politique d`attractivite de l`ucl a l`egard des etudiants du monde
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politique d`attractivite de l`ucl a l`egard des etudiants du monde
AGL ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ETUDIANTS DE LOUVAIN Rue des Wallons, 67 ■ 1348 Louvain-la-Neuve ■ 010/450888 ■ [email protected] ■ www.aglouvain.be POLITIQUE D’ATTRACTIVITE DE L’UCL A L’EGARD DES ETUDIANTS DU MONDE CHINOIS NOTE DE POSITION DE LA DELEGATION ETUDIANTE AU C. AC. La présente note vise à exposer la position de la délégation étudiante au Conseil académique sur le document relatif au point 474/B4 « Politique d’attractivité de l’UCL à l’égard des étudiants du monde chinois. » Dans un premier temps, il nous parait utile de recontextualiser ce dossier, et en particulier de rappeler les positions antérieures du Conseil académique à ce sujet. Dans un second temps, il s’agira d’expliquer la position de l’AGL à l’égard des mesures proposées dans la note qui nous est aujourd’hui présentée. Nous considérerons d’abord les propositions formulées en vue d’« adopter une politique concurrentielle en matière de DC » pour les étudiants chinois réguliers, pour ensuite examiner l’opportunité des autres mesures proposées, entre autres concernant la mise à niveau des étudiants chinois en français. 1. CONTEXTUALISATION Pour commencer, l’AGL juge utile de recontextualiser le dossier du « monde chinois, » et en particulier de rappeler les positions antérieurement exprimées par le Conseil académique sur cette politique. En mars 2006, le Conseil académique s’est vu présenter une note stratégique « pour un renforcement de la présence de l’UCL dans le ‘monde chinois.’ » Cette note, assez conséquente, comportait en introduction une liste de « propositions de décisions » soumises au Conseil académique. Nous les reprenons ici : « Les principales questions que pose le présent document peuvent être synthétisées comme suit : 1. Une stratégie à mettre en oeuvre Au départ de l’état des lieux dressé dans ce document, le Conseil académique s’accorde-til - sur une stratégie proactive dans nos relations avec le monde chinois, plutôt qu’une évolution « naturelle » de la situation actuelle ? - sur une politique de relations durables, plutôt que des opérations de recrutement opportunistes (agences, etc.) ? 2 - sur la concertation avec des partenaires (à déterminer : Académie, KUL, autres universités de la CfB) ? 2. Des actions à mener Le document propose trois types d’initiatives différentes dans leurs objectifs et leur public : - sensibiliser et former nos anciens et futurs diplômés aux réalités du monde chinois ; - augmenter le nombre d’étudiants issus du monde chinois dans nos programmes de master ; - renforcer nos équipes de recherche par des contacts et échanges avec des équipes de recherche, des entreprises et des institutions du monde chinois. En rapport avec ces trois types d’action, ce document identifie des actions prioritaires : - créer des offres de formations spécifiques à l’UCL et attractives o une mineure en études chinoises o des programmes-passerelles de soutien à la pratique du français (1er et 2e cycle) - organiser des missions exploratoires sur place o pour créer ou renforcer les réseaux (Alumni) o pour identifier les institutions partenaires o pour sélectionner les candidats potentiels, etc. - créer une antenne asiatique de l’UCL (en sous-traitance) - créer une structure d’accueil et de suivi à l’UCL. Si le Conseil académique s’accorde sur les actions à mener, celles-ci seront intégrées dans un cadre logique qui développe une logique d’intervention structurée, coordonnée et planifiée. 3. Des moyens à dégager Cette note insiste sur la nécessité de dégager les moyens indispensables pour mener à bien les actions prioritaires décrites. Ils sont de trois ordres : - des ressources humaines (un coordonnateur de projet, des enseignants, etc.) - de nouvelles activités de formation - des incitants financiers (ressources externes et fonds propres UCL gérés par le CRI). Le Conseil académique s’accorde-t-il sur la nécessité de dégager les moyens correspondant aux actions à mener ? » Vu la teneur des débats qui ont suivi la présentation de cette note, le Conseil académique ne s’est jamais prononcé en faveur de ces mesures. Nous reprenons à cet égard dans son intégralité le passage du procès verbal sur ce point (459/B10) : « Lors de sa séance de juin 2005, le C. Ac. avait demandé que le CRI lui prépare un projet de stratégie vis-à-vis de la Chine. M. Francard, prorecteur aux relations internationales, présente une note de politique générale vers le monde chinois. Différentes actions concrètes y sont proposées et les moyens nécessaires sont identifiés. A. Spineux attire l’attention sur l’importance de ce dossier pour lequel il faudra déterminer une politique à long terme offrant une garantie des moyens à déployer. M. Dupuis fait état des relations privilégiées de l’ISP avec l’Université de Taïwan. M. Francard fait remarquer que les relations avec des institutions asiatiques elles-mêmes en relation avec des universités chinoises doivent demeurer des portes d’accès, sans porter ombrage aux relations avec la Chine elle-même. S. Planche, G. Lories, J.-D. Legat, F. Michaux posent la question des priorités dans la conjoncture actuelle. M. Francard reconnaît qu’aucune garantie de succès n’est offerte, même si le sentiment qu’on ne peut pas ne pas être présent en Chine est assez répandu… Par ailleurs le marché semble vraiment porteur et offre bien des aspects attractifs pour l’UCL : étudiants chinois dans nos masters et chercheurs et techniciens dans nos laboratoires… Faut-il laisser nos relations avec la Chine suivre le cours de leur évolution naturelle ou faut-il investir d’avantage ? 3 S. Planche estime qu’il faut se centrer sur le recrutement en Belgique. Elle ajoute qu’à l’heure actuelle beaucoup n’envisageront pas les relations avec la Chine comme un projet prioritaire. Le recteur plaide pour que ce dossier soit pris en considération. Pour lui, cette porte ne doit pas être refermée. Il n’est pas possible de rester sans réaction par rapport à ce qui se passe autour de nous. Nous pouvons conserver le petit ancrage que nous y avons, le fédérer, le structurer et creuser des pistes progressivement. Nous pouvons également nous positionner en Chine avec nos partenaires de l’Académie ou autres (KUL par exemple). Il propose que l’investissement minimum ne se fasse pas par une augmentation du budget, mais par un déplacement de coût dans l’enveloppe existante : il faut être capable d’évaluer certaines de nos activités, de les supprimer et de réaffecter les moyens à de nouvelles initiatives, plus porteuses d’avenir. La situation est effectivement difficile mais il faut éviter de se replier et investir, même s’il existe une part de risque. On pourrait choisir d’ouvrir un demi poste PATO en ADRE, par exemple. H. Bouillon est d’accord qu’il faut au moins conserver et valoriser nos acquis actuels, se saisir des opportunités même minimalistes qui nous sont offertes. Le C.Ac. décide de conserver et valoriser les ancrages, même modestes, que nous avons dans le monde chinois, de manière à développer progressivement des pistes intéressantes à notre mesure. Une collaboration avec nos partenaires de la Communauté française et autres est également à envisager. Un complément d’analyse est demandé au CRI en termes d’objectifs précis, de ressources et d’opérationnalisation. » (notre italique) Au cours du mois d’avril 2006, une brève « UCL express » relatant une visite du prorecteur aux relations internationales à Taiwan signalait que ce voyage « s’inscri[vai]t dans la ligne des recommandations de la note ‘Ouverture au monde chinois’ récemment approuvée par le Conseil académique » (notre italique). Il ressort pourtant de ce qui précède que cette note n’avait jamais été formellement approuvée par le Conseil académique, et que celui-ci en avait même explicitement refusé certains aspects en décidant de seulement conserver nos acquis (par opposition à la politique « proactive » proposée) et en s’accordant pour dire qu’il ne fallait pas dégager de nouveaux moyens pour cette politique (cfr. ci-dessus). Lors du Conseil académique de mai 2006, l’AGL s’était en conséquence étonnée de l’interprétation large conférée dans la brève aux discussions du C.Ac. de mars.1 Elle avait signalé que cette brève était « en contradiction avec la décision prise au C.Ac. », et s’était vu répondre qu’en réalité, la visite « s’inscri[vai]t dans le cadre des principes […] approuvés par le C.Ac. le 6 mars » (cfr. PV C.Ac. 461), confirmant implicitement que la note sur le monde chinois n’avait de fait pas été approuvée.2 Dans les mois qui ont suivi, force est pourtant de constater que la plupart des initiatives qui étaient proposées dans la note ont été mises en œuvre contre la décision du C.Ac. Le C.Ac. n’a en outre jamais reçu, comme il l’avait demandé, une estimation des coûts de ces mesures. Il nous est donc impossible de déterminer si, comme le C.Ac. l’avait décidé, ces mesures ont été prises avec les moyens existants, mais vu leur ampleur, nous nous permettons d’en douter… En outre, le C.Ac. n’a jamais reçu le complément d’analyse demandé en termes d’objectifs précis, de ressources et d’opérationnalisation. Les mesures prises depuis un an et demi afin d’accroître l’attractivité de l’UCL dans le monde Le PATO s’était d’ailleurs associé à cette remarque lors du Conseil académique de juin 2006. C’est pourtant à nouveau ce que suggère en divers passages la note qui nous est présentée aujourd’hui. 1 2 4 chinois l’ont donc été à la seule initiative du Conseil rectoral et sans délégation du Conseil académique, qui ne souhaitait que conserver les acquis de l’UCL et demandait un complément d’analyse avant de prendre toute décision complémentaire. Depuis un an et demi, le Conseil académique n’a en outre plus été amené à se prononcer sur la politique de l’UCL dans le monde chinois, et ce alors que le CRI est, pour rappel, une Commission qui dépend du C.Ac. Avant toute chose, il nous paraissait important de ré-insister sur ces éléments de contexte. 2. DE LA PRIORITE ACCORDEE A LA CHINE Nous précisons par ailleurs d’emblée que suivant l’avis précédemment exprimé par le Conseil académique, une discussion sur la note qui nous est aujourd’hui présentée nous parait inopportune tant que le C.Ac. n’a pas reçu le complément d’analyse souhaité depuis mars 2006. Il serait en outre selon nous plus judicieux d’attendre les conclusions du groupe de travail chargé de mettre au point une stratégie globale de l’UCL pour l’accueil des étudiants internationaux (cfr. page 3 de la note préparée en vue du C.Ac. de ce lundi)3 avant de prendre des mesures ciblées à l’égard de la Chine, car ces mesures conditionneraient en quelque sorte la réflexion générale appelée à avoir lieu prochainement. Avant de mettre en place des stratégies à l’égard du monde chinois, il faudrait répondre de façon claire et détaillée à la question « pourquoi la Chine ? », et déterminer en quoi le monde chinois doit être prioritaire sur les autres destinataires de la politique internationale de l’UCL dans sa stratégie globale vis-à-vis de l’étranger. Il importe aussi de se demander si l’UCL doit dans sa politique internationale être guidée par des considérations économiques, ou par la volonté de partager des savoirs avec des régions qui en ont réellement besoin. C’est donc d’abord à la définition d’une politique internationale globale qu’il faut s’atteler, non pas à partir d’une stratégie réduite à une seule région géographique qui nous limiterait pour la suite, mais en adoptant une vision d’ensemble, intégrant également le volet de la coopération au développement, actuellement mis de côté. Le timing proposé nous parait donc inadéquat. Néanmoins, compte tenu de la position étudiante sur la note qui nous est présentée, l’AGL tient dès à présent à exprimer en détail son point de vue sur les mesures aujourd’hui proposées dans le cadre de la politique d’attractivité de l’UCL à l’égard des étudiants du monde chinois. 3 Il parait à cet égard nécessaire de clarifier les compétences et objectifs de ce groupe de travail. 5 3. D’UNE POLITIQUE CONCURRENTIELLE EN MATIERE DE DC POUR LES ETUDIANTS CHINOIS REGULIERS Au cours de sa réunion de septembre 2007, le CASE s’est prononcé majoritairement (13 voix contre 2) contre chacune des deux hypothèses présentées en vue d’adopter une politique de droits complémentaires (DC) concurrentielle à l’égard des étudiants chinois réguliers. La délégation étudiante et la délégation des services au CASE s’y sont d’ailleurs opposées à l’unanimité. Pour expliquer ce vote, il importe de replacer la politique des droits complémentaires de l’UCL dans son contexte. La politique des DC de l’UCL a initialement été mise en place dans un but politique : elle était essentiellement justifiée par la volonté ne pas faire concurrence aux universités du Sud lorsque des étudiants souhaitant faire des études à l’UCL pouvaient suivre des programmes similaires dans leur région d’origine. Dès le départ, les autorités ont donc assuré que le but n’était nullement de dégager des revenus supplémentaires pour l’Université. Cependant, les revenus dégagés par la perception de ces droits ont ces dernières années augmenté d’une telle manière que l’argument financier n’est désormais plus absent des débats. Entre 2001 et 2005, le montant perçu par le biais des DC s’est en effet accru de 773%, comme la délégation étudiante l’a régulièrement souligné lors du passage du budget de l’UCL au Conseil académique. En mai 2006,4 les conclusions du groupe de travail du CASE relatif aux DC ont soulevé certaines interrogations, notamment sur la redistribution de ces montants perçus par les DC. Ceux-ci sont en effet reversés au budget ordinaire de l’UCL et non au budget social, où ils pourraient alors, conformément à la volonté de l’Université de ne pas faire de profits sur la politique de DC, être mis au service d’une meilleure politique d’accueil des étudiants étrangers. Le groupe de travail soulignait également les conséquences de la mise en place du processus de Bologne pour les étudiants étrangers hors UE : l’intégration de la plupart des formations de 3ème cycle au 2ème cycle pouvait avoir des conséquences négatives pour les étudiants étrangers, notamment pour l’exonération des DC, procédure jusque là réservée aux étudiants de 3ème cycle. En mars 2007, la délégation étudiante au CASE a présenté une note allant dans le même sens. Cette note exprimait en outre une inquiétude quant à la diminution du nombre d’étudiants étrangers hors UE à l’UCL, proportionnellement plus importante que celle enregistrée dans les autres universités de la CfB. 4 CASE 82 6 Evolution du nombre d'étudiants étrangers non-européens à l'UCL, du nombre de boursiers et du nombre d'étudiants financés partiellement 2000 1500 1000 500 0 1995 1997 1999 2001 2003 2005 Sc : ETU Nombre d'étudiants étrangers non UE Nombre de boursiers financés à 100% Nombre d'étudiants financés à 25% Les DC élevés demandés par l’UCL n’étant vraisemblablement pas étrangers à cette diminution, la délégation étudiante au CASE a fait les propositions suivantes afin de remédier à la situation actuelle et d’obtenir des avancées dans la politique des DC : L’exonération d’office des étudiants étrangers ayant déjà suivi un deuxième cycle de base dans leur pays d’origine, et souhaitant venir compléter leur formation à l’UCL.5 L’uniformisation des montants réclamés à celui demandé actuellement dans l’orientation d’étude A (Sciences Humaines), à savoir 3095 euros. La réallocation des montants perçus pour financer une politique d’accueil des étudiants étrangers plus ambitieuse à l’UCL et pour financer une aide sociale octroyée aux étudiants en difficulté. Ces propositions s’inscrivent dans la continuité des positions précédemment défendues par l’AGL à l’égard de la politique des DC. Depuis plusieurs années, l’AGL interroge en effet régulièrement l’opportunité et le bien-fondé de cette politique, et dénonce son caractère imprécis et injuste. La redéfinition de la politique des DC, sa clarification et la diminution des montants perçus sont des revendications portées de longue date par l’AGL, mais toujours présentées comme impossibles à mettre en œuvre par les autorités. Dans le même sens, les propositions formulées par la délégation étudiante au CASE de mars 2007 ont reçu un accueil mitigé : l’exonération d’office s’est limitée aux étudiants issus de pays en voie de développement (selon la liste OCDE) s’inscrivant à un master complémentaire (dont le nombre est relativement limité), l’uniformisation des montants a été refusée, et la question de la réallocation des montants perçus au budget social a été mise en chantier. Cf. Note de l’AGL présentée au CASE 89 : « A notre sens, il est légitime de considérer les étudiants étrangers en second deuxième cycle comme catégorie exonérable d'office: - pour les encourager à venir compléter leur formation à l'UCL - pour envoyer un message clair à ces étudiants: "Votre second deuxième cycle est assimilable à un troisième cycle" - pour objectiver l'exonération des anciens troisième cycle, sans juger de l'inaccessibilité de ce master dans le pays d'origine, travail techniquement difficile, ni de la pertinence du projet pour le développement de la communauté d'origine. » 5 7 Compte tenu de ce contexte, et du refus opposé par les autorités aux demandes étudiantes formulées à l’égard des DC depuis de nombreuses années, l’AGL a été surprise par la teneur des mesures aujourd’hui proposées à l’égard des étudiants chinois : exonérer d’office ceux qui ont réussi leur première année de cycle en master (tous les masters, et pas seulement les masters complémentaires), et leur demander un montant unique inférieur à celui qui est réclamé pour l’orientation A. L’AGL a depuis de nombreuses années, en collaboration avec la CGEE, formulé dans le dossier des DC des demandes bien moins ambitieuses dont on lui répondait sans cesse qu’elles étaient impossibles à mettre en place. Aujourd’hui, il semble que ces mesures n’étaient pas si impossibles que cela, pour autant qu’elles s’accompagnent d’une volonté réelle. Les raisons de ce revirement restent pour nous obscures. Mis à part ce contexte, et quelle que soit l’hypothèse considérée, il est évident que l’AGL, en tant qu’instance représentative de l’ensemble des étudiants de l’UCL, ne peut accepter les mesures aujourd’hui proposées à l’égard des étudiants chinois que si elles concernent immédiatement l’ensemble des étudiants étrangers hors UE. Dans leur état actuel, ces mesures consistent en effet à accorder un traitement de faveur injustifiable aux étudiants issus du monde chinois et constituent donc un cas évident de discrimination. L’AGL ne cautionnera en aucun cas de telles pratiques. Même dans l’hypothèse où ces mesures étaient peu à peu appelées à s’étendre à d’autres nationalités, elles n’en resteraient pas moins discriminatoires tant qu’elles ne s’appliquent pas à tous les étudiants. Par ailleurs, après avoir accordé des mesures exceptionnelles aux étudiants chinois, le Conseil académique ne disposera plus de la même liberté dans la définition de la stratégie globale de l’UCL à l’égard des étudiants internationaux (cfr. ci-dessus). Pour ces raisons, la délégation étudiante au CASE s’est opposée aux hypothèses proposées en vue d’adopter une politique « concurrentielle » en matière de DC pour les étudiants chinois. Pour les mêmes raisons, la délégation étudiante au C.Ac. y est également opposée, et ne considérera ce genre de mesures que lorsqu’elles concerneront l’ensemble des étudiants étrangers hors UE. 4. DES AUTRES MESURES A nouveau, certaines des autres mesures présentées dans le document relatif au point 474/B4 rejoignent des demandes formulées de longue date par l’AGL pour l’ensemble des étudiants étrangers. Dans la lignée de ce qui a été dit précédemment, l’AGL ne pourra les considérer que si elles concernent immédiatement l’ensemble des étudiants étrangers, et elle ne cautionnera en aucun cas des mesures jugées discriminatoires. 8 1. Niveau de français Les propositions formulées sont intéressantes, et recueillent de notre part un avis positif si elles concernent l’ensemble des étudiants étrangers. Cependant, elles ne pourront être adoptées que lorsque leur coût sera évalué. En particulier, il faudra veiller à ce que leur financement ne se fasse pas au détriment d’autres priorités. L’intervention du budget social dans la mise en œuvre de ces facilités est dans ce cadre à exclure sans une augmentation substantielle de ses recettes. Nous nous interrogeons à nouveau sur l’aménagement de ces mesures d’abord et uniquement pour les étudiants chinois. Comme évoqué précédemment, il convient d’y réfléchir sereinement au cours de cette année académique, et de ne pas prendre de décision dans l’urgence. Les salons étudiants chinois de Pékin et Shanghai se tiendront encore l’année prochaine. L’empressement manifesté n’est pas justifié. 2. Quota de logements La situation actuelle étant ce qu’elle est, le parc des logements de l’UCL est saturé. Réserver des logements aux étudiants chinois, cela veut dire en refuser à d’autres. La réflexion qui sera menée cette année pourrait se donner comme objectif de repenser la répartition des logements réservés aux étudiants étrangers. Cette répartition serait alors fonction des priorités que le groupe de travail aura fixées. 3. Procédures d’accueil Nous éprouvons une nouvelle fois des difficultés à comprendre pourquoi seuls les étudiants chinois bénéficieraient de procédures d’accueil et d’accompagnement particulières. A partir du moment où des mesures d’accueil sont mises en place pour les étudiants chinois en raison de leur nombre important dans telle ou telle entité, il serait logique de le faire pour toutes les nationalités fortement représentées dans certaines entités. 4. Réexamen de la politique de l’UCL en matière de droits complémentaires Comme suggéré plus haut, l’AGL est depuis longtemps demanderesse d’un réexamen de la politique des droits complémentaires à l’UCL. La politique actuelle met en danger le caractère multiculturel de l’UCL, étant donnée la diminution du nombre d’étudiants étrangers présents sur les deux sites. Les droits complémentaires demandés sont trop élevés, et les conditions de leur exonération trop restrictives et floues. Il importe de redéfinir les contours et motivations de cette politique pour l’ensemble des étudiants étrangers hors UE. L’AGL, qui suit ce dossier depuis plusieurs années, souhaite être associée à cette réflexion.