Ciné-club - Scène Nationale d`Orléans

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Ciné-club - Scène Nationale d`Orléans
Ciné-club
Saison 2013-2014
Séances au théâtre d’Orléans
Salle Le Kid à 20 h 30
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11 janvier
18 janvier
25 janvier
LES HAUTS DE HURLEVENT
Wuthering Heights
Royaume Uni 2011
1h30
KILLER JOE
Etats Unis 2011
1h42
LA DEMORA (Le retard)
Uruguay/Mexique/France 2012
1h24
Réalisation/Scénario :
Andrea
Arnold, d’après le roman d’Emiliy
Brontë (1847)
Images : Robbie Ryan
Interpr. : James Howson, Solomon
Glave, Paul Hilton, Kaya Scodelario,
Shannon Beer, Simone Jackson,
Steve Evets.
Réalisation : William Friedkin
Scenario : Tracy Letts d’après sa
pièce de théâtre (1993)
Images : Caleb Deschanel
Musique : Tyler Bates
Interpr. : Matthew McConaughey,
Emil Hirsch, Juno Temple, Thomas
Haden,
Gina
Gershon,
Marc
Macaulay
Réalisation : Rodrigo Plà
Scenario : Laura Santullo
Images : Maria Secco
Musique : Jacobo Lieberman et
Leonardo Heiblum,
Interpr. : Roxana Blanco, Carlos
Vallarino, Oscar Pernas, Cecilia
Baranda, Thiago Segovia, Facundo
Segovia
*Chris, petit dealer de son état, doit
absolument trouver 6.000 $ s’il veut
sauver sa peau. Son seul espoir : les
50.000$ de l’assurance-vie de sa
crapule de mère. Mais qui va se
charger du sale boulot ? Killer Joe,
flic le jour, tueur à gages la nuit.
Mais Chris n’a pas un sou en poche
et Joe ne fait pas crédit… jusqu’à ce
qu’il rencontre Dottie, la charmante
sœur de Chris…
*Maria élève seule ses trois enfants,
tout en s’occupant de son père,
Agustin, atteint d’Alzheimer, qu’elle
héberge. Elle travaille pour une usine
de confection menacée de fermeture.
En rentrant chez elle, elle découvre
que son père a disparu. Il s’est
perdu… La situation n’est plus
tenable et Agustin envisage la
maison de retraite, mais ils sont trop
pauvres pour obtenir une place.
*Dans ce portrait d’une Amérique
peu aimable, Friedkin laisse entrer
l’humour, sans en rabattre sur la
noirceur. Le film obéit, en effet,
totalement aux codes de base du film
noir, avec sa cohorte d’embrouilles
minables, de déveine et de
personnages plus nuls et toxiques les
uns que les autres. Il se construit
avec un sympathique mélange de
maîtrise et de décontraction, voire de
désinvolture. Le récit est d’abord
fermement contrôlé, puis, de temps
en temps, sa fougue et sa fureur se
libèrent. Retournant les clichés
américains pour en exhiber le
refoulé, il joue le jeu de la satire, en
assume toute la violence et résonne
comme un vigoureux coup de fouet.
*Primé dans de nombreux festivals,
« La Demora » a été réalisé avec une
grande pudeur et une maîtrise
formelle remarquable.
Personnage digne, dont la vaillance
s’est usée jusqu’à la corde, Maria
(magistrale Roxana Blanco) est le
moteur de la narration. Mais le
délitement de la mémoire d’Agustin
en est l’essence.
Le
constat
universel
du
vieillissement de la population,
l’impéritie des autorités ne prennent
jamais le pas sur l’histoire des
individus.
De la mise en scène, de l’écriture,
naissent l’empathie, la tendresse et
même un certain suspense. Fort et
sensible, le film ne sacrifie jamais
l’ambition artistique en faveur de la
démonstration.
*Heathcliff, un enfant vagabond, est
recueilli par M. Earshaw qui vit seul
avec ses deux enfants Hindley et
Cathy, dans une ferme isolée.
Heathcliff est bientôt confronté à la
violence jalouse de Hindley, mais le
jeune garçon devient le protégé de
Cathy…..
*Andrea
Arnold
aime
les
personnages
rugueux,
abîmés,
enclins à la férocité et pétris de
paradoxes.
*Le scénario observe longuement la
rencontre de Cathy et Heathcliff. A
l’écran, au cœur d’une nature
bousculée par la pluie et les vents,
ces deux-là sont comme de jeunes
félins se mesurant l’un à l’autre.
Loin des dentelles et falbalas, des
sombres manoirs et d’un amour
joliment
romantique,
le
lien
développé est celui d’une intense
passion qui grandit en obsession à
l’âge adulte.
Ce grand film âpre qui dégage une
force inouïe fait appel, tant par le
choix des couleurs que par le travail
du son et l’absence de musique, à un
cinéma des origines et opère un
profond questionnement de la nature
humaine et des sentiments bruts.

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