predators - DeVilDead

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PREDATORS
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Titre original : PREDATORS
Année : 2010
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Adrien Brody, Topher Grace, Alice Braga, Danny Trejo & Laurence Fishburne
Réalisateur : Nimród Antal
Scénario : Michael Finch, Alex Litvak & Robert Rodriguez
Musique : John Debney
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Parachuté en pleine jungle, une bande de combattants
hétéroclites n´a pas le temps d´essayer de comprendre ce
qu´elle fait là. En effet, assez rapidement après leur
atterrissage, les musculeux sont pris en chasse par un ennemi
invisible…
Fruit de l´imagination des frères Thomas, PREDATOR se
concrétise en 1987 devant la caméra de John McTiernan qui
n´a réalisé, jusque là, qu´un film indépendant, NOMADS. Le
film va rencontrer un énorme succès et suscitera quelques
années plus tard une suite toujours sous la plume des mêmes
scénaristes. PREDATOR 2 ne connaîtra pas la même gloire
que son prédécesseur mais restera tout de même une entreprise
plus que rentable. Dans le même temps, la créature poursuit
son chemin sur d´autres supports et plus particulièrement la
bande dessinée. Après PREDATOR 2, la Fox aurait demandé à
Robert Rodriguez de plancher sur l´écriture d´un troisième
film. Le jeune cinéaste se lâche et imagine le retour d´Arnold
Schwarzenegger. Le studio ne donnera pas suite en raison,
d´après la rumeur, d´un budget jugé bien trop élevé.
Finalement, le retour sur grand écran des chasseurs extraterrestres se fera par le très décrié ALIEN VS PREDATOR
suivi d´un très mauvais ALIENS VS PREDATOR :
REQUIEM. C´est à ce moment que la Fox décide de déterrer le
projet de Robert Rodriguez. Le cinéaste envisage la réalisation
mais passe la main au profit de Nimród Antal tout en gardant la
mainmise sur le film en le supervisant via sa maison de
production, Troublemaker Studios.
Soyons réaliste, si Robert Rodriguez avait rêvé d´Arnold
Schwarzenegger ou encore de visions dantesques à même de
faire gonfler démesurément le budget au milieu des années 90,
le PREDATORS que l´on découvre aujourd´hui semble bien
peu ambitieux. L´intrigue fait table rase de tout ce qui a pu être
fait au cinéma concernant la franchise et se veut une suite
directe du premier métrage. Un choix logique puisque
PREDATORS n´est qu´une variation sans grande envergure du
PREDATOR de John McTiernan. L´ambition y est totalement
absente et les nouveautés peuvent se compter sur les doigts
d´une main. PREDATORS expédie rapidement quelques clins
d´œil à l´œuvre originale et reprend maladroitement des
séquences en les triturant pour s´accommoder d´une intrigue
des plus minces. Pour synthétiser, quelques humains sont
lâchés dans un bout de jungle sur une autre planète et il leur
faut tenter de survivre jusqu´au générique final. Au milieu, on
trouve quelques rebondissements plus ou moins bien amenés.
La cohérence n´y est d´ailleurs pas toujours de mise. A l´instar
des molosses extra-terrestres qui apparaissent le temps d´une
séquence mouvementée pour s´évanouir dans la nature par la
suite. Il faut donc en déduire que les chiens de l´espace sont
bien dressés et retournent faire cou-couche panier dans leur
vaisseau spatial une fois la battue terminée. En réalité, les
ajouts de ce PREDATORS semblent surtout bien gratuits au
milieu d´une jungle jamais vraiment spectaculaire. A un tel
point que PREDATORS laisse surtout l´impression d´avoir
découvert une suite produite pour le marché de la vidéo.
Adrien Brody torse nu, chichement couvert d´un peu de boue,
ne vient pas changer ce drôle de sentiment et ce même si le
comédien arbore une musculature très honnête. Mais difficile
pour autant de voir en l´acteur un digne successeur d´Arnold
Schwarzenegger en pleine heure de gloire !
Plus surprenant, PREDATORS diffuse un message des plus
négatifs. En effet, les personnages qui font preuve d´entraide
ou qui ont des attentions pour les autres ont tendance à crever
dans un coin ou à s´attirer les pire des ennuis. PREDATORS
milite donc contre l´altruisme et véhicule, au contraire, des
valeurs franchement égoïstes dans le domaine de la survie.
Evidemment, cet aspect du film n´est certainement pas une
démarche consciente de ses auteurs mais expose une partie
résolument sombre de l´âme humaine. PREDATORS, film
nihiliste ? N´exagérons pas non plus, il suit surtout la tradition
du anti-héros à la morale difficile à cerner. Dans le cadre de
PREDATORS, c´est en tout cas le bilan d´un métrage qui n´a,
à vrai dire, pas vraiment d´épilogue et qui se clôt sur une fin
ouverte.
PREDATORS est, au final, un métrage assez curieux qui
tente de retrouver les racines des années 80 en proposant un
film décomplexé. Il s´insère d´ailleurs dans une sorte de revival
du cinéma d´action estampillé 80s qui arrive en cette année
2010. Toutefois, PREDATORS s´affiche plutôt comme une
version Bis du film de John McTiernan, sorte de prolongement
fait à l´économie. A ce titre, le premier ALIEN VS
PREDATOR était largement plus spectaculaire en terme de
décors, d´imagerie SF et d´effets spéciaux. Mais PREDATORS
est, au moins, un spectacle qui se suit sans ennui, direct et sans
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prétention. Reste qu'il risque de décevoir, justement par son
manque d´audace.
Christophe "Arioch" Lemonnier
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