Projet ECU – dimension comparative internationale Le projet L`Eau
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Projet ECU – dimension comparative internationale Le projet L`Eau
Projet ECU – dimension comparative internationale Le projet L’Eau dans les Choix Urbains (ECU) 1, hébergé au sein de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, est un projet soutenu par la Région Aquitaine et dirigé par Mme Sandrine Vaucelle, MCF à l’Université de Bordeaux et chercheur à l’UMR ADES. Le projet ECU porte sur l’analyse spatiale des consommations d’eau potable dans le logement social collectif. Il s’agit d’un projet de recherche-action en SHS, dont les partenaires sont des acteurs de la ville durable. Ce projet régional s’est développé à la suite de deux programmes de recherche (PUCA et ANR), dont l’un est toujours en cours : l’ANR multi-sites Eau&3E 2 ; ces deux programmes ont eu pour ambition d’explorer la notion de durabilité des services d’eau. Dans la continuité de ces projets, il s’est agi pour la porteuse du projet Mme Sandrine Vaucelle et son équipe (chercheur et ingénieur contractuel ; étudiants de Master 1 &2 et de doctorat) de faire un zoom pour étudier les données de consommation des bailleurs sociaux, en mettant en miroir les expériences conduites au sein du territoire bordelais et celles de la ville de Stockholm. Pour ce faire, des partenariats ont été noués lors du montage de dossier avec des acteurs du secteur (notamment l’entreprise délégataire du service public d’eau de la Communauté Urbaine de Bordeaux) et des collègues de la Kungliga Tekniska högskolan KTH de Stockholm 3. Les contacts avec les collègues suédois avaient été noués dans le cadre de la constitution d’un réseau de recherche sur l’eau en Amérique Latine, au cours de l’ANR Eau&3E. Ces échanges ont permis notamment des missions de terrain d’étudiants de master et de doctorat, dont l’un d’entre eux a séjourné plus d’un an à Stockholm bénéficiant du dispositif Erasmus. Les travaux de recherche développés dans le cadre du projet ECU ont pour ambition de venir compléter la réflexion et les matériaux portant sur les ressources et la gestion de l’eau potable consommée dans le parc de logements sociaux (logements, espaces verts, communs). Les éléments constitutifs de ce champ de recherche sont abordés comme autant de représentants d’une catégorie d’usagers des services d’eau nommée grands consommateurs (les volumes consommés par l’ensemble des résidences et logements, bien qu’étant modestes s’ils sont considérés 1 http://www.msha.fr/msha/programme_regionaux/ecu/index.php http://eau3e.hypotheses.org/ 3 Le réfèrent suédois du projet, Mme Phumpui, a quitté en 2011 le KTH pour prendre un poste de direction à l’Institut Technologique de Monterrey au Mexique 2 individuellement, représentent des pourcentages conséquents de consommation sur lequel un nombre limité d’acteurs – les offices HLM – ont une capacité d’action). Les recherches autour des consommations ont nécessité tout d’abord la collecte de données auprès de l’opérateur du service d’eau et du principal bailleur social de la CUB, puis l’élaboration d’une méthodologie ayant donné lieu à de nombreux mémoires de Master 1 et 2 de géographie, ainsi qu’à une thèse CIFRE en cours, adossée au programme ECU. Cependant, avant de parvenir à ces résultats intermédiaires, les différentes éléments et étapes de développement du programme ECU ont posé des problèmes multidimensionnels. En effet, les données de consommation de l’eau sont des données initialement pensées et assemblées par les gestionnaires du service d’eau ou du parc HLM pour leur propre usage, par exemple comme de simples données de facturation. De plus, si certaines données en accès libre (open data), la plupart demeurent en accès restreint, voire sous clause de confidentialité en raison des données personnelles qu’elles contiennent ou du caractère stratégique pour l’entreprise. À l’heure actuelle, le traitement croisé de ces données de terrain, effectué dans un cadre de recherche par des outils statistiques et cartographiques, peut contribuer à envisager de nouvelles actions et des usages bien distincts de ceux pour lesquels ces données sont été initialement pensées. Les réflexions méthodologiques sur la combinaison de ces données produites dans différentes logiques par différents acteurs sont une réelle plus-value de la recherche-action en SHS pour contribuer à une approche de la complexité métropolitaine. Ainsi, l’une des suites les plus prometteuses du projet régional ECU pourrait permettre de créer, à terme, une chaîne de traitement systématique des données de consommations d’eau potable, à travers le développement d’un outil prototype, intéressant directement les acteurs de la ville durable en charge du logement social, de la distribution d’eau potable ou de la gestion des ressources en eau. À l’heure actuelle, proposition est faite à l’équipe d’ECU d’intégrer le projet IDEX Institut des Humanités Digitales de Bordeaux (hébergé à la MSHA), ceci représente peut-être l’occasion d’une montée en puissance des travaux en cours.