DEPRIMATE(S) supplément « hot

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DEPRIMATE(S) supplément « hot
DEPRIMATE(S) supplément « hot »
Juillet 2005
EN VILLE :
Afin de vous fournir de nouveaux sujets de débats passionnants, nous sommes allées en ville voir ce qui s'y
passe. Nous avons donc traîné un bon moment au sex shop du quartier Saint Marc où nous avons découvert
toutes sortes d'objets. Nous avons beaucoup ri et le vendeur conseil était charmant et savait assurément de
quoi il parlait.
Nous vous livrons donc quelques-unes de nos trouvailles, pas trop non plus parce que ça va vous énerver.
Tout d'abord, les godes : il en existe de toutes les tailles, de toutes les couleurs, le plus drôle étant le gode fluo
qui se voit dans la nuit. Il y a également le gode goût vanille, et là je proteste : pourquoi une telle ségrégation?
pourquoi pas goût chocolat, chorizo ou chèvre ?
Le plus insolite est le gode musical (3 morceaux au choix : « ça s'en va et ça revient » de C. François, « ça plane
pour moi » de P. Bertrand ou « la lettre à Élise » interprétée par R. Clayderman).
Le gode le plus vendu est celui façon "jelly" (mais si, vous voyez ce que c'est, c'est un dessert très consommé en
Angleterre, une espèce de gelée compacte, translucide mais de couleur surprenante selon les colorants qu'ils
mettent dedans et quand on remue l'assiette ça fait l'effet d'un sein un peu chahuté). C'est un modèle qui est
dur sans être rigide, son « plus » étant sa douceur. On trouve aussi le gode plein de verrues, il paraît que les
aspérités apportent un plaisir inégalé. Les piles ne sont pas fournies.
Et puis pour les dures à la détente, il existe le durcisseur de tétons à prendre dans un grand verre d'eau sucrée
72 heures avant l'acte.
La paire de menottes en plastique peut être utilisée selon ses fantasmes mais il est déconseillé d'attacher votre
partenaire à un chauffage trop longtemps car l'odeur du plastique brûlé peut nuire à l'acte sexuel.
Et puis il y avait plein de petits objets pour stimuler, varier ou prolonger les plaisirs : des anneaux, des boules
d'acier, des pinces, l'oeil de chèvre… certains de ces objets ayant un côté esthétique non négligeable.
Nous avons fait quelques achats uniquement dans le but d'informer nos lecteurs tout en sachant de quoi on
parle. De vraies professionnelles.
Cet intermède très "hot" bien que professionnel au quartier Saint Marc nous a asséché le gosier, nous avons
donc bu un coup au Triskell (un peu de pub ne nuit pas). Si vous passez par Brest, arrêtez-vous au Triskell, c'est
pas loin du sex shop ; d'Artagnan et Jean-Yves sont accueillants, la musique y est bonne, il y a plein de revues à
consulter (Charlie Hebdo, le Canard, No Pasaran et Déprimate[s]) et plein d'infos à glaner (concerts, festivals,
télé bocal). Chacun peut y déposer son grain de sel.
INFOS (périmées) MÊLEES :
Je vous livre en vrac des infos reçues par mail :
Au Nigeria, des femmes sont encore lapidées. Amina a obtenu un délai le temps de finir d'allaiter son enfant.
Ensuite, elle sera enterrée vivante jusqu'au cou, puis elle mourra des suites de ses blessures. Recevoir des
nuées de pierres lancées par des mains vengeresses, le corps planté, ça pardonne pas, aucune chance de
s'abriter ni de se défendre. Safiya a pu éviter cette fin grâce a des milliers de signatures de soutien (elle avait
eu un enfant après son divorce). http://www.amnistiafornigeria.org.
Ca prend 5 minutes et ça pourra faire beaucoup de bien à Amina ainsi qu'à d'autres.
Au Costa Rica, une fillette de 9 ans s'est retrouvée enceinte après avoir été violée. Ses parents et elle-même
ont souhaité un avortement. Les médecins, les parents et Rosa ont été excommuniés. Bon, ils n'avaient qu'à
pas croire qu'il y avait un être supérieur qui les soutiendrait dans les coups durs, me direz-vous. Mais quand
même, disons-le, c'est dégueu. On leur bourre le crâne avec des âneries pour qu'ils croient toute leur vie durant
que la misère est acceptable, voire même un cadeau du ciel, et les voilà jetés du giron tout puissant parce que
la pauvre Rosa a trop énervé un gentil chrétien, et qu'en plus elle a pas voulu assumer les conséquences de ses
actes. Bref, on peut en savoir plus sur le site: www.redfeminista.org
Autre info : lorsque vous faites vos petites coucourses, s'il y a certains produits que vous ne connaissez pas,
regardez le code barre. Ceux qui commencent par 000 et jusqu'à 009 sont les produits en provenance
d'Amérique du nord. Ensuite, vous faites ce que vous voulez : vous pouvez cracher dessus, ou engueuler les
boîtes et les paquets, aller vous plaindre à la direction et demander remboursement. Vous avez sûrement
d'autres idées intéressantes alors n'hésitez pas.
SPORTS DIVERS
Toute l'équipe de Déprimate(s) s'est rendue en février dans les Alpes, entre Grenoble et Chambéry, pour une
semaine de travail intense. Oui, il faut savoir faire des sacrifices, cela s'appelle le don de soi. Pour nos lecteurs,
nous avons donc quitté nos foyers, roulé des heures durant, changé de rythme et affronté le froid des hauteurs.
Nous nous sommes entraînées au don de soi, qui est un sport bien plus difficile que le ski, et y'a pas besoin
d'équipement. On a aussi essayé le ski mais ça c'est trop fastoche, alors on a exploité de nouvelles pistes : le
lancer de bâtons, la descente à l'envers (face à la montagne, c'est encore plus fun parce qu'on voit pas les
obstacles arriver, c'est donc aux obstacles de vous éviter) .Le don de soi est un entraînement quotidien, de
chaque instant, même et cela nécessite une bonne résistance physique et psychologique.
Exemple : 2 d'entre nous ont passé une nuit entière à boire du vin rouge, et ce, afin de tester si la résistance est
la même en altitude. Le lendemain, elles étaient épuisées, vidées, livides, mais heureuses d'être allées jusqu'au
bout sans fléchir. Elles ont également vérifié que le dicton "blanc sur rouge, rien ne bouge, rouge sur blanc, tout
fout l'camp" était fondé ou pas. Dans les 2 cas, rien n'a bougé (le froid ? l'altitude ?).
Le don de soi nous a aussi contraintes à traîner des heures aux terrasses d'un café, afin d'observer le
comportement humain en altitude. Les conversations entre moniteurs de ski ont particulièrement retenu notre
attention de par la profondeur de leur réflexion au sujet de l'autre sexe.
Pour finir, nous avons été harcelées par une petite fille de 10 ans qui nous a pris 10 jours durant pour les
Charmed, 3 jeunes sorcières sexy de la téloche. Il a fallu fuir, se cacher ; son père nous a poursuivies avec sa
caméra, sa mère nous a séquestrées dans un studio avec un chien survolté. On nous a ligotées sur une chaise,
la petite fille nous a maquillées, coiffées contre notre gré. Le père nous a fait boire pendant que la mère faisait
payer une entrée au public venu nombreux pour toucher les sorcières de rêve… pire qu'un cauchemar.
Nous avons réussi à nous enfuir, ligotées à nos chaises ; épuisées, nous nous sommes laissé tomber du haut de
la montagne. Nous nous sommes réveillées dans un champ au milieu des vaches. Un paysan nous tenait en
joue du bout de son fusil. C'est ainsi que nous avons atterri au commissariat.
Ils n'ont pas cru à notre histoire (et pourtant), nous ont rouées de coups, et nous ont laissées grelottantes et
pour mortes jusqu'au lendemain. Tout a fini par s'arranger, mais le don de soi est un sport bien dangereux, il
faut le savoir. Et lorsque, comme nous, on aime le travail bien fait, le danger est un détail. Le don des autres
semble moins risqué.
LE FEUILLETON QUI SENT MAUVAIS
suite
Rappel des épisodes précédents (souvenez vous, cette histoire vous habite depuis le plus profond de votre sanibroyeur)
Annick Tamer, une femme sans histoire du tout se trouve mystérieusement embarquée dans une spirale infernale :
accusée d’être pyromane puis innocentée, elle va détruire ses rares attaches à Ridveau-en-Velin, se réinventer un passé et
une nouvelle identité ; Eva Tfèrmetre se fixa donc pour mission d’éliminer tous les beaufs qu’elle croiserait sur son chemin
de routarde. Elle fut prise en stop sur la route du camping des flots bleus de Beurk sur Mer, où elle se rendait afin de
commencer sa mission par le flic beaufissime qui l’avait accusée dès le début. Elle se persuade, en écoutant le conducteur,
que le gérant de ce camping, un enfant adopté, est peut-être ce frère dont Eva aurait été séparée depuis sa plus tendre
enfance… En jouant la carte de l’attendrissement, elle amène son chauffeur à l’accueillir chez lui pour l’aider dans sa
quête…
Et c'est ainsi qu'Éva posa son sac chez les Tumpompe, un couple charmant bien qu'un peu coincé.
Elle était choyée et ne tarda pas à être mise en contact avec Jarry. Ce dernier ne fut pas insensible à la froide
mais néanmoins incontestable beauté d'Eva. La soirée se termina ... au camping des flots bleus, dans le
bungalow de Jarry. Il était ivre mort. Mais ceci arrangeait bien Éva car elle avait d'autres chats à fouetter.
Jarry baignait dans son vomi, bien au chaud, lorsqu'Eva s'empara du registre du camping. Soudain, on frappa à
la porte. Elle alla ouvrir, mais celui qui se tenait là laissa notre Éva dans un état de stupeur non dissimulé.
Comment aurait elle pu s'imaginer se retrouver un jour nez à nez avec… Bernard Ménez, un verre de
champagne dans une main et un godemiché dans l'autre. Il y eut quelques secondes d'hésitation, un échange
de regards chargés d'électricité. Cette arrivée soudaine n'arrangeait pas les affaires d'Éva. Mais comme elle est
hyper positive la Éva, et d'une vivacité d'esprit hors du commun, elle fit deux voir trois respirations abdominales
permettant une libération des tensions intérieures, et une oxygénation de ses neurones ; ceux-ci, relaxés et
fortifiés, pouvant analyser la situation d'une manière sereine. Nous avions donc, en face un abruti notoire, sur la
droite un verre de champagne, à gauche un godemiché, et derrière un pochetron cuvant. Que faire avec ces 4
éléments ? Facile.
"Mais je vous en prie rentrez, Jarry vous attendait, il s'est un peu assoupi. Permettez-moi de vous débarrasser,
vous avez l'air bien encombré !"
Elle se saisit du verre de champagne, et avala le contenu cul sec, prit le godemiché et le rangea dans l'armoire ;
ça peut servir ! Et elle s'apprêtait à guider son hôte auprès de Jarry, lorsqu’il s'exclama : " Jarry, mais je ne
connais pas de Jarry, moi ! Je viens d'arriver au camping, ma femme est là depuis deux jours, et c'est notre
anniversaire de mariage, je voulais lui faire une surprise !! J'ai fait une erreur… D'ailleurs pour le cadeau, si vous
vouliez bien me le rendre… Depuis le temps qu'elle en rêvait, je suis souvent absent, vous savez ? "
Éva se débarrassa bien vite de l'indésirable et de son gode (bien que le gode aurait pu servir, mais elle voulait
être sûre de ne plus jamais avoir à faire à Bernard, même à jeun). Elle vérifia que Jarry comatait toujours. Un
morceau d'omelette était collé au coin de son oeil. Elle parcourut le registre et identifia tout de suite celui
qu'elle était venu chercher : un seul gendarme de Ridveau-en-Velin avait intégré le camping des flots bleus dans
la semaine.
Jean Bonblan, allée des salamis, 4è D ; d'après le plan du camping, c'était juste derrière les toilettes ouest. Éva
esquissa un sourire, rentra à pied chez les Tumpompe afin de passer une bonne nuit avant de mettre son plan à
exécution. Jarry grommela dans son sommeil en entendant la porte claquer, changea de coté et étala un gros
morceau de Roquefort pas encore digéré (et qu'il n'avait de toute évidence pas mâché) sur sa joue violacée.
Elle s'endormit aisément, toutes ces émotions l'avaient anéantie et cette nuit-là elle fit un rêve étrange :
Bernard Menez, accompagné de son dogue, l'invitait à un restaurant très chic, le genre de restaurant où le
Champagne coule à flot ; et au moment de franchir le pas de la porte, le maître d'hôtel habillé en pompier leur
refusait l'entrée (question de sécurité par rapport au dogue) : cruelle déception ! Cependant il leur indiqua une
très bonne pizzeria, le seul endroit qui pouvait les accepter ; il leur donna même un plan. Ils entrent dans la
pizzeria, Éva commande une pizza aux 3 fromages mais sans bleu ; ils discutent tranquillement et lorsque le
serveur dépose l'assiette devant elle, la pizza se met à émettre des sons, et peu à peu prend la forme de Jarry ;
prise de panique, elle se précipite aux toilettes et là elle se trompe et rentre dans la cabine téléphonique ; le
téléphone sonne : sauvée ! Elle se réveille !!!!
Éva est trempée de sueur, elle tremble entre ses draps fleuris qui sentent bon la lavande. Elle descend à la
cuisine s'ouvrir une boîte de choucroute pour se changer les idées, mais cet horrible cauchemar lui colle à la
peau et l'image de Jarry à tête de pizza la poursuit, et elle se prend les pieds dans les 3 fromages. Son corps
tout entier bascule dans les escaliers, comme entraîné par une force inconnue. Elle se réveille quelques heures
plus tard dans une situation aussi inattendue que désagréable : un chiffon lui obstrue la bouche, et son corps
ne fait plus qu'un avec la chaise à laquelle elle est attachée.
Éva sent une présence dans son dos, elle tourne tant bien que mal la tête et aperçoit un homme armé d'une
mitraillette, la tête enroulée dans un foulard afghan ; seuls ses yeux noirs sont visibles. Le décor a lui aussi
changé puisque ce n'est plus dans la cuisine propre et lisse des Tumpompe qu'elle se trouve mais dans une
pièce sans fenêtre, éclairée par un gros néon.
Elle entend derrière elle parler une langue inconnue. Elle ne comprend rien à cet épisode du feuilleton :
"Qu'est-ce-que c'est que ce merdier, où est ce qu'elles m'envoient ces dingues de Déprimate(s), chez les Kurdes
?... à moins que ce ne soit… ».ça y est, tout s'éclaire dans son cerveau endolori.
Suite et fin des aventures d'Éva au prochain numéro.
L'INTRUS
Recherchez l'intrus parmi ces trois mots : VACANCES – ENFANT - TRANQUILLE.
Et oui vous avez gagné c'est le mot : ENFANT. Voici donc une petite astuce, qui vous permettra de dégoûter
votre enfant des vacances de neige : tout d'abord, il est important d'être enthousiaste, afin que votre enfant ne
s'aperçoive de rien ; "Maman est contente de pouvoir t'emmener à la neige !!! Nous allons faire du ski !!! C'est
maman qui va t'apprendre !!!!!"
Habillez le d'une manière peu adaptée au climat et assez moche. Si c'est possible, oubliez les gants. Procurezvous du matériel de ski également assez vieux, prévoir des skis trop longs, qui déchaussent assez vite (faut pas
non plus qu'il se casse quelque chose), des chaussures trop petites seraient les bienvenues.
Voilà tout est prêt, vous verrez déjà le visage de votre chérubin se ternir un tantinet.
Afin de faire l'économie d'un forfait, dites lui qu'il faut mieux essayer avec maman sur la petite piste bambino
sur laquelle il n'y a pas besoin de prendre un remontée mécanique !!! Il n'insistera pas étant donné que les
chaussures commencent déjà à lui faire mal.
Admettons que votre enfant ait environ 7 ans, l'âge idéal pour le dégoûter du ski ! Il va s'apercevoir que cette
piste "bambino" est fréquentée essentiellement par des enfants de 3 à 6 ans. Comme évidemment il a un peu
d'amour propre et de fierté - c'est quand même votre enfant !!!! - il hésitera et commencera déjà à regretter et
voudra abandonner. Là, il est important de ne pas flancher, encouragez-le, il faut quand même qu'il réalise une
descente. Bon, ça y est!
Pour le reste c'est très simple, l'idéal c'est de le pousser, la chute ne tardera pas, (n'oublions pas qu'il n'a pas
de gants). En 1/2 heure top chrono, votre enfant est complètement dégoûté, il pleure, vous dit qu'il préfère
encore aller chez sa mamie en vacances, qu'il hait la neige. Désormais vous êtes tranquille, sa haine de la
neige est inscrite dans sa mémoire cellulaire !!!!!
Merci à Clara Masmiète, notre fidèle correspondante alpine, pour ses merveilleux conseils. Ayez tout de même
un peu de modération lorsque vous pousserez votre enfant. Un croc en jambe peut suffire…
Pour les vacances d’été, c’est possible aussi : nous vous en reparlerons cet hiver …
RECETTE BEAUTE
Les beaux jours arrivent, on a envie d'être jolie, de plaire, et d'avoir une belle peau. Mais voilà, les produits de beauté, ça coûte
cher !
J'ai donc un truc, simple et pas cher pour nous les femmes qui voulons plaire. C'est un masque de beauté, genre "peeling".
Profitez d'une soirée d'amour avec votre ami ou quelqu'un de passage. Au moment où il éjacule, dirigez le "jet" vers votre visage.
Étalez sur toute la surface et laissez sécher, ça prend cinq minutes. Évitez de rire pendant ces quelques instants (le silence est de
rigueur, n'écoutez surtout pas les Fatals Picards). Rincez à grande eau. Votre peau est renouvelée, douce, débarrassée de toute
impureté. Si vous oubliez de rincer au bout de cinq minutes, vous pourrez toujours le faire le lendemain matin. Ne vous inquiétez
pas des marques blanches qui strient votre visage, c'est normal !
Ce petit truc beauté simple et pas cher vous rendra de fiers services avant l'été. Il peut être renouvelé tous les jours si vous êtes
vraiment complexée, mais deux masques par semaines sont suffisants.
La rédaction de Déprimate(s) a du poil aux pattes et vous somme de ne plus déprimer !