Synthèse du diagnostic_17 avril 2012 - Préfecture de la Seine

Transcription

Synthèse du diagnostic_17 avril 2012 - Préfecture de la Seine
2. La demande d’emploi et le taux de chômage en 2011
Synthèse du diagnostic local
de Seine-Saint-Denis
Une demande d’emploi en fin de
mois qui continue d’augmenter
Données Pôle emploi / DARES / Calcul des CVS :
DIRECCTE, ESE Île-de-France
Période de référence :
septembre 2010 à septembre 2011
Fin septembre 2011, on comptait 121 660
demandeurs d’emploi de catégories A, B, C, soit une
augmentation annuelle de +5,8%, contre +3,2% en Îlede-France et +4,5% en France métropolitaine.
Parmi eux, 90 210 étaient sans emploi (catégorie A),
soit une hausse annuelle de +5,6%, contre +2,2% en
Île-de-France et +3% en France métropolitaine.
1. Un département jeune avec des situations de précarité et
de pauvreté préoccupantes
Structure de la population
Données INSEE, estimation de population au 1er janvier 2009 et RGP 2008 pour la répartition par nationalité
• Avec 1 519 071 habitants au 1er janvier 2009, la Seine-Saint-Denis est le troisième département le plus peuplé de
la région. Il a gagné 136 143 habitants, soit + 9,8% depuis 1999 et une variation annuelle moyenne de +0,9%. Cette
hausse est due à un solde naturel de +1,2% et un solde migratoire de -0,3% par an.
• Le département compte 775 933 femmes, soit 51,1% de la population totale.
Comparativement à la région Île-de-France, la population séquano-dionysienne est plus jeune :
• 546 848 personnes ont moins de 25 ans, soit 36% de la population, contre 33% en Île-de-France,
• 557 878 personnes ont entre 25 et 49 ans, soit 36,7% de la population, contre 37% en Île-de-France,
• 414 345 personnes ont 50 ans et plus, soit 27,3% de la population, contre 30% en Île-de-France.
• Les étrangers représentent 314 684 personnes, soit 20,9% de la population, contre 12,4 % en région.
Une précarité marquée Données Pôle emploi / CAF / CPAM / Banque de France
• La Seine-Saint-Denis avec 111 075 personnes relevant des minima sociaux (soit 21,4% des bénéficiaires franciliens
et une hausse annuelle de +3,7%) se situe au 2ème rang francilien derrière Paris avec 21,9%.
• Les 79 847 bénéficiaires du RSA au 30 septembre 2011 (soit 23,3% des bénéficiaires franciliens et une hausse
annuelle de +4%), positionnent la Seine-Saint-Denis au premier rang de la région. Parmi eux on compte 58 702
foyers bénéficiaires du « RSA socle » (73,5%), soit une hausse annuelle de +4,5%.
• Au 30 septembre 2011, on recense 10 943 bénéficiaires de l’ASS, soit 19,4% des bénéficiaires franciliens et une
hausse annuelle de +0,9%.
• Avec 30 384 euros, la Seine-Saint-Denis est le département francilien avec le revenu moyen imposable le plus bas,
largement inférieur à celui de la région (41 791 euros).
• Avec 49,7% de foyers non imposés en 2010 (revenus de 2009), le département affiche un taux supérieur à la
moyenne régionale (37%) et nationale (46,5%).
• En 2010, par rapport aux autres département de la région, c’est en Seine-Saint-Denis que l’on dénombre le plus
grand nombre de dossiers déposés devant la commission de surendettement (5 681), soit une hausse annuelle de
+3,1%.
• Avec 99 284 bénéficiaires au 30 juin 2011, soit une baisse annuelle de -6%, le département occupe la seconde
place de la région en nombre de bénéficiaires de la Couverture Médicale Universelle (CMU) selon les critères de
résidence, après Paris (99 629 bénéficiaires).
Les jeunes suivis par les missions locales Données Direccte Îdf / SESE
• En 2011, les 14 missions locales du département ont suivi 40 247 jeunes, soit +6,7% par rapport à l’année 2010 (37
736). Parmi ces jeunes, 12 387, soit 30,8% sont issus des Zones Urbaines Sensibles.
• Elles ont accueilli pour la première fois (1er accueil) 14 685 jeunes, soit 36,5% des jeunes suivis.
1/4
Un taux de chômage en hausse
Données Insee, septembre 2011
A la fin du troisième trimestre 2011, le taux de
chômage localisé atteint 11,8% en Seine-SaintDenis. C’est le plus élevé de tous les départements
franciliens, le taux régional étant de 8,3%.
Sur un an, la Seine-Saint-Denis enregistre une
hausse de +0,1 point, quand le taux de chômage
régional stagne et celui de la France métropolitaine
décroit de -0,1 point.
Une situation contrastée selon les
territoires
Données Pôle emploi / DARES / Insee, septembre
2011 (données brutes)
Six communes regroupent plus d’un tiers (35,1%) des
demandeurs d’emploi : Montreuil (10 312), SaintDenis (9 839), Aubervilliers (6 669), Aulnay-sous-Bois
(6 026), Drancy (5 020) et Pantin (5 012 DEFM).
D’après les estimations INSEE, au 3ème trimestre
2011, le nombre de demandeurs d’emploi en Zone
Urbaine Sensible (catégories A, B, C) était de 28 920,
soit une augmentation annuelle de +4,8%.
La demande d’emploi des ZUS de Seine-Saint-Denis
représentait environ 24% de la DEFM totale
(catégories A, B, C), quand la moyenne régionale était
d’environ 17%.
Une situation contrastée selon les publics
Données Pôle emploi / DARES / Calcul des CVS : DIRECCTE, ESE Île-de-France
Fin septembre 2011 ,
• Les hommes représentaient 53,1% des DEFM ABC (64 620 hommes, en données CVS), soit une hausse annuelle
de +5,2% ; les femmes (46,9%) enregistrent une hausse annuelle plus importante que les hommes (+6,4%).
• Les jeunes étaient au nombre de 13 190 (données CVS), soit 10,9% de la DEFM ABC et une variation annuelle
de -2,5% (soit -2,6% pour les jeunes hommes et -2,4% pour les jeunes femmes).
• Les 25 – 49 ans étaient au nombre de 83 620 (données CVS), soit 68,7% de la DEFM ABC avec une hausse
annuelle de +4,6%.
• Le nombre des plus de 50 ans était de 24 850 (données CVS), soit 20,4% de la DEFM ABC avec une
augmentation annuelle de +15,5%.
• Le nombre des demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés était de 6 334 (données brutes), soit
5,2% de la DEFM ABC. Globalement, c’est une demande essentiellement masculine (54% d’hommes), pas jeune
(les moins de 25 ans représentent que 1,5%) et dont le niveau de formation est faible (4 852, soit 76,6% des
demandeurs ont un niveau V et infra V de formation)
• Les demandeurs d’emploi de longue durée (DELD) étaient 47 070 (données CVS), soit 38,7% de la DEFM ABC
et une augmentation annuelle de +12,8%.
• Les demandeurs d’emploi de très longue durée (inscrits à Pôle emploi depuis plus de deux ans) étaient 22 829
(données brutes), soit 48,1% des DELD et 18,7% des DEFM ABC.
• Les demandeurs d’emploi étrangers étaient 37 231 (données brutes), soit 30,4% de la DEFM ABC. En Île-deFrance, la part de la DEFM étrangère atteignait 22,2%.
2/4
De faibles niveaux de
formation et de qualification
3. L’activité salariée en Seine-Saint-Denis
Données Pôle emploi / DARES, septembre
2011 (données brutes)
Globalement, le niveau de formation des
demandeurs d’emploi de Seine-Saint-Denis
est plus faible qu’en Île-de-France. Les
demandeurs d’emploi relevant des niveaux
VI et V bis représentent 25,8% de la DEFM
ABC, pour 18,2% en Île-de-France. Les
publics dont le niveau de formation est le
moins élevé sont les étrangers et les TH
chez lesquels respectivement 45,1% et
42,9% des demandeurs, ont un niveau VI
ou V bis.
Les établissements
Données Pôle emploi services, fin 2010 (provisoires)
La Seine-Saint-Denis, comptait fin 2010, 32 023 établissements d’un salarié et plus, soit 9,4% des unités de la région
et une baisse de -1,9% par rapport à l’année précédente (-1,7% en Île-de-France).
La plupart sont des TPE de moins de 10 salariés (81,1%) et appartiennent au secteur tertiaire (76,7%).
Tailles :
•25 966 entreprises (soit 81,1%) ont de 1 à 9 salariés,
• 5 813 (soit 18,2%) ont de 10 à 199 salariés,
• 244 (soit 0,7%) ont 200 salariés et plus.
Les grands secteurs d’activités se répartissent ainsi :
•Le tertiaire regroupe 24 574, soit 76,7% des
établissements (85,2% en Île-de-France)
•La construction, mieux représentée que dans
l’ensemble de la région, regroupe 5 311, soit 16,6%
des établissements (9,4% en Île-de-France)
•L’industrie regroupe 2 136, soit 6,7% des
établissements (5,4% en Île-de-France)
Les demandeurs d’emploi de la Seine-SaintDenis ont un niveau de qualification plus
faible que ceux de l’Île-de-France. Les
employés non qualifiés représentent 25,2%
de la DEFM ABC, pour 17,2% en Île-deFrance et on recense 11% de cadres et de
techniciens, pour 21,9% dans la région.
Fort déséquilibre entre la demande et l’offre d’emploi
Répartition dans le département :
Plus de la moitié des établissements de Seine-SaintDenis (17 386, soit 54,3%) sont groupés sur dix
communes.
Données DARES / Pôle emploi, DEFM et cumul sur 12 mois des OEE à fin septembre 2011 (données brutes)
Les demandeurs d’emploi recherchent principalement dans : nettoyage de locaux, assistance auprès
d’enfants, magasinage et préparation de commandes, conduite et livraison par tournées sur courte
distance, sécurité et surveillance privée et opérations administratives.
Les effectifs salariés
Données Pôle emploi services, fin 2010 (provisoires)
Avec 393 657 salariés en 2010, les effectifs augmentent de +1,9% en Seine-Saint-Denis et de +0,7% en Île-de-France
par rapport à l’année précédente.
En un an, le secteur industriel et la construction perdent respectivement -4,5% et -0,2% des effectifs quand le tertiaire
gagne +3%. Depuis plus de vingt-cinq ans, la Seine-Saint-Denis perd ses emplois industriels de manière continue
(-10,7% en 2009 et -8% en 2008).
Les entreprises recrutent principalement dans : sécurité et surveillance privées, téléconseil et télévente,
éducation et surveillance au sein d’établissements d’enseignement, magasinage et préparation de
commandes, conduite et livraison par tournées sur courte distance et artisanat commercial.
Parmi les 15 métiers les plus recherchés par les demandeurs d’emploi, pour six, l’offre d’emploi apparaît
très faible au regard de la demande : assistance auprès d’enfants (17,3 DEFM pour 1 OEE), nettoyage de
locaux (8,4 DEFM pour 1 OEE), manutention manuelle de charges (4 DEFM pour 1 OEE), assistance auprès
d’adultes (3,7 DEFM pour 1 OEE), opérations administratives (3,6 DEFM pour 1 OEE) et services
domestiques (3,3 DEFM pour 1 OEE).
Les statistiques sur l’emploi salarié par sexe n’étant pas disponibles pour l’année 2010, fin 2009, les femmes (153 622
salariées) représentaient 39,5% des effectifs salariés.
Dans le département, 80% des salariés travaillent
dans le tertiaire, 10,7% dans la construction et 9,3%
dans l’industrie.
C’est le commerce – réparation d’automobiles et
de motocycles qui emploie le plus grand nombre de
salariés. Le secteur regroupe 8 120 établissements
et 81 247 salariés, soit 20,6% de l’emploi
départemental.
Les activités de services administratifs et de
soutien regroupent 3 046 établissements et 50 208
salariés, soit 12,8% de l’emploi départemental.
La construction occupe 42 077 salariés répartis
dans 5 311 établissements et représente 10,7% de
l‘emploi départemental.
Parmi les 15 métiers les plus représentés au niveau de l’offre d’emploi, pour trois, l’offre apparaît
nettement supérieure à la demande : relation commerciale grands comptes et entreprises (10 OEE pour 7
DEFM), éducation et surveillance au sein d’établissements d’enseignement (10 OEE pour 5 DEFM) et
téléconseil et télévente (10 OEE pour 3 DEFM).
Six communes regroupent plus de la moitié des
effectifs salariés du département : Saint-Denis
(54 237), Tremblay-en-France (35 254), Montreuilsous-Bois (35 142), Saint-Ouen (33 092), Aulnaysous-Bois (21 386) et Pantin (19 894).
3/4
Document réalisé par l’UT 93 de la DIRECCTE Île-de-France, Service Statistiques-Synthèses/LA 23 mars 2012
4/4