Offre hospitalière : court séjour et urgences

 Offre hospitalière : court séjour et urgences Fiche 7.3 Près de 330 000 entrées en hospitalisation complète en Poitou‐Charentes en 2007 L e court séjour regroupe les activités de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO). Ces activités peuvent être exercées en hospi‐
talisation complète (séjour avec hébergement) ou partielle (hôpital de jour). Depuis 1997, les tendances observées à l’échelle nationale concernant le court séjour montrent une baisse du nombre de lits au profit d’alternatives à l’hospitalisation complète (hospitalisation à domicile et hospitalisation partielle), une croissance de l’activité de MCO et une poursuite des spécialisations des établissements en fonction de leur statut, les activités de médecine et d’obstétrique étant principalement prises en charge par les hô‐
pitaux publics et les activités de chirurgie par le secteur privé. Ainsi, en 2006, le secteur public accueille en médecine les deux tiers des séjours. Les cliniques, elles, prennent en charge plus de la moitié des séjours chirurgicaux, notamment pour les actes simples. En obsté‐
trique, les maternités publiques accueillent près de deux accouchements sur trois. La médecine d’urgence a fait l’objet d’importantes modifications règlementaires en 2006. Une modification concerne l’abandon de la distinction entre SAU (service d’accueil des urgences), Upatou (unité de proximité, de traitement et d’orientation des urgences) et Posu (pôle spécialisé d’accueil et de traitement des urgences) au profit de la seule appellation de « structure d’urgence » et le développe‐
Dans son avis adopté le 23 avril 2009, le haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie a réaffirmé le rôle des futures agences régio‐
nales de santé pour concevoir une meilleure intégration des établissements de santé dans une approche plus globale du système de soins, avec notamment des progrès à assurer en matière de réseaux de soins et de prise en charge des urgences. Le loi Hôpital, pa‐
tients, santé et territoires (HPST) rénove le fonctionnement des établissements de santé en clarifiant la définition de leurs missions. L’objectif de cette clarification est de permettre aux autorités sanitaires de mieux les répartir et ainsi d’éviter que sur certains territoi‐
OFFRE DE SOINS ment des coopérations entre les structures en obligeant les petites structures à s’adosser aux plus importantes. res, aucun établissement n’assure de missions de service public tandis que sur d’autres, l’exercice de ces missions est redondant. EN POITOU‐CHARENTES Capacités d’accueil en court séjour Au 1er janvier 2008, 6 451 lits (hospitalisation complète) et places Nombre de lits et places installés en court séjour en 2007 dans la région : 52 % en médecine (2 950 lits et 423 places dont Secteur public Secteur privé Limites secteurs sanitaires 191 en hospitalisation à domicile), 39 % en chirurgie (2 157 lits et Loudun Nord Deux‐Sèvres 337 places) et 9 % en obstétrique (555 lits et 29 places). La capa‐
1 072 lits et places Châtellerault cité d’accueil en MCO a augmenté de 4 % par rapport à 2003. Entre 2003 et 2007, le nombre de places a augmenté de 50 % Poitiers 6 lits et places (respectivement 495 à 729), tandis que le nombre de lits diminue Niort St‐Maixent L’école Puilboreau Rochefort St‐Pierre d’Oléron Marennes (5 689 à 5 662). En médecine, la capacité d’accueil a augmenté de 13 %, tandis qu’elle a diminué en obstétrique (‐ 1 %) et en chirur‐
gie (‐ 4 %). Les taux d’équipement en médecine et chirurgie sont, St‐Jean d’Y Saintes Royan Montmorillon Melle La Rochelle St‐Martin de (hospitalisation partielle) installés de court séjour sont répartis Ruffec Angoulême Cognac (St‐Michel) Confolens La Rochefoucauld L’Isle d’Espagnac Soyaux St‐Georges de Didonne Angoulême Châteaubernard Jarnac Chateauneuf Jonzac Boscamnant Barbezieux St‐Hilaire en 2007, inférieurs aux taux observés en métropole avec respec‐
tivement 1,9 contre 2,1 lits et places pour 1 000 habitants en médecine et 1,4 contre 1,6 en chirurgie. Avec 1,6 lits et places pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans, le taux régional en obstétri‐
que est supérieur à celui observé en métropole (0,9). La capacité en médecine se trouve à 93 % en secteur public, 54 % de la chi‐
rurgie relève du secteur privé et 63 % de l’obstétrique du public. Source : SAE 2007 Exploitation : ORS Poitou‐Charentes Activités de court séjour Il s’agit des capacités d’accueil dans les secteurs publics et privés et non des établissements. Si plusieurs établissements privés sont implantés sur une même commune, un seul symbole représente la capacité d’ac‐
cueil totale de la commune. Près de 330 000 entrées et 1 600 000 journées ont été réalisées séjours (DMS) de 5 jours (France : 6 jours) contre 5 jours en 2003. Quelques éléments clés Les trois quarts de ces entrées ont eu lieu dans un établissement Une augmentation globale de la capacité d’accueil en MCO mais une diminution en chirurgie et en obstétrique Une forte augmentation de l’hospitalisation à domicile Une fréquentation des urgences en hausse de 18 % en 4 ans en 2007 en hospitalisation complète, soit une durée moyenne de public. L’hospitalisation à domicile a connu une augmentation de 84 % par rapport à 2003. En médecine, les plus fortes évolutions concernent la baisse (‐ 44 %) des hospitalisations partielles et l’augmentation des traitements et cures (multipliés par 3). La chirurgie est marquée par l’augmentation des hospitalisations partielles (multipliées par près de 7), le secteur public ayant for‐
tement reculé en hospitalisation partielle (‐ 86 %). PANORAMA DE LA SANTE EN POITOU‐CHARENTES ‐ 2010 Fiche 7.3 Offre hospitalière : court séjour et urgences Nombre d’entrées aux urgences en 2007 Urgences Les services d’urgences ont traité plus de 430 000 passages en Loudun 2007, 86 % ont eu lieu dans un établissement public. Le nom‐
Châtellerault Nord Deux‐
Sèvres bre d’entrées a augmenté de 18 % depuis 2003, date à laquelle les passages aux urgences dans un établissement public repré‐
Poitiers Niort sentaient 98 % de l’ensemble des entrées. Le centre hospitalier Montmorillon de La Rochelle est celui qui a accueilli le plus d’urgences en La Rochelle 2007 (plus de 45 500 entrées), suivi du CHU de Poitiers (près Ruffec Rochefort Confolens St‐Jean d’Y Etablissements publics de 40 800 entrées). Vingt établissements, dont 3 sont privés, Etablissements privés ont un service d’urgences : les polycliniques de Poitiers et Niort Cognac Saintes Angoulême Royan Jonzac Barbezieux St‐Hilaire 7 374 entrées et le centre de soins pluridisciplinaire de Royan. 45 567 entrées Maternités Concernant l’obstétrique, les hospitalisations complètes, com‐
OFFRE DE SOINS Source : SAE 2007 me les DMS, ont diminué : 4 jours contre 4,3 en 2003 (France Exploitation : ORS Poitou‐Charentes 2007 : 4,8 jours). En 2007, près de 17 300 accouchements ont Activité des maternités et répartition des centres périnataux de proximité en 2007 été réalisés dont près de 70 % dans le secteur public (64 % en 2003). La part du secteur public a globalement augmenté, par‐
Loudun Thouars ticulièrement dans la Vienne (+ 25,5 %) et en Charente Etablissements publics Châtellerault Parthenay Poitiers (+ 22,2 %). Dans les Deux‐Sèvres l’augmentation est de 1,2 % Etablissements privés tandis qu’elle a diminué en Charente‐Maritime (‐ 1,5 %). En Niveau 3 2007, seize établissements de santé avaient un service de ma‐
2 365 accouchements Niort Montmorillon La Rochelle 822 accouchements Rochefort St‐Jean d’Y maternité de niveau 1 (sur la représentation cartographique ci‐
1 533 accouchements Niveau 1 Saintes Cognac Royan Ruffec Jonzac Saint‐Michel L’Isle d’Espagnac contre, l’activité de la clinique ne concerne donc que le début de l’année 2007). La région compte également sept centres 105 accouchements 1 385 accouchements Barbezieux St‐Hilaire périnataux de proximité (CPP). Recours dans les établissements hors région Centres périnataux de proximité Source : SAE 2007 ternité. En avril 2007, les maternités de la clinique et de l’hôpi‐
tal de Châtellerault ont fusionné pour donner lieu à une seule Niveau 2 Plusieurs agences régionales de l’hospitalisation (ARH) considè‐
Exploitation : ORS Poitou‐Charentes rent qu’un territoire de recours devrait être capable de satisfai‐
Définitions et concepts re 80 % des besoins de sa population. En Poitou‐Charentes, en Niveau des maternités : 1 : obstétrique seule ; 2 : obstétrique et néona‐
2003, seuls les territoires de la Charente‐Maritime Nord et de tologie ; 3 : obstétrique, néonatalogie et réanimation néonatale. la Vienne dépassent ce taux avec respectivement 83 % et 94 % Centre périnatal de proximité : par convention avec un établissement de de l’activité en MCO réalisée dans les établissements du dépar‐
santé pratiquant l'obstétrique, les CPP peuvent assurer les consultations tement de résidence des patients. Les autres territoires de pré et postnatales, les cours de préparation à la naissance, l'enseigne‐
recours oscillent entre 71 et 76 %. ment des soins aux nouveau‐nés et les consultations de planification familiale. Des compléments d’informations vous sont proposés dans les fiches Définitions et Méthodologie. Pour en savoir plus 1. Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie. Avis sur la situation des établissements de santé adopté le 23 avril 2009. 14 p. 2. Agence Régionale de l’Hospitalisation Poitou‐Charentes. Schéma régional d’orga‐
nisation sanitaire de IIIème génération 2006‐2011. Mars 2006. 165 p. 3. Lombardo P. La spécialisation des établissements de santé en 2006. Etudes et résultats. DREES n°664. Octobre 2008. 8 p. 4. Institut français d’opinion publique, les habitants de Poitou‐Charentes, l’offre de santé et l’accès aux soins dans leur région. Octobre 2008. 57 p. 5. Vigneron E. Proposition de positionnement régional sur les principes qui de‐
vraient guider le SROS et, de façon générale, toutes les politiques d’organisation du système de santé. La Nouvelle Fabrique des Territoires. 48 p. 6. Site du réseau Périnatal Poitou‐Charentes : http://www.perinat‐pc.org visité le Les habitants de Poitou‐Charentes, l’offre de santé et l’accès aux soins dans leur région L’Institut français d’opinion publique a réalisé, pour l’ARH et le conseil régional Poitou‐Charentes, un sondage concernant l’opinion des picto‐charentais sur l’offre de santé. Menée auprès d’un échan‐
tillon représentatif de 1 504 personnes en octobre 2008, cette en‐
quête montre que 89 % des répondants ont une opinion satisfaisan‐
te des hôpitaux et cliniques de la région, 58 % préfèrent être hospi‐
talisés dans un hôpital public et 30 % dans une clinique privée, 26 % sont déjà allés aux urgences d’un centre hospitalier parce qu’ils n’ar‐
rivaient pas à joindre un médecin, 86 % estiment avoir accès aux services hospitaliers dont ils pensent avoir besoin et 11 % sont mé‐
contents de leur dernier séjour hospitalier. 26 janvier 2010 7. Site de l’ARH : http://www.parhtage.sante.fr OBSERVATOIRE REGIONAL DE LA SANTE POITOU‐CHARENTES