26-06-10-IN-C_BOL_AIR_PYO-4

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26-06-10-IN-C_BOL_AIR_PYO-4
DOSSIER
LE GRAND MIX
TECHNO DE DETROIT :
QUAND MORODER
RENCONTRE KRAFTWERK
1980 : l’Angleterre pogote sur
du punk. Si l’on danse sur du
disco, le rock’n’roll est toujours
bien présent avec un revival
dans les pubs. De l’autre côté
de l’Atlantique, les faubourgs
black new-yorkais s’éveillent
aux sons hip-hop d’Afrika
Bambataa. A Detroit, Juan
Atkins s’arrache les cheveux
pour créer une musique qui
allierait le groove des
productions de Gorgio
Moroder et la complexité
froide des rythmes de
Kraftwerk. Il crée ses premières
compositions : des rythmes
binaires sur fond de nappes
synthétiques composés grâce à
la (mythique) boîte à rythme
Roland TB303. Une révolution
musicale codée en BPM (Beat
per minutes) vient de naître…
La techno fera danser pendant
près d’une décennie les jeunes
du monde entier qui entrent
littéralement en transe et
vivent une expérience presque
mystique sur fond de musique
industrielle jouée dans des
fêtes souvent clandestines mais
aussi en club.
Avec son label Metroplex et aux
côtés de son acolyte Rick Davies,
Juan Atkins, mais aussi Derrick
May, Jeff Miles ou Kevin
Sanderson viennent de jeter les
bases de ce qui depuis 30 ans
s’appelle la "techno music".
L’évolution technologique et
l’apparition de "boîtes à
rythmes" toujours plus
performantes vont permettre
l’émergence de sons plus
complexes qui peu à peu
donneront naissance à de
véritables styles musicaux.
Trente ans plus tard, la techno
arrive à maturité !
DE CHICAGO À
MANCHESTER, UN SON
JOYEUSEMENT ACIDULÉ
Alors que le public de Detroit
danse sur des sons froids et
métalliques, à Chicago
l’ambiance n’est pas la même.
Des DJ comme Franckie Knukles,
Felix Da Housecat ou Jesse
Saunders mélangent voix suaves
sur fond de rythmes chaleureux
composés également grâce à la
fameuse TB303. Contrairement à
la techno de Detroit, la "house
music" se veut plus légère et
surtout plus festive. Elle est
caractérisée par de nombreux
refrains, souvent légers et
facilement mémorisables.
Ces DJ, véritables "club-trotters"
font connaître leur musique en
parcourant les clubs du monde
entier. Petit à petit, la house se
popularise et en 1989 on parle
même de second "summer of
love" anglais en hommage à
celui psychédélique de l’été
1967…
Désormais, rythmes
électroniques et chansons pop
fusionnent et des clubs comme
TOP 5 DES CLUBS EUROPÉENS
The Fabric (Londres)
7a Charterhouse Street,
London, EC1M 3HN
Tél: +44 (0) 207 336 8898
http://www.fabriclondon.com/
Le Panorama
(Berlin)
Am Wriezener Bahnhof
10243 Berlin Friedrichshain
Tél: 0043 030 29 36 02 10
http://berghain.de/events/
La Sala Razzmatazz
(Barcelona)
C/Almogàvers 122
C/Pamplona 88 Barcelona
Tél : 0034 93 320 82 00
http://www.salarazzmatazz.com/
Le Rex Club (Paris)
5 boulevard de la Poissonière
75002 Paris
Tél : 0033 1 42 36 10 96
http://www.rexclub.com/
Le Rachdingue
(Vilajuega près
de Roses)
Rachdingue Apartat 218
http://www.rachdingue.com/
l’Hacienda à Manchester
marquent l’histoire de ce qu’on
appelle aujourd’hui le clubbing.
L’ecstasy, souvent associée à ce
genre de soirées, est sans aucun
doute responsable de cette
appellation ("second summer of
love") toutefois, associer ce
mouvement exclusivement à la
consommation de stupéfiants
serait une grave erreur et
l’histoire de la musique nous le
prouve bien aujourd’hui…
PAS DE BUG EN L’AN 2000
Après les pionniers de la techno
et de la house dans les années
1980, les années 1990 verront
Detroit et Chicago élevés au
rang de villes emblématique de
la culture electro avec des
artistes comme Derrick May,
Juan Atkins ou Carl Craig. Ces
trois symboles de la culture
electro ont aussi su comme tous
les grands artistes de la scène
s’allier à d’autres pratiques à
l’image du festival de musique à
Detroit où collabore l’école d’art
de la ville ou avec les vidéastes
pour les lives. Dans leur sillage,
la techno s’invite alors dans les
rendez-vous culturels
incontournables des capitales à
l’image du festival Sonar de
Barcelone. Avec cette explosion
de sons, les années 1990 seront
aussi celles de la fusion de
styles, mais aussi d’une certaine
complexification des musiques
électroniques enfin considérées
en tant qu’art majeur. Il va peu
à peu naître une dichotomie
entre l’underground et le grand
public puisque les grandes
compagnies du disque rentrent
dans la danse en suivant les
tendances.

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