Chirurgienne de l`art
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Chirurgienne de l`art
40 LA DERNIÈRE vendredi 14 novembre 2014 LUXEMBURGENSIA Muschkilusch (Kätt) est de retour Photo : elisabeth koltz De notre journaliste Jean Rhein Élisabeth Koltz aime vivre entourée de tableaux. Avec le temps, elle sent qu'une relation personnelle se crée avec chacun d'entre eux. Chirurgienne de l'art La Luxembourgeoise Élisabeth Koltz est restauratrice de tableaux. Un métier passionnant qu'elle exerce aussi bien en France qu'au Grand-Duché. Portrait. Dans la famille Koltz, on demande la petite sœur, Élisabeth. Issue d'une famille d'artistes qui comprend deux grands-mères poètes (Anise Koltz et Andrée Chedid), une grande sœur cinéaste (Beryl Koltz), un cousin et un oncle chanteurs (Matthieu et Louis Chedid), Élisabeth a baigné dans l'art depuis sa plus tendre enfance. Si elle avoue ne pas avoir la fibre artistique, la pomme ne tombe jamais bien loin du pommier et Élisabeth est devenue restauratrice de tableaux. Un métier de l'ombre, mais passionnant, qui se situe entre l'artiste et l'artisan, dont elle n'hésite pas à dire qu'il consiste à être un chirurgien de l'art. De notre journaliste Pablo Chimienti E lle vit entre la France, où elle a son atelier, et le Luxembourg, où elle a grandi et où elle travaille régulièrement pour les grands musées grand-ducaux. À 37 ans, Élisabeth Koltz, si elle n'a jamais voulu faire oublier son nom, a déjà réussi à se faire un prénom. Peut-être pas tout en haut de l'affiche comme de nombreux membres de sa famille, mais dans le monde plus discret de la restauration artistique. Comme son père l'avait fait avant elle. «Il y a des photos de moi à 4 ans avec ma poupée et mon couffin où je car chaque intervention est différente, puisque chaque tableau réagit différemment.» me promène dans les salles du musée où travaillait mon père, explique Élisabeth. C'est quelque chose qui marque.» Son stage au musée national d'Histoire et d'Art à l'âge de 17 ans n'a donc rien d'un hasard. Et quand on lui propose de faire une petite restauration à l'aquarelle, dans sa tête, plus aucune doute possible : elle sera restauratrice! «J'aime baigner dans l'art, mais j'aime aussi le côté physique. Dans ma famille, ils sont tous très cérébraux, mais moi je suis aussi quelqu'un de manuel. J'aime mettre la main à la pâte.» Alors, artiste, artisan? Peu importe! Dans la tête d'Élisabeth Koltz, son travail ressemble plutôt à celui d'un scientifique, voire d'un médecin. «Quand j'explique mon travail aux enfants, je leur dit que je suis le chirurgien des tableaux. Les œuvres arrivent en mauvais état à l'atelier – avec des déchirures, de la peinture surélevée, des vernis jaunis, des endroits où la peinture fait défaut... – et moi, avec mes scalpels, mes blouses, mes gants et du coton, je fais en sorte de remettre les patients en état, pour qu'ils ne risquent plus rien. À chaque fois, on doit définir un protocole de traitement, Pour en arriver là, la FrancoLuxembourgeoise a suivi cinq ans d'études à l'École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles où elle a appris l'histoire de l'art, la pratique du dessin, la restauration, mais aussi la chimie, la physique... De l'art et de la science! Et au bout un métier passionnant. «Quand on travaille sur une œuvre et que, au fur et à mesure, elle se révèle à soi, c'est superbe. Au fil du temps passé devant un tableau, il y a une relation qui se crée. C'est un objet, bien sûr, mais il y a quelque chose de très fort. On enlève des couches, on retrouve des couleurs, des détails, des signatures... Et si c'est un portrait, on sent toujours le regard de la personne sur soi.» La restauratrice a déjà fait quelques belles découvertes. «Une fois, je travaillais sur un tableau où trois visages d'enfants sont apparus au dos par transparence. Je n'ai pas fait de recherches, mais je me suis imaginé que le peintre avait peint ses enfants et là, je les La jeune fille se tourna vers Jeanne Virmont. La lumière crue du jour accentuait ses pommettes flétries. Les rides du front et des commissures des lèvres, artistement cachées sous le fard, ressortaient malgré tout. Ce n’était plus une très jeune femme. Pas encore une vieille femme, non ; mais l’éclat de la jeunesse ne l’habitait plus. C’était cela son drame. Elle avait peur de voir l’homme qu’elle aimait la détailler un jour, comme Sandra la regardait aujourd’hui : sans indulgence. - Vous allez rester ici, dit la comédienne, gênée soudain. Si vous aimez lire, vous trouverez autant de livres que vous voudrez dans le cabinet à côté. Je n’ai pas reçu d’autres ordres vous concernant. Sans doute Philippe me fera-t-il savoir, avant ce soir, ce que je dois faire de vous. - Philippe? - Je veux dire M. de Larny. Ignoriez-vous son prénom? - Je l’ignorais... - Ah! Il y avait une petite lueur d’incrédulité dans le regard sombre de Jeanne. Elle répliqua sèchement : - Ne prenez pas la peine de faire la mijaurée avec moi. Je ne suis pas si sotte! - Qu’imaginez-vous? répliqua la jeune fille d’un ton vif. Cet homme ne m’est rien, entendez-vous? Rien ! Rien! Et je le déteste! Une nouvelle fois l’actrice s’étonna. La véhémence de Sandra avait toute l’apparence de la sincérité. Indécise, Jeanne Virmont fronça les sourcils. > De l'art et de la science redécouvrais de manière fantomatique. C'était incroyable.» Autre grand moment que son métier lui offre : travailler sur des œuvres de grands peintres. «En stage au musée royal des Beaux-Arts d'Anvers, j'ai eu un Van Eyck entre les mains. J'ai aussi travaillé sur un très beau tableau d'AlmaTadema», donne-t-elle comme exemples. Pas trop stressant? «Il ne faut pas trop penser au prix ou au prestige de ces tableaux quand on les a entre les mains, sinon... wrrrrrrr!», lance-t-elle en simulant une crise de nerfs. Reste que si elle a déjà eu la chance de côtoyer des chefs-d'œuvre, dans son atelier sécurisé, Élisabeth Koltz donne une nouvelle jeunesse à tout type de tableaux. Grands comme petits. Précieux ou pas. Et la plupart du temps, son intervention coûte bien moins que ce que de nombreux clients potentiels peuvent craindre. Ce qui n'empêche pas que «sur les chefs-d'œuvre comme sur les tableaux qui ne sont pas d'une grande valeur, mon travail reste le même, tout comme le bonheur qu'on sent chez les clients quand on leur rend leur tableau». Et cela marche avec des clients aussi bien en France qu'au Luxembourg. www.elisabeth-koltz.com Copyright : édition ginette briant FEUILLETON Sur son visage expressif, Sandra suivait l’évolution de ses sentiments. Tentant le tout pour le tout, elle joignit les mains et supplia : - Je vous en prie, madame, procurez-moi une voiture et de bons chevaux. Je vous jure que vous n’entendrez plus jamais parler de moi... Je suis riche, très riche. Je peux vous offrir une propriété aussi belle que celle-ci. Vous ne ferez pas un marché de dupe... La convoitise brillait dans les yeux de la comédienne. Elle avait toujours été vénale. Pourtant, en cet instant, ce n’était pas à l’or qu’elle pensait. La jalousie est un maître exigeant. Elle regardait Sandra avec lucidité. En vain lui cherchait-elle un défaut physique. À suivre LUXEMBOURG Pour les Walfer Bicherdeeg, Guy Rewenig retourne aux sources en se lançant via une lettre ouverte dans la polémique dans le contexte de l'apparition dans le programme-cadre d'un certain M. Schmit, alias Hoppen Théid, «brillant par des propos extrêmement primitifs et souvent teintés d'allusions racistes et misogynes», invité par le bourgmestre organisateur des Bicherdeeg «pour servir de vague décor à un populisme de plus en plus galopant». Guy Rewenig, qui semble ignorer complètement les avantages des cartons à bananes – dans la logistique de la culture – («Bananekëschten») assurant le transport des livres de seconde main à destination des bibliophiles, récidive dans l'édition de livres flambant neufs pour enfants, avec Tortikolli. Geschichte fir Kanner (ISBN 978-99959-0-113-4). L'album, coédité par la Fédération générale des instituteurs du Luxembourg (FGIL), est illustré par Klaudia Kampa. Trente-neuf petites histoires traitent cet univers de l'enfance, de plus en plus complexe, avec des récits de philosophie appliquée, dirions-nous. Le livre s'insère dans la série des Muschkilusch (1990), Zebra Tscherri (1992) et Schallümo (1993), constituant ainsi le quatrième volume faisant apparaître Kätt, en quelque sorte une incarnation luxembourgeoise de Fifi Brindacier (Pippi Långstrump, en suédois) devenue adulte et mère de deux jumeaux, Mik et Kim. 44, rue du Canal L-4050 Esch-sur-Alzette Tél: 44 77 77-1 Fax: 44 77 33-1 e-mail: [email protected] SOMMAIRE Dossier page 2 Politique et société pages 3 et 4 Économie pages 5 et 6 Hippisme page 7 Petites annonces/Avis page 8 Monde pages 9 à 11 Documents page 12 Mosaïque page 14 Luxembourg métropole pages 15 et 16 Décès page 16 Miss Portugal page 17 Grande Région page 18 Faits de société pages 19 et 20 Football pages 22 à 26 Basket page 27 Athlétisme page 28 Gym page 29 Cyclisme page 30 Tennis page 31 La der des sports page 32 Lire page 34 Culture page 35 Agenda page 36 Inspiration page 37 Détente page 38 Météo page 39 La dernière page 40