travaux de maçonnerie - Je suis entrepreneur
Transcription
travaux de maçonnerie - Je suis entrepreneur
TRAVAUX DE MAÇONNERIE SOMMAIRE LE MARCHÉ DES TRAVAUX DE MAÇONNERIE ......................................................................................... 2 LA RÉGLEMENTATION DES TRAVAUX DE MAÇONNERIE ......................................................................... 5 L'ACTIVITÉ DES TRAVAUX DE MAÇONNERIE ........................................................................................... 8 LES POINTS DE VIGILANCE DES TRAVAUX DE MAÇONNERIE ................................................................ 11 EN SAVOIR PLUS SUR CE SECTEUR ........................................................................................................ 13 Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 1 LE MARCHÉ DES TRAVAUX DE MAÇONNERIE Depuis plusieurs années, les professionnels du secteur sont confrontés à une conjoncture difficile dans le BTP. Malgré des taux d’intérêt très attractifs, le durcissement des conditions d’accès au crédit, les fortes incertitudes liées à l’environnement économique, un dispositif d’investissement locatif moins incitatif et le recentrage du prêt à taux zéro, sont autant de facteurs qui pèsent sur l’activité de la construction de logement neuf. Sur l’activité de l’entretien-rénovation, les professionnels sont pénalisés par l’effet conjugué de la hausse de la TVA et de la stagnation des transactions immobilières dans l’ancien. Le segment des travaux de rénovation énergétique résiste toutefois mieux en raison des dispositifs attractifs proposés aux ménages et au maintien de la TVA à 5,5 %. Les professionnels du secteur restent également confrontés à des difficultés de trésorerie en raison de la réduction des délais de paiement aux fournisseurs et de la hausse du prix des matières premières et de l’énergie. Dans ce contexte peu favorable, les entreprises dont l’activité est diversifiée seront les mieux placés pour résister aux variations conjoncturelles des différents segments d’activité. Tendances Le nouveau plan de relance pour le logement initié en juin 2014 (renforcement du PTZ et du PAS, assouplissement du dispositif d'incitation fiscale destiné aux investisseurs) devrait favoriser les conditions d'une reprise de l'activité de la construction sur le segment du résidentiel en 2015 et stimuler le segment entretien/rénovation (simplification et augmentation du crédit d'impôt transition énergétique, simplification de l'éco prêt à taux zéro). Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 2 Par ailleurs, les pouvoirs publics ont fixé l'objectif de construction de 500 000 logements et de rénovation de 500 000 logements par an à partir de 2017. L’organisation du marché - Les petites entreprises artisanales : elles sont très présentes sur le marché du logement individuel, soit directement, soit en sous-traitance (notamment les constructeurs de maisons individuelles) et sur le marché de l’amélioration de l’ancien. La notoriété et la qualité des prestations conditionnent la réussite de ces petites structures. - Les PME régionales : elles sont mieux implantées sur le logement neuf non résidentiel et sur les chantiers de petite et moyenne taille des collectivités locales. - Les grandes entreprises (Bouygues….) elles sont très implantées sur les chantiers de constructions importantes. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 3 TRAVAUX DE CONSTRUCTIO N DE MAISONS INDIVIDUELLES CONSTRUCTIO MAÇONNERI N DE E GÉNÉRALE BÂTIMENTS ET GROS DIVERS ŒUVRE DE BÂTIMENT NOMBRE D'ENTREPRISE 2014 24 669 (1) 10 790 (1) 91 348 (1) 2012 9,864 Md€ (2) 23,509 Md€ (2) 28,929 Md€ (2) S DU SECTEUR CHIFFRE D'AFFAIRES DU SECTEUR(en milliards d'euros) ÉVOLUTION DU 2014 120,0 (3) D'AFFAIRES DU 2013 109,9 SECTEUR EN 2012 112,6 VALEUR (indice 2011 112,0 2010 100,0 CHIFFRE ICA base 100 en 2010) (1) Source : INSEE, démographie des entreprises et des établissements 2014 - champs marchand non agricole, Stocks d'entreprise au 1er janvier 2014. (2) Source : INSEE, ESANE. (3) Source : "Construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels" - INSEE, Bulletin statistique. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 4 LA RÉGLEMENTATION DES TRAVAUX DE MAÇONNERIE Les aptitudes professionnelles Le professionnel doit être polyvalent : maîtrise technique du bâtiment et des évolutions technologiques, management des équipes et des chantiers afin de respecter la qualité et les délais promis. Il doit être aussi un bon gestionnaire afin d’optimiser les choix d’investissements, la trésorerie et la rentabilité des chantiers et être un bon commercial pour les négociations et les recherches de marchés. L’environnement règlementaire Les contraintes à l’installation En tant qu’artisan, le maçon doit être titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou d’un brevet d’études professionnelles (BEP) ou d’un diplôme ou d’un titre homologué de niveau égal ou supérieur, délivré pour l’exercice de son activité. A défaut, il doit justifier d’une expérience professionnelle de trois années en qualité de salarié ou d’indépendant (loi du 5 juillet 1996). L’inscription au Répertoire des Métiers est obligatoire. A compter du 19 décembre 2014, la loi relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises (loi 2014-626 du 18 juin 2014) instaure l'obligation pour les auto-entrepreneurs de s'immatriculer au répertoire des métiers ou au registre du commerce et des sociétés (les auto-entrepreneurs déjà en activité ont jusqu'au 19 décembre 2015 pour se mettre en conformité). Par ailleurs, les autoentrepreneurs exerçant une activité artisanale ont désormais l'obligation de suivre un stage préalable à l'installation (SPI). Les principaux points de la réglementation professionnelle Le professionnel doit souscrire une assurance de responsabilité professionnelle. Les entreprises intervenant dans la construction sont tenues de souscrire une Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 5 assurance responsabilité des constructeurs, couvrant la garantie décennale sur le gros œuvre et biennale sur les plus petits travaux. Elles doivent également souscrire les garanties nécessaires (garantie de remboursement et garantie de bonne fin) si elles réalisent des constructions dans le cadre de contrats de construction de maisons individuelles. Le label RGE (« Reconnu Garant de l'Environnement ») est un signe de qualité délivré à une entreprise qui remplit certains critères lors de la réalisation de travaux d'économie d'énergie dans les logements (isolation des murs ou de la toiture, installation d'un équipement utilisant une énergie renouvelable, etc.). Il s'agit d'un dispositif reconnu par l'Etat. Bien que non obligatoire, pour le professionnel, posséder la mention RGE permet de faire bénéficier son client de différentes aides dans le cadre de la mise en place de l’éco-conditionnalité en vigueur depuis le 1er septembre 2014 : crédit d’impôt, aides et subventions publiques, Eco-PTZ, et, à partir du 1er juillet 2015, les primes de certificats d’économie d’énergie. Pour obtenir la mention RGE, l'entreprise doit, en premier lieu, désigner un référent technique qui suivra une formation afin d'acquérir une qualification spécifique au domaine d'activité de la structure (Quali'Sol, Quali'PV, Quali'Bois, Quali'Pac, etc.). L'entreprise constitue ensuite un dossier auprès de l'organisme ayant délivré la qualification (Qualibat, Qualiflec, Qualit'EnR, Certibat, Céquami) afin d'obtenir la mention RGE. Un audit de contrôle est réalisé sur un chantier de l'entreprise dans les 24 mois qui suivent l'obtention de la mention. Pour la conserver, l'entreprise doit effectuer au moins deux chantiers tous les deux ans dans le domaine d'activité désigné RGE. La mention est valable 4 ans et nécessite une procédure de renouvellement à l'issu de cette période. La loi relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises (loi 2014626 du 18 juin 2014) instaure l'obligation pour les auto-entrepreneurs exerçant Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 6 une activité dans le bâtiment de mentionner les informations relatives à leur assurance professionnelle sur leurs devis et factures. La loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 (2008-776) a débouché sur des mesures portant sur les délais de paiement aux fournisseurs. La LME plafonne les délais de paiement à 60 jours à compter de la date d’émission de la facture (ou 45 jours fin de mois). Statut juridique et fiscal Rendez-vous dans notre rubrique Les guides pratiques / Mes impôts & taxes pour connaître le taux de TVA qui s’applique à votre activité ainsi que le mode d’imposition de vos bénéfices. Rendez-vous dans notre rubrique Les guides pratiques / Mon régime social pour connaître le montant des cotisations et des prestations de votre régime social obligatoire. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 7 L'ACTIVITÉ DES TRAVAUX DE MAÇONNERIE L’installation La création est le mode d’installation le plus répandu. Les plus petites installations nécessitent un investissement de départ modéré (un petit camion, 1 à 2 bétonnières, un échafaudage extérieur et du petit matériel). Dans le cas de structures plus importantes, le créateur doit prévoir davantage d’investissements (fourgonnette, machine à projeter, chariot élévateur, compresseur, ….). Les investissements Le prix du matériel est en grande partie fonction de ses caractéristiques technologiques. Il existe un important marché de l’occasion, notamment pour le matériel lourd nécessaire au gros œuvre. Certaines machines, utilisées pour des marchés ponctuels, peuvent être louées. L’informatisation est rendue nécessaire pour l’établissement des devis et la facturation, la gestion du poste client, et l’établissement des fiches de paie. La gestion Le suivi au quotidien Le professionnel suit l’évolution de son chiffre d’affaires et des bons de commande. Il veille à la planification et au suivi de ses chantiers afin d’optimiser l’organisation de son personnel et s’assurer qu’il n’y a aucun dépassement ou perte pouvant réduire ses marges. Les bons de commande en portefeuille doivent lui permettre de gérer son activité sur les 2-3 mois à venir. Il veille également à diversifier sa clientèle, ses donneurs d’ordre et ses prescripteurs. Il cherche à répartir son activité à la fois sur des chantiers lourds et sur des tâches plus ponctuelles de service après-vente, afin d’optimiser le suivi de la clientèle. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 8 Les recettes de l’activité L’activité présente un caractère saisonnier avec une baisse d’activité en été (fermeture des entreprises, généralement en août) et en hiver (intempéries), notamment pour le gros œuvre. Les plus petites entreprises ont une clientèle exclusivement de particuliers alors que les plus importantes ont à faire à une clientèle plus diversifiée (entreprises, collectivités locales, HLM…). Les charges à surveiller Les charges les plus importantes sont constituées par les frais de personnel, suivis des achats de matières premières et de marchandises et des autres achats et charges externes, comprenant les charges de sous-traitance, les locations de matériels et les loyers de crédit-bail. Ces dernières sont très variables d’une entreprise à l’autre, car elles sont fonction des choix de gestion et d’investissement réalisés par le professionnel. La maîtrise du résultat La rentabilité d’une entreprise de maçonnerie dépend en premier lieu de la productivité du personnel (CA/effectif), et du taux de marge brute, variable selon la politique tarifaire du professionnel. La maîtrise des frais généraux et des frais financiers est également importante. Dans certains cas, le recours trop massif à la sous-traitance, au personnel intérimaire, et à la location de matériel peut réduire de manière significative la rentabilité. La gestion financière et les besoins en trésorerie La pérennité d’une entreprise de maçonnerie dépend essentiellement de son niveau de capitaux propres, qui doit permettre à la fois de faire face à une baisse conjoncturelle de l’activité, et de financer une partie du besoin en fonds de roulement. La gestion de la trésorerie est un paramètre essentiel à la vie de l’entreprise. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 9 CONSTRUC TION DE MAISONS INDIVIDUEL LES EVOLUTIO N DU TRAVAU CONSTRUC X DE TION DE MAÇONN BÂTIMENTS ERIE DIVERS GÉNÉRA LE 2014 3 395 (1) 1 938(1) 14 451(1) 2013 3 048 1 615 14 165 2012 3 391 1 702 14 287 2011 3 564 1 780 14 396 2010 3 444 1 692 16 591 2009 3 493 1 253 14 528 NOMBRE DE CRÉATION Chiffre d'affaires moyen 312 K€ (2) Marge brute 79,43 % du CA Excédent brut 51,15 % du CA LES d'exploitation RATIOS DE Rotation des stocks 46 jours de CA GESTION Crédit clients 49 jours de CA CLEFS Crédits fournisseurs 48 jours de CA Besoin en fonds de 35 jours de CA roulement (1) Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements - champ marchand non agricole, Créations d’entreprises. (2) Source : Moyenne indicative élaborée à partir de données Insee "Données du compte de résultat et bilan pour les personnes physiques". Données exprimées en % et jours de chiffre d'affaires. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 10 LES POINTS DE VIGILANCE DES TRAVAUX DE MAÇONNERIE Les principales difficultés du métier Très dépendantes de la conjoncture du BTP, les entreprises de maçonnerie connaissent aujourd’hui des difficultés conjoncturelles en raison de la baisse des mises en chantier. • L’insuffisance des fonds propres : De nombreuses entreprises du secteur présentent des structures financières fragiles, caractérisées par un manque de fonds propres. En conséquence, elles supportent difficilement les baisses d’activité liées à la perte d’un client important ou à une contraction du marché. A l’inverse, il leur est difficile de financer une forte croissance ou d’assurer ponctuellement des marchés importants. De plus, leur faible capitalisation rend difficile le recours au crédit pour financer les investissements et l’accroissement du besoin en fonds de roulement nécessaire à leur développement. • La dépendance à la sous-traitance : Pour les plus petites entités particulièrement, une activité trop concentrée sur des marchés de sous-traitance peut devenir risquée en cas de baisse d’activité ou de tensions avec les donneurs d’ordre. • Le poids du poste client : Pour les professionnels travaillant essentiellement avec une clientèle d’entreprises, des collectivités ou des administrations, le financement du poste client nécessite des besoins de financements à court terme importants. Dans ce contexte, les entreprises qui résistent le mieux sont celles qui bénéficient d’une assise financière solide et d’un endettement modéré, d’un parc de matériel performant et en bon état et d’une clientèle diversifiée et solvable. Une bonne gestion des chantiers (organisation du travail et suivi des marges) ainsi que le Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 11 respect des délais et de la qualité des prestations sont également des atouts indispensables. EVOLUTION DU NOMBRE 2014 15 925 (1) DE 2013 15 773 2012 15 694 DANS LA 2011 15 502 CONSTRUC 2010 16 304 DÉFAILLAN CE TION Construction de maisons 34,1 % (2) individuelles Construction TAUX DE de bâtiments SURVIE AU- divers DELÀ DES 5 PREMIÈRES ANNÉES Travaux de 44,4 % 43,5 % maçonnerie générale 50,8 % Construction Moyenne tous 51,9 % secteurs (1) Source : Banque de France. (2) Source : Insee, Taux de Survie à 5 ans pour la génération 2006. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 12 EN SAVOIR PLUS SUR CE SECTEUR Les principales organisations professionnelles CAPEB Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment 2 rue Bérenger - 75140 Paris cedex 03 Tel : 01 53 60 50 00 – Fax : 01 45 82 49 10 http://www.capeb.fr FFB Fédération Française du Bâtiment 33 avenue Kléber - 75784 Paris Cedex 16 Tel : 01 40 69 51 00 – Fax : 01 45 53 58 77 http://www.ffbatiment.fr UMGO Union de la Maçonnerie et du Gros Oeuvre 9 rue la Pérouse – 75784 Paris Cedex 16 Tel : 01 40 69 51 59 - Fax : 01 47 20 06 62 http://www.umgo.ffbatiment.fr La presse spécialisée Batiactu http://www.batiactu.fr Le Moniteur http://www.lemoniteur.fr Pour en savoir plus sur la mention RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 13 Site du Ministère du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité et du Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie http://renovation-info-service.gouv.fr/espace-pros-du-batiment Site de l'Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) http://www.ademe.fr/entreprises-monde-agricole/labels-certifications/entreprise-batiment Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 14