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DOSSIER LE GRAND MIX TECHNO DE DETROIT : QUAND MORODER RENCONTRE KRAFTWERK 1980 : l’Angleterre pogote sur du punk. Si l’on danse sur du disco, le rock’n’roll est toujours bien présent avec un revival dans les pubs. De l’autre côté de l’Atlantique, les faubourgs black new-yorkais s’éveillent aux sons hip-hop d’Afrika Bambataa. A Detroit, Juan Atkins s’arrache les cheveux pour créer une musique qui allierait le groove des productions de Gorgio Moroder et la complexité froide des rythmes de Kraftwerk. Il crée ses premières compositions : des rythmes binaires sur fond de nappes synthétiques composés grâce à la (mythique) boîte à rythme Roland TB303. Une révolution musicale codée en BPM (Beat per minutes) vient de naître… La techno fera danser pendant près d’une décennie les jeunes du monde entier qui entrent littéralement en transe et vivent une expérience presque mystique sur fond de musique industrielle jouée dans des fêtes souvent clandestines mais aussi en club. Avec son label Metroplex et aux côtés de son acolyte Rick Davies, Juan Atkins, mais aussi Derrick May, Jeff Miles ou Kevin Sanderson viennent de jeter les bases de ce qui depuis 30 ans s’appelle la "techno music". L’évolution technologique et l’apparition de "boîtes à rythmes" toujours plus performantes vont permettre l’émergence de sons plus complexes qui peu à peu donneront naissance à de véritables styles musicaux. Trente ans plus tard, la techno arrive à maturité ! DE CHICAGO À MANCHESTER, UN SON JOYEUSEMENT ACIDULÉ Alors que le public de Detroit danse sur des sons froids et métalliques, à Chicago l’ambiance n’est pas la même. Des DJ comme Franckie Knukles, Felix Da Housecat ou Jesse Saunders mélangent voix suaves sur fond de rythmes chaleureux composés également grâce à la fameuse TB303. Contrairement à la techno de Detroit, la "house music" se veut plus légère et surtout plus festive. Elle est caractérisée par de nombreux refrains, souvent légers et facilement mémorisables. Ces DJ, véritables "club-trotters" font connaître leur musique en parcourant les clubs du monde entier. Petit à petit, la house se popularise et en 1989 on parle même de second "summer of love" anglais en hommage à celui psychédélique de l’été 1967… Désormais, rythmes électroniques et chansons pop fusionnent et des clubs comme TOP 5 DES CLUBS EUROPÉENS The Fabric (Londres) 7a Charterhouse Street, London, EC1M 3HN Tél: +44 (0) 207 336 8898 http://www.fabriclondon.com/ Le Panorama (Berlin) Am Wriezener Bahnhof 10243 Berlin Friedrichshain Tél: 0043 030 29 36 02 10 http://berghain.de/events/ La Sala Razzmatazz (Barcelona) C/Almogàvers 122 C/Pamplona 88 Barcelona Tél : 0034 93 320 82 00 http://www.salarazzmatazz.com/ Le Rex Club (Paris) 5 boulevard de la Poissonière 75002 Paris Tél : 0033 1 42 36 10 96 http://www.rexclub.com/ Le Rachdingue (Vilajuega près de Roses) Rachdingue Apartat 218 http://www.rachdingue.com/ l’Hacienda à Manchester marquent l’histoire de ce qu’on appelle aujourd’hui le clubbing. L’ecstasy, souvent associée à ce genre de soirées, est sans aucun doute responsable de cette appellation ("second summer of love") toutefois, associer ce mouvement exclusivement à la consommation de stupéfiants serait une grave erreur et l’histoire de la musique nous le prouve bien aujourd’hui… PAS DE BUG EN L’AN 2000 Après les pionniers de la techno et de la house dans les années 1980, les années 1990 verront Detroit et Chicago élevés au rang de villes emblématique de la culture electro avec des artistes comme Derrick May, Juan Atkins ou Carl Craig. Ces trois symboles de la culture electro ont aussi su comme tous les grands artistes de la scène s’allier à d’autres pratiques à l’image du festival de musique à Detroit où collabore l’école d’art de la ville ou avec les vidéastes pour les lives. Dans leur sillage, la techno s’invite alors dans les rendez-vous culturels incontournables des capitales à l’image du festival Sonar de Barcelone. Avec cette explosion de sons, les années 1990 seront aussi celles de la fusion de styles, mais aussi d’une certaine complexification des musiques électroniques enfin considérées en tant qu’art majeur. Il va peu à peu naître une dichotomie entre l’underground et le grand public puisque les grandes compagnies du disque rentrent dans la danse en suivant les tendances.