétés comme une mise en garde pour l'Union Européenne. N'oublions pas que la séparation de la Slovaquie et de la République Tchèque en 1993 avait amené à appréhender un effet de contagion dans de nombreux pays aux revendications autonomistes telles que la Flandre, la Catalogne, la Lombardie, le Pays Basque et l'Ecosse. Par ailleurs, la division de la Belgique s'avèrerait avoir des conséquences dramatiques, car force est de constater que le pays (siège des institutions européennes) occupe une place prépondérante au cœur du continent européen. D'après ces deux journalistes, comment une Union formée de nombreux micro-Etats serait-elle apte à rivaliser avec les plus grands? Selon Le Monde du 21 janvier 2008, "l'Union n'a aucun intérêt à ce que la Flandre ou la Catalogne deviennent indépendantes demain. n n y a aucune raison de penser qu'une Europe à 40 ou 50 sera plus efficace qu'à 27 ". Cependant dans un entretien au Monde du 21 janvier 2008, M. Verhofstadt dénonce la négligence du cosmopolitisme ayant abouti au principe "un peuple, un Etat". De fait, le premier ministre se demande si "l'Europe doit revenir à la multi culturalité ". Pour conclure, la Belgique pâtît en effet de cette crise identitaire liée aux problèmes linguistiques opposant francophones et néerlandophones. De cette crise identitaire nationale, émergent la nécessité d'instaurer de nouvelles réformes institutionnelles, portant notamment sur un fédéralisme offrant plus de pouvoir aux régions, afin de revenir à un gouvernement orienté vers une nécessaire politique économique dans le but de redresser les finances publiques quelque peu préoccupantes. Enfin, cette crise identitaire, institutionnelle, et économique risque d'affecter à long terme ses relations avec l'Europe. Celle-ci ne souhaite pas une balkanisation de l'Europe afin que la crise identitaire belge ne passe de la "politique fiction" à la "politique réalité". REFLEXION PERSONNELLE Y -a-t-il réellement un problème communautaire? La Belgique est-elle encore viable, ou la scission est-elle inévitable? Lorsque la Belgique a acquis son indépendance face au Hollandais en 1830, c'est une bourgeoisie aussi bien flamande que wallonne et bruxelloise qui en a rédigé la Constitution. Celle-ci ne donne de caractère officiel qu'à la langue française, ce qui mécontente assez vite certains intellectuels flamands attachés à leur langue maternelle. Peu à peu avec le succès du mouvement flamand acquis dans une Flandre plus peuplée que la Wallonie, un bloc flamand à base conservatrice et cléricale se renforce. Dès lors la question va s'envenimer et opposer, non plus deux langues, mais deux peuples, les Flamands et les Wallons, parfois désignés par la langue officielle de leur entité fédérée respective, soit comme néerlandophones et francophones. Le combat du mouvement flamand qui apparait dès 1840 souhaite d'une part faire reconnaitre le néerlandais à égalité de droit avec le français, puis dans un second temps, affirmer son identité jusqu'alors méprisée par une domination politique et sociale francophone. Au vue des flamands cette identité reconnue, est devenue un acquis irréversible. De plus la Belgique compte également un troisième groupe linguistique, la Communauté germanophone. Cette petite communauté (70000 personnes) est située dans l'Est de la Wallonie et dépend de cette région. Ce territoire est composé à la fois de communes qui ont été allemandes jusqu'en 1918 et de communes belge, mais la langue est allemande. La Belgique est donc devenue un Etat officiellement trilingue (francophone, néerlandophone et germanophone). Aujourd'hui, la Belgique, restée sans gouvernement depuis les élections législatives du 10 juin 2007, traverse la crise la plus longue de son histoire. Cette crise institutionnelle semble avant tout être liée aux différences linguistiques et communautaires des deux régions. Cependant, y-a-t-il réellement un problème communautaire? La Belgique est-elle encore viable, ou la scission est-elle inévitable? Je tenterai dans un premier temps de démontrer que l'organisation fédérale de la Belgique a depuis le début souffert des nombreux clivages économiques, linguistiques et culturels. Puis dans une seconde partie j'axerai ma réflexion sur l'éventuelle scission du pays ainsi que les solutions possibles afin d'éviter cette dernière. Attention, en Belgique, parler de conflits communautaires ne signifie pas la même chose que dans d'autres pays d'Europe! Le pays, comme le précise depuis 1993 l'article premier de la Constitution, « est un État fédéral» qui se compose rappelons le de communautés et de régions. Les difficultés communautaires, identitaires et plus particulièrement linguistiques, reste un problème important en Belgique. Il n'est pas rare d'observer, notamment dans les communes «à facilités»\ de la périphérie de Bruxelles, tout comme en Flandre, que de nombreuses manifestations de discriminations linguistiques sévissent. Ces communes «à facilités» (normalement mises en place par les flamands dans le but de permettre aux minorités de s'intégrer) sont victimes d'un véritable harcèlement organisé par la Région flamande. En effet, la Région flamande n'hésite pas à envoyer un observateur pour s'assurer que les conseils municipaux se déroulent uniquement en flamand, même s'il n'y a pas un seul élu néerlandophone. . . La Région a été jusqu'à refuser de valider l'élection pourtant parfaitement démocratique de trois Bourgmestres de la périphérie car ils avaient osé envoyer une convocation en français à leurs électeurs francophones lors du scrutin 2006.2 J'ai également noté qu'un « décret» -non daté- du « ministère des affaires intérieures flamandes » oblige désormais les bibliothèques publiques de la périphérie bruxelloise de détenir au moins 75% de livres en néerlandais si elles veulent bénéficier des fonds de la région flamande. Il faut toutefois noter que ce texte ne concerne pas la région de Bruxelles et ses dix-neuf communes fédérées (francophones à 90%) mais vise uniquement les quelques communes situées autour de la région qui se trouvent en Flandre et comptent de nombreux résidents francophones ou Européens ne maîtrisant pas le flamand ... Sans parler des commerçants flamands fermement invités par certaines administrations communales à ne pas parler français à leurs clients, refusant même parfois de les servir. Les écoliers quand à eux ont ordre de ne pas s'exprimer autrement qu'en flamand même durant les récréations, sous peine d'être sévèrement punis. Au regard de mes lectures j'ai pu constater que la Région flamande, poussant jusqu'au bout sa logique nationaliste, exige depuis décembre 2006 que les candidats à un logement social parlent, ou du moins s'engagent à apprendre le néerlandais. Disposition contenue dans le Code du logement flamand, appelé « Wooncode ». Toujours dans le même « souci ironique» d'aider les francophones à s'intégrer dans la région, certaines communes flamandes réservent l'acquisition de terrains communaux aux seuls néerlandophones ou à ceux qui suivent des cours dans les écoles agréées ... En réalité, je pense qu'il s'agit avant tout de décourager les non-néerlandophones de vouloir s'installer en Flandre, pour empêcher la « tâche d'huile francophone» de s'étendre hors de la Capitale. Le combat des Flamands est donc d'arrêter la « colonisation » de communes supplémentaires, dans un premier temps, avant de «reconquérir» les «communes à facilités» dans un second temps en décourageant les non-flamands de rester. Mais ce qui me surprend le plus dans cette nouvelle « vexation flamande» est le calme des francophones, qui semblent même avoir renoncé à s'indigner. Bien qu'existantes, ces discriminations linguistiques et l'émergence d'un racisme entre ces deux communautés du pays s'avèrent être un tabou en Belgique. C'est pourquoi, les Experts des Nations Unies s'inquiètent et dénoncent ces pratiques discriminatoires et raciales. La Commission Européenne examine notamment la conformité du «Wooncode» avec le droit européen qui interdit ce type de discrimination. Le comité onusien demande au gouvernement fédéral de veiller à ce que cette pratique n' entraine pas de discriminations liées à l'origine ethnique ou nationale. Cette intrusion de l'ONU dans le débat institutionnel belge a consterné les responsables de la Région flamande. L'extrême droite xénophobe du Vlaams Belang à d'ailleurs invité le gouvernement à jeter le rapport de l'ONU à la « poubelle », renforçant à nouveau les conflits communautaires déjà existants. Notons également que la particularité de ces deux grandes communautés est qu'à Bruxelles elles mènent chacune leur propre politique. Je pense que ce système complexe pourrait être stable s'il n'engendrait pas d'autres revendications, notamment le statut de Bruxelles, la fixation d'une frontière linguistique ainsi que la scission électorale de Bruxelles-HalVilvorde. En effet, les Flamands souhaitant récupérer Bruxelles, s'appuient sur le fait que la capitale reste enclavée en Flandre, alors que les Wallons soutiennent le fait que la capitale est démographiquement francophone. Les Flamands ont donc réclamé l'instauration d'une frontière linguistique afin que là encore la «tâche d'huile» francophone cesse de s'étendre autour de la capitale et ne colonise la Flandre. C'est la raison pour laquelle, les Flamands revendiquent aussi la scission de la circonscription électorale et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde (circonscription qui recouvre à la fois Bruxelles et une partie de sa périphérie flamande) dans le but d'annuler certains droits électoraux et judiciaires francophones. Les partis francophones ripostent en demandant l'élargissement de la Région Bruxelloise ... On peut donc constater que chacun campe sur ses positions et que le conflit d'intérêt n'est pas prêt de cesser. Cependant je vois mal comment les francophones pourront encore longtemps refuser les exigences flamandes d'autonomie. « Deux États, un pays », telle est la réalité flamande. C'est aussi pour cela que tous les partis flamands refusent la création d'une circonscription électorale « nationale» sur laquelle seraient élus un certain nombre de députés. Toutefois, bien qu'ayant légiféré sur les questions linguistiques, tout ceci n'explique pas encore la mutation de la Belgique en un État fédéral. Le fédéralisme belge est construit sur une différenciation interne et non sur une unification d'états initialement indépendants. Un facteur caractéristique du fédéralisme belge, qui relève d'un état de fait, est que depuis les années 1970 tous les partis politiques sont scindés en deux formations autonomes, une flamande et l'autre francophone. Ces dissidences politiques ont de sévères répercussions sur l'ensemble de la Belgique et plus particulièrement au niveau économique. Ces communes comportant une forte minorité linguistique ont un statut linguistique spécial: la minorité peut utiliser sa langue dans ses relations avec l'administration et dans l'enseignement 1 2 Une « sanction» qui n'est d'ailleurs prévue par aucune loi En effet, le fédéralisme belge oppose deux revendications capitales: Force est de constater que les Wallons souhaitent se redresser économiquement face à la mauvaise situation dans laquelle ils se trouvent depuis les années soixante et les Flamands, quand à eux, souhaitent mener une politique autonomiste dans leur région afin de sauvegarder lel.lr position de leader sans avoir à partager « la part du gâteau» avec les Wallons. Les Flamands réclament de nouveaux transferts de compétences de l'État fédéral vers les trois régions. Ils ont l'impression de trainer comme un « boulet » des Wallons qui peinent à se remettre du naufrage de leurs industries traditionnelles. La Flandre (comme le nord de l'Italie ou la Catalogne) bénéficie d'un niveau de vie considérablement supérieur à celui du reste du pays. Le contraste est d'autant plus impressionnant que ces deux régions sont adjacentes. En effet, (selon Evolutie van de Werkloosheid in Vlaanderen, soit en français, l'Office flamand de l'emploi et de la formation professionnelle) la Flandre appartient en 2007 aux 30 régions les pll.ls riches de l'Union Européenne. Son PIB par habitants dépasse d'aillel.lrs avec 23 % la moyenne européenne, alors qu'en Wallonie le PIB par habitants est de 10% inferieur à cette moyenne. Que peut-on dire du taux de- chômage qui n'atteint pas, selon Erostat, les 6,5% pour la Flandre, alors qu'il dépasse les 15% en Région Wallonne, où le chômage des moins de vingt-cinq ans atteint les 30%.D'ailleurs, Het Laatste Nieuws (quotidien belge néerlandophone) affirme que « La Flandre est la région la plus riche du monde, le gouvernement flamand nage dans l'argent». Cependant, à travers mes lectures, j'ai constaté que quelques fléchissements se font ressentir dans cette Flandre si prospère. Des groupes importants, notamment pharmaceutiques (tel que Janssen), et chimiques (Bayer), qui semblaient invulnérables ont annoncé des suppressions d'emplois. La concurrence grandissante des diamantaires de Doubaï affaiblit ceux d'Anvers. Quant à l'usine Audi de Bruxelles, malgré sa dernière restructuration, semble de nouveau en sursis. La Flandre espère également une régionalisation du marché de J'emploi ainsi qu'une nouvelle baisse d'imposition sur les sociétés. Ainsi, je crois que les grandes entreprises flamandes, inquiètes, tentent de s'armer face à la concurrence grandissante et au phénomène de la mondialisation. C'est pourquoi, au cœur des revendications actuelles, la plupart des partis flamands demandent davantage de transferts de compétences. La Flandre veut désormais mieux contrôler ses transferts. « Chacun doit être maître chez soi et la solidarité devra être durement justifiée ». C'est seulement sur cet aspect qu' « il y a une marge de manœuvre» dans l'esprit des Flamands. Je pense que si ces demandes flamandes inquiètent les partis francophones, c'est que ces derniers recevraient moins de rentrées financières de solidarité Nord/Sud et perdraient les avantages que ces transferts leur procurent. En effet, n'oublions pas que la population et les autorités publiques sont moins prospères en Wallonie et à Bruxelles. Ainsi, la Région wallonne a décidé de réagir. Grâce au « plan Marshall » en 2005 dotée de 1,65 milliard d'euros sur quatre ans, elle souhaite monter des pôles de compétitivité dans les domaines de la bio technologie, de la logistique, du génie mécanique, de l'aérospatiale et de l'agro-industrie. Ce plan prévoit également des actions de formation, le rapprochement des universités et des entreprises pour les activités de recherche, la reconversion de sites industriels abandonnés et des avantages fiscaux aux entreprises. Les premiers résultats se font sentir, le chômage a baissé de quelque 10% en l'espace d'un an. A mon avis, l'organisation politique et le clivage économique profond entre flamands et wallons, semblent donc être les problèmes fondamentaux de la crise belge, et non pas comme on pourrait le penser, une difficulté communautaire. On pourrait presque se demander si la Belgique est encore viable, notamment dans ces communes à « facilités» ainsi que dans la périphérie de Bruxelles qui connaissent, comme on vient de le voir, des situations cocasses dues à un phénomène « d'épuration linguistique» mené avec acharnement par les néerlandophones sur la communauté francophone. Les dissidences communautaires entre les flamands et les wallons ne datent évidemment pas d'aujourd'hui, elles ont toujours existées. Simplement, elles sont davantage mises en avant dans la crise actuelle du pays par les Flamands, afin de justifier leur désir d'autonomie. Cependant, cette forte revendication autonomiste flamande, allant presque jusqu'à vouloir eriger la Flandre en État, nous amène à nous demander si une éventuelle scission du pays est possible? Je souhaite dans cette deuxième partie de mon analyse, montrer que pour des raisons de politique interne mais aussi externe au pays (surtout au niveau européen) la scission en réponse à un repli communautariste flamand reste aujourd'hui peu probable. En effet, lorsqu'on interroge les Belges sur une éventuelle séparation, les réponses sont variables selon qu'on soit du Nord Ou du Sud du pays. D'après un sondage réalisé par un média flamand on constate qu'une forte majorité de la population néerlandophone flamande n'est pas favorable à la séparation contrairement à ce qu'on aurait pu penser. Il reste cependant 40% environ des Flamands qui sont favorables à l'éclatement du pays, ce qui est tout de même non négligeable. On a donc l'impression que la demande de séparatisme viendrait plutôt de la classe politique flamande, sans que soit pertinent dans ce domaine là une cassure entre la droite et la gauche. On sait également qu'au Sud, du coté de la communauté francophone, l'immense majorité de la population n'est pas favorable à la rupture de la Belgique. Ce même sondage démontre que sept Belges sur dix estiment que le pays à encore un avenir « à long terme ». Les francophones mettent en avant qu'il existe des solutions pour assurer l'avenir du pays. Ces solutions on été proposées par M. Guy Verhofstadt (premier ministre du gouvernement « transitoire »). L'objectif est d'améliorer les points de tensions et d'éviter une éventuelle scission. Il dénonce le fait « qu'un morcellement de compétences sur divers niveaux de pouvoir conduit à l'inefficacité ». Guy Verhofstadt propose des réformes : -dans le domaine de la sécurité sociale qJ.li ne remettent pas en cause les mécanismes de solidarité ~ntre les deux communautés -mais aussi d'autres solutions telles qu'opter pour une responsabilité financière accrue des Communautés et des Régions liée à une plus grande autonomie fiscale -sans oublier la proposition d'instaurer une circonscription électorale fédérale, -ainsi que la ratification de la « convention cadre» sur le respect des minorités, à condition que seuls 1 s germanophones dont le domicile se situe en Communauté germanophone ou dans les commune « il facilités» soient reconnues comme minorités nationale. -Il est également impératif selon lui, d'élaborer un nouvel accord de coopération entre la Région de BruxellesCapitale, la Flandre et la Wallonie afin de développer une véritable région urbaine bruxelloise. Je pense qu'il existe en effet des solutions pour éviter que le pays se scinde. L'élaboration d'une région urbaine me semble appropriée car elle permettrait de lever des obstacles interrégionaux actuels et d'abattre les cloisons artificielles notamment « la frontière linguistique ». Néanmoins, je pense que cette nouvelle réforme d'État puisse apaiser bons nombres de problèmes, si bien entendu elle est respectée par chaque communauté, mais elle sera certainement insuffisante à long terme face aux incessantes revendications des différentes communautés. En effet on a toujours tendance à l'oublier, la Belgique comprend non pas deux mais trois groupes linguistiques qui sont par force démographique, la population néerlandophone, francophone et germanophone de ce qu'on appelle là-bas les cantons de l'Est. Du coté Germanophone on est massivement favorable, comme les Flamands, me semble t-il à quelque chose d'encore plus confédéral ave notamment la transformation des cantons germanophones en de véritables Régions, alors que pour le moment, ils font partis de la province de Liège. En contrepoint, ils ne sont absolument pas favorables, là encore, à l'éclatement de la Belgique car se pose la question du devenir de cette petite entité. Néanmoins je pense qu'une partition du pays reste probable. Elle est possible si demain, les flamands le décident. Le problème que cela pose pour l'instant c'est que la politique belge est faite depuis très longtemps de compromis multiples et successifs. On voit bien en ce moment que Yves Leterme, le premier ministre désigné par le roi, tente de mettre sur pieds un énième arrangement qui cherche à faire perdurer la Belgique telle qu'elle est déjà, en tant qu'État fédéral, mais malgré tout uni. Jusqu'à quel point cela va être possible, personne ne le sait. Malgré cela, plus les crises se succèdent, plus elles sont fortes et plus l'hypothèse d'une éventuelle cassure devient envisageable. Le divorce de la Belgique est plausible, si la classe politique flamande le veut, si la majorité des flamande le souhaite mais si la Belgique se scinde. En outre, j'imagine que « cette crise identitaire » du royaume de Belgique est la face la plus visible d'un mouvement de fond qui à lieu un peu partout en Europe, et qui pousse, un certain nombre de régions qui possèdent une inconte&table légitimité, a être indépendantes En effet, les états régionalistes ou indépendantistes, se sont faits de plus en plus présents à partir des années 70. En terme de passé historique, d'unité linguistique et culturelle, il y a de multiples régions qui aujourd'hui pensent que la notion « d'Etat- nation» est terminée, qu'elle n'a plus d'intérêt et que par conséquent il faut « voler de ses propres ailes ». On voit bien qu'en Écosse, par exemple, en Catalogne, aux Pays Basque, en Italie du nord, ainsi bien entendu que la Flandre, ce mouvement existe. J'attribue ce mouvement, au fait que de plus en plus de gens en Europe ont le sentiment que la mondialisation d'une part et la construction politique qu'est l'Union Européenne sont plus vivables si l'on se replie sur l'échelon de la petite patrie. Pourtant, je pense qu'il ne faut pas forcément associer ces partis ou mouvement séparatistes à des mouvements hostiles à la mondialisation ou la construction européenne. Ils ne sont pas contre, mais bien souvent favorables à davantage de mondialisation et à davantage de fédéralisme. Seulement aujourd'hui, tout se passe comme si beaucoup d'européens voulaient à la fois se sentir citoyens d'une Europe ultra nationale dans un monde mondialisé tout en s'accordant la liberté de penser qu'en plus d'être citoyen du monde, d'une Europe fédérale, ils sont aussi citoyen d'une petite patrie, qui elle tente d'être de plus en plus réductrice. Cependant, la séparation en Europe, par exemple de la Tchécoslovaquie a eu lieu avant leur adhésion dan l'Union Européenne, il n'y à donc aucun cas dans l'Union d'un État membre de l'Union d’un Etat membre de l’Union Européenne se scindant en plusieurs États Qu'il y ait deux nouveaux États au lieu d'une Belgique unie fera simplement passer le nombre d'États membres de 27 à 28. L'Union Européenne, quand à elle, ne peut que soutenir la revendication flamande, celle-ci étant tout à fait légitime au regard des principes qui ont présidé à sa création. En effet, la Flandre refusant de continuer à partager sa souveraineté avec la Wallonie est libre de l'exercer seule. Ainsi, si un État membre décidait de quitter l'Union, non seulement personne ne pourrait l'en empêcher, mais ce serait son droit le plus absolu, l'Europe reposant non sur la contrainte, comme un Empire, mais sur le volontariat. Ce qui est vrai pour l'Union l'est pour les États. Le véritable problème du séparatisme flamand est, il me semble, de jouer constamment la surenchère sur le fait de savoir qui est réellement flamand.3 La question qui se poserait alors, sera de savoir si un état nouveau apparaissait au sein de l'Union Européenne, en serait-il membre? Et particulièrement ici, celle de l'appartenance de la Flandre indépendante à l'Union. La Wallonie pourrait être rattachée à la France, mais cette hypothèse semble peu probable, ou pourrait devenir l'État « continuateur » de la Belgique puisque ce n’est ce n'est pas elle qui ferait sécession. La Flandre, de son coté, devra négocier, si elle le souhaite, son adhésion à l'Union; Mais elle devra alors exercer à vingtsept un certain nombre de compétences qu'elle ne souhaite plus exercer avec les seuls francophone! Par ailleurs, elle rencontrera deux problèmes de taille: - notamment le fait qu'elle serait contrainte de ratifier au préalable la Convention du Conseil de l'Europe sur la protection des minorités (ce qu'elle s'est toujours refusée à faire afin de ne pas être contrainte de reconnaître de droits aux francophones vivant sur son « territoire »). - Mais surtout, elle devrait attendre le verdict des Français, ceux-ci devant approuver par référendum toute nouvelle adhésion1 ce qui n'est pas gagné d'avance! Je pense d'ailleurs que c'est sans doute l'une des raisons principales pour laquelle la Flandre reste encore attachée à la Wallonie qu'elle haït tant. Quand an arrive effectivement qu’un homme politique flamand n'est pas un vrai flamand simplement parce qu'il est marié à une francophone, on voit bien que l'on n'est pas dans le cadre de la revendication identitaire, on est déjà dans le cadre de « l'épuration identitaire ». 3 Pour conclure, la crise que traverse actuellement la Belgique n'est en réalité qu'un prétexte permettant aux partis politiques belges aussi bien flamands que wallons de faire entendre leurs revendication . Force est de constater que le véritable problème de la crise belge repose avant tout sur une organisation fédérale constamment remise en cause, et une profonde diversité économique. Ainsi les problèmes communautaires, linguistiques et culturels sont alors davantage montrés du doigt, notamment « l'épuration identitaire ». La scission du pays semble à la fois plausible mais également improbable dans l'immédiat. On pourrait se demander comment une cohabitation s'avère encore possible lorsqu'on distingue une si grande diversité pour un si petit pays, dont la devise est, n'oublions pas, « l'union fait la force» ?