D`après le dernier indice de la faim dans le monde, il faut

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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lundi 11 octobre 2010
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D’après le dernier indice de la faim dans le monde, il faut améliorer
la nutrition des enfants pour réduire la faim dans le monde
Washington, D.C. – Selon l’indice 2010 de la faim dans le monde, la malnutrition chez les
enfants de moins de deux ans constitue l’un des principaux obstacles à la réduction de la faim
dans le monde et peut affecter la santé, la productivité et les possibilités de revenus tout au long
de la vie.
Publié, pour la cinquième année, juste avant la Journée mondiale de l’alimentation (le 16
octobre), ce rapport est produit par l’Institut international de recherche sur les politiques
alimentaires (IFPRI), Welthungerhilfe et Concern Worldwide.
Cet indice note les pays sur la base de trois indicateurs de poids équivalents : la
proportion de la population qui est sous-alimentée, la proportion des enfants de moins de cinq
ans présentant une insuffisance pondérale et le taux de mortalité infantile. La malnutrition chez
les enfants est le facteur qui contribue le plus au score global, dont elle représente presque la
moitié.
« Pour améliorer leurs scores, de nombreux pays doivent progresser plus rapidement
dans la réduction de la malnutrition infantile. Une somme considérable de recherches montre que
la période la plus favorable pour améliorer la nutrition va de la conception jusqu’à l’âge de deux
ans. Au-delà de deux ans, les effets négatifs de la malnutrition sont en grande partie
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irréversibles », explique Marie Ruel, directrice de la Division pauvreté, santé et nutrition de
l’IFPRI et co-auteur du rapport.
L’indice est calculé pour 122 pays en développement et en transition pour lesquels les
données sur les trois composantes de la faim sont disponibles. Parmi eux, 29 pays présentent des
niveaux de faim « extrêmement préoccupants » ou « alarmants ». La plupart se trouvent en
Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
Même si les scores régionaux les plus élevés de l’indice de la faim dans le monde
s’observent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, cette dernière a réalisé de nets progrès
depuis 1990. La mauvaise situation nutritionnelle, éducative et sociale des femmes y constituent
les principaux facteurs contribuant à la forte prévalence de la malnutrition chez les enfants de
moins de cinq ans.
En Afrique subsaharienne, le manque d’efficacité des pouvoirs publics, la persistance de
conflits, l’instabilité politique et les taux élevés de VIH et de SIDA sont en grande partie à
l’origine du taux élevé de mortalité infantile et de la forte proportion des personnes incapables de
satisfaire leurs besoins caloriques. Dans certains pays de la région, comme le Burundi,
Madagascar et le Malawi, environ la moitié des enfants souffrent d’un retard de croissance lié à
une mauvaise nutrition.
Le fléau de la malnutrition des enfants pourrait être réduit de 25 à 36 % en fournissant
des services universels de santé préventive et en organisant des interventions nutritionnelles pour
les enfants de moins de deux ans et les mères enceintes ou allaitantes.
« La santé des femmes, en particulier des mères, est essentielle pour réduire la
malnutrition infantile. Les mères mal nourries en tant que fillettes ont tendance à donner
naissance à des bébés en insuffisance pondérale, perpétuant ainsi le cycle de la malnutrition,
observe Bärbel Dieckmann, la présidente de Welthungerhilfe. Les interventions nutritionnelles
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doivent cibler les filles et les femmes tout au long de leur vie, et particulièrement pendant leur
adolescence, avant leurs premières grossesses. »
Le rapport recommande que, pour réduire la faim dans le monde, les pays :
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ciblent les interventions là où elles feront le plus de bien : les femmes enceintes et
allaitantes ainsi que les enfants de moins de deux ans ;
s’attaquent aux causes sous-jacentes de la malnutrition, telles que la pauvreté, les
inégalités entre les genres et les conflits ;
engagent, habilitent et soutiennent les personnes œuvrant sur le terrain à l’amélioration de
la nutrition au niveau local ; et
fassent de la nutrition une priorité politique, notamment en ce qui concerne les jeunes
enfants.
« Assurer une alimentation appropriée et adéquate au cours des 1 000 premiers jours de la
vie est absolument primordial, a déclaré le directeur exécutif de Concern Worldwide, Tom
Arnold. Ce rapport sur l’indice de la faim dans le monde émet des recommandations claires pour
informer la communauté internationale et l’inciter à entreprendre des actions décisives par
rapport au problème. »
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L’indice de la faim dans le monde, des fiches descriptives et des informations son disponibles à
l’adresse : http://www.ifpri.org/pressroom/briefing/2010-global-hunger-index-crisis-childundernutrition
L’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) recherche des solutions durables pour
éliminer la faim et la pauvreté. Il fait partie des quinze centres soutenus par le Groupe consultatif pour la recherche
agricole internationale, une alliance de 64 États, fondations privées et organisations régionales et internationales.
Son site peut être consulté à l’adresse : www.ifpri.org.
Welthungerhilfe est l’une des plus grandes organisations non-gouvernementales d’aide humanitaire en Allemagne.
Elle fournit une aide entièrement intégrée à partir d’une seule source, depuis des interventions rapides d’urgence
jusqu’à des programmes de reconstruction, en passant par des projets à long terme avec des partenaires locaux,
conçus sur le principe du soutien à ceux qui s’aident eux-mêmes. Depuis sa création en 1962, plus de 6 247 projets
ont été menés dans 70 pays pour un financement total de 2,03 milliards d’euros, dans le but de construire un monde
libéré de la faim et de la pauvreté. Pour plus d’informations, vous pouvez visiter : www.welthungerhilfe.de.
Concern Worldwide est une organisation humanitaire non gouvernementale internationale qui se consacre à la
réduction de la souffrance et œuvre à l’élimination définitive de l’extrême pauvreté dans les pays les plus pauvres
du monde. Le public peut trouver des informations actualisées sur ses activités sur le site Internet :
www.concern.net.