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Les stades du mourir/ Le deuil
• Le sentiment d’immortalité est un élément
central, constitutif et
moteur de notre vie psychique !
LE DEUIL
• Ce terme désigne tout d’abord la perte liée au
décès d’un être proche, qu’il s’agisse d’un
parent ou d’une personne chère.
• Il désigne également la réaction psychologique
consécutive à cette perte, qu’il s’agisse des
différents états traversés par l’endeuillé
(notamment la tristesse propre au deuil), ou du
processus psychologique évolutif et prolongé
("travail du deuil") conduisant naturellement la
fin de cette expérience.
• Par extension métaphorique, on applique
aussi ce terme à l’ensemble des pertes et
des frustrations, réelles ou symboliques,
ayant une valeur significative pour un sujet
donné (on dit, par exemple, qu’un individu
"fait son deuil" de l’amour d’un autre, d’un
statut professionnel convoité, etc.).
• Le deuil est régulièrement la réaction à la perte
d’une personne aimée ou d’une abstraction
mise à sa place, la patrie, la liberté, un idéal
etc... Il est très remarquable qu’il ne nous vienne
jamais à l’idée de considérer le deuil comme un
état pathologique et d’en confier le traitement à
un médecin, bien qu’il s’écarte sérieusement du
comportement normal. Nous comptons bien qu’il
sera surmonté après un certain laps de temps,
et nous considérons qu’il serait inopportun et
même nuisible de le perturber.
• Sigmund Freud – Deuil et Mélancolie --
• Heidegger :
• Le trépas est un événement qui ne
concerne spécialement« personne ».
• Epicure :
• Tant que nous vivons, la mort n’est pas, et
quand nous mourrons, nous ne sommes
plus .
En Français
• Deuil vient de dol ( douleur) et de dolore (
souffrir).
• Il désigne à la fois la souffrance, ses
signes extérieurs, les pratiques et rites, et
la perte elle même.
En anglais
• Trois termes :
• - Mourning : Processus de deuil
proprement dit
• - Grief : La peine , le chagrin
• - Bereavement : La perte elle-même , la
dépossession
Les phases du mourir
• Décrites par d’Elisabeth Kubler-Ross
• Elles s’appliquent initialement non aux
endeuillés mais au mourant lui-même face
à sa propre mort.
• Ces phases sont aussi reprises et décrites
par Martine Ruszniewski ( psychanalyste,
psychologe clinicienne en UMASP)
Les étapes du deuil chez le
mourant
La perte que subit le mourant est celle
de sa propre vie
• - La dénégation ( ou le déni) « non pas
moi »
• Ce mécanisme empêche toute bribe de la
réalité d’accéder à la conscience.
• Tentative d’invalider la réalité
• - La révolte ou la colère « Pourquoi
moi ?»
• Ce mécanisme amène le patient à réagir
de manière agressive et revendicatrice.
• Récriminations , remontrances sont un
système de défense contre
l’environnement qui « n’en fait jamais
assez….)
• - Le marchandage « Oui, mais peutêtre…)
• Par ce mécanisme, la personne accepte la
réalité de la perte mais essaie d’échanger
pour gagner du temps
• Colère et marchandage peuvent alterner
• - La dépression « Si j’avais su… »
• Phase plus ou moins longue du processus
de deuil qui est caractérisée par une
grande tristesse, des remises en question,
de la détresse.
• Parfois, on observe un désintérêt pour soimême (tenue négligée, troubles
alimentaires), et un désintérêt pour le
monde extérieur ('rien ne me dit').
• - L’acceptation « oui, à mon tour… »
• A ce stade, la personne n’est ni heureuse
ni malheureuse, elle est résignée.
• L’acceptation reste exceptionnelle et il
n’existe pas d’acceptation totale, surtout
pour celui qui le vit, où il s’agirait de faire
le deuil de soi-même.
• Cette chronologie des stades n’est pas
immuable
LA PHASE AGONIQUE
• La phase agonique est encore une étape dans
l’accompagnement du patient. C’est le temps
des derniers jours de la vie.
Elle représente le moment ultime, le moment
de la séparation, moment d’une certaine prise
de conscience.
Elle fait suite à une dégradation de l’état clinique et
de l’autonomie du patient.
Cette évolution est d’abord constatée de semaine
en semaine puis de jour en jour.
Perte de dignité et
conséquences…
• « Avant je pouvais me lever, marcher. Maintenant je
ne tiens plus debout ou difficilement. Avant je pouvais me
concentrer, lire, rédiger mon courrier, maintenant c’est
beaucoup plus difficile, ou je ne peux plus du tout. Avant,
mon avis sur la façon de vivre, les décisions à prendre,
avait du poids.
Maintenant mon esprit est plus confus, je ne suis
plus en état de peser sur le cours des choses, pour les
autres et pour moi-même. »
• Elizabeth Kübler Ross parle de la
décathexis :
• Phase de détente et de sérénité qui ne
correspond pas toujours à l’état
émotionnel de l’entourage familial.
Les étapes physiques et psychiques
au cours de la phase terminale
• Le patient est très faible, au point d’être
grabataire.
• Le patient est somnolent pendant de longs
moments (effet iatrogène? Refuge?).
●Le patient est désorienté dans le temps.
• Le patient est incapable de se concentrer
longtemps.
● Il mange et boit de moins en moins,
éprouve des difficultés à avaler les
médicaments…
Les derniers instants :
• La dyspnée terminale :
Elle est caractérisée par une tachypnée
et une anxiété.
Le râle de l’agonie :
Il ne provoque pas en général, de
détresse chez le patient.
• La phase agonique et terminale est l’heure
des derniers ajustements thérapeutiques :
Interruption de tout traitement inutile : arrêt
de l’alimentation parentérale voire de
l’hydratation, arrêt des investigations
etc.…
• Évaluation de la douleur de façon pluri
quotidienne.
Privilégier les soins de nursing…
Le temps de la phase terminale est aussi le
temps de la famille…
À l’hôpital, et d’autant plus lorsqu’on aborde la
phase terminale, il nous faut aider la famille à
investir les lieux.
• Il faut écouter leur sentiment de culpabilité
lié à l’ambivalence de leur désir
Écouter un éventuel désir d’euthanasie :
savoir comprendre leur douleur, leurs
sensations que tout ce qui se vit est long,
inutile...
CONCLUSION
• Ce moment de l’agonie est un moment de
crise pour la personne et sa famille.
C’est en s’occupant de la famille de façon
appropriée que celle-ci sera capable de
faire un travail de deuil de la meilleure
manière possible.
• Le patient qui entre en phase terminale est
encore un être humain vivant.
La Famille / l’entourage
• La famille ou l’entourage de la personne
en fin de vie peut éprouver différentes
pertes :
• - la perte de la santé physique du malade
• -la perte de la confiance dans la certitude
• -la mutation des rôles habituels dans la
famille
• -la perte de la sécurité financière
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- la perte de l’indépendance
- la perte de l’image de l’être cher
- la perte de l’intimité sexuelle
- la perte d’espoir
- la perte des relations au divin et aux
croyances
Deuils pathologiques
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Exemples :
- deuil escamoté
- deuil impossible
- deuil chronique exagérés
- deuil anticipé
- deuil masqué
- deuil différé
La toilette mortuaire
• - Retirer vêtements, prothèses….
• - Fermer les yeux
• - Retirer les bijoux, les déposer au coffre central
des admissions
• - Retirer tout matériel invasif, ou non
• -Toilette complète eau et savon
• - Nettoyer et replacer prothèse dentaire
• - Refaire pansements et renforcer pansements
occlusifs
• - Si plaies ouvertes seront suturées par le
médecin
• - Changer les poches d’orifices
• - Change complet usage unique
• - Procéder à une coiffure adaptée
• - Laisser bras le long du corps
• - Maintenir la cavité buccale fermée en
mettant un drap roulé sous le menton ,
nuque inclinée vers l’avant
• - Installer le patient sans vêtement dans
un drap propre en tissu
• - Mettre un bracelet d’identification au
poignet
• - Déposer en évidence le fiche
d’identification remplie sur le drap
• - Remplir la fiche de liaison