Intérêt de l`association Chloroquine/Proguanil en

THERAPEUTIQUE
INTERET DE L’ASSOCIATION
CHLOROQUINE/PROGUANIL EN PRISE UNIQUE
POUR LA PREVENTION DU PALUDISME
Pierre SAVART*
Il était important de mettre à la disposition du voyageur se
rendant en zone d’endémie palustre une association médicamenteuse renfermant les deux principes actifs les plus
couramment co-prescrits.
En raison de l’inadaptation du dosage unitaire, le médicament est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 15 ans et
chez l’insuffisant rénal (clairance de la créatinine (< 60
ml/mn).
SAVARINE®, association de Proguanil 200 mg et de chloroquine base 100 mg répond à ce besoin.
Comme d’habitude cette chimioprophylaxie, qui ne peut être
efficace à 100 % ne doit en aucun cas faire abandonner les
mesures de protection contre les piqûres de moustiques :
m o u s t i q u a i re, si possible imprégnée d’insecticide, mais
aussi, pour toute sortie nocturn e, des vêtements cl a i rs ,
amples, serrés au col, aux poignets et aux chevilles, avec un
répulsif sur la peau exposée.
Cette association, comme vous le savez, est indiquée dans
la prophylaxie du paludisme en zone de chloroquino-résistances selon les recommandations publiées chaque année
dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (édité par
la Direction Générale de la Santé).
SAVARINE® devra donc être prescrite chez l’adulte en
zone 2 dans tous les cas, et en zone 3 pour des séjours
supérieurs à 3 mois et en cas de contre-indications ou de
mauvaise tolérance à d’autre anti-paludiques.
SAVARINE® permet une utilisation chez l’adulte à raison
d’un seul et unique comprimé par jour pris de préférence
avec de l’eau, à la fin du repas et à la même heure chaque
jour.
SAVARINE®
devra être commencée la veille du départ en
zone infestée, continuée tous les jours pendant toute la
durée du séjour et pendant quatre semaines après le retour.
Il convient de suivre ce traitement avec une parfaite régularité.
SAVARINE® est présentée sous blister calendaire, ce qui
facilite l’observance. Les comprimés sont enrobés masquant ainsi l’amertume des deux composants.
*Directeur Export - Zeneca Pharma
Médecine d'Afrique Noire : 1996, 43 (8/9)
Aucune protection ne permet de prévenir le paludisme avec
une certitude absolue. le retard de diagnostic est la première cause de gravité de cette maladie.
Toute personne présentant une fièvre au cours de son voyage devra consulter rapidement un médecin ou téléphoner à
sa société d’assistance. Il faut songer au paludisme devant
toute fièvre inexpliquée commençant après le septième jour
de séjour en zone d’endémie.
En cas de maladie dans les mois suivant son retour, le
p atient dev ra impérat ivement indiquer à son médecin
traitant qu’il revient d’une zone impaludée.
L’ensemble de ces précautions devrait permettre à chaque
voyageur se rendant en zone tropicale de se prému n i r
contre le paludisme ou d’en éviter les conséquences graves.
Le paludisme re s t e, rap p e l o n s - l e, la pre m i è re endémie
mondiale et frappe chaque année plus de 3500 voyageurs
français.