synthèse INSEE Tarentaise Vanoise - Région Rhône

Portrait de Tarentaise - Vanoise
Janvier 2006
Territoire de vallées et de montagnes, Tarentaise-Vanoise
évoque les Jeux Olympiques et les grands domaines skiables (Espace Killy, Les 3 Vallées, ...), ainsi que son Parc
National. Elle est constituée du massif de la Vanoise, autour
de Pralognan, ainsi que des massifs de la vallée de l'Isère.
Tarentaise-Vanoise compte 43 communes réparties dans
4 cantons. En 1999, les cantons de Moûtiers et Bourg-SaintMaurice regroupent près des deux tiers des 48 000 habitants, ceux de Bozel et Aime se partageant, presque à égalité, le tiers restant. Situées dans la vallée de l'Isère et sur la
route des stations de ski (Tignes, Val d'Isère, La Rosière,
Les Arcs, …), trois communes de 3 000 à 7 000 habitants
structurent le territoire : Bourg-Saint-Maurice, Moûtiers et
Aime. Elles concentrent trois habitants sur dix. L'unique aire
urbaine est celle de Bourg-Saint-Maurice, qui abrite 19 % de
la population, soit 9 100 habitants. Bourg-Saint-Maurice
n'est devenue aire urbaine qu'en 1999, après avoir dépassé
le seuil requis de 5 000 emplois.
Une population en augmentation, jeune et mobile
Le territoire de Tarentaise-Vanoise, où plusieurs sommets
avoisinent les 4 000 mètres, est couvert à 93 % par des
forêts et milieux semi-naturels. Ce relief conduit à une densité de population très basse, de 28 habitants au km2.
De 1962 à 1999, la population a augmenté de 35 % contre
33 % dans la zone de référence (Rhône-Alpes hors les
11 plus grandes aires urbaines) et 40 % dans la région. La
croissance a surtout été forte dans les années 80, + 1,1 %
par an, soit 0,3 point de plus que dans la référence et en
Rhône-Alpes. Elle est ensuite revenue dans la moyenne
dans les années 90. La période 1999-2002 montre un regain de croissance, grâce à un solde migratoire de nouveau
positif.
Dans les années 80, l'apport migratoire était à l'origine de
près de la moitié de la hausse de population mais les dé-
Carte d'identité du territoire
Population
Poids dans la région
Densité (hbts/km²)
Part de la population dans l'espace à dominante urbaine
Part des moins de 20 ans
Part des 60 ans et plus
Indice jeunesse (moins de 20 ans / 60 ans et plus)
Relief et voies de communication
parts l'ont ensuite emporté sur les arrivées. Dans les années 90, le seul facteur de croissance est donc l'excédent
naturel, très élevé en raison de la jeunesse des habitants :
en 1999, 32 % avaient entre 20 et 39 ans contre 26 % dans
la référence et 29 % en Rhône-Alpes.
Sur la période 1990-1999, le déficit migratoire avec la
France métropolitaine se chiffre à 840 personnes. Il
est surtout imputable aux échanges avec le reste de la région (- 2 100), notamment avec les aires urbaines de Chambéry, Albertville et Annecy. Tarentaise-Vanoise est égale-
Tarentaise - Vanoise
1990
1999
45 167
47 922
0,8%
0,8%
27
28
0,0%
19,0%
26,0%
24,3%
15,7%
16,9%
1,66
1,44
Référence
1990
1999
2 034 150 2 159 040
38,0%
38,2%
61
65
62,9%
63,7%
27,0%
25,3%
20,8%
22,0%
1,29
1,15
Région
1999
5 645 847
129
86,1%
25,3%
20,0%
1,26
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)
Intercommunalité
Nombre de communes
Dont membres d'un EPCI à fiscalité propre (01/2005)
Tarentaise - Vanoise
43
27,9%
Référence
2 025
83,7%
Région
2 879
85,8%
Source : Direction Générale des Collectivités Locales
Note : Pour chacune des synthèses, le territoire étudié est comparé à un territoire baptisé "référence".
Pour les territoires à dominante urbaine, cette référence est constituée des communes de la région appartenant à l'une des 11 aires urbaines suivantes : Lyon,
Grenoble, Saint-Étienne, Genève-Annemasse (partie en Rhône-Alpes), Annecy, Valence, Chambéry, Roanne, Bourg-en-Bresse, Mâcon (partie en RhôneAlpes) et Saint-Chamond.
Pour les territoires à dominante rurale, cette référence est constituée de l'ensemble de la région Rhône-Alpes privée des communes appartenant à l'une des
11 aires urbaines.
La zone de référence prise en compte pour ce territoire est celle des territoires à dominante rurale.
Périmètre en date de juillet 2005
1
Nombre d’habitants en 1999
et évolution de la population entre 1990 et 1999
ment déficitaire vis-à-vis des régions du sud (ProvenceAlpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon, …) mais elle est
excédentaire par rapport aux régions du nord comme l'Îlede-France (+ 700) ou le Nord-Pas-de-Calais.
Compte tenu de l'offre limitée de filières éducatives et des
spécificités du marché local de l'emploi, le territoire se caractérise par des pertes d'étudiants compensées par des
gains importants d'habitants âgés de 25 à 34 ans et d'employés. Ces derniers représentent 17 % des ménages,
contre 13 % en 1990 et 9 % dans la zone de référence.
Malgré cela, le revenu annuel des ménages est élevé. En
2002, il atteint 16 900 € par foyer fiscal, soit 1 800 € de plus
que dans la zone de référence et 400 € de plus qu'en
Rhône-Alpes. La sur-représentation des artisanscommerçants et des professions intermédiaires ainsi que le
niveau relativement élevé des revenus liés au tourisme sont
sans doute des facteurs d'explication.
L'importance du phénomène "station", de par ses particularités sectorielles et la saisonnalité de ses activités, éclaire les
spécificités sociodémographiques de la population locale.
Par rapport à la zone de référence, elle est globalement plus
jeune, plus mobile et composée davantage de ménages
d'une seule personne. La jeunesse se traduit par un poids
plus important des moins de 10 ans et des 25-45 ans et la
mobilité par des taux d'émigration et d'immigration élevés.
Trois fois plus de résidences secondaires que de résidences principales
Comme dans tout espace de montagne, les surfaces constructibles sont réduites et les coûts de construction élevés.
Evolution de la population depuis 1962
B ase 100 en 1962
150
140
Tarentaise Vanoise
130
Référence
120
Région
110
100
1962
1968
1975
1982
1990
1999
Sour ce : Insee, recensement s de la populat ion
Taux de variation annuel de la population
%
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,2
75-82
82-90
90-99
75-82
90-99
Référence
Tarentaise-Vanoise
Taux de variation annuel moyen
82-90
Variation due au solde naturel
75-82
82-90
90-99
Région
Variation due au solde migratoire
Source : Insee, recensements de la population (dénombrement)
2
Flux migratoires par âge et par catégorie socioprofessionnelle (CS) entre 1990 et 1999
Par âge
Ensemble
moins de 15 ans
15-29 ans
30-39 ans
40-59 ans
60 ans et plus
Arrivées
9 828
2 144
2 951
2 654
1 577
502
Départs
Solde en %
de la population*
Solde
10 669
2 576
2 712
2 701
2 120
560
- 841
- 432
+ 239
- 47
- 543
- 58
- 1,7
- 4,6
+ 2,6
- 0,5
- 4,1
- 0,7
Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale).
* Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie)
Par CS (plus de 15 ans)
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants et chefs entr.
Cadres et professions intel. sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Etudiants et élèves
Autres inactifs
Arrivées
12
432
524
1 516
2 620
1 092
504
438
580
Départs
Solde en %
de la population*
Solde
32
425
627
1 406
1 764
1 012
547
1 243
769
- 20
+7
- 103
+ 110
+ 856
+ 80
- 43
- 805
- 189
- 5,3
+ 0,3
- 6,7
+ 1,9
+ 10,9
+ 1,3
- 0,6
- 22,2
- 4,4
Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire)
* Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie)
Les caractéristiques des logements
en 1999
Nombre
Tarentaise - Vanoise
Part
Evol 90/99 Evol 82/90
en %
en %
en %
100,0
+ 14,1
+ 42,9
24,4
+ 14,6
+ 22,6
Ensemble des logements
Résidences principales
Résidences secondaires et logements
occasionnels
Dont logements occasionnels
Logements vacants
83 664
20 462
61 460
3 450
1 742
73,5
4,1
2,1
+ 14,8
+ 14,7
- 11,2
+ 55,6
Propriétaires (résidences principales)
10 409
50,9
Le parc des résidences principales
Habitat individuel - propriétaire
Habitat individuel - locataire
Habitat collectif - propriétaire
Habitat collectif - locataire non HLM
Habitat collectif - locataire HLM
Autres cas
20 462
7 427
1 071
2 839
1 802
2 942
4 381
100,0
36,3
5,2
13,9
8,8
14,4
21,4
Référence
Part
Evol 90/99 Evol 82/90
en %
en %
en %
100,0
+ 10,3
+ 16,2
69,3
+ 13,1
+ 13,5
+ 6,2
- 26,5
- 2,4
+ 32,5
- 16,8
24,6
1,2
6,1
+ 13,8
+ 22,2
59,5
+ 14,4
+ 19,9
+ 14,6
+ 23,4
+ 68,1
- 5,0
- 7,5
+ 28,0
+ 10,4
+ 22,6
+ 22,7
+ 60,9
+ 35,6
+ 20,6
+ 121,9
- 10,0
100,0
51,3
9,8
7,8
10,6
11,2
9,3
+ 13,1
+ 15,2
+ 17,6
+ 11,8
+ 7,2
+ 21,3
- 1,7
+ 13,5
+ 25,4
+ 29,6
+ 2,5
- 4,2
+ 21,5
- 15,6
- 5,5
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale), 1990 (exploitation exhaustive), 1982 (sondage au quart)
Revenus annuels moyens et composition du revenu
Tarentaise - Vanoise
En euros de 2002
1992
2002
Revenu annuel moyen par foyer fiscal
15 334
16 880
Foyers fiscaux non imposés (en %)
44,9
41,5
Revenu annuel par foyer fiscal imposé
22 356
23 812
Part des pensions et retraites dans le
16,1
revenu fiscal (en % de 2002)
Référence
1992
2002
13 801
15 105
52,3
49,4
21 629
22 911
Région
1992
2002
15 163
16 511
47,5
45,7
22 817
24 230
23,2
22,2
Source : INSEE - DGI - Revenus des foyers fiscaux
3
Ménages selon la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence
Tarentaise - Vanoise
Référence
1990
1999
1990
1999
En %
Agriculteurs exploitants
1,2
1,0
3,8
2,4
Arti., commerçants, chefs d'ent.
10,9
9,6
7,9
6,8
Cadres, prof. intellect. sup.
5,6
5,0
5,7
6,1
Professions intermédiaires
18,8
18,6
12,4
13,7
Employés
12,8
16,6
7,8
9,1
Ouvriers
25,1
20,9
26,0
23,9
Retraités
20,9
22,5
31,2
31,9
Autres, sans activité prof.
4,7
5,8
5,2
6,1
Ensemble des ménages
100,0
100,0
100,0
100,0
Région
1990
2,0
6,8
9,3
14,6
9,5
23,3
28,2
6,3
100,0
1999
1,3
5,9
9,5
15,4
10,6
20,3
28,7
8,3
100,0
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation complémentaire) et 1990 (sondage au quart)
Le territoire étant de plus touristique, l'habitat collectif et les
hébergements de type chambres d'hôtel, pièces indépendantes louées ou prêtées, sont sur-représentés au sein des
résidences principales. Les maisons individuelles, si elles
sont peu présentes, affichent toutefois une forte hausse au
cours des 20 dernières années.
Mais le parc de logements se caractérise surtout par un
nombre de résidences secondaires presque trois fois supérieur à celui des résidences principales, en lien avec la prépondérance de l'activité touristique. Comme en Maurienne,
cela traduit une tendance lourde engagée dans les années
60 avec le développement des "stations intégrées" (Val Thorens, les Arcs, …). De 1982 à 1990, le nombre de résidences secondaires (y compris les logements occasionnels) a
augmenté de 56 %. Par la suite, cette croissance s'est ralentie.
Si l'on ajoute aux résidences secondaires les autres hébergements (hôtels, campings, centres de vacances, chambres
d'hôtes,…), Tarentaise-Vanoise regroupe, en 1999, 56 %
des capacités d'accueil touristique savoyardes, en nombre
de lits. Les XVIèmes Jeux Olympiques d'Albertville en 1992,
grâce aux infrastructures réalisées pour l'occasion, ont permis à la Savoie en général, et à la Tarentaise en particulier,
d'augmenter ses capacités d'accueil.
Relief et tourisme influencent l’équipement et le budget
des communes
Conséquence de l'orientation touristique du territoire, les
communes offrent en moyenne un niveau d'équipement en
commerces et services nettement supérieur à celui auquel
on pourrait s'attendre compte tenu de leur population. C'est
surtout le cas pour les équipements de proximité
(pharmacie, boulangerie,…) et, dans une moindre mesure,
les services intermédiaires (supermarché, librairie, magasin
de vêtements…). En revanche, les équipements de la
gamme supérieure (lycées, établissements de santé, hypermarché, …) sont sous-représentés.
Les activités de loisirs et l’afflux saisonnier de population
pèsent lourdement sur le budget des communes. Les finances publiques locales sont caractérisées par des dépenses
et une dette trois fois plus importantes qu'en zone de référence. Pour financer ces charges, les communes disposent
de ressources conséquentes issues de la fiscalité locale,
Marché du travail
Actifs ayant un emploi
Dont salariés
Dont non salariés
Chômeurs
% chômeurs dans la population active (*)
Espace urbain, espace rural et pôles de services
complétées par des impôts et taxes spécifiques (taxe de
séjour, taxe sur les remontées mécaniques, …).
Une population active insuffisante pour répondre à la
demande locale
Du fait de la croissance démographique et de la jeunesse
des habitants, la population active de Tarentaise-Vanoise a
augmenté de 27 % de 1982 à 1999, contre 18 % en zone
Tarentaise - Vanoise
Evol 90/99
Evol 82/90
(%)
(%)
24 270
+ 8,9
+ 15,9
19 031
+ 9,5
+ 15,8
5 239
+ 6,9
+ 16,3
1999
1 175
4,6%
+ 16,0
+ 0,3 point
+ 36,2
+ 0,6 point
Référence
Evol 90/99
Evol 82/90
(%)
(%)
+ 6,7
+ 6,3
+ 11,2
+ 10,7
- 12,5
- 9,1
+ 32,2
+ 1,8 point
+ 32,4
+ 1,5 point
Source : INSEE - Recensements de la population 1982, 1990 (exploitation exhaustive) et 1999 (exploitation principale)
(*) la population active est comprise hors militaires du contingent
4
Tarentaise - Vanoise
Effectifs
Part en 1999 Part en 1990
en 1999
(%)
(%)
7 626
40,1
22,3
11 016
57,9
75,7
389
2,0
2,0
Conditions d'emploi des salariés
CDD
Emplois stables
Autres (stages, emplois aidés…)
Référence
Part en 1999 Part en 1990
(%)
(%)
10,7
6,7
83,0
89,1
6,3
4,2
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)
de référence et 16 % en Rhône-Alpes. La hausse a presque
été deux fois plus forte durant les années 80 que pendant
les années 90. Le territoire se caractérise par un taux d'activité élevé, supérieur de 8 points à celui de la région en
1999. Cet écart est surtout imputable aux jeunes. Il est lié
au fait que la population est recensée en mars, en pleine
activité saisonnière.
Dans les années 80, l'emploi a lui aussi fortement augmenté : 32 % contre respectivement 7 % pour la référence et
5 % en Rhône-Alpes. Entre 1990 et 1999, il a de nouveau
progressé de 10 %, deux fois plus vite qu'ailleurs. Cela représente 2 700 emplois de plus alors que la population active s'est accrue dans le même temps de 2 100 personnes.
En conséquence, le nombre d'actifs venant travailler dans le
territoire a beaucoup augmenté (+ 850) et le taux de chômage est resté stable sur la période 1990-1999 alors qu’il a
augmenté de 2 points dans la zone de référence et en
Rhône-Alpes.
Les ressources locales en main-d'œuvre ne suffisant pas à
répondre aux besoins des entreprises, le solde des navettes
domicile-travail est nettement positif et est passé de + 5 300
à + 6 000 entre 1990 et 1999. Près d'un emploi sur quatre
en Tarentaise-Vanoise est occupé par une personne n'y
résidant pas. Ceci correspond à 7 200 personnes, les flux
inverses ne concernant que 1 200 actifs.
En mars 1999, le taux de chômage n'atteignait pas 5 %,
contre 10 % en zone de référence et 11 % en Rhône-Alpes.
Minimisé par un plein emploi de circonstance en période
hivernale, il ne reflète pas exactement les tensions du marché du travail liées aux structures économiques et à la saisonnalité des activités. Dans la demande d’emploi, les femmes et les employés sont sur-représentés tandis que les
jeunes de moins de 25 ans sont au contraire moins présents. Le chômage de longue durée, qui représente 15 %
de la demande en fin de mois, reste deux fois moins fréquent qu’ailleurs mais tend à se développer.
Le tourisme : moteur de l’économie locale
Si, depuis 1975, et surtout dans les années 80, l'emploi a
beaucoup progressé en Tarentaise-Vanoise, il a pourtant
subi de lourdes pertes dans l'industrie. Ce secteur, qui
1990
Nombre
22 285
15 179
21 177
1 108
Déplacements domicile-travail
Actifs occupés :
Résidant et travaillant dans la même commune
Résidant et travaillant dans la zone
Travaillant en dehors de la zone
Emplois dans la zone
%
100,0
68,1
95,0
5,0
1999
Nombre
24 270
15 480
23 021
1 249
27 558
Actifs venant travailler dans la zone (*)
%
100,0
63,8
94,9
5,1
Evol 90/99
(%)
30 255
6 381
23,2
+ 8,9
+ 2,0
+ 8,7
+ 12,7
+ 9,8
7 234
23,9
+ 13,4
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)
(*) % calculé par rapport au total d'emplois de la zone
Spécifici té du tissu productif Tarentaise - Vanoi se par rapport à la zone de référence en 1999
A ctivités récréatives, culturelles & spo rtives
Hô tels et restaurants
A ctivités immo bilières
Transports
Co mmerce de détail, réparations
Ind compo sants électriques et électroniques
Services perso nnels et domestiques
A dministratio n publique
Eau, gaz, électricité
Co nseils et assistance
P o stes et télécommunications
Co nstructio n
A ctivités financières
Services opératio nnels
Co mmerce et réparatio n auto mo bile
Industries agrico les et alimentaires
Educatio n
Santé, actio n sociale
Co mmerce de gros, intermédiaires
A griculture, sylviculture, pêche
2672
6453
1107
3221
3037
503
767
2389
374
678
338
1583
347
830
349
522
1071
1516
355
480
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
Indice de spécif icité
(rapport entre la part de l'emploi du secteur dans le territoire et la part dans la zone de référence)
Lecture : l'activité " Hôtels - Restaurants" présente une forte spécificité en Tarentaise - Vano ise (elle est 4,3 fois plus représentée que dans la zone de référence),
po ur un effectif total de 6 453 salariés.
5
Créations d'établissements
Ensemble
En 2004
Flux annuel moyen 1993-1996
1 419
1 049
Flux annuel moyen 2001-2004
1 331
Tarentaise - Vanoise
évol 1993/
part des créations
2004 (%)
pures (%)
+ 37,4
Référence
évol 1993/
part des créations
2004 (%)
pures (%)
71,2
66,3
+ 30,6
72,7
64,3
68,4
70,7
Source : INSEE - SIRENE - Champ ICS
concentrait 20 % des emplois en 1975, n'en compte plus
que 8 % en 1999, soit trois fois moins qu'ailleurs.
A la fin du XIXème siècle, l'industrie a profité de la présence
de cours d'eau et de matières premières en TarentaiseVanoise, territoire agro-pastoral, pour y implanter des usines, notamment électrochimiques et électrométallurgiques.
Encore bien présente dans les années 70, elle a beaucoup
souffert des restructurations qui ont suivi, perdant plus d'un
tiers de ses effectifs en un quart de siècle. Aujourd'hui, les
principaux employeurs sont les industries de composants
électriques et électoniques (Ucar Inc), la métallurgietransformation des métaux (Péchiney) et la chimie (MSSA).
Les pertes de l'industrie ont largement été compensées par
le développement du tertiaire, qui concentre 85 % des emplois en 1999, contre 61 % dans la zone de référence et
68 % en Rhône-Alpes. Le tourisme constitue un des piliers
de l'activité économique de Tarentaise-Vanoise : il mobilise
31 % des emplois (hébergement, restauration, remontées
mécaniques,...).
L'hôtellerie-restauration, premier employeur, génère 22 %
des emplois, soit quatre fois plus que dans la zone de référence et six fois plus qu'en Rhône-Alpes. Arrivent ensuite,
presque à égalité avec 11 % des emplois, les transports (de
voyageurs et remontées mécaniques) et le commerce de
détail, tous deux environ deux fois plus présents qu'ailleurs.
Ils sont suivis des activités récréatives, culturelles et sportives (9 % des emplois), avec entre autres les organismes de
gestion d'installations sportives. Cette activité est la plus
spécifique car cinq à six fois mieux représentée. En lien
également avec le tourisme, les activités immobilières sont
elles aussi très présentes.
Après avoir profité des investissements lourds des années
60, la construction, qui mobilisait encore 13 % des emplois
en 1975, bénéficie maintenant des opérations d'entretien et
de rénovation du patrimoine. En 1999, elle concentre 5 %
de l'emploi, soit deux points de moins que dans la zone de
référence. Mais son poids est peut-être sous-estimé dans la
mesure où l'image socio-économique du territoire décrite ici
est spécifique à la période hivernale, les recensements
étant réalisés en mars.
Beaucoup de non-salariés et d’employés
L’emploi est réglé par la succession des saisons d’hiver et
d’été. Si la première est apparue dans les années 50, la
seconde est plus récente. Dans les activités touristiques,
par rapport au printemps et à l’automne, le volume d’emplois est multiplié par trois de décembre à mars (par cinq
dans la restauration) et augmente en moyenne de 30 % en
juillet et août.
Les établissements de plus de 100 salariés
au 1er janvier 2002
Tarentaise-Vanoise est marquée par l’importance des nonsalariés, dont le nombre est même en hausse, et des employés, qui occupent 37 % des emplois, soit dix points de
plus que dans la zone de référence et la région. Le commerce et les services aux particuliers (notamment l’hôtellerie restauration) en mobilisent six sur dix.
Dans ce contexte, les conditions d’emplois sont précaires :
quatre salariés sur dix en Tarentaise Vanoise sont en CDD
en mars 1999, en pleine saison hivernale, contre un sur dix
dans la zone de référence et la région. Cette proportion a
presque doublé depuis mars 1990. Le temps partiel, s’il est
très fréquent dans les activités touristiques, est globalement
moins répandu qu’ailleurs.
Tarentaise - Vanoise
Produit
Produit
€/hab
(%)
508
16,8
898
29,7
19
0,6
1 599
52,9
3 024
100,0
Fiscalité locale en 2003
Taxe d'habitation
Foncier bâti
Foncier non bâti
Taxe professionnelle
Total des 4 taxes
Référence
Produit
€/hab
Produit
(%)
173
268
18
501
960
18,0
27,9
1,9
52,2
100,0
Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2003
Indicateurs de fiscalité 2003
Richesse fiscale par habitant
Coefficient de mobilisation de la richesse fiscale
Degré d'intégration intercommunale
Tarentaise - Vanoise
1 832
1,12
2,4%
Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2003 (cf méthodologie)
Cf. méthodologie
Référence
672
0,88
20,9%
Région
658
0,98
36,4%
6
Les spécificités du territoire
Stations et autres communes : des structures et un développement asymétriques
Ce sont les stations qui ont porté la croissance démographique de Tarentaise-Vanoise. Entre 1962 à 1999, leur population a crû de 72 %. Elles concentrent six habitants sur dix du
territoire. Hors stations, la population n'a augmenté que de
2,5 %, mais le milieu des années 80 marque la fin du déclin
observé les décennies précédentes. Le coût de la vie et les
difficultés de logement en station ont vraisemblablement
conduit un certain nombre de résidants à fuir les centres
touristiques et à s'installer dans les communes environnantes. Cette revitalisation démographique semble se confirmer
depuis 1999, avec un solde migratoire redevenant positif.
Un certain rééquilibrage s'amorce peut-être, l'écart de taux
de croissance entre les stations et les autres communes
tendant à se réduire sensiblement.
Dans les stations, la relative jeunesse de la population
conduit à un excédent naturel élevé qui a été le seul moteur
de la croissance dans les années 90 : les arrivées de jeunes
de 20 à 29 ans, plus nombreuses que les départs, n'ont pas
compensé les pertes migratoires dans les autres tranches
d'âges. Sur la période 1999-2002, le solde migratoire est de
nouveau positif.
Le développement du tourisme de masse a créé d'importantes disparités entre les communes. En Tarentaise-Vanoise,
les 19 stations* (ou communes supports de stations) présentent des spécificités qui façonnent incontestablement le
territoire.
D'une part, elles concentrent 94 % des résidences secondaires de Tarentaise-Vanoise, ce qui représente 77 %
de leur parc de logements. Cependant, malgré des revenus
annuels plus élevés, mais aussi à cause de leur relative
jeunesse et d'emplois plus instables, les ménages des stations accèdent moins à la propriété : 46 % d'entre eux sont
propriétaires de leur logement contre 56 % en dehors. Ils
sont principalement composés d'une personne et occupent
surtout des petits appartements, T1 et T2 (33 % contre
17 %).
D'autre part, les stations sont mieux équipées. En 2004,
elles offrent en moyenne deux à trois fois plus de commerces et services de proximité ou de gamme intermédiaire que
les autres communes. Leur suréquipement est surtout marqué dans l'alimentaire (boulangerie, épicerie…), les magasins de vêtements ou d'articles de sports, les librairies.
Evolution de la population
base 100 en 1962
Ho rs-statio ns
190
180
Tarentaise-Vano ise
170
Stations
160
150
140
130
120
110
100
90
1960
1965
1970
1975
1980
1985
1990
Caractéristiques sociodémographiques
Population
Densité (hab/km²)
Population de 20 ans à 39 ans (en %)
Taux de croissance annuel moyen de la population (en %)
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2002
Part de résidences secondaires (en %)
Revenus annuels moyens des foyers fiscaux en 2002 (euros)
1995
2000
Stations
2005
Source : Insee - Recensements
de la population et estimations
de population
Hors stations
TarentaiseVanoise
28 420
23
34,9
19 502
40
28,0
47 922
28
32,1
1,95
1,63
0,90
1,11
76,9
17 940
-0,50
0,51
0,28
0,80
26,6
15 283
0,80
1,14
0,64
0,96
69,3
16 880
Source : Insee - Recensements de la population et estimations de population
* Aigueblanche, Les Allues, Les Avanchers-Valmorel, Bellentre, Bourg-Saint-Maurice, Brides-les-Bains, Champagny-en-Vanoise, Macôt-laPlagne, Landry, Montvalezan, Peisey-Nancroix, La Perrière, Prolagnan-la-Vanoise, Saint-Bon-Tarentaise, Saint-Foy-Tarentaise, Saint-Martinde-Belleville, Tignes, Val d’Isère, Villaroger.
7
De même, les stations ont largement compensé les pertes
d'emplois enregistrées dans les communes extérieures. Entre 1975 et 1999, les premières ont doublé leurs effectifs
pendant que les secondes en ont perdu 9 %. En 1999, trois
emplois sur quatre de Tarentaise-Vanoise sont localisés en
station. Un peu plus d'un tiers de ces emplois est pourvu par
des actifs n'habitant pas une de ces stations.
Les hôtels-restaurants, les transports, les activités récréatives, culturelles et sportives et le commerce de détail
concentrent 63 % des emplois contre 17 % hors stations, où
l’éducation, la santé-action sociale, l’administration et la
construction sont les plus gros employeurs. Les stations se
caractérisent par une nette sur-représentation des employés
de services directs aux particuliers (17 % contre 5 %), qui
comprennent notamment les employés de l'hôtellerierestauration. Les professions intermédiaires de l'enseignement, de la santé et de la fonction publique sont également
plus présentes (16 % contre 11 %) : on y trouve en particulier les moniteurs de ski et éducateurs sportifs.
16 153
80,5%
9 292
72,5%
TarentaiseVanoise
25 445
77,4%
3,4%
6,8%
4,6%
15 611
24,8%
46,1%
1 130
7,2%
8 676
37,5%
23 157
8 659
15,9%
30,3%
3 512
40,6%
1 951
27,5%
7 098
24 270
21,6%
40,1%
1 249
5,1%
7 234
23,9%
30 255
15,5%
10,7%
14,4%
8,0%
17,4%
16,0%
1,48
5,1%
5,1%
19,3%
0,82
7,3%
14,5%
16,8%
1,25
Stations
Emploi et déplacements domicile travail
Population active
Taux d'activité (population de 15 à 64 ans)
Taux de chômage au recensement de 1999
Actifs occupés
Part de non-salariés
Part de salariés en contrat à durée déterminée
Actifs travaillant hors de la zone
Part des actifs travaillant hors de la zone
Actifs venant travailler dans la zone
Part des emplois occupés par des actifs venant de l'extérieur
Emplois au lieu de travail
Part de professions intermédiaires enseignement, santé, fonction
publique
Part d'employés de commerce
Part de personnels de services directs aux particuliers
Part d'ouvriers qualifiés
Taux d'emploi (emplois / actifs occupés)
Hors stations
Source : Insee - Recensement de la population 1999 (exploitations principale et complémentaire)
%
Taux de variation annuel de la population
Stations
%
3,0
Hors stations
3,0
2,5
2,5
2,0
2,0
1,5
1,5
1,0
1,0
0,5
0,5
0,0
0,0
-0,5
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2002
1999-2002
-1,0
-0,5
%
Tarentaise - Vanoise
3,0
2,5
Solde naturel
2,0
Solde migratoire
1,5
1,0
Source : Insee - Recensements de
la population et estimations de
population
0,5
0,0
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2002
-0,5
8
Caractéristiques économiques
Répartition de l'emploi selon l'orientation économique (en %)
Économie résidentielle (*)
Sphère agro-alimentaire
Sphère industrielle (au sens large)
Ensemble
Spécificités sectorielles (en % de l'emploi)
Hôtellerie restauration
Transports
Activités récréatives, culturelles et sportives
Commerce de détail, réparations
Éducation
Santé, action sociale
Construction
Autres
Ensemble
Part dans l'emploi total des activités caractéristiques
du tourisme (en %)
Stations
Hors stations
TarentaiseVanoise
88,2
3,0
8,8
100,0
60,7
4,6
34,7
100,0
81,6
3,4
15,0
100,0
27,1
13,4
11,3
10,8
2,0
3,8
3,9
27,7
100,0
4,6
2,8
1,7
8,3
8,7
9,1
9,8
55,0
100,0
21,7
10,8
9,0
10,2
3,6
5,1
5,3
34,3
100,0
38,8
5,9
30,9
Source : Insee, Recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire au lieu de travail)
(*) destinée essentiellement à satisfaire les besoins de la population locale : commerces, construction, services aux particuliers, administration,
santé-action sociale...
Auteur de la synthèse : Eric Fricotteau, Insee Rhône-Alpes
Coordination assurée par la direction des Politiques territoriales
de la Région Rhône-Alpes et Valérie Genay de l’Insee Rhône-Alpes
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