Le trèfle à quatre feuilles du bon Monsieur Pécoul : ça n`existe pas
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Le trèfle à quatre feuilles du bon Monsieur Pécoul : ça n`existe pas
Le trèfle à quatre feuilles du bon Monsieur Pécoul : ça n'existe pas... mais on peut toujours courir après. Pierre Pécoul le répète, la main sur le cœur : il n'a pas d'ambition politique. D'ailleurs, des idées un peu censées pour Riom, il n'en a guère non plus. La preuve est apportée avec son tract multicolore en forme de trèfle à quatre feuilles… en guise de porte bonheur sans doute. Première énormité : ses solutions pour l'emploi. Pour les jeunes qui cherchent du travail, M. Pécoul a la solution clé en main : qu'ils créent des entreprises dans le secteur du bâtiment et de la mode ! Seul petit problème : pour vivre, ces entreprises ont besoins de clients et de carnets de commande remplis. Et comme ses amis se sont acharnés à faire baisser les salaires, la relance dans ce secteur, ce n'est pas pour demain. A moins qu'il imite ce généreux avionneur et donateur de la région parisienne qui distribuait des billets de banque avant les élections...Quant aux commerçants et aux artisans, M. Pécoul a également la solution : les placer dans un incubateur ! Décidément, ça bouillonne dans le cerveau : attention à la surchauffe ! Pas fier, M. Pécoul va à la rencontre des habitants des quartiers. Il s'est récemment déplacé… jusqu'au Couriat. Sur son site, on apprend que cet esprit innovant a même découvert une place José Mouron (sic) ! « Mourrons avec Pécoul » : ça aurait pu faire un beau slogan ! Il faut excuser ce grand chef d'entreprise. Il n'est pas trop familiarisé avec les noms qui évoquent la classe ouvrière. Par contre, il sait ce qu'il faut faire pour la sécurité : mettre des caméras partout ! Toutes les études un peu sérieuses montrent que ça ne sert pas à grand-chose, mais ça fera plaisir aux marchands de caméras. Pour les réalisations culturelles et de loisir, il n'est pas contre mais... il ne faut pas que ça coûte. Est-il bien utile au fond de dépenser pour la culture ? Ce n'est pas comme le parking de 1000 places qu'il nous promet. Certains rêveraient de faire rayonner leur ville en valorisant un patrimoine d'art et d'histoire. Lui, la marque qu'il veut laisser c'est... un grand parking. On a les ambitions que l'on peut. Il y a tout de même deux ou trois petites choses dont M. Pécoul ne parle pas : la santé et l'hôpital, l'enseignement, la protection sociale et la solidarité, les services publics en général. Ces choses-là ne l’intéressent pas et pour cause : elles ne s'achètent ni ne se vendent. Pour l'instant, car avec lui cela pourrait changer. Qu'on se le dise ! Francis Vergne