Un coup de main pour de beaux sourires
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Un coup de main pour de beaux sourires
Un coup de main pour de beaux sourires Le crédit est un piège à cons N6 LA NOUVELLE- Sherbrooke mercredi 17 septembre 2014 C’ est toujours surprenant de voir le pourcentage de personnes qui vivent d’une paie à l’autre, comme l’a démontré le dernier sondage de l’Association canadienne de la paie. On apprend en regardant les résultats que 51 % des Canadiens et 46 % des Québécois ne peuvent se permettre de sauter une paie. Ça veut dire qu’il y a du monde en maudit qui est à la merci d’un bogue informatique. Pour avoir déjà été dans cette situation, je ne lance pas la pierre aux gens qui tirent le diable par la queue pour boucler leur fin du mois. En fait, il faut distinguer les gens qui ne gagnent pas suffisamment d’argent pour subvenir à leurs besoins même s’ils travaillent à temps plein, de ceux qui gagnent bien leur vie mais qui dépensent en cabochons et vivent à crédit. Je dois reconnaître que j’ai déjà fait partie de la deuxième catégorie. Lorsque j’étais dans cette situation, il y avait une dissonance entre l’argent que je croyais gagner et l’argent que je gagnais réellement. Je me croyais beaucoup plus riche que je ne l’étais en réalité et ça ne me dérangeait pas de me replier sur le crédit pour... payer des dettes. Payer des dettes en s’endettant. Quand on y pense, faut vraiment être moron. Ma situation a changé la journée où j’ai décidé de tout payer comptant et de cesser d’avoir recours au crédit... même pour une voiture. Mon premier constat a été de voir à quel point j’étais réellement pauvre et « dans le trou » et que pas mal tout ce que j’avais comme bien ne m’appartenait pas. « Mes » biens appartenaient aux compagnies de crédit. Je n’en revenais pas à quel point j’étais con d’avoir acheté toutes ces breloques à crédit. Je m’en voulais, oui et non. Je me disais que si on pouvait aussi facilement avoir du crédit, ça ne pouvait pas être si mauvais. Mais on sait tous que le crédit facile est un piège à cons et que dans un piège à cons, le con, ce n’est pas le piège... Après inventaire, j’avais des paiements de voiture, de cartes de crédit, meubles en versements, la totale quoi. À cette liste de dettes s’ajoutaient des dettes d’études et les dépenses courantes de loyer, nourriture, électricité, etc. Pour régler ses dettes, c’est purement mathématique. Il faut qu’il rentre plus d’argent qu’il en sorte. Mais par où commencer? Je ne suis pas exactement spartiate. J’aime aller au resto et me payer du bon temps. Or, il fallait travailler plus. Pendant presque deux ans j’ai travaillé comme un chien en accumulant les semaines de 60 heures et plus sur une base régulière et ne refusant aucun contrat comme pigiste. J’écrivais sur tout et rien pour n’importe qui. Je prenais tous les contrats, tant que ça payait. En bout de ligne, je me suis sorti de mes dettes. J’ai tout payé. J’ai vendu une voiture à perte juste pour ne plus avoir de paiements. J’ai réglé la différence d’un seul coup. J’étais obsédé. Je ne voulais plus avoir de paiements. J’ai acheté une voiture usagée qui convenait amplement à mes besoins et je l’ai payé comptant. La finalité de cette histoire? La liberté. Je suis devenu un homme libre. Lorsque vous n’avez pas à assumer 1000 $ de paiements de crédit à la fin du mois, vous êtes libre. Faites le calcul rapidement. Mille dollars de paiements par mois c’est 12 000 $ de gains nets par année, soit environ 25 000 $ en revenus bruts… que vous n’avez pas à gagner si vous n’avez pas de dettes. Pensez-y deux secondes. À qui va ce 25 000 $ durement gagné? Surtout, à quelles fins? Pour un mobilier de salon neuf? Une voiture de l’année? Est-ce absolument nécessaire? Certes, j’ai une hypothèque et je rembourse encore mes dettes d’études, mais aujourd’hui, je peux choisir pour qui j’écris. Plus jamais une institution financière ou une compagnie de crédit ne va dicter le nombre d’heures que je travaille. Jamais. Le plus étonnant quand on n’a plus de paiements, c’est de voir à quel point on a de l’argent pour s’amuser, voyager, lancer de nouveaux projets, et même en mettre de côté. Mon père disait souvent « un homme pas de dettes, c’est un homme riche ». Encore une fois, il avait raison. Camélia HANDFIELD [email protected] « Les personnes qui souffrent des problèmes de santé buccodentaire les plus importants sont également celles qui ont le plus de difficulté à accéder aux soins de santé bucco dentaire », conclut un rapport tout juste publié par l’Académie canadienne des sciences de la santé. Et la bouche et les dents, bien que leurs soins ne soient pour la majorité des adultes pas couverts par la Régie de l’assurance maladie du Québec, font partie du corps. On en conclut donc sans trop de scepticisme qu’une mauvaise santé bucco-dentaire entraîne des répercussions sur l’état de santé général. On évoque ici de l’infection persistante, la douleur chronique, une alimentation inadéquate entraînant des troubles d’apprentissage, une baisse de l’estime de soi et du sentiment d’appartenance à la société. « Je peux contribuer à une cause par mon expertise. » — Jonathan Pellerin Dans ce contexte, des professionnels des soins dentaires ont pris l’initiative d’offrir leurs services gratuitement. En 2013, Jonathan Pellerin, technicien dentaire et propriétaire du Laboratoire dentaire de la Mauricie, s’est joint à quelques dentistes de cette région pour prodiguer des soins urgents ou élaborés à des patients n’en ayant Archives La Nouvelle Des professionnels des soins dentaires ont pris l’initiative d’offrir leurs services gratuitement à des patients n’en ayant pas les moyens financiers. pas les moyens financiers. L’idée pourrait trouver écho à Sherbrooke : la Fondation de l’Ordre des dentistes du Québec a décidé d’élargir le concept à l’échelle provinciale en mettant sur pied le fonds Bouche B. « Quand mes collègues dentistes en ont parlé, j’étais prêt à embarquer d’emblée, explique Jonathan Pellerin. Pour moi, c’est une façon de redonner. » Donner, le père de famille sait que ça compte. « Ma plus vieille a été atteinte de leucémie, raconte-t-il. Leucan nous a grandement aidés dans cette épreuve. » « Moi, je peux contribuer à une cause par mon expertise », poursuit-il. Son expertise consiste à fabriquer des prothèses dentaires. « Beaucoup de travail a été fait dans ce projet, préciset-il. On a arraché des dents, traité des caries... des interventions qui n’impliquaient pas ma participation. Pour ma part, j’ai trois cas en cours. » La fabrication d’une seule de ces trois prothèses lui demandera de 50 à 80 heures de travail et aurait engendré des frais de laboratoire de 7000 $. Le coût des pièces est défrayé à parts égales par le technicien dentaire et le dentiste ayant prescrit la prothèse. « Pour assurer une continuité, il faudrait qu’un fonds soit créé. » Le nom que la Fondation de l’Ordre des dentistes du Québec a donné au projet présage une orientation en ce sens. Jonathan Pellerin l’espère. « Sinon, on devra éventuellement limiter le nombre de cas. » Une séance d’information sur le fonds Bouche B à l’intention des intervenants en santé bucco-dentaire aura lieu le 26 septembre à Sherbrooke. 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