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Bien placée pour mieux placer R e v u e - Département Recherches et Études w w w. t u n i s i e v a l e u r s . c o m 2 ÉDITORIAL 11 ANALYSES 11 Marché des OPCVM 16 Le secteur bancaire 23 Adwya : Introduction en bourse 29 TPR : Introduction en bourse 35 FICHES VALEURS 35 41 45 49 52 55 57 TLG Groupe Financier CIL Monoprix ICF Alkimia Essoukna Karthago 60 STOCK 62 LEXIQUE GUIDE AOÛT 2007 - N°26 Sommaire Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Editorial Rédigé le 15 juin 2007 Contexte économique général Avec une progression de 5.3% du PIB, l’année 2006 a été bonne pour la Tunisie marquant une solide résistance à un environnement mondial difficile (tensions géopolitiques au Moyen Orient + flambée du pétrole). Cette croissance a été portée par : - La bonne tenue du secteur manufacturier et des services marchands ; - La vitalité de la consommation des ménages ; - Le flux d’investissements étrangers (notamment de la région du Golfe); 2006 :Un dérapage inflationniste en raison du pétrole - Le retour de la croissance dans la zone Euro, principal partenaire économique de la Tunisie (une croissance de 2.6%, deux fois supérieure à celle de 2005). Du côté des prix, la flambée du pétrole, et sans doute la vigueur de la demande intérieure, ont Inflation : Le calcul de l’inflation est basé sur les prix d’un panier de biens dont la composition n’a pas changé depuis 1990! lourdement pesé sur le taux d’inflation qui a atteint son plus haut niveau depuis 15 ans (à 4.5%). Dans ce contexte, la Banque Centrale a dû relever son taux directeur de 25 points de base, à 5.25%. Ce fut le premier ajustement à la hausse depuis 10 ans. ÉDITORIAL Les fondamentaux économiques (cadre macro, rigueur budgétaire, croissance équilibrée) et sociaux (main d’oeuvre qualifiée et bon marché, stabilité sociopolitique) de la Tunisie sont de plus en plus appréciés par les investisseurs étrangers. Le pays bénéficie d’un statut d’emprunteur de 1er rang (Investment Grade) et est perçu comme l’un des emprunteurs les plus sûrs des pays en Une reconnaissance de la communauté internationale Standard & Poor's Moody's Fitch Rating & Investment Rating BBB Perspective Stable Baa 2 Perspective Stable BBB Perspective Stable APerspective stable développement. Il a, à ce titre, connu une amélioration de son rating souverain par l’agence japonaise ’Rating &Investment’ (de BBB + à A-). Perspectives d’avenir Globalement, à moins d’une mauvaise saison agricole, les perspectives de croissance semblent favorables pour 2007. Le PIB devrait croître de 6%, porté par une bonne saison touristique, une bonne tenue de l’investissement, une forte contribution du secteur extérieur et une vigueur encore de mise dans la demande intérieure. Rating 2007 Croissance du PIB 6% 5,6% 6,1% 5,3% 5% 4,9% Une économie non pétrolifère qui affiche une croissance équilibrée 4% 1,7% 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007e 2008e Analyste chargé de l’étude: Lilia Kamoun Cette croissance s’inscrira dans la lignée des objectifs fixés par le XIème plan (2007-2011). Ce prochain quinquennat table effectivement sur une croissance moyenne de 6.1% par an et a pour défis 2 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes majeurs de : - Réduire le taux de chômage (actuellement de 14%); - Stimuler l’investissement privé (notamment dans les secteurs à forte valeur ajoutée) - Attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE) - Poursuivre l’ouverture de l’économie et la libéralisation `très graduelle’ du compte Capital. Ce La libéralisation du Dinar à terme processus devra déboucher, à moyen terme, sur le régime de change flottant (le régime actuel étant le flottement dirigé) et la convertibilité totale du dinar. Le régime de flottement dirigé consiste à assouplir le régime de change et limiter l’intervention de la Banque Centrale tout en assurant une fluctuation ’contrôlée’ de la monnaie. Marché boursier : État des lieux et Perspectives Rappel de l’année 2006 2006 a été une excellente année pour la bourse de Tunis, tant au niveau des volumes qu’au niveau de la performance (un record historique de 44% pour le Tunindex). Le plus gros de cette tendance a été porté par les volumes de transaction importants (690MDt soit une moyenne de 57.5MDt/mois) émantant principalement d’investisseurs étrangers. Bilan boursier des six premiers mois de l’année 2007 L’euphorie de la fin d’année n’a pas empêché la place de progresser davantage en début d’année et de gagner 16% en quatre semaines. Le niveau de valorisation du marché a atteint son plus haut historique ÉDITORIAL à cette date (P/E de 17.5x) au point de pouvoir dire que la place de Tunis devenait relativement chère. Après cette courte euphorie a succédé une longue phase de stagnation et de consolidation (de la mi-mars à fin mai). Un mouvement de baisse s’est amorcé par la suite, vers la fin mai : les volumes d’échanges se sont tassés (1.2MDt/jour) et le Tunindex a plongé de 6% en deux semaines réduisant les gains cumulés sur les premiers mois de l’année. Volume (MDt) Tunindex 14000 2 800 12000 2 700 10000 2 600 8000 2 500 6000 2 400 4000 2 300 2000 2 200 0 janvier-07 février-07 mars-07 avril-07 mai-07 2 100 juin-07 Cette régression a été initiée par les grandes capitalisations de la place, à l’instar de la SFBT, qui pour des incompréhensions sur son projet de restructuration, a subi une très sévère correction par les actionnaires. Cette correction a été irrationnellement reproduite sur des valeurs fondamentalement solides, de manière parfois excessive, signe de la grande immaturité de notre marché et de la prédominance des ‘petits porteurs’ spéculatifs et volatiles. Nous l’avons souvent dit et ne le répéterons jamais assez : l’absence d’investisseurs institutionnels, locaux et étrangers, est un énorme handicap pour notre marché en termes de stabilité, d’analyse fondamentale et de sophistication. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 3 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Perspectives 2007 : Baisse passagère ou amorce d’un ralentissement durable ? Pour les prochains mois, un redressement boursier nous semble possible. Plusieurs facteurs feraient que les choses se passeraient mieux : 1- Le retour du marché primaire : Le marché primaire a retrouvé des couleurs depuis deux ans: trois OPV en 2005 et trois autres en 2006. Ces mises sur le marché ont été relativement marginales dans l’augmentation de la capitalisation boursière (+12% en 2005 et +2.4% en 2006). Deux introductions succèdent en 2007 : Adwya et TPR. Cette dernière (TPR) devra trancher avec le passé en termes de capitalisations. En effet, évaluée à 125MDt (plus de 2.5x le cumul des trois OPV réalisées en 2006), TPR est la plus importante introduction en bourse depuis 10 ans ! De quoi susciter l’intérêt des investisseurs étrangers. Capitalisations boursières des dernières introductions en (MDt) 125.1 48 27.07 19.8 16.6 Assad ÉDITORIAL Les banques : moins de provisions… plus de bénéfices ! GIF Karthago SITS 25.5 11.2 14.1 Wifack Essoukna Adwya TPR 2 – Les bonnes performances financières des sociétés : Les performances financières des sociétés devraient être bonnes en 2007. Les entreprises tireront profit de la vigueur de l’économie nationale et du raffermissement de la demande intérieure. Nous pensons tout particulièrement au secteur bancaire (57% de la capitalisation du marché) qui devra confirmer son redressement et enregistrer des performances globalement meilleures qu’en 2006. En effet, les bons résultats déjà enregistrés l’année précédente devraient permettre aux banques de réaliser un grand pas en matière de provisionnement. A partir de là, ce qui ne sera plus alloué aux provisions se retrouvera dans les bénéfices. Mis à part les banques, (a) les compagnies d’assurance devraient tirer parti de la nouvelle réglementation sur la branche automobile (harmonisation et accélération des procédures judiciaires qui rentabilise enfin la branche automobile) et (b) les sociétés industrielles et commerciales devraient profiter de la vigueur de la consommation des ménages (grâce à un nouveau catalyseur ‘le crédit à la consommation’) et du bon comportement de l’export (les marchés limitrophes algérien et libyen sont les nouvelles conquêtes de bon nombre de nos entreprises). Signalons enfin que l’année 2007 devrait connaître l’aboutissement de deux privatisations de sociétés cotées, à savoir Magasin Général et STAR : deux projets qui boosteraient probablement la productivité et la rentabilité de ces sociétés. 3 - La loi de finances relative à l’exercice 2007 : La nouvelle loi de finances : Face à un tissu économique dominé par des groupes familiaux enchevêtrés et sous capitalisés, le Inciter les grands groupes à législateur tunisien a apporté, avec la nouvelle loi de finances, un dispositif fiscal très intéressant qui s’introduire en Bourse devrait inciter des groupes privés à se restructurer et à s’introduire en Bourse. Ce dispositif consiste à exonérer les plus values réalisées dans le cadre d’une restructuration lors d’un apport de titres à une Holding et lorsque celle-ci est introduite en bourse dans un délai d’un an. Déjà, la SFBT (poids lourd du marché) est en cours d’étudier cette alternative. Nous espérons voir d’autres initiatives de ce genre qui ne manqueraient pas de donner un bon souffle au marché. 4 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes 4– Le fonds de Placement Garanti : Encore très attendu, le fonds de placement garanti promu par la BT et la PROPARCO ne devrait pas tarder à investir. D’un montant global de 40MDt, ce fonds sera placé à hauteur de 30% sur le marché boursier. Il garantira aux souscripteurs que sont les institutionnels (CNSS, compagnies d’assurances ...Pour plus d’institutionnels sur le marché ! et banques) le remboursement du capital investi + un rendement minimum à l’échéance (2.5% par an sur 10 ans). 5– Le marché alternatif : Prévu pour le 2ème semestre de cette année, le marché alternatif sera principalement réservé aux petites entreprises en phase de croissance ou en besoin de restructuration ne pouvant accéder à la cote principale. Les conditions et les coûts sur ce nouveau marché seront assouplis par rapport au marché principal (pas de condition d’exercice bénéficiaire, pas d’obligation de distribution de dividendes...). Nous espérons voir les institutionnels étrangers jouer un rôle actif sur ce deuxième marché puisqu’ils y sont plus familiers et leur logique d’investissement s’y apprête mieux: placement à long terme, analyse fondamentale, entreprises en quête de ressources stables.... Le profil des entreprises candidates à ce marché ne devrait pas, par contre, intéresser les petits porteurs (pas de spéculation, faibles distributions, risque élevé…). L’arsenal technique, juridique et légal de la Bourse de Tunis est à la pointe, conforme aux meilleures La Bourse : un rôle encore marginal dans le financement de l’économie marché et son poids dans l’économie. Le marché boursier ne finance actuellement que 8% de pratiques internationales. Pourtant, cette infrastructure contraste fortement avec la taille du l’investissement privé, ce qui est bien loin des 20% prévus pour 2009. Des avancées seraient probablement dans : 1 - La levée des restrictions sur l’investissement étranger : Alors qu’on espérait une nouvelle mesure sur la libéralisation de l’investissement étranger en Bourse Capitalisation boursière en % du PIB (la réforme initiée en 2005 qui ne libéralise totalement l’investissement étranger que pour les 235% activités non soumises à licence était très marginale, Rf : Editorial Revue n°24), la seule réforme a concerné le marché obligataire. Les non résidents sont en effet autorisés, depuis avril 2007, à souscrire à hauteur de 20% des émissions de BTA (contre 10% précédemment). 53% Il faut dire que l’ouverture de l’économie et le désengagement de l’État ont toujours été initiés Nous pensons qu’une accélération dans ce sens pourrait être un catalyseur pour le marché boursier 85% 15% Tunisie ‘lentement’ d’une manière étalée dans le temps. 78% Maroc Emirats Egypte Jordanie Arabes Unis Chiffres au 31 décembre 2006 tunisien, d’autant plus que les étrangers apprécient encore les niveaux de valorisations de notre marché. Arabie Saoudite Maroc Kuwait Jordanie Egypte Tunisie PER 2006 47.3x 31.4x 25x 22.8x 21.5x 16.4x P/B 2006 6.9x 4.4x 5.4x 3.6x 6.2x 1.7x Chiffres au 30 avril 2007 La Tunisie est parmi les rares pays arabes où des restrictions à l’investissement étranger sont encore persistantes 2 – Une initiative publique d’envergure : Les privatisations ont souvent été la rampe de lancement des marchés financiers dans les pays arabes (cas de Maroc Telecom par exemple). Une initiative d’envergure aurait indéniablement de belles retombées en Tunisie, où, jusque là, le plus gros des privatisations s’est fait hors marché (ex : Tunisie Telecom, les cimenteries...). Recherche-n°26-Revue/Août 2007 5 ÉDITORIAL Des pistes de réflexion Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes ÉDITORIAL Résultats annuels 2006 consolidés publiés à ce jour comparés aux publications de l’année 2005 *Chiffres non consolidés 6 Agro-alimentaire EL MAZRAA SFBT Tunisie Lait* Distribution Magasin Général Monoprix Pharmaceutique SIPHAT* Adwya* Production de Base Air Liquide Alkimia* Ind. Chimiques du Fluor* SOMOCER* SOTUVER* Composants Automobile hors STIP ASSAD GIF STIP Transport Aérien Tunisair Karthago Airlines* Immobilier Essoukna SIMPAR SITS Divers ELECTROSTAR Palm Beach* SIAME SOTETEL* SOTRAPIL* SOTUMAG* STEQ Bancaire hors UIB Amen Bank ATB Banque de l'Habitat BIAT BNA Attijari Bank Banque de Tunisie BTE (ADP) STB UBCI UIB Leasing hors Général Leasing ATL* CIL El Wifack Leasing* Général Leasing* Tunisie Leasing Assurances Astree* Carte* STAR* Sociétés d'Investissement Placements de Tunisie * Tuninvest * SPDIT* Total hors UIB, GL & STIP 2005 39,194 2,574 42,953 -6,334 10,299 4,005 6,293 3,913 2,611 1,302 8,140 6,216 11,295 -0,780 -6,736 -1,855 3,681 2,283 1,398 -32,355 25,208 20,299 4,910 4,648 0,879 2,600 1,169 9,114 1,945 -1,399 0,654 1,753 3,934 1,331 2,294 172,768 23,110 17,574 20,269 15,389 8,603 2,072 37,913 2,514 37,391 7,934 -0,236 7,910 1,310 2,412 0,694 -4,646 3,493 7,644 4,920 1,700 1,025 9,382 1,750 0,516 7,116 301,901 2006 46,913 2,955 47,547 -3,589 10,231 2,353 7,878 4,315 2,438 1,877 20,964 6,942 7,895 6,009 0,959 -0,841 3,381 1,947 1,434 n.d 53,716 52,017 1,699 7,800 1,142 4,804 1,854 14,236 2,739 0,775 3,531 -2,608 2,676 1,399 4,950 81,572 23,880 23,178 33,840 20,103 11,039 -117,743 42,397 4,127 25,433 15,318 n.d 9,633 2,287 2,785 0,928 n.d 3,633 25,782 7,750 2,209 15,823 11,395 2,312 0,707 8,375 289,938 Variation en % +20% +15% +11% -0,7% -41% +25% +10% -7% +44% +158% +12% -30% -8,2% -15% +3% 113,1% +156% -65% +68% +30% +85% +59% +56% +41% -155% +440% -249% -32% +5% +116% -52,8% +3% +32% +67% +31% +28% -+12% +64% -32% +93% +22% +75% +15% +34% +4% +237% +58% +30% ++ +21% +32% +37% +18% -4% Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Évolution des indices L'indice pondéré TunisieValeurs (TuVal) prend en compte Evolution des indices BVMT & TuVal toutes les actions de la cote TuVal indice jan-05 fév-05 avr-05 juin-05 juil-05 sep-05 nov-05 déc-05 fév-06 avr-06 juin-06 juil-06 sep-06 oct-06 déc-06 fév-07 avr-07 mai-07 juil-07 700 BVMT indice (échelle de gauche) 220 200 180 160 140 120 100 80 60 Constituants de l'indice BVMT en 2006 SFBT STIP SOTRAPIL SOTETEL SIPHAT SIAME TUNISAIR SIMPAR SOTUMAG SOTUVER ELECTROSTAR STEQ SOMOCER ASSAD GIF FILTER UBCI BS BT UIB STB BIAT BH BNA ATB ATL TUNISIE LEASING GENERAL LEASING MONOPRIX MAGASIN GENERAL Evolution des indices TUNINDEX & TuVal TUNINDEX (échelle de gauche) TuVal indice jan-05 fév-05 avr-05 juin-05 juil-05 sep-05 nov-05 déc-05 fév-06 avr-06 juin-06 juil-06 sep-06 oct-06 déc-06 fév-07 avr-07 mai-07 juil-07 3000 2800 2600 2400 2200 2000 1800 1600 1400 1200 1000 220 200 180 160 140 120 100 80 60 Constituants de l'indice TUNINDEX en 2006 TUNISAIR ALKIMIA MONOPRIX SFBT UIB BS BIAT BH TUNISIE LEASING TUNISIE LAIT AMEN BANK STAR CIL ATL ATB AIR LIQUIDE UBCI STB BT PALM BEACH ASTREE BNA ICF STIP STEQ SIPHAT EL MAZRAA SOTUVER MAGASIN GENERAL GENERAL LEASING SOTRAPIL SOMOCER SOTUMAG SIAME SIMPAR SOTETEL ELECTROSTAR GIF FILTER ASSAD Karthago Evolution des indices TuVal$ en dollar & TuVal TuVal$ Base 100 30/6/97 TuVal Base 100 5/1/96 220 200 180 160 140 120 100 80 60 L'indice TuVal$ retrace l'évolution de la capitalisation boursière ajustée exprimée en dollar. Le taux de change utilisé pour la conversion de la capitalisation boursière est la moyenne des taux à l'achat et à la vente de la BCT à chaque date. jan-05 fév-05 avr-05 juin-05 juil-05 sep-05 nov-05 déc-05 fév-06 avr-06 juin-06 juil-06 sep-06 nov-06 déc-06 fév-07 avr-07 mai-07 juil-07 240 220 200 180 160 140 120 100 80 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 7 ÉVOLUTION DES INDICES 2100 1900 1700 1500 1300 1100 900 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Performance des titres cotés sur les 18 derniers mois ICF 200,6% SPDIT 151,8% Tuninvest 148,5% STAR 141,9% STB 136,5% 132,0% BH 130,1% Placements Tunisair 126,7% 113,7% SFBT 112,3% BNA SIMPAR 103,7% CIL Magasin 101,2% 93,3% ATB 77,4% TL PERFORMANCES 69,1% 60,6% ATL 60,4% CARTE 57,3% Monoprix 56,4% SOTUMAG Astree 49,7% BT 47,2% STEQ 44,1% 39,1% Amen Bank 37,6% 37,4% BTE Alkimia 36,6% SITS 35,8% BIAT Tunisie Lait 28,7% 27,5% Wifack 26,2% Air Liquide 23,1% UBCI 23,0% SOTRAPIL UIB 18,1% Karthago 16,7% 13,0% Electrostar 11,7% 6,5% Attijari Bank Palm Beach 5,5% Essoukna 4,6% SOTETEL Mazrâa 1,7% SIAME -3,9% -6,2% SOTUVER -7,5% ASSAD SIPHAT -9,8% General -14,1% GIF -18,9% SOMOCER -35,8% STIP -41,0% -100% 8 -50% 0% 50% 100% 150% 200% 250% Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Performance des titres cotés sur les 6 premiers mois de 2007 67,40% 64,40% 59,70% 59,20% Placements de Tunisie ICF STAR CIL SFBT Banque de l'Habitat 40,00% 42,00% 24,10% Magasin Général ATL ATB 23,90% 20,00% 19,80% Tuninvest STB 18,30% 18,20% 16,60% Palm Beach SOTETEL SPDIT 15,80% 15,80% 14,40% 13,90% P ERFORMANCES El Wifack Leasing Monoprix Astree 15,30% Carte El Mazrâa 12% 12,00% STEQ SIMPAR BTE 11,40% 9,10% 6,30% 6,30% SOTUMAG UBCI Electrostar 4,90% 3,10% BNA Attijari Bank Banque de Tunisie 3,50% 1,90% 0,30% SOTUVER Air Liquide 0,20% 0,20% BIAT Tunisie Leasing ASSAD 0% -0,70% -0,90% -1,30% UIB Essoukna SOTRAPIL -3,30% -3,60% Amen Bank SITS -5,40% -6,70% -10,20% Alkimia GIF SIAME -10,30% -10,90% Tunisair Karthago Airlines SIPHAT -11,10% -11,80% -12,50% Tunisie Lait General Leasing STIP -13,80% -16,10% -20,30% SOMOCER -32% -40% Adwya -20% 0% Recherche-n°26-Revue/Août 2007 20% 40% 60% 80% 9 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et E Études Données Macro-Économiques Inflation (Indice des Prix à la Consommation) Production 2003 2004 2005 2006 2007e million Dt 19 542 20 520 21 385 22 520 23 870 % +5.6% +5.0% +4.0% +5.3% +6% PIB (prix courants) million Dt 32 202 35 035 37 663 41 121 44 244 Consommation million Dt 25 397 27 628 29 506 31 808 34 352 Epargne nationale million Dt 7 123 7 799 7 968 9 252 10 175 FBCF million Dt 7 536 7 914 8 410 9 910 10 707 2003 2004 2005 2006 2007e PIB (prix 1990) 4,5% Taux de croissance du PIB 3,6% 2,7% 2,3% 3% 2,7% 2% 2% DONNÉES MACRO 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007e Balance des paiements (prix courants) Exportations (Biens et services) Million Dt 10 343 12 055 13 607 15 316 17 615 Importations (Biens et services) Million Dt 14 039 15 960 17 101 19 767 22 500 Balance commerciale (biens) Million Dt - 3 696 - 3 905 - 3 494 - 4 451 -4 885 79.5% 77.5 % 78.3% Taux de couverture (biens) % 73.7 % 75.5 % Endettement Déficit budgétaire MDt en % du PIB 1400 4,0% 3% 3,5% 1200 3,2% 1000 800 2,5% 3,5% 2,7% 2,3% 2,4% 1,9% 600 2,0% 0,5% 0 0,0% 2000 200 1 2002 2006 2007e Encours de la dette publique million Dt 20 910 21 949 22 221 22 528 dont dette extérieure million Dt 13 203 14 026 13 285 13 923 Service de la dette publique million Dt 4 476 3 833 3 914 3 575 dont dette extérieure million Dt 1 792 1 680 2 349 1 907 2004 2005 2006 juin 2007 $/Dt (fin de période) 1.2083 1.1942 1.362 1.338 1.296 €/Dt (fin de période) 1.5275 1.6287 1.6145 1.678 1.745 Masse Monétaire (fin de période) M4 million Dt Avoirs Nets en devises million Dt Avoirs Nets en devises en j d’import Jours 2003 19 814 3 503 90 2006 25 238 5 151 97 2007e 27 357 5 200 89 2,5% 1,0% 200 2005 3,0% 1,5% 400 2004 Taux de change 2003 200 3 200 4 200 5 200 6 200 7e 2004 21 694 4 733 107 2005 23 474 4 492 98 Sources: BCT, Ministère du développement économique, Ministère des finances 10 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Études Analyses Rédigé le 19 Juin 2007 Marché des OPCVM Évolution de l’encours des OPCVM(MDt) 2844 Définition des OPCVM 2358 1998 1671 Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) sont des produits qui permettent de bénéficier des techniques avantageuses de gestion collective de fonds. Ils regroupent les SICAV (Sociétés d'Investissement à Capital Variable) et les FCP (Fonds Communs de Placement). Ces produits jouent le rôle d’un « voile » entre l’épargnant et le marché : ils lui permettent d’investir 2003 2004 2005 2006 dans un produit diversifié (diversification sectorielle, régionale…) tout en délégant la responsabilité Une croissance annuelle moyenne de 19% de gestion à des « professionnels » du métier : les gestionnaires de fonds. Le marché tunisien des OPCVM : Etat des lieux L’actif net des OPCVM a connu une progression soutenue au cours des dernières années (un taux Répartition de l’actif net des OPCVM au 31/05/07 annuel moyen de 19%) représentant désormais 23% des dépôts d’épargne contre 19% en 2001. L’encours total des OPCVM totalise actuellement (fin mai 2007) 2843MDt, réparti comme suit : mixtes 7.6% A N A LY S E S 92.4% obligataire et 7.6% mixte. OBLIGATAIRE OPCVM Gestionnaire Actif net SICAV TRESOR BIAT ASSET MANAGEMENT SICAV RENDEMENT SBT 399.218 SICAV L’EPARGNANT STB MANAGER 273.519 TUNISIE SICAV TUNISIE VALEURS 258.257 AMEN PREMIERE AMEN INVEST 252.509 PLACEMENT OBLIGATAIRE SICAV BNA CAPITAUX 246.866 SANADETT SICAV AFC 146.493 ALYSSA SICAV UBCI FINANCE 142.165 FIDELITY OBLIGATIONS SICAV MAC SA 134.626 SUD OBLIGATAIRE SICAV SUD INVEST 79.173 SICAV BH OBLIGATAIRE SIFIB BH 73.464 INTERNATIONALE OBLIGATAIRE SICAV INI 36.232 UNIVERS OBLIGATIONS SICAV SCIF 35.59 SICAV ENTREPRISE TUNISIE VALEURS 30.595 CAP OBLIG SICAV COFIB CAPITAL FINANCE 29.824 SICAV AXIS TRESORERIE AXIS GESTION 27.405 AMEN TRESOR SICAV AMEN INVEST 21.954 MILLENIUM OBLIGTAIRE SICAV CGF 18.581 GENERAL OBLIGATAIRE SICAV CGI 9.587 SICAV PATRIMOINE OBLIGATAIRE FPG 5.044 FCP SALAMETT CAP AFC 2.602 401.785 TUNISO EMIRATIE SICAV AUTO GERE 1.968 FCP SALAMETT PLUS AFC 1.477 FCP MAGHREBIA PRUDENCE UFI 0.126 Total de l'encours obligataire (MDt) 2629.06 obligataires 92.4% 55 OPCVM se partagent le marché (24 obligataires et 31 mixtes) Analyste chargé de l’étude: Rym Gargouri Ben Hamadou MIXTE Recherche-n°26-Revue/Août 2007 11 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes MIXTE A N A LY S E S * Il convient de mentionner que SICAV Amen, poids lourd de l’encours mixte, est assimilée à une SICAV obligataire, 98% de son actif étant placé en papier obligataire et placements monétaires. Si l’on reclasse cette SICAV parmi les SICAV obligataires, la répartition de l’encours global entre obligataire et mixte serait respectivement 96.2% et 3.8%. OPCVM Gestionnaire Actif net SICAV AMEN * AMEN INVEST 106.399 MAC EXCELLENCE FCP MAC SA 14.613 SICAV PLACEMENT SUD INVEST 14.478 STRATEGIE ACTIONS SICAV SMART ASSET MANAGEMENT 11.924 SICAV CROISSANCE SBT 9.086 SUD VALEURS SICAV SUD INVEST 8.986 SICAV BH PLACEMENT SIFIB BH 6.003 ARABIA SICAV AFC 5.683 MAC EPARGNANT FCP MAC SA 4.880 MAC CROISSANCE FCP MAC SA 4.729 HANNIBAL SICAV UBCI FINANCE 3.013 FCP AXIS CAPITAL PROTEGE AXIS GESTION 2.901 SICAV PROSPERITY BIAT ASSETS MANAGEMENT 2.704 SICAV OPPORTUNITY BIAT ASSETS MANAGEMENT 2.673 SICAV BNA BNA CAPITAUX 2.533 SICAV PLUS TUNISIE VALEURS 2.365 SALAMMBO SICAV UBCI FINANCE 2.095 SICAV L INVESTISSEUR STB MANAGER 2.086 UNIVERS ACTIONS SICAV UBCI FINANCE 2.001 SICAV AVENIR STB MANAGER 1.113 SICAV SECURITY COFIB CAPITAL FINANCE 1.088 MAC EQUILIBRE FCP MAC SA 0.961 FCP MAGHREBIA DYNAMIQUE UFI 0.463 FCP IRADETT 100 AFC 0.411 FCP IRADETT 50 AFC 0.326 FCP BIAT EPARGNE ACTIONS BIAT ASSETS MANAGEMENT 0.313 BNAC CONFIANCE FCP BNA CAPITAUX 0.298 BNAC PROGRES FCP BNA CAPITAUX 0.297 FCP IRADETT 20 AFC 0.226 FCP MAGHREBIA MODERE UFI 0.140 FCP IRADETT CEA AFC 0.135 Total de l'encours mixte (MDt) 214.923 Évolution de l’encours des OPCVM par catégorie (MDt) Il y a lieu de noter que cette structure d’actif est quasiment la même depuis plusieurs années. En Obligataires Mixtes 2629 SICAV obligataires en 2006), l’actif net des OPCVM reste accaparé par les SICAV obligataires. 2204 1998 dépit du rendement supérieur des SICAV mixtes (une moyenne de 9.83% contre 4.09% pour les 1606 Deux raisons pourraient expliquer ce phénomène: (1) l’historique des SICAV mixtes et (2) le mode 65 91 2003 2004 154 2005 214 de fonctionnement actuel des SICAV obligataires . 2006 1– L’historique des SICAV mixtes : L’expérience des SICAV mixtes reste encore grevée dans l’esprit des investisseurs Avec quelques années de recul, nous pouvons conclure que le mode de fonctionnement des SICAV mixtes a été et est encore à l’origine de l’échec de ce produit. L’expérience de 1995 l’illustre parfaitement. 12 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes En effet, sans contrainte d’entrée ou de sortie ( exigence d’un ticket minimum, application de frais de sortie) et sans sélection préalable des clients, ces SICAV étaient accessibles à tout épargnant. En période de hausse du marché boursier, les souscripteurs renforçaient leur position sur ce produit et les SICAV qui engrangeaient les fonds les réinvestissaient sur le marché actions pour des raisons d’emplois obligatoires (ratios réglementaires à respecter), contribuant à rendre les titres encore plus chers sur le marché. Inversement en période de baisse, les investisseurs de peur d’une dépréciation plus grave de leurs actifs, préféraient céder leur SICAV mixtes pour se placer sur des instruments financiers moins risqués. Le fait qu’aucune barrière à la sortie n’ait été mise en place, ce comportement a été généralisé. Ainsi, les SICAV qui auraient dû « amortir » la baisse du marché, étaient obligées de vendre leurs titres, aggravant par conséquent l’effondrement du marché. Depuis cette expérience qui a frappé les esprits, les capitaux ont migré vers les SICAV obligataires. Celles-ci, certes, sont moins rentables (en période de hausse du marché) mais leur rendement est plus sûr grâce à leur mode de fonctionnement actuel. 2- Le mode de fonctionnement actuel des SICAV Obligataires A N A LY S E S Les SICAV obligataires fonctionnent actuellement suivant un système avantageux pour le souscripteur : chaque jour, la Valeur Liquidative (VL) s’accroît approximativement d’une fraction de leur rentabilité annuelle. Cette augmentation journalière de la VL correspond à un intérêt ou « coupon couru » quotidien. Les risques inhérents aux SICAV Obligataires 1. Le risque de liquidité : En réalité, les SICAV obligataires sont en déséquilibre financier, car ce sont des produits liquides adossés à des sous-jacents non liquides: - Les actifs d’une SICAV obligataire sont composés en majorité d’obligations à long terme (BTA entre 5 et 10 ans, obligations privées, représentant plus de 66% du total des emplois des SICAV ). - Les passifs de la SICAV, qui ne sont autres que les placements des souscripteurs, ont une durée de vie plus courte du fait que la SICAV offre une liquidité totale à l’épargnant. Structure des emplois des SICAV Obligataires Autres placements monétaires 5% Disponibilités 8% Billets de trésorerie 7% Certificat de dépôts 11% Risque de liquidité Actifs à long terme non liquides Passifs à court terme liquides Obligations privées 18 % BTA, BTNB et BTC 52% Recherche-n°26-Revue/Août 2007 13 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes 2. Le risque de défaut Le risque de défaut est le risque de défaillance d’un émetteur présent en portefeuille. 18% de l’encours des SICAV Actuellement, les SICAV obligataires sont commercialisées comme un actif « sans risque », mais en est constitué d’emprunts privés notés mais qui réalité elles ne sont pas dénuées de risque. En effet, plus de 18% de leur actif est placé en emprunts s’avèrent parfois risqués privés notés ou garantis mais qui peuvent toutefois présenter des défaillances comme ce fût le cas pour deux groupes à savoir BATAM en 2004 et le Groupe Affès en 2007. 3. Le risque de taux Le troisième risque dont doit faire face la SICAV est relatif à la hausse des taux. En effet, la valorisation actuelle des SICAV obligataires se base sur la méthode du coût historique. Une hausse des taux impliquerait une baisse de la valeur de l’actif de la SICAV Ce principe a permis aux SICAV obligataires d’afficher des performances régulières (dans un Baisse de la Valeur liquidative Le risque de taux devient important dans un contexte de hausse des taux. Compte tenu de la contexte de baisse des taux) et leur a fait gagner la faveur des épargnants. Elle a, à ce titre, été commercialisée comme la SICAV qui ne baisse jamais. relation inverse entre le taux et les prix, une hausse des taux provoquerait une baisse de l’actif de A N A LY S E S la SICAV. Depuis 2006, le risque de hausse de taux commence à se concrétiser. En effet, le relèvement du taux directeur pratiqué dernièrement par la BCT, conjugué à des anticipations d’inflation persistantes, se sont répercutés d’une manière disproportionnée sur les taux à long terme. A titre d’exemple, le taux moyen des BTA 10 ans a augmenté de 70 points de base passant de 6.1% à 6.8% immédiatement Dispositions qui protègent les SICAV mixtes contre les mouvements erratiques de spéculation après l’ajustement du dernier taux directeur qui était seulement de 25 points de base (à 5.25%). Quelles solutions nous proposons à ces problèmes? 1. Mettre en place des dispositions qui éviteraient une sortie massive des capitaux des SICAV mixtes Une valorisation au Mark to Model qui implique une intégration de la fluctuation des prix des actifs de la SICAV dans la VL suite à une baisse du marché. Ainsi, pour souscrire à une SICAV mixte, certaines conditions pourraient être exigées : un ticket minimum, un horizon de placement d’au moins une année, des frais de sortie et surtout une sélection d’une clientèle bien informée du risque élevé du produit. Ces dispositions permettraient de faire face aux mouvements spéculatifs qui pourraient altérer le rendement des SICAV. 2. Passer graduellement à une valorisation quotidienne (ou périodique) des obligations en fonction * La courbe des taux souveraine : la courbe des taux sur des titres de l’État tunisien (sans risque). des taux du marché, c'est-à-dire du prix d’échange des obligations, tel qu’il peut être constaté ou simulé. En effet, chaque obligation ne cote pas forcément chaque jour ; il existe, dans le cas d’absence de cotation, des modèles de cotation : le principe est d’appliquer une prime de risque théorique à la courbe de taux souveraine *(utilisée comme benchmark) en se basant sur certaines Courbe des taux Taux % 7,50% caractéristiques financières telles que : la notation, la durée de vie. C’est le principe du Mark to 7,00% 6,50% 6,00% Model. 5,50% 5,00% Il s’agit ni plus ni moins que d’intégrer dans la VL la fluctuation de prix possible de l’actif de la SICAV, 4,50% exactement comme il se fait pour une SICAV actions. 0 14 2 4 6 8 10 12 14 16 Maturité (années) Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes D’où une conséquence fondamentale : la valeur d’une SICAV obligataire n’est plus assurée de croître régulièrement comme c’est le cas aujourd’hui. Il convient de souligner que jusqu’à présent la valorisation des SICAV au coût historique n’a pas posé de problème majeur dans un contexte de baisse de taux ; bien au contraire. Les SICAV généraient des plus values latentes qui, par ailleurs, ont permis de résorber des pertes dues à des défaillances Un contexte de baisse des taux sur les dix dernières années d’émetteurs. TMM 1997 : 7% TMM 2007 : 5.25% Aujourd’hui la donne est différente: la tendance des taux est haussière et l’on s’attend à ce qu’elle se poursuive, d’où la nécessité d’une réaction immédiate et radicale. 3. Créer des SICAV monétaires : ces instruments seraient le complément des SICAV obligataires. SICAV monétaires: Destinées aux placements de trésorerie à court terme, leurs actifs dont l’échéance est à moins d’un an sont définis ainsi : BTC, certificats de dépôts et billets de trésorerie. Le risque de «transformation» des actifs illiquides en passifs liquides serait ainsi écarté. Une concordance entre des ressources et les emplois qui portent sur des échéances court terme Soulignons enfin que ces développements concernant les SICAV obligataires ou monétaires ne manqueraient pas d’avoir des effets importants sur l’animation du marché secondaire obligataire, Il convient de rappeler à ce titre que depuis le 1er janvier 2007, les investisseurs étrangers peuvent souscrire aux émissions des bons du Trésor à hauteur de 20% du montant de chaque émission (contre seulement 5% auparavant). Ce plafond passera à 30% au 1er janvier 2009. Cette nouvelle réglementation pourrait élargir la base institutionnelle dans la demande obligataire et avoir une L’ouverture des BTA aux étrangers pourrait être un bon catalyseur pour le marché obligataire. contribution forte au développement du marché secondaire, comme cela fût le cas avec l’ouverture du marché actions aux étrangers. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 15 A N A LY S E S en particulier celui des BTA. Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Le Secteur Bancaire Tunisien: Panorama 2006 et Perspectives d’avenir Rédigé le 25 mai 2007 Évolution de l’indice bancaire Panorama 2006 Tunindex Indice Bancaire 2 800 160 2 600 140 Le secteur bancaire tunisien compte aujourd’hui une vingtaine de banques, dont 11 cotées sur la place de Tunis. 2 400 120 2 200 mai-07 mars-07 fév-07 Jan-07 avr-07 2 000 100 20 banques se partagent un marché de taille restreinte Les banques d’investissement créées conjointement avec des pays du Golfe dans les années 70 et 80 se sont transformées en banques universelles. Certaines d’entres elles affichent clairement leurs ambitions de développer une activité commerciale même si elle ne disposent pas pour l’heure d’un réseau d’agences. En application des normes de Bâle I, et dans le cadre du programme sur le désengagement progressif engagé par l’État, l’UIB en 2003, et la Banque du Sud en 2005 ont été cédées à des Le taux élevé des créances accrochées reste le problème central du secteur bancaire tunisien investisseurs privés étrangers. Deux autres banques publiques sont en cours de privatisation : la Banque Tuniso-Koweitienne (BTK) et la Banque Franco-tunisienne (BFT). A N A LY S E S Des insuffisances subsistent toujours par rapport aux principes énoncés par le comité de Bâle I sur le fonctionnement efficace du système bancaire. Des reformes importantes ont été entreprises pour palier à ces insuffisances, surtout en matière d’appréciation du risque. Le niveau relativement élevé des créances accrochées a été sans doute le point central des nouvelles dispositions prises par les autorités monétaires tunisiennes. Ce taux a été Structure du secteur bancaire évalué à 19% en 2006 et le taux de couverture de ces créances à 54% à la même date. L’amélioration de ces taux s’impose, et la Banque Centrale a fixé 2009 comme date limite pour atteindre un taux Banques publiques 1/3 Banques à capitaux étrangers 1/3 de couverture minimum de 70% et un taux de créances classées de 15%. Notre étude se limitera aux banques cotées qui se repartissent comme suit: 1/3 en banques publiques, 1/3 en banques tunisiennes privées, et 1/3 en banques à capitaux étrangers. Il convient par ailleurs de souligner que cette étude n’intégrera pas Attijari Bank (ex-Banque du Sud) et l’UIB. L’année 2006 a été marquée par un résultat déficitaire record publié par Attijari suite à une politique d’assainissement agressive adoptée par la nouvelle direction de la banque. Le Banques à capitaux privés tunisiens 1/3 management a décidé de procéder à des radiations massives de créances douteuses de l’ordre de 15% de l’encours de crédit (267MDt), et d’allouer un enveloppe de près 200MDt au titre des dotations aux provisions. Ceci a plombé le résultat à un record historique de –176MDt alors que le résultat avant provisions s’est établi à 25.2MDt. Ces chiffres pouvant biaiser les résultats de notre étude, nous avons décidé de les écarter. Pour ce qui est de l’UIB, à la date de publication de cette étude, la banque n’a toujours pas publié les chiffres relatifs à l’exercice 2006! L’État contrôle toujours 47% du secteur bancaire coté Le secteur bancaire en chiffres 1- Les parts de marché Analyste chargé de l’étude: Abderrahman Akkari Il est clair que le nombre toujours élevé des banques en Tunisie empêche l’émergence d’une banque dominante sur la place. Mais, si l’on prend en considération le pôle détenu par l’État à savoir, la STB, 16 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes la BNA, et la BH, celui-ci représente plus de 47% du marché en terme de crédits. Cette part de Parts de marché en termes marché s’est maintenue en 2006 puisqu’elle se chiffrait à 46% en 2005. Pour ce qui est des autres banques, aucune n’est parvenue à augmenter sensiblement sa part de marché, et un statu quo quasi général a été observé dans le secteur bancaire entre 2005 et 2006. 2- Les crédits L’encours total des crédits du secteur bancaire a enregistré une croissance de 7.5% en 2006, principalement due au développement des crédits aux particuliers. Plusieurs banques ont en effet d’encours de crédit STB BNA BH BIAT Amen Bank BT ATB UBCI BTE 2006 17.6% 16.0% 13.7% 12.3% 8.5% 7.1% 5.4% 4.7% 1.1% 2005 17.0% 15.9% 13.1% 12.3% 8.3% 6.9% 4.9% 4.5% 1.1% Source : Tunisie Valeurs procédé à un redéploiement de leurs équipes sur ce nouveau métier bancaire. La palme du secteur revient à l’ATB qui a vu ses crédits croître de plus de 17%. Le créneau des crédits aux particuliers présente un bon relais de croissance pour les banques dans un contexte où l’on assiste à un ralentissement important de l’investissement privé, et à la fragilité de certains grands groupes industriels tunisiens souffrant de sous-capitalisation. Il faut tout de même noter que cette nouvelle activité nécessite un réseau d’agences important, exigeant de lourds investissements dans les systèmes d’information. Les banques d’investissement récemment La palme du secteur revient à l’ATB en terme de croissance des crédits avec 17% converties en banques commerciales auront du mal à concurrencer des banques à réseau déjà établi A N A LY S E S et opérationnel. 3- Les ressources Du coté des ressources, les banques tunisiennes restent toujours très dépendantes des dépôts de la clientèle qui continuent de représenter près de 46% de leurs ressources. Structure des ressources en 2006 Lignes de crédit (FMO, BEI,…) 8% Fonds propres 11% Epargne logement 4% Autres 10% Carnets d'épargne 23% Dépôts à vue 19% Dépôts à terme 25% Les dépôts des banques ont enregistré une hausse de 11%, et les dépôts à vue une croissance de 15% par rapport à 2005. Cette composante des ressources reste très convoitée puisqu’elle n’est pas rémunérée. Ainsi, la croissance de cette ressource a permis aux banques de maîtriser leur coût des ressources qui s’est situé en 2006 à 3.36% (contre 3.31% en 2005). La bonne performance des banques en terme de croissance des dépôts est principalement due au développement de leurs Le coût des ressources moyen du secteur s’établit à 3.36% en 2006 contre 3.31% en 2005 efforts commerciaux vers le démarchage des particuliers. Ces efforts ont notamment permis à l’ATB de se distinguer en décrochant la première place du secteur en terme de croissance des dépôts (+18%). Deux autres grandes banques ont aussi enregistré une croissance des dépôts supérieure à la moyenne sectorielle, il s’agit de la BH et la BIAT, respectivement 3ème et 4ème banques de la place. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 17 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Croissance des dépôts en 2006 18,3% 15,1% 15,3% 10,3% 10,2% 9,5% 8,5% 11% 7,7% Amen Bank ATB BH BIAT BNA BT STB UBCI Secteur Le problème des créances accrochées Il est évident que le niveau de créances classées des banques tunisiennes reste le principal souci des Le taux des créances autorités monétaires. Il faut tout de même rappeler que les banques tunisiennes subissent à l’instar classées a été ramené de 24% en 2003 à 19% en 2006 d’autres pays émergents, un lourd héritage. En effet, au lendemain de l’indépendance, les banques étaient appelées à financer la création d’un tissu économique et entrepreneurial quasi inexistant à l’époque. C’est ainsi que des piliers économiques comme le tourisme et l’industrie textile ont été développés. A N A LY S E S Aujourd’hui, la culture de crédits est toujours aussi forte. Les entreprises tunisiennes sont principalement des PME familiales sous capitalisées, très endettées et peu transparentes. Les différents opérateurs sur la place sont conscients de la menace que peut représenter le problème des créances accrochées sur la marche du développement du secteur. Les banques tunisiennes se sont clairement focalisées sur ce problème. La priorité a été donnée au renforcement des provisions, au détriment des bénéfices. Malgré l’amélioration du taux de créances accrochées qui est passé de 24% en 2003 à 19% en 2006, celui-ci reste à un niveau relativement élevé. Un réel effort de provisionnement est en train d’être fourni par les banques afin de se conformer aux exigences de la Banque Centrale. A deux ans de l’échéance fixée, seules la BH, l’UBCI, et la BT ont déjà atteint le niveau de couverture requis. Alors que la moyenne du secteur en termes de taux de couverture s’établit à seulement 54%, la BT se distingue par un taux de 95% à la clôture de l’exercice précédent, et vise les 100% en 2009. Quant à la STB, plus grande banque du pays, elle affiche un taux de 38%. Le taux de couverture moyen du secteur s’établit à 54% en 2006 Taux de couverture en 2006 95,5% 79,4% 71,2% 59,8% 59,1% 54,8% La BT se distingue par un taux de couverture largement supérieur à celui du marché de 95% 18 BT UBCI BH BIAT ATB Amen Bank 54,5% 38% 34,9% STB BTE Secteur Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Les revenus bancaires Le Produit Net Bancaire moyen du secteur a enregistré une croissance de 17% en 2006. Cette Une croissance remarquable amélioration est essentiellement due à une croissance notable de la marge d’intérêt de près de 30 du PNB du secteur de 17% points de base, de 3.15% en 2005 à 3.46% en 2006. Cet accroissement de la marge d’intérêt s’explique essentiellement par: ■ Le développement des services bancaires aux particuliers: Cette niche longtemps délaissée au profit du ‘Corporate’ permet aux banquiers d’appliquer des taux supérieurs à ceux des crédits accordés aux entreprises. ■ L’importance des dépôts à vue dans les ressources des banques. Ces ressources sont quasigratuites, ce qui permet de diminuer les coûts de ressources, et conséquemment d’augmenter les marges. Croissance du PNB en 2006 27,2% 22,7% STB BT BNA 18,8% BIAT 17,8% BH 16,1% ATB 17,1% 14,8% BTE 6,7% 6,4% UBCI Aman Bank A N A LY S E S 18,9% Secteur La structure du PNB: Le graphique ci-dessus montre un quasi statu quo dans la structure des PNB du secteur bancaire entre 2005 et 2006: Aujourd’hui, malgré le développement des services bancaires à commissions, les intérêts génèrent toujours le plus gros des revenus des banques. Structure du PNB 2006 Structure du PNB 2005 Autres revenus 20,3% Marge de commission 22,1% Autres revenus 20,7% Les intérêts: toujours principal générateur de revenus Marge d'intérêt 56,9% Marge de commission 22,8% Marge d'intérêt 57,2% La rentabilité La croissance notable des PNB en 2006 a permis aux banques de la place de soutenir leurs efforts de provisionnement. Cet assainissement se fait au détriment des principaux indicateurs de rentabilité, ce qui relègue les banques tunisiennes derrière leurs consoeurs étrangères en termes de profitabilité. La Rentabilité des actifs (ROA) du secteur s’établit à 0.7%, de même pour la rentabilité des fonds propres (ROE) qui se chiffre à 7.17%. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 19 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes 2,26% Return On Assets en 2006 1,91% 1,10% 1,02% 0,93% 0,84% 0,81% 0,71% 0,54% BT BTE ATB UBCI Amen Bank STB BH BIAT 0,38% BNA Secteur Il faut tout de même noter le ROA des banques tunisiennes (à part la BT) restent bien en deçà des niveaux affichés par des banques internationales. A N A LY S E S Banques Etrangères ROA 2006 ROE 2006 Citi Bank 1.15% 17.51% ABN AMRO 1.40% 17.02% Deutsche Bank 1.46% 19.18% Attijari Wafa Bank 1.30% 19.10% Arab Bank 1.90% 10.72% Le même constat peut être formulé pour le ROE. A l’exception de l’ATB, les banques tunisiennes peinent toujours à atteindre ce niveau de rentabilité. Return On Equity en 2006 18,29% 14,42% 14,25% 9,98% 9,89% 8,91% 7,17% 6,69% Des indicateurs de rentabilité en deçà des normes internationales ATB BT BH Amen UBCI STB BIAT 4,61% 3,94% BNA BTE Secteur Bank Le paradoxe entre le bon niveau de croissance des PNB et les niveaux relativement bas des indicateurs de rentabilité s’explique par l’importance des montants affectés au titre des dotations aux provisions. Ce qui explique un coût du risque moyen du secteur élevé: aux alentours de 27%. (Coût du risque= Provisions/PNB). Coût de risque en 2006 36% 33% 30% Une rentabilité affectée par la politique de provisionnement 29% 29% 27% 26% 15% 14% 4% Amen Bank 20 BNA BH BIAT STB BT BTE ATB UBCI Secteur Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Ce constat nous amène à penser que ces niveaux de rentabilité devraient nettement s’améliorer une fois que les banques se seront conformées aux exigences de la BCT en termes de taux de couverture. Mais des réserves doivent être exprimées quant aux démarches que certaines banques vont entamer pour se conformer à ces normes. En effet, nous devrions assister probablement à davantage d’opérations de cessions de créances aux sociétés de recouvrement, détenues dans la plupart des cas par les banques elles-mêmes, ce qui n’améliorait en rien les risques supportés par la banque si on raisonne en termes de chiffres consolidés du groupe. La productivité Mises à part 4 banques (Amen Bank, BTE, BH et BT), toutes les banques de la place affichent un coefficient d’exploitation supérieur à 50%, ce qui porte le coefficient d’exploitation moyen du secteur au-dessus de la barre des 60%. Ce niveau très élevé s’explique en partie par le fait que l’État contrôle encore les trois plus grandes banques du pays. Celles-ci souffrent d’un problème réel de sureffectif à l’instar de la STB qui a été contrainte d’intégrer dans ses effectifs les employés de la BNDT et la BDET suite à la fusion des 3 banques. Un coefficient d’exploitation moyen du secteur au dessus de la barre des 60% Coefficient d’exploitation en 2006 72% 65% 63% 57% A N A LY S E S 60% 54% 45% 43% 38% 32% UBCI STB BIAT BNA ATB BH Amen Bank BTE BT Secteur Le coefficient d’exploitation élevé peut aussi être imputé d’une part au fait que les banques investissent lourdement dans le développement de leurs réseaux d’agences et la mise à niveau de la qualité de leurs services (à l’instar de l’UBCI qui a doublé son réseau d’agences en 4 ans), et d’autre part, au fait que les salaires dans certaines banques se trouvent à des niveaux supérieurs à la moyenne tunisienne. Conclusion Au vu des différents comptes publiés par les banques à la fin de l’exercice 2006, il est clair que cellesci sont clairement tournées vers l’assainissement de leurs portefeuilles. La croissance notable des PNB en 2006, grâce notamment au développement des produits bancaires aux particuliers et aux bonnes perspectives économiques, a permis à la majorité des banques de soutenir leurs efforts de provisionnement. Cette croissance est contrebalancée par la nécessité de moderniser les systèmes d’information des banques et densifier leurs réseaux d’agences pour certaines d’entre elles. Une fois les niveaux de couverture requis atteints en 2009, nous devrions assister à une amélioration notable des indicateurs de rentabilité dans le secteur. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 21 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Cette amélioration probable aurait une incidence positive sur les niveaux de capitalisations des banques qui leur permettront d’élever leurs ratios Cooke à des niveaux supérieurs (pour mieux s’adapter aux recommandations de Bâle II). Certaines banques (BH et BIAT) ont même commencé à le faire en procédant à des augmentations de capital, ou en annonçant l’émission d’emprunts obligataires subordonnés (considérés comme des quasi fonds propres). Cette situation aurait aussi une incidence positive sur les cours boursiers, et donc sur la performance générale du marché tunisien puisque les banques représentent aujourd’hui plus de 50% du total de A N A LY S E S capitalisation boursière. 22 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Sc Souscrire Prix : 2.550Dt Introduction en Bourse : Adwya Cap sur le générique Secteur Pharmacetique REUTERS: Adwya.tn Rédigé le 30 mai 2007 Recommandation boursière Actionnariat (après OPV): Bien positionnée dans un secteur en pleine croissance, Adwya a de bons atouts pour évoluer Famille El Materi : 70% Public: 30% dans un bon rythme de croisière. Son tournant stratégique vers le développement des produits génériques sera son principal moteur de croissance : un grand challenge à relever! Compte tenu de cette nouvelle stratégie de positionnement, nous recommandons de Souscrire Période de souscription : à l’OPV d’autant plus que nous pensons que Adwya est une bonne valeur de fond de Du 05 au 13 juin 2007 inclus portefeuille (rendement en dividendes 2007 de 5.5%). Nombre de titres offerts : 3 000 320 Nombre de titres total : 10 000 000 Capitalisation Boursière: Points forts ■ Un bon positionnement sur le marché (2ème plus gros acteur dans le secteur pharmaceutique). ■ Une situation financière saine permettant à la société de saisir des opportunités d’investissement. Ratios de Valorisation: (Adwya/SIPHAT) P/E 06: 13.6x/15.9x ■ Un partenariat stratégique avec des multinationales bien positionnées à l’échelle mondiale (Glaxo Smith Kline et Sanofi Aventis). P/B 06: 1.9x/1.2x Yield 06: 2.7%/3.5% ■ Une réglementation rigoureuse interdisant le marché parallèle. Valeur d’entreprise : 31MDt ■ Des marges bien confortables en progression dépassant les 40%. VE/CA 06: 0.9x VE/EBIT 06: 7.9x VE/EBITDA 06: 5.2x ROE 06 : 16% ■ Des perspectives de croissance émanant principalement du développement des produits génériques, à plus forte marge. ■ L’entrée en vigueur de la CNAM (juillet 2007) qui permettrait d’augmenter les ventes des génériques. Gearing 06: 41% Points faibles Date de mise en paiement du dividende : 01/07/07 Date de l’attribution gratuite : ■ Dépendance vis à vis de ses partenaires dans la commercialisation des produits sous licence et qui représentent 81% du chiffre d’affaires. ■ La hausse drastique du cours de l’euro qui pénalise la facture d’approvisionnement de Adwya. 22/06/07 selon la parité : une action nouvelle pour dix anciennes ■ Fixation administrative des prix de vente. ■ Abolition du principe de corrélation*, mis en place en 1991, qui protège le secteur Analyste chargé de l’étude: Rym Gargouri Ben Hamadou pharmaceutique en Tunisie. *La Pharmacie Centrale de Tunisie qui détient le monopole d’importation des produits finis s’interdisait d’importer le médicament fabriqué en Tunisie. Depuis janvier 2007, ce principe a été aboli. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 23 É ADITORIAL NALYSES 25.5MDt Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Présentation du secteur pharmaceutique mondial Top 10 des laboratoires pharmaceutiques dans le monde Laboratoire Nationnalité Pfizer GlaxoSmithKline Sanofi-Aventis Novartis Johnson&Johnson AstraZeneca Merck & Co Roche Abbott Brislot-Myers Suibb Américain Britannique Français Suisse Américain Britannique Américain Suisse Américain Américain Part de marché 8.8% 6.2% 5.4% 5.0% 4.6% 4.3% 4.2% 3.4% 2.8% 2.7% Source: Tunisie Valeurs L’industrie pharmaceutique est une branche majeure de l'économie mondiale portant sur un total chiffre d’affaires de 638 milliards de dollars. Durant ces dernières années, le secteur mondial a affiché des taux de croissance soutenus que bien d’autres secteurs pourraient leur envier (de 8 à 13% jusqu’à 2003). Cependant, cette tendance a commencé à s’inverser en 2004, le marché pharmaceutique a enregistré un ralentissement de la croissance qui s’est établie en moyenne à 7% sur la période 2004-2006 enregistrant son taux le plus faible depuis 1998 (6% en 2006). En effet, les mesures prises par les gouvernements et les systèmes d’assurance santé pour limiter les dépenses dans les pays développés ont bien freiné la croissance mondiale. Ce ralentissement devrait encore perdurer au cours des prochaines années d’autant plus que la montée en puissance des génériques s’accélère de plus en plus. Ces médicaments, dont les brevets sont tombés dans le domaine public, sont identiques à ceux des marques et peuvent s’y substituer étant donné qu’ils sont beaucoup moins chers. Ils représentent désormais 12% du marché mondial et la tendance est ANALYSES une croissance à un taux moyen de 14 à 17 % d'ici 2009. Couverture des besoins du pays Qu’en est-il de la Tunisie? Importations 55% Certes le secteur pharmaceutique a évolué à un rythme beaucoup plus soutenu en Tunisie (moyenne de 13% durant les quatre dernières années), mais il porte sur des montants nettement inférieurs dépassant à peine les 630MDt, soit 1.5% du PIB. Mais, avec le vieillissement de la population et l’accès d’un plus grand nombre de personnes aux soins, la pharmacie reste évidemment un secteur porteur. Laboratoires En Tunisie, le taux de couverture du marché est de l’ordre de 45%, le reliquat est comblé par les locaux 45% importations réalisées par la Pharmacie Centrale de Tunisie qui détient le monopole d’importation Répartition de la production par type de médicaments de médicaments. Ces importations proviennent de 190 laboratoires étrangers dont 70% sont d’origine française. 40% de nos besoins portent sur les anti-infectieux, 15% sur l’appareil digestif, 15% sur le système cardiovasculaire, 10% sur le système nerveux central et le reste porte sur les Sous-licences 49% autres familles thérapeutiques. Pour ce qui est des spécialités produites localement, ces dernières sont réparties comme suit : ■ 51% des médicaments sont fabriqués sous forme de médicaments génériques contre 49% pour les produits sous licence. ■ 44% des médicaments sont fabriqués sous forme sèche (comprimés, gélules, poudres) contre 23% pour les pâteuses et semi-pâteuses (suppositoires, pommades) et 33% pour les liquides injectables Génériques 51% 29 laboratoires sont présents sur le marché pharmaceutique tunisien 24 et buvables (ampoules, sirops, solutions, etc…….) La production de médicaments est assurée par une trentaine d’entreprises dont deux publiques : la SIPHAT et l’Institut Pasteur, spécialisé dans les vaccins, cinq filiales de groupes multinationaux et le reste appartenant à des privés tunisiens. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Les principaux laboratoires tunisiens de fabrication des médicaments Société Partenaire Adwya Sanofi, Gsk SIPHAT Pfizer, Sanofi, Msd,Pierre Fabre UPSA Bms OPALIA Menarini UNIMED Génériqueur MEDIS Génériqueur GALPHARMA Génériqueur SIMED Pierre Fabre, Jansen-Cilag TERIAK Gsk SAIPH Eli-lily , Servier DAR Essaydali Servier IBN Elbaytar Alhikma, UCB, COOPER PHARMAGHREB Menarini Part de marché officinale des principaux acteurs sur le marché pharmaceutique en 2006 Médis 1,9% TERIAK 2.8% SIPH AT 4.5% Pfizer 6.7% SAIPH 4.7% GSK 3.8% Aventis Phar ma 5.1% BMS - UPSA 4.6% Adwya 8.4% Sanofi- Aventis 8.9% Source : Tunisie Valeurs Présentation de la société Créée en 1983, Adwya est une société spécialisée dans la production et l’exploitation de produits ANALYSES pharmaceutiques à usage humain et vétérinaire. Avec une part de marché globale (officines et hôpitaux) de 5.5%, Adwya se classe deuxième après la SIPHAT en termes de chiffre d’affaires. Elle est beaucoup plus présente sur le marché officinal avec 8.4% de part de marché. Elle dispose de 17 produits dans différentes familles thérapeutiques présentés sous 39 AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). Adwya a trois types d’activités: L’activité générique permet aussi bien d’(1) améliorer la rentabilité de l’entreprise Initiée en 1989, cette activité représente la part prépondérante du chiffre d’affaires (81%). Elle que d’(2) assurer sa pérennité consiste à produire et vendre des médicaments qui sont développés par des partenaires étrangers ■ L’activité sous licence de renommée à savoir GlaxoSmithKline (numéro 2 mondial) et Sanofi Aventis (numéro 3 mondial). Certes cette activité génère des marges confortables de l’ordre de 35%, et profite considérablement à Adwya notamment en Know how, mais elle constitue une véritable menace pour la société dans la mesure où le partenaire peut à tout moment résilier son contrat et changer de laboratoire. Structure du chiffre d’affaires par activité Vente échantillons 1% Génériques 14% Façonnage 3% ■ L’activité « générique » Récemment entamée (en 2003), cette activité fait figure d’un relais de croissance durable. Elle consiste à produire un médicament équivalent à celui d’une marque mais dont la molécule est tombée dans le domaine public. Cette activité dégage plus de marge que l’activité sous licence (de l’ordre de 77%) et permet de mettre la société à l’abri contre une éventuelle dénonciation du bailleur de licences. En d’autres termes, elle lui assure sa pérennité. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Sous licence 81% 25 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Le façonnage : Une activité appelée à être abandonnée ■ L’activité « façonnage » Créée en 2001 à l’initiative d’Aventis, le façonnage consiste dans l’emballage de produits fabriqués. Cette activité est minime (3% du chiffre d’affaires), et ne présente pas de caractère stratégique. D’ailleurs, la société compte l’abandonner prochainement, sa priorité étant de se concentrer sur l’activité « générique » qui à long terme deviendrait le coeur du métier de Adwya. Les produits fabriqués par Adwya sont essentiellement destinés au marché local. Le marché export ne représente qu’une part marginale (0.4%), Adwya opère actuellement uniquement sur la Libye Évolution du chiffre d’affaires par type de produits mais compte développer cette activité dans les années à venir. Adwya en chiffres en MDt 30 28 26 25 25 20 15 Les comptes 2006 de Adwya révèlent une progression notable du chiffre d’affaires (+14% à 35MDt) 10 5 0 0 2003 5 2 1 2004 2005 et notamment des produits génériques qui ont vu leurs ventes doubler franchissant la barre des 2006 Génériques Sous licence ANALYSES ■ Réalisations 2006 20 5MDt. L’accroissement de la part des ventes des génériques (14% contre 8% en 2005) a profité considérablement aux marges de Adwya, le taux de marge brute ayant gagné près de 400 points de base en une année (40.2% contre 36.4% en 2005). Rappelons qu’actuellement la stratégie de la société est plutôt axée sur le développement des produits génériques et ce afin d’ (1) améliorer ses marges et (2) assurer la pérennité de la société. De belles performances!! Un résultat d’exploitation en progression de 47% à 3.9MDt, et un EBITDA également en hausse de 36% à 6MDt. Présentement, Adwya alloue une moyenne annuelle de 1.5MDt pour ses investissements, cette enveloppe devrait s’élargir durant les prochaines années afin de permettre le développement de nouvelles AMM. Compte tenu de ces investissements récurrents, Adwya supporte des dotations aux amortissements (2MDt) qui pèsent sur son résultat d’exploitation. Si l’on raisonne en termes d’EBITDA, cet agrégat s’établit à 6MDt (soit une marge d’EBITDA de 17% en progression de 20% par rapport à 2005). Des effets à l’escompte de l’ordre de 6MDt qui pénalisent le résultat financier de Adwya. La croissance de l’activité d’exploitation a néanmoins été altérée par des charges financières significatives (de 1.3MDt) provenant (1) de pertes de change (0.5MDt) et (2) de charges d’intérêt importantes, Adwya se finance principalement par escompte (6MDt) qui lui coûte cher. Il convient cependant de préciser que Adwya présente une situation financière saine. Son gearing de 41% (dette nette/fonds propres), relativement faible, lui donne une bonne marge de manoeuvre pour financer ses nouveaux investissements. Un résultat net 2006 qui frôle les 2MDt (en progression de 44% à 1.8MDt!) A l’arrivée, le résultat net a clôturé l’année en dessous de la barre des 2MDt à 1.8MDt: une progression à deux chiffres par rapport à 2005 (+44%) portant son ROE à 16% (contre 8% pour son concurrent coté en Bourse, à savoir la SIPHAT). ■ Prévisions et perspectives d’avenir Pour ce qui est des perspectives à plus long terme, les prévisions annoncées dans le business plan laissent présager des perspectives optimistes pour la société puisque cette dernière compte conforter son positionnement sur un créneau porteur : le générique. 26 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Sur la base du business plan qui s’étale sur la période 2006-2011, le chiffre d’affaires devrait Évolution du chiffre d’affaires et de la marge brute sur la période 2006-2011 connaître une évolution moyenne plus timide (+6%) que celle de l’année écoulée (+14%). Cette hausse sera essentiellement alimentée par les ventes des génériques qui devraient croître significativement (taux annuel moyen de 27%) surtout après l’entrée en vigueur de la CNAM (juillet 2007) qui impliquerait une consommation supplémentaire du générique. Ainsi la part des génériques dans le chiffre d’affaires devrait passer de 14% actuellement à 35% en 2011. Cette croissance se ferait néanmoins au détriment des produits sous licence qui devraient par contre 50 40 30 35,0 40% 36,8 38,3 40% 44% 40,4 47% 43,8 49% 46,8 60% 50% 20 40% 20% 10 2006 2007 2008 2009 2010 2011 0% Chiffre d'affaires en MDt (Echelle de gauche) perdre du terrain (une régression annuelle de 2%) Taux de marge brute (Echelle de droite) Adwya, compte également développer son marché export et table sur une progression annuelle de 60%. En effet, la stratégie de Adwya cible les pays du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest, le Yemen Une marge qui profitera du développement des et l’Irak. D’ailleurs, durant 2005 et 2006, plusieurs missions de prospection ont été effectuées et génériques certains produits sont déjà enregistrés. Ceci étant dit, cette croissance est à relativiser dans la mesure où le processus d’exportation dans ce genre d’activité est long et très contraignant. Parallèlement, les charges vont augmenter mais dans une moindre mesure de telle sorte que la croissance annuelle du taux de marge brute se maintienne à 12%. Quant aux prévisions à plus court terme, la société table sur un chiffre d’affaires 2007 de 36.7MDt (en progression de 5%), un résultat d’exploitation de 5MDt (+28.5% par rapport à 2006) et un résultat net de 3.4MDt (glanant de 88%). Il faut toutefois souligner que cette progression peut être En (kDt) Chiffre d'affaires Croissance du CA (%) 2005 2006 2007e 30 806 35 004 36 756 36% 14% 5% 2008e 2009e 38 310 40 378 4% 5% 2011e TCAM* 07/11e 43 756 46 771 6.2% 2010e 8% 11 201 14 073 14 755 16 908 18 927 21 596 23 491 En % du CA 36.4% 40.2% 40.1% 44.1% 46.9% 49.4% EBE 4 421 6 022 6 627 7 333 8 132 9 441 10 316 93% 36% 10% 11% 11% 16% 9% 2 673 3 938 5 059 5 859 6 682 7 966 8 901 Croissance Résultat d'exploitation 249% 47% 28% 16% 14% 19% 12% Résultat d’exploitation Résultat financier 12.3% 50.2% 11.7% 15.2% -799 -776 -766 -783 -780 -0.6% RCAI 2 027 2 666 4 260 5 083 5 916 7 182 8 121 17.5% Croissance RCAI 267% 32% 60% 19% 16% 21% 13% -175 -67 78 78 78 78 78 Résultat exceptionnel IS Résultat Net Croissance Résultat Net -646 -1 273 * Taux de croissance annuel moyen 7% Marge Brute Croissance EBE ANALYSES altérée par des pertes de change dues à une hausse de l’euro (comme ce fut le cas en 2006). 549 721 856 975 1 120 1 345 1 507 15.2% 1 303 1 877 3 483 4 186 4 875 5 915 6 692 17.7% 51% 44% 86% 20% 16% 21% 13% Valorisation et opinion Une valorisation retenue de 25.5MDt décotée 2.550Dt/action. Sur la base des méthodes d’évaluation utilisées par l’introducteur, la valeur de la de 28% par rapport société est de 35.344MDt (soit 3.534Dt/action). aux méthodes Le prix proposé est donc décoté de 28% par rapport aux méthodes prospectives. prospectives L’introduction en Bourse de Adwya se fait sur la base d’une valorisation de 25.550MDt soit Recherche-n°26-Revue/Août 2007 27 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Les méthodes utilisées sont les suivantes : Méthodes utilisées Valorisation Valeur/action Décote* Actif Net Corrigé 21.726 2.173 17% Goodwill 34.601 3.460 -26% DCF 42.217 4.222 -40% Des niveaux de valorisation Multiples meilleurs que son Moyenne concurrent Adwya SIPHAT 2006 2007e 2006 2007e P/E 13.6 7.32 15.9 14.7 Yield 2.70% 5.50% 3.49% 3.26% Source : Tunisie Valeurs 42.833 4.283 -40% 35.344 3.534 -28% * Décote du prix d’introduction par rapport à chaque méthode Cette valorisation correspond à un P/E 2006 de 13.6x et P/E 2007 de 7.3x, un niveau qui se compare favorablement par rapport à son homologue SIPHAT qui se négocie actuellement à des P/E 2006 et 2007 respectifs de 15.9x et 14.7x. Par ailleurs, sur la base d’un payout moyen de 40% (taux adopté par l’évaluateur), le rendement de dividende 2007 de Adwya devrait doubler et s’établir à 5.5% (contre 3.26% pour la SIPHAT). Nous recommandons de Souscrire à cette OPV compte tenu des perspectives de croissance de la société qui devraient lui permettre de réaliser un accroissement annuel de son résultat net de 17% et par conséquent de son dividende. Mais encore faut-il que la société arrive à relever un double ANALYSES challenge : le générique et l’export! Ratios de valorisation 2006 2007e 2008e 2009e BPA 0.19 0.35 0.42 0.49 DPA 0.07 0.14 0.17 0.19 P/E 13.58 7.32 6.09 5.23 Yield 2.7% 5.5% 6.6% 7.6% VE/CA 0.89 0.69 0.63 0.54 VE/EBIT 7.90 5.03 4.09 3.29 VE/EBITDA 5.16 3.84 3.27 2.71 Fonds propres av. affectation (MDt) Résultat Net (MDt) Payout 2007e 2008e 2009e 2010e 2011e 13.6 16.3 19.1 22.3 26.3 30.6 1.9 3.5 4.2 4.9 5.9 6.7 37% 40% 40% 40% 40% 40% ROCE 29.8% 31.1% 33.3% 35.5% 39.1% 41.3% ROE 16.0% 27.1% 28.0% 27.9% 29.0% 28.0% 41% 36% 24% 12% 1% -9% 13.5% 20.4% 22.4% 23.6% 24.7% 25.0% Gearing BFR (en % du CA) 28 2006 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Sc Souscrire Prix : 4.2Dt Département Recherches et Etudes Introduction en Bourse : T P R T P R : Tout Pour Réussir Secteur Production de base REUTERS: TPR.tn Rédigé le 9 juillet 2007 Recommandation boursière Actionnariat : Groupe Bayahi : 83.9% Public : 16.1% Véritable fleuron de l’industrie tunisienne, Tunisie Profilé d’Aluminium (TPR) est l’unique producteur local de profilé d’aluminium, produit principalement utilisé dans le secteur du bâtiment. Forte d’une notoriété avérée, d’une croissance solide, d’une bonne rentabilité, d’une situation Période de souscription : Du 18 au 24 juillet inclus financière équilibrée et de projets prometteurs, TPR a tout pour réussir. La stratégie de développement de la société est axée sur l’export, elle compte à ce titre s’implanter sur des marchés porteurs : l’Algérie et la Libye. Le niveau de valorisation proposé est attrayant. Nous recommandons de souscrire à l’OPS. Capitalisation Boursière : Avant OPS : 105.000 MDt Après OPS : 125.160 MDt ■ Unique producteur tunisien de profilé d’aluminium, avec 85% de part de marché Ratios de Valorisation: ■ Le profilé d’aluminium: un produit très sollicité pour ses qualités intrinsèques (environnementales, sécuritaires, esthétiques, durabilité…) débouchant sur un secteur d’activité porteur : le BTP (TPR/Marché) P/E 06 : 12.9x/15.1x P/E 07e : 12.2x/13.3x P/B 06 : 2.25x/1.47x Yield 07e : ■ Une stratégie de développement axée sur l’export (implantation sur des marchés limitrophes très porteurs: la Libye et l’Algérie) ■ Une situation financière saine et une rentabilité solide malgré le renchérissement du prix des matières premières 5%/3.3% ■ Une qualité de produits confirmée aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale Valeur d’entreprise: ■ Une valorisation d’introduction attrayante et un bon niveau de rendement 138.240 MDt Points Faibles / Menaces VE/CA06 2.65x VE/EBITDA06 10.2x ■ Entrée prochaine de deux concurrents sur le marché local ■ Démantèlement tarifaire (arrivé à son terme en 2006) ■ Forte exposition aux cours de l’aluminium. Gearing06 ROE06 35% 31% Caractéristiques de l’opération L’introduction en bourse se fera par OPS et portera sur 16.1% du capital social de la société après augmentation. Le prix d’introduction a été fixé à 4.2Dt/ action ce qui correspond à une capitalisation globale (après augmentation) de 125.160MDt. Les 4.800.000 nouvelles actions Analyste chargé de l’étude: porteront jouissance à partir du 1er janvier 2007. Lilia Kamoun Recherche-n°26-Revue/Août 2007 29 ANALYSES Points Forts / Opportunités Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Présentation de TPR Créée en 1977, Tunisie Profilé d’Aluminium est actuellement l’unique producteur tunisien de profilés d’aluminium, produit utilisé principalement dans le bâtiment (réalisation de façades vitrées, aménagements intérieurs, portes coulissantes, fenêtres…). La société appartient au groupe Bayahi, un des groupes privés les plus diversifiés en Tunisie, présent dans l’agroalimentaire (SICAM, GIAN), la distribution (Promogro), la finance (ATB, Llyod), la gestion de parkings (TPS)…etc. La société dispose de deux sites de production (Mégrine et Saint Gobain), d’une capacité de production totale de 16.000 tonnes/an. Elle détient sa propre gamme ‘TPR’ (déposée à l’INNORPI et qui représente 80% des ventes) mais développe également des profilés ‘personnalisés’ pour le compte de ‘gammistes’ extérieurs (un produit sur mesure). Le marché local de profilés d’aluminium Le marché tunisien de profilés est estimé aujourd’hui à 6.300 tonnes/an (deux fois moins que la ANALYSES Un marché national avec un potentiel de développement important capacité totale de production de TPR). Ce faible niveau de consommation sera amené à croître sur les prochaines années pour les raisons suivantes : - Le bâtiment : un marché à potentiel important en raison de la forte croissance attendue dans le secteur du BTP (méga projets urbains du Lac, projet de Hergla… ). - Le profilé : un produit de plus en plus plébiscité pour ses qualités techniques (rigidité, durabilité, Le marché local de Profilé d’Aluminium en 2006 esthétique…) qui facilitent sa substitution à d’autres matériaux dont il est directement en concurrence (bois, PVC, acier…). Pour le moment, TPR est leader sur le marché local de profilés, avec 85% de part de marché; les 15% Import 15% restants proviennent d’importations (essentiellement du Liban, de la Jordanie et d’Italie). Cependant, deux nouveaux acteurs feront bientôt leur entrée sur le marché tunisien. Il s’agit du Groupe El Arem et d’un investisseur jordanien. A court terme, les retombées de cette concurrence ne nous paraissent pas particulièrement menaçantes puisque TPR dispose d’une clientèle fidélisée, d’un matériel amorti et d’un ‘label’ de qualité avéré. Néanmoins, à plus long terme, il faudra s’attendre à une intensification de la concurrence, qui sera accentuée par l’achèvement de la TPR 85% protection douanière sur les importations européennes (depuis 2006). Le marché export de profilés d’aluminium TPR réalise le quart de ses ventes sur le marché export, qui constitue à la fois un relais de croissance et un moyen pour contrer l’étroitesse du marché local. 5384 +11.4% en moyenne /an sur le marché local 5004 4451 3890 +15.8% en moyenne / an sur le marché export 1/4 du CA à l’export 2140 1379 2003 1224 2004 Ventes locales (tonnes) 30 1483 2005 2006 Ventes Export (tonnes) Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Durant les 4 dernières années, le rythme de progression a été plus soutenu sur le marché export que sur le marché local. Le principal client de TPR est le marché européen (61% des exportations) sur lequel la société trouve un niveau de ventes récurrent et sécurisé. L’expérience ‘européenne’ a bien réussi à la société puisqu’elle commerce aujourd’hui avec de grands noms de l’industrie (le Groupe Saint Gobain Répartition des exportations par destination Maroc 18% Lybie 7% Algérie11% notamment). Les marchés maghrébins limitrophes sont par contre sous exploités, situation qui devrait bientôt changer. En effet, la société compte s’implanter directement sur deux marchés voisins, la Libye et l’Algérie, en y créant des filiales. C’est d’ailleurs à cela que devra répondre la levée de fonds dans le Autres 11% cadre de l’OPS (20MDt). Les deux projets offrent de belles opportunités et leur entrée en activité est prévue courant 2008 : - La Libye : un marché comparable au marché tunisien (6.500 tonnes/an) mais qui ne dispose d’aucun producteur local (que des importations). TPR s’associera à un partenaire local d’envergure - LAFICO Italie 12% France 41% (Libyan Arab Foreign Company) pour créer cette filiale. L’objectif est d’atteindre une part de marché de 50% à l’horizon de 2009. - L’Algérie : un plus grand marché (10.000 tonnes/an) très prometteur (boom de l’immobilier). Il n’y a qu’un seul producteur local, public (actuellement en arrêt de production), le reste provient des importations. La filiale sera détenue à 100% par TPR, qui table sur une part de marché de 50% d’ici 2009. Une introduction en bourse pour financer deux projets d’envergure ... En 2006, TPR a réalisé la plus forte progression des ventes (+18%) depuis 4 ans (52MDt), une croissance alimentée par un double effet ‘quantité’ (+16%) et ‘prix’ (deux ajustements successifs en mars et en juin). Cette révision des prix d’environ 13% devrait avoir un impact complet en 2007. La progression des ventes de 2006 est le fruit d’un double effet ’Prix’ + ‘Volume’ 3/4 des achats de TPR concerne l’aluminium. De ce fait, la hausse de 40% des prix de l’aluminium depuis le 1er janvier 2005 s’est indéniablement répercutée sur la marge brute de la société qui a perdu près de 10 points en deux ans ! (de 47% en 2004 à 37.8% en 2006). La marge nette a suivi dans le même sens de la baisse (près de 2 points de taux en un an) mais reste très confortable (18.6%). Le résultat net s’est soldé à 9.7MDt (en hausse de 5.3% par rapport à 2005). Une marge brute qui pâtit lourdement du renchérissement de l’aluminium Avec 13MDt de dette nette (en intégrant l’escompte), TPR affiche un niveau de gearing très acceptable (35%). Il faut dire que l’endettement de la société a sensiblement augmenté au cours des deux derniers exercices en raison du recours massif à l’escompte (politique commerciale agressive pour fidéliser la clientèle) et des investissements pour moderniser l’outil de production (10MDt investis sur les trois dernières années). 12.539 10.559 10.200 8.200 5.300 5.000 3.388 Un gearing de 35%... Une situation financière équilibrée 5.000 3.654 0.914 2002 2003 Concours Bancaires (MDt) 2004 2005 2006 Escompte (MDt) Recherche-n°26-Revue/Août 2007 31 ANALYSES Faits saillants de l’exercice 2006 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Prévisions et Perspectives d’avenir Selon le Business Plan, le taux de croissance annuel des ventes serait de 8.2% sur la période 20072011(contre une moyenne de 9.6%/an sur la période 2002-2006). * Hausse de 4% des prix courants Sur le marché local, la société compte contrer la concurrence par la baisse des prix (-2%/an). Quant à l’export, il devra monter en régime pour représenter 32% du CA en 2011, contre 25% actuellement. Sur ces ventes à l’international, ce sera un double effet ’prix + volume’ qui devrait jouer sur la période de projection (une hausse des prix de 4%/an*). Chiffre d'Affaires Taux de croissance +17.9% 90 000 +8.6% +15.4% 75 000 20% +8.2% +10.2% +8.1% +7.9% 15% +11.3% 60 000 10% -0,038 45 000 41 676 40 111 44 204 52 131 58 001 62 692 67 672 2003 2004 2005 2006 2007e 2008e 2009e 0 79 522 36 106 2002 15 000 73 250 5% 30 000 2010e 2011e Une jolie progression en 2007 (+11%) qui bénéficiera d’une année pleine de l’augmentation des prix (environ de 13%) 0% -5% Au niveau de la marge brute, la tendance devra reprendre à la hausse et ce en raison de l’entrée en ANALYSES fonctionnement de la nouvelle fonderie (opérationnelle courant 2007). Cette unité devrait permettre d’augmenter les billettes de récupération et réduire conséquemment le coût de revient (de 15% à 20%). Ceci dit, les taux de marges ne devraient pas enregistrer de rebond spectaculaire. La raison: le poids du prix d’aluminium (qui a été maintenu au coût moyen de 2006 sur toute la période de projection). 60% 49% Taux de marge brute 45% 50% 47% 43% 37% 40% 38% 38,3% 39% 30% 20% 39% 39% Les marges seront toujours à la merci du prix mondial de l’aluminium Marge nette 23% 24% 25% 20% 10% 18% 17% 18% 019% 20% 2007e 2008e 2009e 2010e 20% 0% Les performances futures ne devraient pas trancher avec le passé 2002 2003 2004 2005 2006 2011e Au niveau du résultat net, la société devrait dépasser les 10MDt dès 2007 et progresser de 12.6% par an sur les 4 prochaines années. La rentabilité des fonds propres (ROE) devrait être diluée (en raison de l’augmentation de capital) mais retrouver de meilleurs niveaux en 2011 (22%). Les facteurs de risque A ce stade, le principal facteur de risque que nous pouvons relever réside au niveau des prix de l’intrant, à savoir l’aluminium. Même si le prix de ce métal ne devrait pas crever de nouveaux plafonds, les spécialistes internationaux estiment qu’il se maintiendra à des niveaux élevés. Cette Le prix de l’aluminium, encore et toujours... menace, conjuguée à un contexte inflationniste plus général, est d’autant plus importante que la société ne peut indéfiniment répercuter la flambée des inputs sur ses prix de vente (déjà deux hausses successives en 2006). Nous pensons que TPR devrait, dans ce contexte, définir des contrats d’achat avec ses fournisseurs, car visiblement, la société ne pratique pas de couverture contre le risque de fluctuation du prix de l’aluminium. 32 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Le deuxième risque que nous pourrions souligner est relatif au taux de change, puisque, jusque là, TPR a profité de l’Euro fort (monnaie de vente sur le marché européen). Même si une dépréciation L’Euro fort dope les ventes européennes de l’Euro nous semble improbable pour le moment (au vu de la politique actuelle de la BCE); ce risque de change doit tout de même être mentionné. Enfin, dans la mesure où l’OPS est destinée à financer deux nouveaux projets maghrébins, il y’a lieu de s’interroger sur les répercussions éventuelles sur les résultats de TPR. En effet, les résultats de ces filiales seront consolidés dans les comptes de TPR ‘Groupe’, qui devra supporter les pertes des Les pertes des premières années des filiales seront supportées par TPR premières années. Le démarrage de ces unités aura lieu courant 2008 (2009 sera la 1ère année pleine d’exploitation), et selon le management il faudra une année pour doubler les ventes et enregistrer les premiers profits. Même si ce timing nous semble quelque peu optimiste (démarches administratives longues, amortissements lourds, charges financières importantes…), nous restons confiants dans le potentiel de développement de ces marchés (encore vierges donc marges confortables, forte demande…). Valorisation et Méthode de Bates) et abouti à une valorisation moyenne de 4.841Dt. L’introduction de la société est proposée à un 4.200Dt, soit une décote de 13%. Méthodes Valorisation (MDt) Une décote de 13% par rapport aux méthodes prospectives ANALYSES L’évaluation de TPR a été réalisée selon trois méthodes (Discounted Cash Flow, Market Value Added Valeur/action (MDt) Décote / Prix d’introduction DCF 120 644 4.826 -13% MVA 113 152 4.526 -7% Bates 129 244 5.170 -19% Moyenne 121 013 4.841 -13% L’évaluateur a par ailleurs fourni, à titre seulement indicatif, une valorisation sur la base de l’actif net réévalué qui intègre une évaluation du goodwill (pour donner une valeur à la marque, au savoir Surcote de 56% par rapport à l’ANR faire...) estimé à 10% du CA. Cette méthode aboutit à une valeur de 2.68Dt/action, soit une décote de 56.7% par rapport au prix d’introduction. De notre coté, nous avons comparé TPR à un échantillon de sociétés exposées de la même manière à la volatilité des prix des matières premières. La comparaison des multiples boursiers révèle ce qui suit: Société P/E 2006 P/E 2007e Yield 2006 Yield 2007e Alkimia 13.2 13.8 5.4% 4.7% TPR 12.9 12.2 5.5% 4.9% ICF 9.3 7.2 6.5% 7% Air Liquide 17.7 16.6 3.9% 3.9% Marché* 15.1 13.3 3.3% 3.3% Une décote par rapport à des Business Model similaires + Une rémunération supérieure à celle du marché * Tenant compte de l’introduction de TPR sur le marché Recherche-n°26-Revue/Août 2007 33 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Recommandation de Tunisie Valeurs Un profil très souhaité sur la Bourse de Tunis La bourse de Tunis s’apprête à accueillir un poids lourd longtemps souhaité. La capitalisation de TPR est 2.5x supérieure au cumul des trois OPV réalisées en 2006 et même la plus importante introduction en Bourse depuis 10 ans! Mis à part cet aspect, la société a tout pour réussir son accueil par le marché : une activité promise à un fort développement, une croissance future solide; des projets prometteurs; un management de qualité; une situation financière équilibrée et un niveau de valorisation très attrayant. De plus, le quota relativement important offert aux étrangers devrait contribuer au bon parcours du titre. Nous recommandons de souscrire à l’OPS. Business Plan de TPR 2006 2007p 2008p 2009p 2010p 2011p 52 131 58 001 62 692 67 672 73 250 79 522 17.9% 11.3% 8.1% 7.9% 8.2% 8.6% Total Produits d'Exploitation 52 203 58 071 62 762 67 742 73 320 79 592 Marge Brute 1 9 691 2 2 122 24 020 26 424 28 612 31 129 Chiffre d'affaires Progression Taux de marge Brute Charges de Personnel 37.8% 38.1% 38.3% 39.0% 39.1% 39.1% 3 703 3 907 4 108 4 322 4 554 4 802 7.1% 6.7% 6.6% 6.4% 6.2% 6.0% 13 605 1 5 292 16 761 18 697 20 363 22 306 En % du CA ANALYSES EBITDA Progression 3.1% 12.4% 9.6% 11.6% 8.9% 9.5% Marge d'EBITDA 26.1% 26.4% 26.7% 27.6% 27.8% 28.1% 1 2 012 1 3 101 19 960 EBIT 14 542 16 446 18 072 Progression 4.7% 9.1% 11.0% 13.1% 9.9% 10.4% Marge opérationnelle 23.0% 22.6% 23.2% 24.3% 24.7% 25.1% -839 -1 027 -879 -771 -651 -526 Résultat Financier IS 1 352 1 811 2 050 2 351 2 613 2 915 Résultat Net 9 683 10 263 11 613 13 324 14 808 16 519 Progression 5.3% 6.0% 13.2% 14.7% 11.1% 11.6% Marge Nette 18.6% 17.7% 18.5% 19.7% 20.2% 20.8% Ratios et Indicateurs de Résultat 2006 2007p 2008p 2009p 2010p 2011p Fonds propres avant affectation 37 422 61 874 67 329 73 685 80 499 88 133 Résultat Net 9 683 10 263 11 613 13 324 14 808 16 519 60% 60% 60% 60% 60% 60% ROCE 22.3% 22.2% 23.1% 24.4% 25.1% 25.7% ROE 31.2% 23.1% 19.8% 20.9% 21.2% 21.7% Gearing 35% -18% -21% -24% -26% -28% BFR (en % du CA) 67% 66% 67% 67% 68% 68% 2011p Payout Ratios de Valorisation 34 2006 2007p 2008p 2009p 2010p BPA 0.387 0.344 0.390 0.447 0.497 0.554 Dividende 0.232 0.207 0.234 0.268 0.298 0.333 Yield 5.5% 4.9% 5.6% 6.4% 7.1% 7.9% P/E 12.9 12.2 10.8 9.4 8.5 7.6 VE/CA 2.65 1.96 1.77 1.59 1.42 1.26 VE/EBITDA 10.2 7.5 6.6 5.8 5.1 4.5 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes TLG Groupe Financier : Le pari de l’expansion régionale Acheter Prix : 12.950Dt Secteur Leasing.Code REUTERS: TLS.tn Rédigé le 26 juin 2007 Recommandation boursière 250 Cours ajusté (Dt) 17 Pour contrer la maturité et l’exiguïté du marché local, Tunisie Leasing a développé un relais de 200 16 croissance en Algérie ‘MLA’. Cette filiale sera le principal moteur de croissance du Groupe dans 150 15 les années à venir. Avec un PER2007e de 14.8x, le titre traite avec une surcote de 22% par 100 14 rapport à ses pairs (12.1x) et malgré cette prime, nous pensons que le niveau de valorisation 50 13 0 12 jan-07 fév-07 mars-07 avr-07 de TL ne révèle pas encore totalement le potentiel de développement du Groupe. Nous restons donc encore à l’Achat sur le titre Tunisie Leasing. mai-07 Actionnariat : Présentation du Groupe Tunisie Leasing Groupe Amen : 49.5% Institutionnels locaux : 10.91% Le Groupe Tunisie Leasing est un groupe financier de 12 sociétés mais dont les trois métiers de base Institutionnels Étrangers : 13.91% sont le leasing (Tunisie Leasing, MLA); le factoring (Tunisie Factoring) et la location longue durée Public: 25.68% (Tunisie LLD). A coté de ces trois métiers de base, TL a développé des activités ‘support’ telles que le capital Capitalisation Boursière : 72.52MDt développement (4 fonds d’investissement gérés par TFG) et l’intermédiation boursière (Tunisie Valeurs), mises en équivalence ; et deux autres activités: le Call Center et la promotion immobilière + Haut sur l’année 2007: 16.180Dt totalement intégrées dans les comptes consolidés. + Bas sur l’année 2007 : 12.950Dt Le Groupe Tunisie Leasing se caractérise aujourd’hui par : Performance : Du leasing au factoring en passant par le Private Equity… le groupe est présent sur plusieurs fronts 30% (Tunisie Leasing/ Marché) YTD : -0.3% / +8.1% Ratios de valorisation Tunis Call Center Tuninvest innovations Tuninvest Sicar Tunisie Sicar LLD 27,3% STIF P/B 06 : 1.4x / 1.46x Yield 06 : 4.9% / 3.2% 30% 36,5% 25% Tunisie Valeurs 2,5% Tuninvest international 44% 36% 20% (Tunisie Leasing / Marché) PER 07e : 14.8x / 13x 28,6% 28,6% 4,5% 54,5% 69% Tunisie Factoring 18,8% MLA Algérie S.I.M.T 99,9% 1- Un statut de ‘pionnier’ dans chacun de ses métiers : Dans tous ses principaux métiers (le leasing, le factoring et la LLD), le management a été avant-gardiste en la matière ce qui lui a permis de Rating (Fitch Ratings): profiter, sur chaque créneau, de quelques années de monopole, de marges confortables et de Long Terme : BBB + (tun) positionnement solide. Court Terme : F2 (tun) A ce jour, Tunisie Leasing reste le leader sur le marché tunisien du leasing, une position qu’elle a réussi à maintenir malgré l’intensification de la concurrence. Date de mise en paiement du Sur l’activité ‘affacturage’, Tunisie Factoring détient plus de 60% de part de marché, tandis que sur dividende: 25/06/07 la LLD, le groupe est encore le seul opérateur en Tunisie. Analyste chargé de l’étude: Lilia Kamoun Recherche-n°26-Revue/Août 2007 35 VALEURS Volume(kDt) FICHES + Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Une 1ère place toujours maintenue … malgré la concurrence ... Part de marché Tunisie Leasing CIL ATL Hannibal Leasing UTL Général Leasing Modern Leasing A.I.L Wifack Leasing Best Lease 2006 25.9% 17.3% 15.9% 8.0% 7.2% 7.1% 6.2% 5.1% 4.0% 3.3% 2002 21.2% 17.6% 13.8% 4.3% 7.9% 12.8% 4.7% 3.3% n.d 2.1% 2 – Un adossement systématique à une enseigne internationale : Presque tous les métiers du Groupe ont été lancés en partenariat avec de grands noms de la finance : Crédit Lyonnais pour le leasing; Eurofactor pour le factoring; Siparex pour le Private Equity …Cette stratégie d’ouverture à l’international a fait profiter le Groupe d’une expertise et d’un savoir faire, deux facteurs clés pour développer de nouveaux métiers. 3 – Internationalisation du Groupe : Depuis quelques années, la stratégie de croissance du Groupe s’oriente de plus en plus vers l’international. En témoignent les deux derniers projets : la société de leasing algérienne (MLA) et la Holding Holdefi. A cet effet, le management vient de décider de faire évoluer son nom sous un Brand name commun ‘TLG Groupe Financier’. Ce nouveau nom sera annexé à toutes les sociétés du Groupe. Il aura pour rôle de véhiculer une image multi-pays/multiproduits et de faciliter l’extension des activités à d’autres branches ou d’autres pays de la région. * Part de marché en termes de mises en forces Source: Tunisie Valeurs Faits et éléments saillants de l’exercice 2006 En 2006, le Groupe a réalisé un bénéfice de 3.6MDt, contre 3.5MDt en 2005, soit une progression de 4%. Cette légère hausse s’explique par le fait que : - Le leasing en Tunisie a été impacté par une provision pour risque opérationnel de 1.150MDt et - Le démarrage de la filiale algérienne courant 2006 a pesé sur les comptes (une perte de 0.753MDt). Sur 2 ans, la progression moyenne des mises en force de TL est de 12.8% (contre 7.6% pour le secteur). 1- Le Leasing : Le ‘coeur’ du Groupe : En 2006, la production de Tunisie Leasing SA a progressé de 6.1% alors que le marché global a progressé à un rythme 3 fois supérieur (18.6%). Rapportée sur 4 ans, les mises en force ont progressé en moyenne de 9% par an, une cadence supérieure à la croissance de l’économie tunisienne (4.5%) sur cette période (2002-2006). Production de Tunisie Leasing SA (en MDt) MDt MDt 200 173 160 144,3 183,6 198,1 205,9 223,4 230,15 250 200 154,5 121,8 120 150 103,2 80 180,6 137,1 168,2 129,2 161,2 109,2 136,5 105,6 130,7 97,3 115,1 86,7 110,9 86,3 154,4 104,4 0 89 72,6 40 100 72,8 60,7 FICHES VALEURS par une augmentation des charges courantes; 50 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Encours Approbations (éch. gauche) Mises en forces (éch. droite) En 2006, le produit net de Tunisie Leasing SA a progressé de 6.1% à 11MDt. La forte augmentation de 16% des charges courantes (portant le coefficient d’exploitation à 40.9%) et la provision pour risque opérationnel (1.150MDt) ont été partiellement compensée par une reprise sur provisions et *Au cours de 2006, le management a adopté les normes IFRS. Cette politique a nécessité, pour des besoins de comparaison, les retraitements des chiffres de 2005. par les dividendes des filiales. Au final, le résultat net s’est élevé à 4MDt, soit une progression de 68% par rapport aux chiffres de 2005 (retraités*). Pour ce qui est de la qualité du portefeuille, elle est restée quasiment inchangée avec un taux de créances classées de 15.7% (15.6% en 2005) mais le taux de couverture par des provisions a augmenté à 60.7% (57% en 2005). 36 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes La qualité du portefeuille de TL est le fruit d’outils rigoureux et sophistiqués de gestion du risque La qualité du portefeuille (procédures plus développées que celles des concurrents). Cette qualité d’actifs est d’autant plus de Tunisie Leasing louable si l’on rappelle que la société est le plus ancien opérateur sur le marché et que sa part de marché est nettement supérieure à celle de ses pairs. Le management compte cependant se conformer aux ratios prudentiels de la Banque Centrale : un taux de couverture de 70% et des créances classées de 14% en 2009. 2- Le leasing en Algérie : le ‘deuxième poumon’ du Groupe: Maghreb Leasing Algérie ’MLA’ est détenue à hauteur de 36% par TL et conjointement avec Amen Bank (25%), FMO (20%), PROPARCO (10%), MPEF (5%) et CFAO*. Le démarrage de l’activité a eu ATL CIL Wifack Leasing Tunisie Leasing General Leasing Best Lease Créances Couverture Classées(%) (%) 12.4% 76.2% 13.9% 76.0% 2.4% 70.0% 15.7% 60.7% n.d n.d 3.3% 2.1% Chiffres au 31/ 12 / 2006 Source: Tunisie Valeurs lieu en mai 2006 mais la production effective n’a démarré qu’en septembre (retards dus aux mois Le potentiel de cette filiale est très prometteur : l’économie algérienne est en plein essor, la demande est forte, les marges sont confortables et le marché est encore quasi vierge. D’ailleurs, les prémices de l’activité sur les premiers mois confirment nos propos : les approbations ont totalisé 25MDt et les mises en force 11.5MDt. Le résultat net de 2006 s’est soldé par une perte (prévue) de 0.753MDt qui sera totalement résorbée en 2007. 3– Le factoring : *FMO est une institution financière néerlandaise de développement très active en Afrique; PROPARCO est la filiale de l’Agence Française de Développement; MPEF est un fonds régional de développement géré par TFG et CFAO est une société du Groupe PPR (Pinault Printemps Redoute) cotée à la Bourse de Paris. MLA :profiter de l’essor de l’économie algérienne et contrer la maturité du marché local FICHES Depuis 2006, Tunisie Factoring* est détenue à hauteur de 36.4% par Eurofactor, leader de l’affacturage en Europe (contre 9% en 1999). Cette montée dans le capital s’est faite dans le cadre d’une sortie réalisée par Tuninvest au profit de ce groupe européen. Du coté des chiffres, la quasi stagnation des encours financiers reflète la sélectivité de Tunisie *Tunisie Factoring est membre de Factoring en matière d’achat de factures dans un environnement de plus en plus difficile. Tout l’International Factors Group (IFG) comme dans le leasing, des procédures rigoureuses de suivi des risques sont mises en place, se reflétant au niveau de la qualité du portefeuille : le taux de créances classées est estimé à 4% et le taux de couverture à 90%. En 2006, l’encours global des factures achetées s’est élevé à 228MDt, en progression de 12.3% par rapport à 2005 et le PNB à 3.968MDt. Encours et Factures achetées de Tunisie Factoring Privilégier la maîtrise du risque au profit de la croissance des créances 228 203 180 166 164 145 36 2001 36 2002 35 2003 Factures achetées (MDt) Recherche-n°26-Revue/Août 2007 40 2004 43 41 2005 VALEURS d’été et de ramadan). 2006 Encours de financement (MDt) 37 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes 4- La Location Longue Durée : La LLD : un relais de croissance prometteur sur le marché local La location longue durée est une activité de crédit spécialisé incorporant des services de maintenance. Lancée courant 2005, le Groupe est pionnier dans ce métier et y voit un relais de croissance pour le leasing sur le marché tunisien. Cette activité est principalement destinée aux résidents étrangers et devrait se développer à mesure que les multinationales s’installent en Tunisie et que le régime d’importations des véhicules se libéralise. La filiale LLD est encore déficitaire (-0.219MDt en 2006) mais l’équilibre d’exploitation est prévu pour 2007 et les premiers bénéfices pour 2008. 5 – Les autres activités : a)- Le Capital Développement : Tunisie Leasing détient 31.5% de 4 fonds d’investissements promus *Créée en 2002, le fonds Tuninvest Innovations SICAR est totalement investi mais n’a pas encore entamé la phase de sortie. pour des raisons fiscales : Tuninvest SICAR, Tunisie SICAR, Tuninvest International SICAR et Tuninvest Innovations SICAR*. Les trois premiers fonds, arrivés à maturité, ont entamé depuis quelques années la phase de désinvestissement et le remboursement des actionnaires (dividendes + restitution de capital). En 2006, la plus value latente sur les trois premiers fonds a été estimée à environ 15MDt. La part revenant à Tunisie Leasing serait donc d’environ 4.65MDt ! 11.4 MDt 10 MDt 10 MDt 6.9 MDt 5.5 MDt Distributions* des SICAR 5 MDt VALEURS depuis leur création 4.5 MDt 0 * Restitution de capital + distribution de dividendes FICHES Tuninvest SICAR Tunisie SICAR Capital Initial Tuninvest International SICAR Tuninvest Innovations SICAR Montant global distribué b) L’intermédiation en Bourse : Tunisie Leasing détient également 30% du capital de Tunisie Valeurs, intermédiaire en Bourse, qui a enregistré une bonne année 2006, tirant profit de l’exceptionnelle année sur la Bourse (un record pour le Tunindex en 2006). Pour réduire sa dépendance au marché boursier, Tunisie Valeurs a développé, depuis sa création, une large gamme de produits pour couvrir la gestion d’actifs, le courtage et l’ingénierie financière. c) - Le Call Center : Pour ce qui est de Tunis Call Center, la situation de la société semble enfin se redresser grâce au développement de l’export (80% du CA en 2006). Ceci a permis d’enregistrer le premier bénéfice (0.175MDt) et le management espère récupérer le cumul des pertes (0.450MDt) en 2008. Enfin, bien que minoritaire, la participation de Tunisie Leasing (4.6%) dans Holdefi a un caractère stratégique, les sociétés contrôlées étant dans des métiers très similaires*. D’ailleurs, la plateforme *HOLDEFI est une société de droit français contrôlant 6 sociétés africaines (au Cameroun, Gabon, Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal et Burkina Faso) spécialisée dans le leasing et le crédit à la consommation. Cette participation s’est faite aux cotés de AfricInvest, FMO, FinFund et AFH (African Financial Holding) 38 de gestion de Holdefi est installée à Tunis, dans le siège de Tunisie Leasing. La production de Holdefi est de même ordre de grandeur que celle de Tunisie Leasing (résultat net part du groupe de 2.3MDt en 2006, en hausse de 35%). Ceci dit, même si les marges pourraient être plus élevées à celles que nous connaissons en Tunisie (pas de concurrence), il y’a lieu de penser que les charges d’exploitations pourraient être plus élevées (investissements informatiques, frais de logistique, charges commerciales...). Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Perspectives d’avenir du Groupe TL Nous l’avons relaté tout au long de cette analyse: pour contrer la maturité du marché du leasing en Tunisie, le Groupe a développé des relais de croissance aussi bien sur le marché local (la LLD) qu’à l’étranger (MLA). A côté de ces deux moteurs, les participations dans les SICAR continuent à être un vivier de revenus financiers pour le Groupe. Le projet algérien est sans soute le projet phare du Groupe et le principal moteur de croissance pour les années à venir. Nous sommes effectivement optimistes sur le rythme de développement de cette MLA: sur les chemins de sa consoeur tunisienne filiale. Grâce au potentiel économique du pays, la demande devrait continuer à être assez soutenue sur les prochaines années. De plus, le marché algérien actuel est à plusieurs niveaux comparables au marché tunisien d’il y’a une vingtaine d’années, ce qui pourrait faire de l’expérience algérienne une reproduction à plus grande échelle de l’expérience tunisienne permettant en même temps de bénéficier de deux décennies d’expérience. Du coté des chiffres, les résultats actuels du Groupe sont encore tirés à la baisse par MLA et la LLD mais la situation devrait connaître un retournement de tendance dès 2007 avec la montée en régime de ces deux filiales. MLA contribuera d’ailleurs en grande partie dans la croissance des doublement du bénéfice est prévu en deux ans (4.9MDt en 2007; 7MDt en 2008 et 8.6MDt en 2009). Ces prévisions restent cependant conditionnées selon nous par la bonne maîtrise des charges Un doublement du bénéfice net en 2 ans ! FICHES opérationnelles (de MLA notamment). Comportement boursier et Opinion de Tunisie Valeurs Le parcours boursier du titre depuis le début de l’année (-0.3%) est nettement en deçà du secteur (+10%), les investisseurs s’attendant probablement à des résultats 2006 supérieurs. Le cours se traite actuellement à un PER2007e de 14.8x, soit une surcote de 22% par rapport à ses pairs. Malgré cette prime, nous pensons que ce niveau de valorisation ne révèle pas encore Un PER Groupe 2007e de 14.8x…. Acheter ! totalement le potentiel de développement du Groupe (l’Algérie + le créneau ‘LLD’). Nous restons donc encore à l’Achat sur le titre Tunisie Leasing. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 VALEURS résultats du Groupe. Ceci est corroboré dans les projections ‘consolidées’ du management: un 39 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Indicateurs de Résultat (en kDt) 2006 2007p 2008p 2009p Marge brute leasing Tunisie 24 631 25 636 29 157 32 633 Marge brute leasing Algérie 400 4 572 11 718 16 740 25 031 30 208 40 875 49 373 Marge brute du leasing Revenus de factoring 5 803 7 028 7 780 8 715 Revenus de la LLD 1 392 2 425 4 072 5 328 Revenus TTC 588 792 920 1 099 Produits des placements 561 256 300 300 Autres gains ordinaires 654 798 603 598 Total Revenus 34 029 41 507 54 550 65 413 Charges financières 15 770 17 836 23 029 27 803 Produit Net du Groupe 18 259 23 671 31 521 37 610 Frais de personnel 4 237 5 013 5 590 6 214 Charges d'exploitation leasing + factoring 3 645 4 385 4 928 5 474 Charges d'exploitation LLD 482 760 1 627 2 674 Charges d'exploitation TCC 255 304 317 367 VALEURS Amortissements LLD 810 1 050 1 280 1 429 Autres amortissements techniques 1 048 1 501 1 524 1 576 Coût du risque 2 687 3 962 5 197 6 114 Autres provisions pour risques divers 1 348 250 500 800 14 512 17 225 20 963 24 648 3 747 6 446 10 558 12 962 907 1 524 2 217 2 532 2 840 4 922 8 341 10 430 Total charges d'exploitation Résultat d'exploitation FICHES Impôts Résultat des sociétés intégrées Quote part dans le résultat des MEQ 1 057 1 095 1 124 1 147 Résultat consolidé 3 897 6 017 9 465 11 577 264 1 122 2 376 2 955 3 633 4 895 7 089 8 622 Intérêts minoritaires Résultat Net Part du Groupe Ratios de Valorisation 2005 2006 2007p PER 20.8 20.0 14.8 P/B 2 .0 1.4 1.0 Dividende Dt 0.750 0.750 0.750 Yield 4.1% 4.9% 5.8% Source: Tunisie Valeurs 40 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s + Département Recherches et Etudes Acheter Prix : 12.700Dt CIL : Un challenger qui conforte son positionnement Secteur Leasing Code REUTERS : CIL.TN Rédigé le 12 Juin 2007 Recommandation boursière Cours ajusté (Dt) 16,0 14,0 12,0 10,0 400 300 200 100 0 8,0 6,0 4,0 2,0 0,0 fév-07 mars-07 avr-07 amène a recommander l’achat du titre, et ce malgré la progression notable que celui-ci a déjà enregistré depuis le début de l’année (+50%). mai-07 Présentation de la société Actionnariat : Management de la CIL: 36% TTS: 15% La Compagnie Internationale de Leasing a été créée en octobre 1992 et introduite en bourse en GAT: 10% 1997. Le capital de la CIL est principalement détenu par son management à travers une société INOPLAST: Flottant: 6% d’investissement (SICAF) et une société hôtelière . 33% L’agence Fitch Rating a attribué à CIL une note BBB avec une perspective stable. Capitalisation Boursière : 29.5MDt La CIL est aujourd’hui la deuxième société du secteur derrière Tunisie Leasing avec 17.2% de part de + Plus haut sur l’année: 14.600Dt marché. + Plus Bas sur l’année : 9.198Dt Présentation du secteur: Performance : (CIL/Marché) L’activité de leasing a démarré en Tunisie en 1985. Depuis, cette activité a connu une évolution YTD : +50% / +6.2% remarquable qui s’est accompagnée par l’émergence progressive de nouvelles sociétés. Les clients de ces sociétés sont principalement les PME et les entrepreneurs privés qui constituent l’essentiel du Ratios de valorisation tissu économique du pays. (CIL/Marché) PER 07e : 10.7x / 12.9x Aujourd’hui, le leasing tunisien est un secteur mature et très concurrentiel. 10 sociétés se partagent P/B 06 : 1.5x / 1.5x un marché à taille limitée, où les marges opérationnelles se mincissent d’année en année. Ainsi, Yield : 4.65% / 3.27% sous l’effet de la concurrence, le taux moyen de sortie (taux moyen des financements accordés) s’est établi à 11.8% en 2006 contre un taux de refinancement moyen qui se situe aux alentours de 7.3%; Rating (Fitch Ratings): soit une marge de seulement 450 points de base. Long Terme : BBB (tun) Court Terme : F3 (tun) Le secteur a connu un ralentissement de son activité qui s’est prolongé de 2001 jusqu'à la fin de 2005. Cette situation est principalement due à: Date de mise en paiement du - Un ralentissement de l’économie qui s’est traduit par un repli conséquent du rythme de dividende: 08/05/07 l’investissement , principal moteur du secteur. En effet, la part de l’investissement (FBCF) par rapport au PIB a baissé de 26.2% en 2001 à 22.6% en 2005. Analyste chargé de l’étude: Abderrahman Akkari Recherche-n°26-Revue/Août 2007 41 VALEURS jan-07 La qualité relativement saine du portefeuille et les bonnes perspectives de la société nous FICHES Volume (kDt) 800 700 600 500 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes - Une qualité de portefeuille dégradée pour certaines sociétés de leasing, qui les a obligées à se concentrer sur le recouvrement et l’assainissement de leurs comptes. Un secteur très concurrentiel à marges faibles D’un autre coté, la diversification des produits de leasing reste très faible. Le leasing équipement représente plus de 64% du total des crédits alloués, et le financement du matériel roulant léger a représenté plus de 70% de cette proportion en 2006. Part de marché Tunisie Leasing CIL ATL Hannibal Leasing UTL Général Leasing Modern Leasing A.I.L Wifack Leasing Best Lease Mises en forces de la CIL Mises en Forces en MDt 120 100 80 81 62 75 Source: Tunisie Valeurs 72 60 60 40 Faits et éléments saillants de l’exercice 2006 20 200 1 2002 200 3 200 4 200 5 200 6 200 7e VALEURS 2000 L’année 2006 a été exceptionnelle et marquée par une reprise de croissance à deux chiffres. Les FICHES 0 2005 28.9% 15.8% 15.7% 6.1% 8.3% 8.4% 6.8% 5.3% 2.5% 2.3% 100 92 80 2006 25.9% 17.3% 15.9% 8.0% 7.2% 7.1% 6.2% 5.1% 4.0% 3.3% Dans ce contexte, la CIL a renoué avec la croissance en 2006. Les mises en forces ont progressé de mises en force totales ont progressé de 18.5% à plus de 530MDt. Ceci s’est accompagné par un encours en hausse passant de 820MDt en 2005 à plus de 885MDt en 2006. La CIL conforte sa place de deuxième acteur sur le secteur 71MDt en 2005 à 92MDt en 2006, soit une croissance de l’ordre de 20%. L’encours de la société est passé de 136.5MDt en 2005 à 151.8MDt en 2006 soit une croissance de 11.2%. Ces chiffres confortent la part de marché de la CIL qui enregistre en 2006 une progression de 200 points de base. La CIL a affiché un résultat net de 2.8MDt en progression de 13.5% par rapport à l’exercice précédent. Le financement du matériel roulant a représenté en 2006 plus de 70% du total matériel financé par la compagnie. Cette niche représente un bon rapport risque/rentabilité, et offre à la société un marché secondaire liquide. Parallèlement à son activité commerciale, La stratégie d’assainissement de la société initiée en 2004 Malgré la pression sur les marges imposée par la concurrence, la CIL affiche un bénéfice 2006 en hausse de 8.8%. commence à donner ses fruits. Il faut noter au passage qu’en 2004, la qualité du portefeuille de la CIL était contraignante pour l’avenir de la compagnie. En effet, le taux de créances classées s’élevait à 19.4%, le taux de provisionnement de ces créances atteignait à cette date 43.8%, bien en deçà des normes prudentielles, et les créances douteuses non couvertes représentaient 92.6% des fonds propres nets de la CIL (23.6% en 2006). L’année 2006 a été marquée par la diminution du taux de créances classées de la société. Ce taux a été ramené de 16.93% en 2005 à 13.85% en 2006. Ce redressement a été accompagné par une amélioration du taux de couverture à 76% contre 70.2% en 2005 (70% exigé par les autorités de tutelle). La situation actuelle est le fruit d’une politique d’octroi de crédit plus rigoureuse et d’un 42 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes effort de recouvrement considérable accompli par la société. Pour ce qui est du ratio Cooke apparent, la CIL affiche un ratio de 12.8% contre un niveau réglementaire de 8%, ce qui confirme notre opinion sur la bonne capitalisation de la société. Concernant les principaux ratios de gestion, la CIL a enregistré en 2006 un coefficient d’exploitation de 34%, le plus faible du secteur coté et ce malgré une légère hausse par rapport à 2005. Il est aussi important de signaler que la CIL a affiché à la fin de l’exercice 2006 le ROE le plus élevé du secteur coté à 13.7%. Prévisions 2007 L’année 2007 devrait s’inscrire dans la continuité de l’exercice précédent. Les mises en forces de la société attendraient le seuil des 100MDt, ce qui permettrait sans doute à la CIL de garder sa position de deuxième acteur du marché. Il faut tout de même mentionner que le management n’a pas fait état de la volonté de la CIL de Un total des mises en forces qui atteindrait les 100MDt développer davantage son activité. En effet, dans un secteur en phase de maturité, les seules débouchés de croissance sont; soit une croissance externe, soit le développement d’autres gammes de la compagnie. La bonne qualité du portefeuille de la CIL lui permettrait en 2007 de diminuer pour la deuxième année de suite l’enveloppe allouée aux provisions à 2.8MDt . Ceci permettrait à la CIL d’atteindre selon nos prévisions un résultat net de l’ordre de 3MDt. Comportement boursier et Opinion de Tunisie Valeurs Avec 50% de performance depuis le début de l’année, la CIL enregistre la troisième meilleure Un résultat qui atteindrait les 3MDt en 2007 (+7% par rapport à 2006) performance du marché. Le titre a bénéficié d'un ajustement logique et conséquent. En effet, la compagnie affichait en décembre 2006 des ratios de valorisation qui n’étaient pas en concordance avec ses performances (P/E de 8x contre un P/E de 13x pour le secteur) et ce malgré son bon niveau de risque et de couverture comparé aux autres sociétés du secteur. Le niveau de rendement du titre était en plus bien supérieur au marché (4.29% contre 3.07%). Le PER s’est réajusté à 11.7x aujourd’hui reflétant les fondamentaux de la compagnie. La qualité du portefeuille et les bonnes perspectives de l’économie tunisienne nous amène à recommander l’achat du titre, et ce malgré la progression notable que celui-ci a déjà enregistré depuis le début de l’année. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 43 ANALYSES VALEURS de produits et services. Ce genre de stratégie n’a pas été évoqué ou communiqué par la direction Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Ratios et Indicateurs de Résultat en kDt Revenus 2004 2005 2006 2007p 18 093 1 8 290 1 8 341 18 730 +1.1% +0.3% +2.1% 9 508 9 598 9 979 +5.6% +0.9% +4.0% Progression (%) PNB 9 008 Progression (%) Résultat opérationnel 2 678 2 980 3 302 3 567 +11.3% +10.8% +8.0% 2 469 2 802 2 960 +10.1% +13.5% +5.6% 2004 2005 2006 2007p Coefficient d'exploitation 31.5% 32.2% 34.2% 33.3% Créances Classées (%) 19.1% 16.6% 13.9% 13.5% Taux de Couverture (%) 57.4% 70.2% 76.5% 78.0% ROE 11.6% 12.8% 13.7% 13.1% Progression (%) Résultat Net 2 243 VALEURS Progression (%) Indicateurs de Valorisation P/E Yield FICHES Div/action Payout 2005 2006 2007p 14.0 12.5 10.7 4.4% 4.7% 4.7% 0 .700 0.750 0.750 58% 54% 63% Source: Tunisie Valeurs 44 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s + Département Recherches et Etudes Monoprix : Une année de consolidation et de bons niveaux de marges! Acheter Prix : 69.2Dt Rédigé le 12 Juin 2007 Secteur Distribution : Code REUTERS : MNP.tn 80,0 70,0 60,0 300 250 200 150 100 Malgré le parcours récent du titre et le niveau de valorisation atteint, nous maintenons notre 40,0 30,0 opinion d’achat sur le titre. Notre opinion sur les valeurs de la distribution organisée en 20,0 10,0 50 0 0,0 janvier-07 février-07 mars-07 avril-07 Recommandation boursière 50,0 juin-07 général s’appuie sur le caractère défensif du secteur et le fort potentiel qu’il présente en Tunisie. De plus, intrinsèquement, l’enseigne Monoprix affiche pas mal d’atouts: un bon contrôle des marges, un positionnement stratégique rentable et un bon rendement en dividendes. Actionnariat: 77.1% Exis: 59% Maghreb Invest: 8.4% Monogros: 5.9% S.I.M: 3.8% Flottant: 22.9% Présentation du Groupe Le Groupe Monoprix appartient à la famille Mabrouk, un groupe privé tunisien diversifié, présent dans le secteur automobile (Société LE MOTEUR, concessionnaire des marques Mercedes et Fiat), dans l’industrie agroalimentaire (biscuits et fromages Président) dans le secteur financier (plus de 20% du capital de la BIAT: plus grande banque privée tunisienne), et bien évidemment, dans la distribution, avec les deux enseignes Géant et Monoprix. Capitalisation Boursière : 128MDt Valeur d’Entreprise : 147MDt Monoprix est composé de six sociétés opérant pour la plupart dans le secteur de la distribution avec (1) SNMVT, la société de distribution connue sous le nom de Monoprix; (2) SGS Touta, spécialisée dans le commerce de détail à rayons multiples; (3) Monogros société de semi-gros chargée d’approvisionner + Haut sur l’année 2007: 72.9Dt + Bas sur l’année 2007: 59.6Dt les points de vente Monoprix; (4) SIM, société de promotion immobilière ayant pour vocation la rénovation et le développement du réseau; (5) SODEA chargée de l’approvisionnement en produits agricoles et (6) GEMO société de négoce pour le compte de Monoprix. Performance : (Monoprix /Marché) YTD : -2.6% / +8% Monoprix est un acteur majeur de la distribution organisée en Tunisie avec une part de marché qui avoisine les 25%. La société exploite aujourd’hui 40 points de vente dont 8 en gérance libre (il s’agit des huit points de vente Touta dont le rachat a eu lieu en 2003) et 2 magasins spécialisés (Monoprix Ratios de valorisation Maison et Monoprix Kids). (Monoprix/Marché) PER 07e : 13.5x / 13.1x P/B 06 : 4.5x / 1.5x Yield06 : 4.3% / 3.2% Réaménagement des points de vente historiques, expansion et développement d’un réseau commercial dense et de qualité, stratégie managériale dynamique, telle a été la politique ‘gagnante’ de l’enseigne qui a permis de réaliser une progression moyenne des ventes de 23% par an depuis 2000. Date de mise en paiement du dividende: 04/05/07 En kDt Chiffre d'affaires Analyste chargé de l’étude: Croissance des ventes 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 57 103 68 209 88 617 117 725 146 147 178 940 200 740 +19.4% +29.9% +32.8% +24.1% +22.4% +12.2% +21.2% Lilia Kamoun Recherche-n°26-Revue/Août 2007 45 VALEURS Groupe Mabrouk FICHES 350 Cours ajusté (Dt) Volume (kDt) Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Faits et éléments saillants de l’exercice 2006 Marge Commerciale de SNMVT - Monoprix Contrairement aux années précédentes, 2006 a été une année de consolidation des performances : une croissance des ventes de ‘seulement’ 12% dépassant le cap des 200MDt. Fait majeur à saluer pour cette année 2006: l’amélioration des marges, et ce dans un contexte de 14,6% 14,5% 14,3% 13,2% 16,5% 15,9% 13,8% concurrence indéniable du paysage de la distribution. Cet état des faits est le fruit de la disposition d’une centrale d’achat commune avec l’hypermarché ‘Géant’ qui permet à Monoprix de bénéficier de synergies et de réaliser d’importantes économies d’échelles sur ses factures d’approvisionnement. Cette forme de partenariat est un élément clé de succès dans la stratégie actuelle du distributeur 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007e (une plus grande marge de manœuvre). Ainsi, la marge commerciale a atteint un record de 15.9% après avoir oscillé entre une fourchette de 13.2% à 14.5% sur les 5 dernières années. Cette ‘sur performance’, conjuguée à un bon contrôle des charges courantes d’exploitation, a permis de dégager un résultat opérationnel de 9.165MDt (contre 6.2MDt en 2005, soit une hausse de 50%). Le résultat net a suivi dans le même sens de la hausse (9MDt contre 7.3MDt), même si ce dernier inclut près de 2MDt de produits de participations. Il convient tout de même de relever que contrairement aux sociétés de distribution, Monoprix ne VALEURS semble pas profiter d’intérêts créditeurs (le BFR étant négatif dans ce type d’activité, il constitue une source considérable de revenus financiers). Les surliquidités de la société serviraient à priori aux besoins d’expansion du Groupe. FICHES Pour ce qui est des réalisations du Groupe (les comptes consolidés ont été publiés pour la première fois cette année), le chiffre d’affaires s’est inscrit dans le même rythme (+10% à 201MDt). Plus de 99% de ces revenus sont issus de l’activité distribution, le groupe profite donc de la bonne tenue de l’activité distribution. Le résultat net part du groupe a été de 7.8MDt en 2006 (contre 6.3MDt en 2005). Les comptes consolidés, même si le manque de recul rend leur appréciation limitée, laissent entrevoir une rentabilité opérationnelle supérieure. La stratégie d’intégration verticale adoptée par le Groupe conforte davantage les niveaux de marges. Monoprix Groupe Monoprix Croissance du CA +12% +10% Marge brute (%du CA) 15.9% 20.6% 6.4% 9.3% Marge d'EBITDA (%du CA) Marge opérationnelle (%du CA) 4.6% 5.6% Marge nette (%du CA) 4.5% 3.9% L’intégration verticale du groupe améliore le profil opérationnel de l’enseigne Prévisions 2007 et perspectives d’avenir Un faible gearing de 21% pour Monoprix mais un niveau bien plus élevé pour L’année 2007 sera marquée par la reprise des investissements. L’enseigne prévoit en effet l’ouverture le groupe : 55% de nouveaux points de vente et la rénovation des magasins déjà existants. Le projet ’phare’ sera probablement la réhabilitation du magasin « Charles de Gaules » dont les travaux devraient doubler la superficie et en faire un « mini-hypermarché », en plein centre ville de la capitale. A moyen et long terme, ce point de vente pourrait être le magasin pilote de l’enseigne. 46 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Nous ne disposons pas d’une idée précise de l’enveloppe des investissements mais leur importance se laisse deviner par les ressources mobilisées au niveau des comptes du Groupe. Un nouvel emprunt à MLT de 17.950MDt a été contracté pour répondre aux besoins d’expansion de l’enseigne. De plus, forte de sa capacité à générer des Free Cash Flow (estimés, avant investissements, à 18MDt en 2006), la société conforte ses ambitions de croissance. Le réaménagement de quelques points de vente et l’exploitation sur un exercice plein des points de vente Monoprix Maison et Monoprix Kids (ouverts fin 2006) devraient permettre, selon nos Des marges appelées à s’améliorer davantage par un positionnement ‘récent’ sur de nouveaux concepts : Monoprix Maison et Monoprix Kids ! estimations, de maintenir une croissance à deux chiffres (+15%) et d’atteindre un chiffre d’affaires de 230MDt en 2007. Nous continuons par ailleurs d’anticiper une amélioration des marges. En effet, outre la disposition de la centrale d’achat, le positionnement du distributeur sur les nouveaux concepts lancés en 2006 (Maison et Kids) pourrait être un bon relais de croissance pour les marges (plus forte valeur ajoutée) dans un secteur de distribution où la concurrence exerce une pression de plus en plus forte sur les prix. Cependant, deux facteurs pourraient, selon nous, constituer des sources de risque pour l’enseigne: 2007 : des niveaux de croissance équilibrés et poursuite de l’amélioration des marges - Le rachat par ‘Champion’ des points de vente ‘Bonprix’. Cette nouvelle consolidation dans le secteur devrait permettre au second acteur du secteur (Groupe Chaïbi, détenant déjà Carrefour) d’exploiter un patrimoine existant et bien situé; VALEURS - Le rachat de Magasin Général par le consortium agroalimentaire privé ‘Bayahi - Poulina’ (nouvelle concurrence). FICHES Comportement boursier et Opinion de Tunisie Valeurs Notre opinion sur les valeurs de la distribution en général reste appuyée par le caractère défensif du secteur et le fort potentiel qu’il présente en Tunisie. Depuis cinq ans, la distribution moderne bénéficie d’un statut de valeur de croissance (+15% par an) et tout laisse croire que ce statut sera maintenu durant les années à venir. Les comparaisons boursières internationales dans le secteur de la distribution font apparaître des fourchettes de valorisation larges et très hétérogènes. Sur un large spectre de 150 entreprises, nous avons retenu un échantillon de 10 sociétés comparables à notre enseigne. Notre analyse a révélé qu’à ses ratios boursiers actuels, Monoprix est relativement sous-évaluée. Cette décote est d’autant plus attrayante que l’industrie tunisienne est encore ’jeune’ et que son potentiel est loin d’avoir été exploité (au vu des marges encore confortables appliquées par le distributeur tunisien). Pays Thorntons Grande Bretagne Morrison Wm Supermk Grande Bretagne Sligro FoodGroup Pays-Bas Woolworths Ltd. Australie Acucar (Cia Brasilia De Dist) Brésil Distribucion Y Servicio D&S Chili President Chain Store Taiwan Moyenne Monoprix Tunisie VE/CA 0.67 0.62 0.82 0.75 0.67 0.89 0.72 0.73 0.73 VE/EBIT 15.4 20.9 15.2 15.4 18.4 20.7 17.5 17.6 13.0 PER 26.2 35.2 17.7 22.1 26.6 28.6 19.0 25.0 16.2 Marge nette n.s 1.7% 3.6% 2.8% 1.7% 2.5% 3.7% 2.7% 3.9% Marge d’EBITDA 10.6% 5.1% 7.1% 6.3% 7.6% 7.6% 6.3% 7.2% 9.3% Une industrie encore ‘jeune’ et des niveaux de valorisation attrayants: Acheter ! Source: Tunisie Valeurs Nous maintenons donc notre opinion d’achat sur le titre d’autant plus qu’il présente à son actif une bonne liste d’arguments : un secteur à caractère défensif, un bon rendement en dividendes (4%), des marges sous contrôle, un positionnement stratégique rentable et une bonne dynamique de croissance. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 47 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Ratios et Indicateurs de Résultat de SNMVT– Monoprix en kDt Chiffre d'affaires 2003 2004 2005 2006 2007p 117 725 146 147 178 940 200 740 230 851 24% 22% 12% 15% 15 497 21 218 24 705 31 841 38 111 4 374 5 501 6 126 9 165 11 232 25.8% 11.4% 49.6% 22.6% 6 275 7 354 9 044 10 907 47.3% 17.2% 23.0% 20.6% 13.2% 14.5% 13.8% 15.9% 16.5% 5.4% 5.5% 5.1% 6.4% 7.0% Progression % Marge Brute Résultat d'exploitation Progression % Résultat Net 4 261 Progression % Taux de marge brute Marge d'EBITDA Marge opérationnelle 3.7% 3.8% 3.4% 4.6% 4.9% Marge Nette 3.6% 4.3% 4.1% 4.5% 4.7% Personnel / CA 5.4% 6.0% 5.4% 5.1% 5.6% 15.8% 23.0% 25.4% 29.1% 31.6% ROE FICHES VALEURS Indicateurs de Valorisation du Groupe Monoprix: 2005 2006 2007p VE/CA 0.81 0.73 0.70 VE/EBITDA 10.0 7.9 7.3 VE/EBIT 17.5 13.0 11.6 PER 20.3 16.2 13.5 P/B 4.9 4.5 3.3 Dividende par action (Dt) 3.0 3.0 3.2 Yield 4% 4% 5% Source: Tunisie Valeurs 48 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes ICF : Des résultats difficiles à anticiper Cs Conserver Prix : 54.960Dt Rédigé le 19 Juin 2007 Secteur Production de base : Code REUTERS : ICF.TN 180 70,0 160 140 60,0 120 100 80 50,0 Le brillant parcours du titre depuis le début de l’année (+62.4%) est le résultat des 40,0 performances exceptionnelles de la société et d’une bonne rémunération pour les actionnaires 30,0 60 20,0 40 20 0 10,0 jan-07 fév-07 mars-07 avr-07 Recommandation boursière 0,0 juin-07 (6.37%). Au niveau de la valorisation actuelle (PER 2007e de 7.3x ), le titre est décoté par rapport au marché (PER 2007e de 13x ). Nous maintenons cependant notre recommandation ‘’Conserver’’ sur le titre du fait de la forte exposition de la société aux cours mondiaux des matières premières. 45.7% ARMICO (Jordanie): 26.7% SPDIT SICAF: 3.2% Comptoir National du Plastique: 2.8% Flottant: 21.6% Présentation de la société Créée en 1971, ICF est une société de production de fluorure d’aluminium, intrant utilisé pour produire de l’aluminium. Dans son processus de production, ICF utilise deux principaux minerais: la fluorine et l’alumine, importés principalement d’Europe et d’Afrique. Avec une part de marché mondiale d’environ 11%, ICF est un acteur international de taille. Ses Capitalisation Boursière : 49.46MDt Valeur d’Entreprise : 46.76MDt ventes sont totalement tournées vers l’export. Ses principaux clients sont : ALBA (Aluminium Bahrain B.S.C), BHP Biliton (Brésil et Afrique du Sud), Alcoa (Brésil), Alcan... Répartition des achats selon les pays en 2006 + Haut sur l’année 2007: 59Dt + Bas sur l’année 2007: 36Dt Performance : Espagne 11% Répartition du CA par continent en 2006 Italie 5% Afrique du Sud 5% Mexique 16% Maroc 23% Afrique 20% Europe 35% (ICF /Marché) YTD : +62.4% / +8% Chine 19% Grèce 20% Asie 24% Amérique du Sud 21% Ratios de valorisation ( ICF/Marché) PER 07e : 7.3x / 13.0x P/B 06 : 1.3x / 1.48x Yield06 : 6.4% / 3.3% Date de mise en paiement du dividende: 15/05/07 Faits et éléments saillants de l’exercice 2006 L’année 2006 a été un excellent exercice pour ICF qui a vu ses ventes augmenter de 18.2% à 59MDt. C’est principalement l’effet ‘prix’ qui est derrière cette performance puisque les prix de vente ont été augmentés de 27%. Cette révision des prix a été possible dans le cadre d’une renégociation de certains contrats arrivés à échéance. Le deuxième point marquant concerne la nette amélioration de la marge brute. Les prix des matières Analyste chargé de l’étude: Fédi Limaiem premières ont certes évolué, mais à un rythme moins important que celui des prix de vente (+11.9% pour la fluorine et +2.2% pour l’alumine). Cette situation a fait que la marge brute de 2006 a augmenté de 77.9% à 16MDt (contre 9MDt en 2005, exercice au cours duquel la société a subi les Recherche-n°26-Revue/Août 2007 49 VALEURS Groupe Driss : FICHES Actionnariat: Département Recherches et Etudes effets négatifs de la hausse des prix des intrants). C’est d’ailleurs là que réside la principale faiblesse de ICF: son activité est extrêmement dépendante des fluctuations des prix mondiaux. Les résultats d’ICF reposent donc en grande partie sur le contrôle de la facture d’approvisionnement. Conjugué à une bonne maîtrise des autres charges d’exploitation, le résultat opérationnel s’est nettement redressé : 5MDt contre une perte de –2MDt en 2005. Idem pour le résultat net : 6MDt en 2006 contre –0.8MDt l’année d’avant. Prévisions 2007 et perspectives d’avenir Du fait que l’entreprise est totalement exportatrice, son activité reste dépendante du marché mondial de l’aluminium. Selon les statistiques du Fonds Monétaire International, le marché de Un marché mondial encore à la hausse… du moins pour le moment ! l’aluminium, demeurera porté par la bonne tenue de la consommation mondiale, en particulier de la Chine. En effet, le géant asiatique a contribué pour environ 50% de l’augmentation des prix de 2006 et demeurera une des principales forces motrices sur le marché mondial pour l’année en cours. La consommation mondiale d’aluminium devrait augmenter d’une moyenne de 7% en 2007 et les cours devraient se maintenir à des niveaux relativement élevés. Cependant, à partir de 2008, en Une année 2007 qui devrait aussi être un bon exercice raison du ‘rattrapage’ des capacités mondiales de production (un long délai de mise en place est nécessaire dans les investissements de ce type d’activité), il y’a lieu de penser que les cours de l’aluminium reviendraient à des niveaux plus bas. Pour ce qui est d’ICF, nous restons donc confiants pour l’exercice 2007 d’autant plus que les premiers indicateurs trimestriels de l’année annoncent la bonne tendance des résultats (une progression de FICHES VALEURS Tu n i s i e Va l e u r s 20% de la production et de 38% du chiffre d’affaires). La très nette amélioration des prix moyens à l’export devrait avoir un impact considérable sur les résultats. Sur la base de ces chiffres préliminaires, nous prévoyons un résultat net de 7.4MDt pour l’exercice 2007. ICF a plusieurs projets d’investissement à plus long terme qui devraient répondre aux orientations stratégiques de la société. En effet, ICF envisage d’augmenter la capacité de production de son unité de Gabès d’environ 25.000 tonnes par an et atteindre 67.000 tonnes/an à moyen terme (2009) (soit une augmentation de 60% du niveau actuel). De plus, un projet d’une nouvelle usine de production en Afrique du Sud d’une capacité de 30.000 tonnes/an est à l’étude. Quant au projet de partenariat avec le groupe saoudien Al Zamel, portant sur la création d’une unité de production dans la région Une situation financière du Golfe, il tarde à se mettre en place en raison des difficultés rencontrées lors des négociations sur saine et des liquidités abondantes… atout majeur le rôle du partenaire technique de cette usine. pour financer les projets d’envergure Nous pensons que ICF ne devrait pas rencontrer de problèmes majeurs pour financer ces projets futurs vue la trésorerie abondante dont elle dispose (un gearing négatif de –8%) et les Free Cash Flow qu’elle génère (3.8MDt en 2006). Comportement boursier et Opinion de Tunisie Valeurs Le titre a réalisé un parcours boursier spectaculaire qui lui vaut aujourd’hui la meilleure performance depuis le début de l’année : +62% contre 8% pour le marché. Les investisseurs ont été particulièrement séduits par l’annonce des résultats 2006 ainsi que le niveau de dividende distribué: 3.5Dt/action, correspondant au deuxième meilleur rendement de la cote. 50 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Malgré la progression notable enregistrée en ce début d’année, le titre demeure valorisé à des niveaux faibles avec PER 2006 de 9.5x et 2007e de 7.3x alors que le marché traite à un PER 06 de 14.9x. Mais toute l’ambiguïté concernant ICF consiste à déterminer le niveau de bénéfice récurrent de la société: celle-ci a affiché une forte volatilité de ses résultats nets ces trois dernières années. En dépit des niveaux de valorisation actuellement attrayants du titre, nous maintenons donc notre Une valorisation attractive mais qui reste pénalisée par la nature erratique de l’activité de l’entreprise recommandation « Conserver ». 2004 2005 2006 2007p Chiffre d'affaires 35 891 50 571 59 752 72 200 Progression (%) -12.4% 40.9% 18.2% 20.8% Marge Brute 11 974 9 086 16 160 2 2 075 Progrssion (%) -6.2% -24.1% 77.9% 36.6% Dotations aux Amortissements 3 173 2 674 2 130 3 250 Charges de Personnel 3 831 4 149 4 970 6 080 Autres Charges d'exploitation 5 732 4 962 4 589 6 250 Résultat d'Exploitation -262 -2 161 5 025 6 495 Résultat net 737 -780 6 009 7 395 2004 2005 2006 2007p 23.7% 18.0% 27.0% 30.6% Taux de marge Brute Marge d'EBITDA 8.1% 1.0% 12.0% 13.5% Marge d'EBIT -0.7% -4.3% 8.4% 9.0% Marge Nette 2.1% -1.5% 10.1% 10.2% Charges de Personnel / CA 10.7% 8.2% 8.3% 8.4% ROCE -0.9% -11.3% 22.7% 23.7% ROE 2.0% -2.2% 17.5% 20.7% FICHES en kDt VALEURS Ratios et Indicateurs de Résultat Ratios de Valorisation VE/CA VE/EBIT VE/EBITDA PER Yield 2005 2006 2007p 0.98 0.77 0.63 n.s 9.12 7.03 96.15 6.40 4.68 n.s 9.3 7.2 1.85% 6.48% 7.04% Source: Tunisie Valeurs Recherche-n°26-Revue/Août 2007 51 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Alkimia : AGO & Résultats 2006 Cs Conserver Prix : 40.860Dt Une activité fortement volatile Rédigé le 2 Juillet 2007 Secteur production de base Code REUTERS : ALKM.TN Volume (MDt) Cou rs aj u st é (Dt) 50 0,0 4 5 0,0 4 0 0,0 3 5 0,0 3 0 0,0 2 5 48 46 présente des performances financières très volatiles. 44 0,0 2 0 0,0 1 5 42 0,0 1 0 0,00 5 0,000 fé v -07 m a rs -07 cependant de Conserver Alkimia compte tenu de sa stratégie d’expansion convaincante et de 38 ses niveaux de valorisation attractifs (un bon rendement en dividendes (5.5%) et une faible ju in-07 m a i-07 FICHES VALEURS Actionnariat: Groupe Chimique Tunisien: 39% Groupe Doghri : 39% Groupe M’hamed Driss: 17% Public : Cet argument nous laisse prudent quant à notre opinion sur le titre. Nous recommandons 40 36 jan-07 Recommandation boursière Positionnée sur un secteur fortement corrélé aux fluctuations des matières premières, Alkimia 5% Capitalisation Boursière : 79.56MDt Valeur d’Entreprise : 78.19MDt + Haut sur l’année 2007: 48.247Dt + Bas sur l’année 2007: 40.800Dt Performance depuis début 2007 : (Alkimia/Tunindex) -10.2% / +7.7% Ratios de valorisation (Alkimia/ Secteur de production de base) PER 07e : 13.45x / 13.0x P/B 06 : 1.9x / 2.1x Yield06 : 5.5% / 3.3% valorisation (P/E 07e :13.45x)). Présentation de la société Créée en 1972, la société Alkimia garde toujours sa position de monopole sur le marché du tripolyphosphate de sodium (STPP) en Tunisie. Son activité consiste à produire exclusivement du STPP, input clé dans l’élaboration des lessives et détergents à base de phosphate. Vu l’étroitesse du marché local, Alkimia est fortement exposée à l’export, ses ventes locales représentent à peine 11% de ses recettes totales. Ses principaux clients sont les trois multinationales de détergence Procter & Gamble; Henkel et Unilever représentant 93% de son chiffre d’affaires. Son marché de prédilection reste l’Afrique du Nord et le Moyen Orient où le potentiel de demande en STPP est relativement important. Actuellement, Alkimia est présente dans les pays suivants : Egypte, Maroc, Arabie Saoudite, Turquie, Libye, Syrie et l’Algérie. Elle compte renforcer son positionnement sur ces marchés notamment en installant des capacités de production dans des zones à forte croissance telles que l’Algérie et l’Arabie Saoudite pour commencer. Structure du chiffre d’affaires export en 2006 Egypte 39% Arabie Saoudite 20% Date de mise en paiement du dividende: 14/05/07 Rating (Fitch Ratings): Long Terme : BBB perspective positive Court Terme : F3 Analyste chargé de l’étude: Rym Gargouri Ben Hamadou 52 Maroc 20% Turquie 11% Divers 7% Libye 1% Syrie 2% Ses principaux concurrents sont Forest (Espagne), Rodhia (Espagne, France et Angleterre), Kazphosphate (Pays Bas et Kazakhstan) et plusieurs producteurs chinois. Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Depuis sa création, la société a connu une croissance remarquable de sa capacité nominale de production passant de 30 000 tonnes/an à 140 000 tonnes/an depuis 2004 et devrait encore s’étendre d’ici 2009 à 250 000 tonnes/an. Évolution du prix des matières premières et des prix de vente du STPP/tonne Dt 9 00 8 00 Faits et éléments saillants de l’exercice 2006 7 00 6 00 5 00 Malgré la hausse du chiffre d’affaires de 5.6% à 117MDt, le résultat d’exploitation a clôturé l’année en baisse de 28% à 6.7MDt. Deux facteurs sont à l’origine de ce repli : - La hausse de la facture d’approvisionnement (+12.6%) suite à une montée significative du prix des matières premières; - La hausse des charges de personnel de 11% à 6.9MDt. L’effet conjoint de ces deux facteurs a fait que les charges opérationnelles ont augmenté de 8.8% à 4 00 3 00 2 00 1 00 0 2 00 2 2 00 3 2 00 4 2 00 5 2 00 6 Prix du STPP Prix d e l'ac ide phos phori que Prix d e la less ive de so ude Prix du c ar bonate de so dium 110MDt et la marge opérationnelle a perdu près de 3 points de taux à 5.7%. Le ralentissement de l’activité opérationnelle a par conséquent pénalisé le résultat net de la société qui a terminé l’année en baisse de 30% à 7.9MDt. Un résultat net pénalisé par la hausse de la facture d’approvisionnement Le premier trimestre 2007 s’est inscrit dans la continuité de l’année 2006. L’activité opérationnelle a phosphorique qui entre à raison de 46% dans la composition du coût de production du STPP, et de (2) la baisse de la production (-15% sur trois mois) suite à un relâchement du travail du personnel revendiquant l’octroi de plus d’avantages (explication donnée par le management d’Alkimia*). Le premier trimestre s’est donc soldé avec un résultat net en baisse de 40% à 0.9MDt. Un premier trimestre 2007 en ligne avec l’année écoulée FICHES pâti de : (1) la hausse continue des prix des matières premières et en l’occurrence de l’acide * Nous tenons d’ailleurs à saluer la transparence des dirigeants et leur qualité de communication. Pour ce qui est de l’année pleine 2007, le management a été prudent lors de la dernière AGO et a réitéré que l’exercice devrait être moins bon que celui de l’année 2006. La principale menace de l’activité d’Alkimia reste toujours la volatilité des prix des matières premières qui ne peut être répercutée indéfiniment sur les prix du vente du STPP et ce afin d’éviter sa substitution à d’autres produits moins chers (tel que le zoolithe). C’est pour contrecarrer ce problème que le management d’Alkimia a décidé de construire une usine en Arabie Saoudite en partenariat avec Groupe El Zamel. Cette unité qui devrait servir le marché saoudien, irakien, iranien et indien devrait produire 50 000 tonnes de STPP/an à base d’acide thermique et non phosphorique . Certes l’acide phosphorique permet la fabrication d’un STPP de meilleure qualité mais également plus cher. Deux projets en cours qui devraient porter la capacité de production d’Alkimia de 140 000 tonnes/an à 250 000 tonnes d’ici 2009. Ce projet qui devrait être opérationnel à partir de fin 2008/début 2009 porte sur un investissement de l’ordre de 55MDt financé comme suit : - 50% de ce montant par un prêt bonifié accordé par l’Arabie Saoudite (à 0.75% l’an), - 14.5MDt par une ligne de crédit française - 13MDt par fonds propres : 7MDt par un investisseur saoudien et 6MDt par Alkimia. Construction d’une usine en Arabie Saoudite de capacité de production de 50 000 tonnes/an portant sur un investissement de 55MDt. Parallèlement, Alkimia compte augmenter la capacité actuelle de l’usine de Annaba de 20 000 tonnes / an à 60 000 tonnes grâce à son partenariat avec ASMIDAL. Cette usine devrait alimenter Recherche-n°26-Revue/Août 2007 VALEURS Réalisations 2007 et perspectives d’avenir 53 Tu n i s i e Va l e u r s Réaménagement de l’usine de Annaba qui devrait augmenter la capacité de production d’Alkimia de 60 000 tonnes/an. Département Recherches et Etudes aussi bien le marché algérien, dont la capacité d’absorption est de l’ordre de 35 000 tonnes, que le marché marocain et le Moyen Orient, et ce à partir de 2008. Outre le projet saoudien et le projet de l’usine de Annaba en cours de réaménagement, Alkimia compte développer la croissance d’un nouveau produit par la construction d’une unité de 50 000 tonnes de Sulfate de sodium (input clé pour la fabrication de poudre détergente) et ce afin de limiter sa dépendance à un mono produit qui est le STPP. Cette unité devrait porter sur une enveloppe de 9MDt et devrait entrer en exploitation à partir de fin 2008. Situation financière saine : Dette nette négative Ces projets ne devraient pas altérer la performance financière d’Alkimia de manière significative, la société disposant d’une trésorerie confortable (sa dette nette est négative de -1.3MDt). Ceci étant dit, compte tenu de l’importance de tous ces projets en cours, le management a décidé de réduire le dividende de l’exercice 2006 de 3Dt à 2.250Dt/action (soit un payout de 57%). FICHES VALEURS Comportement Boursier et Valorisation De bons niveaux de valorisation : P/E 06 : 12.8x Yield 06 :5.5% Après avoir connu un bon parcours boursier 2006 (+54.4%) suite à la publication de résultats 2005 exceptionnels, le titre Alkimia a perdu du terrain. Il traite actuellement à 40.860Dt, enregistrant une baisse de 10.2% depuis le début de l’année, la baisse des résultats 2006 en est la principale origine. Côté valorisation, le titre Alkimia se traite actuellement à des niveaux attrayants : (1) un rendement Notre opinion sur le titre repose sur la volatilité des performances financières de la société. en dividendes de 5.5% en 2006 (contre 3.27% pour le marché) (2) un P/E 06 de 12.8x (contre 14.7x pour le marché). En dépit de ses niveaux de valorisation attractifs et de sa bonne stratégie d’expansion, nous maintenons notre opinion « Conserver » sur le titre compte tenu du caractère volatile de ses performances financières dépendantes des prix de ses inputs. Indicateurs de résultats (kDt) Chiffre d'affaires 2003 2004 2005 2006 2007e 68 551 73 091 110 848 117 113 124 408 7% 52% 6% 6% Progression (%) Marge Brute 18 386 20 193 33 921 30 535 30 082 En % du CA 26.8% 27.6% 30.6% 26.1% 24.2% EBE 5 360 4 886 13 099 10 521 9 98 -9% 168% -20% -5% Progression (%) Résultat d’exploitation 2 835 Progression (%) 1 736 9 349 6 674 4 788 -39% 439% -29% -28% Résultat financier 1 925 1 061 -183 1 858 858 RCAI 4 087 2 794 11 794 8 209 6 129 -25% Progression (%) IS Résultat Net -32% 322% -30% 257 185 498 316 216 3 830 2 609 11 295 7 894 5 913 -32% 333% -30% -25% Progression (%) Ratio de valorisation 2003 2004 2005 2006 2007e Fonds propres avant affectation 35 754 34 665 43 431 45 441 47 278 Résultat Net 3 830 2 609 11 295 7 895 5 913 Payout 95% 95% 53% 57% 67% ROCE 7.9% 4.1% 22.7% 15.8% 13.9% ROE 12.0% 8.1% 35.1% 21.0% 14.3% -5% 18% -13% -4% 4% 15.9% 21.0% 14.9% 6.2% Gearing BFR (en % du CA) 15.3% Source: Tunisie Valeurs 54 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s + Département Recherches et Etudes Essoukna : AGO & Résultats 2006 Acheter Prix : 4.700Dt Une petite capitalisation à potentiel de croissance Rédigé le 3 Juillet 2007 0,08 6 0,07 Secteur Immobilier : Code REUTERS : SOKNA.TN 5 0,06 0,05 4 0,04 3 0,03 0,02 0,01 0 jan-07 fév-07 mars-07 mai-07 juin-07 Recommandation boursière 2 Introduite en Bourse en septembre 2006, Essoukna a connu une performance timide pour une 1 OPV (+9.4% en 2006 ) et (-2.3% depuis le début de l’année à 4.7Dt). Nous pensons qu’à ce 0 niveau de cours (4.7Dt), le titre est sous-évalué par rapport au secteur immobilier et au marché. Nous recommandons d’Acheter l’action Essoukna compte tenu de sa faible valorisation (P/B de 0.7x), de son bon rendement en dividendes (4.7% en 2006) et de son bon potentiel de Actionnariat: Public: 34.24% Capitalisation Boursière : 14.28MDt Présentation de la société Valeur d’Entreprise : 29.462MDt Créée en 1983 à l’initiative de la société immobilière et de participations « SIMPAR » filiale de la BNA, la société est spécialisée dans la promotion immobilière, l’aménagement et le lotissement des + Haut sur l’année 2007: 5.346Dt + Bas sur l’année 2007: 4.600Dt terrains. Elle offre trois types de produits : le standing (71%) , l’économique (17%) et le social (12%). Le segment « commercial », notamment le commerce de bureaux, n’est par contre pas très développé par la société, cette dernière ayant préféré s’exposer plutôt sur l’habitat. Performance depuis début 2007 : Faits et éléments saillants de l’exercice 2006 (Essoukna/ Tunindex) -2.3% / +7.7% Essoukna a été la dernière société à joindre la cote de la Bourse mais la première à publier ses chiffres. Ces derniers ont été en ligne avec les prévisions du business plan de l’OPV. Le chiffre d’affaires consolidé d’Essoukna a connu une progression notable (+45% à 10.5MDt). Ratios de valorisation (Essoukna /Secteur immobilier) Malgré la hausse de sa facture d’approvisionnement (+20%), son résultat d’exploitation a dépassé la barre des 2MDt (+9% par rapport à 2005). PER 07e : 9.7x / 11.4x P/B 06 : 0.7x / 0.7x Yield06 : 4.7%/ 3.8% Du fait de son lourd endettement (un gearing de 111%), Essoukna subit d’importantes charges financières (1.4MDt) qui pénalisent sa marge brute ajustée* (19.8% contre 26.4% en 2005). Certes, ces charges ont réduit le résultat du groupe, mais dans l’ensemble, Essoukna a terminé l’année sur une note positive avec un bottom line en hausse de 30% à 1.1MDt. Date de mise en paiement du dividende: 15/05/07 Il est cependant important de relativiser cette hausse dans la mesure où l’activité foncière est une activité cyclique et que le résultat net n’est pas un bon indicateur de performance de la société, il faut plutôt évaluer la société sur la base de son actif net et son patrimoine. Analyste chargé de l’étude: Rym Gargouri Ben Hamadou Actuellement Essoukna dispose d’un stock foncier de qualité : (1) 6.9MDt de terrains à bâtir, (2) 7.7MDt de travaux en cours et (3) 9.4MDt de travaux terminés. *La marge brute ajustée intègre les charges financières Recherche-n°26-Revue/Août 2007 55 FICHES 69.63% VALEURS croissance. GSIMPAR: Tu n i s i e Va l e u r s Un niveau de rendement très faible de 2.7% pour l’ensemble du portefeuille. Département Recherches et Etudes Selon le management, ce stock de terrains, ajouté aux projets en cours d’étude, devraient permettre d’assurer son activité jusqu’à 2010. Le principal bémol d’Essoukna est la qualité de son portefeuille de participations. La société détient un portefeuille de l’ordre de 3.6MDt (27% de ses fonds propres) dans 16 sociétés opérant dans différents secteurs: immobilier, financier et industriel. Ces participations sont globalement peu rémunératrices dégageant un rendement en dividendes de 2.7%. L’objet essentiel de leur acquisition est la recherche d’un dégrèvement fiscal sans tenir compte de la rentabilité des investissements qui sont dans la plupart des cas peu profitables, voire même déficitaires. Perspectives d’avenir et Opinion de Tunisie Valeurs Le management a réitéré que le stock de terrains destinés à la construction ainsi que les projets en Un chiffre d’affaires 2007 prévisionnel en hausse de 33% à 14MDt ! cours d’étude et d’achèvement devraient permettre à Essoukna de réaliser au cours des trois prochains exercices un chiffre d’affaires annuel moyen de 14MDt et un bénéfice net moyen de 1.2MDt. Le dividende devrait suivre dans le même sillage (dividende 2007 : 0.230Dt/action en hausse de 4.5% par rapport à celui distribué cette année). Rappelons qu’Essoukna est parmi les titres les plus rémunérateurs de la Place avec un rendement en dividendes 2006 de 4.7% et 4.9% en 2007. FICHES VALEURS *Un P/B réévalué Le titre traite actuellement à un P/B* de 0.7x, en ligne avec le secteur immobilier. Introduite en septembre 2006, Essoukna a connu une performance timide en 2006 (+9.4%) à la différence de son concurrent récemment introduit SITS (+45%). Cette tendance ne s’est pas améliorée en 2007, le titre a sombré dans le rouge sur les trois premiers mois de l’année (-2.3%). Une faible valorisation et Le titre se négocie actuellement à 4.7Dt. Nous pensons qu’à ce niveau de cours, il est sous évalué et un bon rendement en dividendes : nous que cette valeur recèle un bon potentiel de croissance. Nous recommandons d’ Acheter Essoukna. recommandons d’Acheter le titre. En (kDt) 2005 Revenus 7 242 Progression (%) produits des participations 2006 2007e 10 524 14 000 +45.3% +33.0% 126 128 12 15 205 Total des produits d'exploitation 7 380 10 667 14 205 Variation de stocks -2 746 -1 169 -5 424 Achats consommés 7 056 8 471 15 223 Autres produits dont : Achats de terrains 1 312 1 347 3 000 Achat de materiel équipement et travaux 5 516 6 629 12 223 Charges de personnel 533 618 486 Dotation aux amortissements & provisions 203 181 300 Autres charges d'exploitation 417 481 449 Total des charges d'exploitation 5 465 8 582 11 033 Résultat d'exploitation 1 915 2 085 3 172 Charges financières nettes 1 108 1 239 1 604 Autres gains ordinaires nets Résultat net avant impôt Résultat net part du groupe 281 564 62 1 088 1 410 1 630 879 1 142 1 258 Source: Tunisie Valeurs 56 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Cs Conserver Karthago : AGO et Résultats 2006 Prix : 8.380 Dt Secteur Transport Aerien : Code REUTERS : Karthago.TN Rédigé le 14 juin 2007 10,0 Karthago Airlines a gagné plus de 100% depuis son introduction en bourse (août 2005). A son 8,0 niveau de cours actuel (8.380Dt), le titre traite à une surcote de 30% par rapport au marché 6,0 (un PER2007e de 16.9 contre 13 pour le marché). Nous ne disposons pas pour le moment 4,0 d’informations suffisantes sur son projet de rapprochement avec Nouvelair (principal axe de 150 100 50 2,0 0 mars-07 avr-07 mai-07 titre Karthago. Faits et éléments saillants de l’exercice 2006 : Actionnariat: Groupe Karthago: développement) pour pouvoir justifier une telle prime. Nous restons donc à ‘Conserver’ sur le 55.2% Groupe Boussarsar: 8% La compagnie aérienne a réalisé une progression de 11% de son trafic et une hausse de 24% de son Autres: 8.9% chiffre d’affaires (130MDt). Mais malgré cette progression, le résultat d’exploitation a enregistré Public : 27.9% une baisse de 67% à 1MDt (contre 3.2MDt en 2005). Cette dégradation est due à une augmentation généralisée des charges d’exploitation, notamment de carburant (+38%) ; des charges de personnel (+35%) et de diverses charges opérationnelles : location d’avions, Capitalisation Boursière : 83.8MDt maintenance…(+25%). Valeur d’Entreprise : 77.7MDt Au final, le résultat net s’est inscrit dans le même rythme de baisse (-65%) à 1.7MDt contre 4.9MDt en 2005. Rappelons que selon le Business Plan de l’OPV, l’année 2006 devait se clôturer + Haut sur l’année 2007: 9.800Dt avec un bénéfice net de 3.6MDt. + Bas sur l’année 2007: 7.880Dt Prévisions 2007 : Performance : (Karthago / Marché) Pour 2007, l’exercice connaîtra deux principaux faits : YTD : -11.8% / +7.8% - Au niveau des revenus : Le management table sur une progression de 25% du CA grâce à la bonne saison touristique en vue, à l’offre de services d’assistance à des compagnies étrangères, à la Ratios de valorisation reconduction de l’opération Hadj Mali (qui reste tout de même marginale : 3% du CA). (Karthago/ Marché) PER 07e : 16.9x / 13x - Au niveau des charges : La société a mis en place un contrat de hedging en 2007 (couverture P/B 06 : 8.0/ 1.45x des achats de kérosène) pour mieux contrôler sa facture d’approvisionnement. Selon le Yield 06 : 1.8% / 3.2% management, toute la consommation estivale est déjà couverte par ce 1er contrat. Date de mise en paiement du Compte tenu de ces deux éléments, nous estimons le bénéfice de 2007 à 4.9MDt (3x plus important dividende: 16/07/07 que celui de 2006). Analyste chargé de l’étude: Lilia Kamoun Recherche-n°26-Revue/Août 2007 57 VALEURS fév-07 0,0 juin-07 FICHES jan-07 Recommandation boursière 12,0 200 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Perspectives d’avenir : Pour ce qui est des perspectives à plus long terme, celles-ci s’articuleront autour de : 1- La filiale égyptienne Koral Blue qui a démarré son activité en mars 2007. Elle est actuellement détenue à hauteur de 10% par Karthago Airlines (le reliquat est détenu par le groupe égyptien Orascom et une Banque canadienne). Karthago a d’ailleurs acquis un Airbus en 2006 pour le souslouer à cette compagnie. 2- Le projet de rapprochement avec Nouvelair, compagnie privée tunisienne. Ce rapprochement, qui aboutira à priori à une fusion, devrait créer des synergies importantes (économie d’échelle, effet de taille, diversification des dessertes…) surtout si les profils des deux sociétés sont comparables. Le management a semblé confiant dans ce projet et a précisé qu’il était déjà à un stade avancé. La prochaine étape sera celle de l’évaluation des deux compagnies par la banque d’affaires Edmond de Rothschild (le rapport final est prévu pour le fin de l’été). 3- Le trafic régulier. Cette activité a déjà été entamée en 2006 (ligne Paris-Djerba) et une nouvelle fréquence vers la Russie sera lancée courant 2007. Le trafic régulier n’est pas stratégique pour VALEURS Karthago, il sera donc développé ‘de manière très prudente’, en fonction des opportunités. Comportement boursier et Opinion de Tunisie Valeurs : FICHES Pour ce qui est de notre opinion, il nous est difficile à ce stade d’évaluer très précisément les synergies qui découleraient de la fusion avec Nouvelair. Certes, cela permettra à Karthago de mieux faire face à l’ouverture prochaine du ciel (l’union fait la force !) mais en manque d’informations, nous recommandons de ‘Conserver’ le titre, surtout qu’au niveau de cours actuel (8.380Dt), le titre est surévalué (PER2007e = 16.9x contre 13x pour le marché). 58 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Revenus de transport 2004 2005 2006 2007e 78 190 105 108 130 494 163 118 34% 24% 25% Progression % Total Produits d'exploitation 7 9 597 1 07 944 1 33 947 1 68 098 Achats d'études et Prestations 30 558 37 066 43 696 55 191 Achats non stockés matières et Frournitures 17 782 31 312 42 416 51 602 Dont Carburant 15 064 27 734 38 335 46 002 Marge Brute 29 662 36 594 43 7 12 55 925 Taux de marge Brute 38% 35% 33% 34% Charges de Personnel 5 066 6 428 8 652 10 415 En % du CA Dotations aux amortissements et Provisions 6% 6% 7% 6% 1 814 3 196 4 414 4 630 Autres Charges d'exploitation 21 512 26 516 33 038 41 350 Total Charges d'exploitation 7 6 920 1 04 655 1 32 886 1 63 588 Résultat d'exploitation 2 677 3 289 1 061 4 510 Marge opérationnelle 3.4% 3.1% 0.8% 2.8% Charges financières nettes -140 - 1 142 -677 -900 432 2 581 1 453 1 600 3 235 4 909 1 699 4 960 52% -65% 192% 2005 2006 2007e 0.75 0.59 0.49 5.5 4.0 4.0 Produits financiers Résultat Net Progression VE/CA VE/EBITDAR* PER 17.1 49.3 16.9 Yield 3.6% 1.8% 3.0% * EBITDAR : résultat d’exploitation + charges locatives Source: Tunisie Valeurs Recherche-n°26-Revue/Août 2007 59 FICHES En (kDt) VALEURS Ratios et Indicateurs de Résultat : Tu n i s i e Va l e u r s STOCK GUIDE 1 Dt = $0,79 1 Dt = € 0,57 Département Recherches et Études COURS 30/07/07 Dt Agro-alimentaire EL MAZRAA 12,100 SFBT 12,800 Tunisie Lait* 4,570 Distribution Magasin Général 33,120 Monoprix 69,360 Pharmaceutique SIPHAT* 21,100 Adwya* 3,200 Production de Base Air Liquide 180,000 Alkimia* 40,500 Ind. Chimiques du Fluor* 54,980 SOMOCER* 2,700 SOTUVER* 13,300 Composants Automobile ASSAD 3,750 GIF 3,200 STIP 3,500 Transport Aérien Tunisair 3,900 Karthago Airlines* 8,300 Immobilier Essoukna* 4,720 SIMPAR 29,480 SITS 2,330 Divers ELECTROSTAR 12,420 Palm Beach* 5,190 Palm Beach (ADP)* 4,600 SIAME 2,150 SOTETEL* 23,000 SOTRAPIL* 32,000 SOTUMAG* 1,840 STEQ 12,400 Bancaire Amen Bank 23,000 ATB 5,020 Banque de l'Habitat 22,000 BIAT 36,000 BNA 7,980 Attijari Bank 7,400 Banque de Tunisie 91,000 BTE (ADP) (1) 29,980 STB 10,340 UBCI 32,500 UIB 15,400 Leasing ATL* 2,650 CIL 13,400 El Wifack Leasing 6,450 General Leasing* 7,100 Tunisie Leasing 12,820 Assurances Astree* 47,000 Carte* 22,920 STAR* 18,000 Sociétés d'Investissement Placements de Tsie* 36,020 9,200 Tuninvest (2)* SPDIT* 7,200 SECTEUR Bancaire Agro-alimentaire Transport Aérien Production de base Pharmaceutique Sociétés d'Investissement Distribution Leasing Assurances Composants Automobile Immobilier MARCHE TuVAL Tunindex 60 Nombre d'actions milliers 163,02 2436,94 Valeur d’entreprise million Dt VE/CA 2005 2006 (x) (x) VE/BPA 2005 2006 (x) (x) ROE Bénéfice Action 2005 2006 2007e Dt Dt Dt (%) 2,900 56,000 6,250 0,000 0,484 0,000 35,09 716,80 28,56 44,02 783,38 40,77 0,46 2,00 1,13 0,46 1,99 0,88 3,29 3,86 8,04 7,74 32,05 11,54 12,6% 23,0% -36,6% 0,89 0,77 -1,01 1,02 0,85 -0,57 1,02 0,95 -0,54 1,670 1,849 0,000 0,089 55,31 128,25 39,94 147,30 0,37 0,79 0,19 0,73 10,03 9,90 9,03 7,88 11,9% 27,2% 2,40 3,40 1,41 4,26 1,80 5,14 1,800 11,000 0,013 0,331 37,98 35,20 45,71 40,80 1,23 1,33 1,17 1,17 8,96 9,29 7,48 6,77 7,6% 15,6% 1,45 0,12 1,35 0,17 1,46 0,32 0,683 1,947 0,900 21,000 1,263 0,072 0,002 0,020 0,001 0,013 122,97 78,86 49,48 56,70 16,80 111,06 77,49 46,78 87,46 39,37 2,93 0,75 1,00 1,89 2,31 2,60 0,66 0,78 1,94 2,60 10,69 5,83 n.s 11,47 7,35 9,17 7,36 6,54 9,79 8,33 27,7% 19,5% 17,3% 2,8% -4,2% 9,10 10,16 5,80 4,05 -0,87 6,68 -0,32 0,05 -1,47 -0,67 10,83 3,04 7,55 0,04 0,40 8,000 5,555 4,208 0,027 0,006 0,001 30,00 17,78 14,73 47,40 14,92 141,04 1,31 2,03 1,32 1,30 1,45 1,68 8,66 7,28 n.s 8,39 6,05 n.s 10,9% 10,8% n.s 0,29 0,25 -7,69 0,24 0,26 -9,51 0,27 0,30 -8,32 81,124 10,000 0,202 0,005 316,39 83,00 294,18 76,81 0,48 0,81 0,28 0,57 2,93 1,70 13,52 14,03 17,9% 13,0% 0,25 0,49 0,64 0,17 0,71 0,52 3,006 0,600 13,000 0,044 0,016 0,053 14,19 17,69 30,29 26,09 81,79 34,54 4,03 1,60 3,75 2,48 1,96 9,95 14,47 11,52 6,81 9,35 10,80 8,59 9,0% 19,0% 11,6% 0,29 4,33 0,09 0,38 8,01 0,14 0,48 4,25 0,17 1,750 2,431 0,429 14,040 2,318 2,860 9,000 1,400 0,007 0,000 0,000 0,031 0,055 0,136 0,006 0,017 21,74 12,62 1,97 30,19 53,32 91,52 16,56 17,36 60,78 31,46 20,82 38,32 43,48 83,76 5,35 26,91 0,97 11,58 8,78 1,50 1,45 10,30 4,20 0,66 0,92 7,87 5,20 1,46 1,49 7,54 0,79 0,63 7,19 7,53 12,11 8,76 9,18 5,80 10,53 8,99 9,56 n.s 22,64 21,93 11,07 2,28 12,54 7,15 12,5% 4,9% 4,9% 19,0% -6,6% 10,6% 9,9% 39,9% 1,11 -0,58 -3,26 0,05 0,76 1,38 0,15 1,64 1,57 0,32 1,81 0,25 -1,12 0,94 0,16 3,54 1,78 0,42 2,38 0,11 0,32 1,09 0,16 2,36 7,000 60,000 18,000 17,000 20,000 30,000 7,500 1,000 24,860 10,000 10,600 0,001 0,209 1,494 0,054 0,260 0,020 0,284 0,026 0,213 0,012 0,018 161,00 301,20 396,00 612,00 159,60 222,00 682,50 29,98 257,05 325,00 163,24 - - - - - 10,7% 13,9% 19,4% 6,4% 6,3% n.s 19,1% 3,0% 5,8% 10,0% -0,1% 3,30 0,29 1,13 0,91 0,43 0,07 5,06 0,56 1,50 0,79 -0,02 3,30 0,39 1,88 1,18 0,55 -3,92 5,65 0,92 1,02 1,53 0,00 3,57 0,42 2,38 1,58 0,76 1,00 6,27 0,78 1,21 1,62 0,00 10,000 2,500 2,000 1,250 5,600 0,043 0,047 0,026 0,000 0,153 26,50 33,50 12,90 8,88 71,79 - - - - - 10,2% 13,8% 8,6% n.s 7,7% 0,13 0,96 0,35 -3,72 0,62 0,23 1,11 0,46 -1,76 0,65 0,30 1,18 0,65 0,00 0,87 2,000 1,000 1,500 0,000 0,044 0,001 94,00 22,92 27,00 - - - - - 21,9% 6,8% n.s 2,46 3,87 1,70 2,21 0,68 10,55 3,25 2,35 3,49 0,005 36,02 0,016 8,89 0,023 193,54 Volume Capitalisation Valeur du hebdo Boursière secteur Millions Dt Millions Dt Millions Dt 2,592 3 309,6 0,484 780,5 868,2 0,206 399,4 371,0 0,109 324,8 362,2 0,344 73,2 86,5 0,044 238,4 0,089 183,6 187,2 0,270 153,6 0,046 143,9 0,033 62,5 203,4 0,113 62,2 142,4 Performance des indices (%) 1 semaine début 2007 début 2006 -0,53% +5,0% +53,0% -0,70% +4,5% +50,9% - - VE/EBITDA 2005 2006 16,8% 9,0% 17,7% ROE 1,75 0,53 0,26 1,40 0,83 0,32 1,000 0,966 26,880 Indice Sectoriel 125,7 533,6 217,7 335,0 117,4 267,59 165,1 169,8 293,6 89,9 99,9 Indices Volume Capitalisation hebdo Boursière Millions Dt million Dt VE/CA 2005 2006 MDt 1,62 1,62 7,81 7,47 0,51 0,32 3,34 2,07 1,43 1,29 9,76 8,34 1,28 1,17 9,12 7,13 0,57 0,46 9,94 8,10 1,36 1,56 40,54 65,31 2,31 2,56 8,86 9,47 Volume hebdo Millions Dt 4,581 2,31 0,73 0,31 7,1% 17,3% 8,3% 5,3% 9,3% 14,0% 19,8% 3,3% 10,4% -42,2% 8,5% Capitalisation 5 976,848 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Études 13,8 22,3 23,5 16,8 18,4 13,7 2,7 4,5 0,50 3,00 0,50 3,00 14,5 27,0 15,6 18,8 14,5 10,1 1,2 2,7 0,75 0,07 0,70 0,07 19,8 7,0 n.s n.s n.s 17,7 12,7 9,5 n.s n.s 16,6 13,3 7,3 n.s n.s 5,0 1,9 1,3 1,6 0,9 7,00 3,00 1,00 0,00 0,00 7,00 2,25 3,50 0,00 0,00 13,1 12,9 n.s 15,4 13,0 n.s 14,1 10,8 n.s 1,7 1,3 4,6 0,18 0,15 0,00 0,20 0,15 0,00 15,6 16,9 6,1 48,8 5,5 16,1 1,2 7,9 0,00 0,30 0,05 0,15 16,1 7,6 25,9 12,4 5,8 15,3 9,8 8,6 13,4 0,7 0,3 1,7 0,22 1,25 0,10 0,22 1,35 0,11 11,2 n.s n.s 46,1 30,4 23,3 12,4 8,8 7,9 n.s n.s 41,4 n.s 34,2 11,8 5,6 7,0 n.s n.s 20,1 n.s 29,2 11,4 5,2 1,0 0,8 0,1 1,6 1,5 3,7 1,2 1,3 0,51 0,00 0,00 0,00 1,00 0,95 0,09 0,50 0,60 0,00 0,00 0,14 0,00 0,60 0,09 0,65 7,0 17,1 19,5 39,8 18,6 n.s 18,0 53,7 6,9 37,8 n.s 7,0 13,0 11,7 30,4 14,5 n.s 16,2 32,7 10,1 21,3 n.s 6,4 12,0 9,2 22,8 10,5 7,4 14,5 38,5 8,6 20,0 n.s 0,7 1,7 1,7 1,7 0,4 1,5 2,2 0,2 0,6 2,1 1,0 0,80 0,16 0,50 1,10 0,30 0,00 2,50 1,80 0,30 0,70 0,00 0,90 0,17 0,50 1,20 0,40 0,00 2,20 1,80 0,40 1,00 0,00 20,2 14,7 18,6 n.s 20,6 11,6 13,2 13,9 n.s 19,8 8,9 11,3 10,0 n.s 14,7 1,2 1,6 1,2 2,1 1,4 0,13 0,70 0,25 0,00 0,75 0,15 0,75 0,30 0,00 0,75 19,1 13,5 26,4 12,2 10,4 1,7 14,5 9,5 5,2 2,4 0,7 1,1 1,00 0,60 0,00 1,50 0,80 0,00 15,6 21,8 12,6 11,1 23,1 22,6 P/E Sectoriel 2005 2006 2007e (x) (x) (x) 18,1 14,7 12,0 16,5 14,9 13,3 15,8 7,4 6,3 11,5 15,9 15,2 18,7 17,0 12,0 25,4 20,9 21,7 18,8 18,3 14,9 18,6 15,4 11,9 18,8 5,6 10,2 13,0 14,4 12,6 14,2 10,1 10,8 P/E marché (x) 2005 2006 2007e 17,6 13,5 11,9 1,8 0,6 1,3 20,6 17,2 27,2 1,00 1,50 0,46 0,70 0,24 0,28 P/B Sectoriel (x) 1,2 2,6 1,4 2,1 1,6 1,3 3,7 1,4 1,5 1,8 0,7 P/B marché (x) 1,40 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 61 Alléger: Al 0,70 0,52 0,00 Conserver: Cs 0,50 0,52 0,00 Acheter: + 1,5 2,8 1,4 STOCK GUIDE 11,9 13,4 n.s Les chiffres sont calculés sur la base des états financiers Recommandation consolidés (sauf indisponibilté) Agro-alimentaire 4,1% 5,8% +1,7% +28,0% Cs EL MAZRAA 3,8% 4,1% -2,3% +27,6% + SFBT 0,0% 0,0% +0,0% -13,8% Cs (-) Tunisie Lait Distribution 1,5% 1,5% -4,5% +18,4% Cs (+) Magasin Général 4,3% 4,3% -0,1% +14,9% + Monoprix Pharmaceutique 3,6% 3,3% -0,3% -10,7% Cs SIPHAT 1,9% 2,0% +1,3% +41,1% Cs Adwya Production de Base 3,6% 3,9% +0,0% +1,1% Cs Air Liquide 7,4% 5,6% -1,2% -10,9% Cs Alkimia 1,8% 6,4% -0,0% +62,4% Cs Ind. Chimiques du Fluor 0,0% 0,0% -4,6% -38,6% Cs (-) SOMOCER 0,0% 0,0% +1,4% +11,0% Cs SOTUVER Composants Automobile 4,8% 5,3% +1,4% -0,2% + ASSAD 4,7% 4,7% +0,0% -11,6% + GIF 0,0% 0,0% +2,9% -24,6% STIP Transport Aérien 0,0% 1,3% -1,0% -13,7% Cs Tunisair 3,6% 1,8% +0,0% -11,1% Cs Karthago Airlines Immobilier 3,8% 4,7% -0,4% -3,9% + Essoukna 4,2% 4,6% -0,1% +2,1% + SIMPAR 3,0% 3,3% -0,4% -12,5% Cs SITS Divers 4,1% 4,8% +0,0% -0,6% Cs (+) ELECTROSTAR 0,0% 0,0% +0,0% +16,6% Cs Palm Beach 0,0% 0,0% +0,0% +0,0% Cs Palm Beach (ADP) 0,0% 6,3% +2,9% -16,6% Cs SIAME 4,3% 0,0% -2,1% +7,5% Cs (-) SOTETEL 3,0% 1,9% -1,2% -8,9% Cs SOTRAPIL 4,9% 4,9% +1,7% +1,6% + SOTUMAG 4,0% 5,2% +0,0% +8,8% Cs STEQ Bancaire 3,5% 3,9% +0,8% -11,4% Cs (+) Amen Bank 3,2% 3,4% -1,2% +18,0% Cs ATB 1,9% 1,9% -2,2% +26,3% + Banque de l'Habitat 2,2% 2,4% +0,0% -2,1% + BIAT 3,8% 5,0% +0,0% -2,6% Cs BNA 0,0% 0,0% +0,7% +0,5% Cs (+) Attijari Bank 1,8% 2,4% +0,0% -0,7% + Banque de Tunisie 6,0% 6,0% +2,0% +6,0% Cs * BTE (ADP) 2,9% 3,9% +0,4% +12,6% STB 2,2% 3,1% -0,3% +4,6% + UBCI 0,0% 0,0% -1,9% -3,0% Cs UIB Leasing 4,9% 5,7% +2,7% +11,0% + ATL 4,2% 4,5% +0,0% +47,4% + CIL 2,9% 4,7% +0,8% +14,4% Cs (+) El Wifack Leasing 0,0% 0,0% -8,2% -18,4% General Leasing 4,2% 5,0% +0,2% -1,2% + Tunisie Leasing Assurances 2,1% 3,2% +0,0% +14,7% Cs Astree 2,6% 3,5% +4,2% +18,6% Cs Carte 0,0% 0,0% -0,3% +63,6% STAR Sociétés d'Investissement 2,8% 4,2% +0,1% +63,8% Cs Placements de Tsie 5,0% 7,6% -0,5% +23,5% + Tuninvest 3,3% 3,8% +2,9% +13,0% Cs SPDIT Rendement Sectoriel Performance Sectorielle 2005 2006 1 semaine début début SECTEUR (%) (%) (%) 2007 2006 2,4% 2,9% -0,4% +3,7% +49,7% Bancaire 3,8% 4,1% -2,0% +25,0% +92,9% Agro-alimentaire 3,6% 1,4% -0,8% -13,2% +78,8% Transport Aérien 4,4% 4,9% -1,1% +23,8% +53,3% Production de base 2,8% 2,7% +0,5% +17,4% +17,4% Pharmaceutique 3,3% 4,0% +2,3% +18,4% +142,5% Sociétés d'Investissement 3,5% 3,5% -1,5% +6,2% +64,4% Distribution 4,2% 5,0% +0,1% +9,2% +60,7% Leasing 2,2% 3,3% +0,6% +22,1% +65,8% Assurances 4,8% 5,1% +1,3% -10,2% -22,3% Composants Automobile 3,5% 4,0% -0,3% -5,9% -0,1% Immobilier Rendement du marché (%) MARCHE 2005 2006 2,96% 3,24% * Les ratios sont calculés sur la base des comptes non consolidés - VE = Capitalisation + dette nette 2006 (1) Le capital de la BTE est constitué de 1 million d'ADP et de 3,5 millions d'actions ordinaires non cotées (2) Le rendement de Tuninvest ne tient pas compte de la restitution du capital en numéraire 11,9 15,1 n.s Performance 1 semaine YTD % % INDUSTRIE & SERVICES 13,6 16,7 n.s Rendement 2005 2006 % % FINANCE 2007e (x) P/B (x) Dividende par Action 2005 2006 % % SECTORIEL 2005 (x) P/E 2006 (x) Tu n i s i e Va l e u r s Département Recherches et Etudes Lexique du bureau d’études de Tunisie Valeurs ANPA ou Book Value P/B ou P/BV ou P/ANPA Actif net par action. Cours / ANPA. ANRPA PER ou P/E Actif net réévalué par action. Cours / BPA . BPA P/E du marché ou sectoriel Bénéfice par action, totalement dilué et ajusté des variations du nombre d’actions. Au numérateur la capitalisation boursière du marché ou du secteur (hors sociétés déficitaires) et au dénominateur la somme des bénéfices de l’année de référence. Capi. Capitalisation boursière, des actions ou ADP cotées, utilisés pour le calcul des BPA. PNB Cash Flow ou CF RBE Capacité d'autofinancement. Résultat net + dotations aux amortissements et aux provisions. Résultat brut d'exploitation. Produit net bancaire. Rdt ou Yield LEXIQUE CFPA Cash flow par action, dilué comme le BPA. Rendement net, défini comme le rapport du dividende ajusté au cours, exprimé en pourcentage. Div. PA Recommandation ou Opinion Dividende net ajusté (des variations du nombre d’actions) par action. Nos opinions sont résumées par une note. La principale composante reflète l'appréciation que nous portons sur les qualités fondamentales des sociétés et en deuxième lieu l'évolution boursière du titre considéré à un horizon de quelques mois. Cette note doit donc être comprise comme un jugement de moyen terme et relatif à l'indice. Cette note est représentée par : + Acheter ; Cs Conserver ; Al Alléger. EBE Excédent brut d’exploitation. Résultat d’exploitation avant amortissement. EBIT Résultat avant charges financières et Impôt. ROE EBITDA Résultat avant charges financières, Impôt, distribution et amortissement. Résultat de l’exercice n divisé par la moyenne des fonds propres avant résultat de l’année n et les fonds propres après répartition de l’année n-1. Flottant ROCE Pourcentage de la capitalisation détenu par le public. Retour sur capitaux mis en œuvre pour l’exploitation. Résultat d’exploitation / (Immo. Nettes + BFR) Gearing Dette financière nette de la trésorerie rapportée aux fonds propres totaux, et exprimée en pourcentage. Ce ratio n'est calculé que lorsque les fonds propres sont positifs. Un chiffre négatif indique une trésorerie nette positive. VE Valeur d’entreprise. Capitalisation boursière + dette nette. NPL Non Performing Loans ou créances classées, appellations qui désignent les créances douteuses des banques ou des sociétés de leasing. Pay-out Montant distribué sur résultat net, exprimé en pourcentage. 62 Recherche-n°26-Revue/Août 2007 DÉPARTEMENT RECHERCHES & ÉTUDES (216) 71 79 48 22 Rym Gargouri Ben Hamadou E-mail : [email protected] Lilia Kamoun Les informations contenues dans cette publication proviennent de sources que nous jugeons être de confiance. Il n’est néanmoins donné aucune garantie quant à l’exactitude de ces informations. E-mail : [email protected] Abderrahman Akkari E-mail : [email protected] Nazih Bougacha E-mail : [email protected] DÉPARTEMENT ASSET MANAGEMENT (216) 71 79 96 76 Leila Ben Khemis Responsable du Département Hatem Saighi Rafii Ganouchi DÉPARTEMENT VENTES INTERNATIONALES (216) 71 79 48 22 / 71 84 21 10 Issam Ayari E-mail : [email protected] Fédi Limaiem E-mail : [email protected] E-mail: [email protected] w w w. t u n i s i e v a l e u r s . c o m DÉPARTEMENT VENTES LOCALES (216) 71 79 48 22 / 71 74 96 76 / 71 23 03 05 (216) 74 40 24 58 / 73 27 31 96 Slaheddine Largueche Administrateur Délégué E-mail : [email protected] Slim Abdelkefi Directeur Commercial Rafiaa Abdelkefi Farida Abbassi Sofiène Ben Othman Walid Boujedra Tunis Jamel Smida 17, rue de Jérusalem - 1002 Tunis Houssem Ben Arfi Tél.: LG (216) 71 79 48 22 - Fax : (216) 71 79 56 41 Adel Ben Ayed Tunis 2 Walid Kriaa Centre Urbain Nord - Avenue Hédi Karray - 1082 Tunis Amine Derbel Tél.: (216) 71 23 03 05 - Fax : (216) 71 23 35 02 Ramzi Dghais Anis Kehila Nabeul 115, Avenue Habib Thameur - 8062 Nabeul Tél.: (216) 72 27 24 72 - Fax : (216) 72 27 25 05 Sousse Lassâad Ben Anaya Aziz Salah Farah Hentati Bouslama Noamen Ben Terdayet Imm. Rakoua - boulevard du 7 novembre Khézama Est - 4051 Sousse DÉPARTEMENT SVT Tél.: (216) 73 27 31 95 - Fax : (216) 73 27 31 99 (216) 71 84 21 10 / 71 84 99 89 Sfax Sabeur Elloumi Avenue du 7 novembre Immeuble Inès II - 3027 Sfax El Jadida Tél.: (216) 74 40 44 24 - Fax : (216) 74 40 24 58 Djerba Complexe Chouaref - Rue Mohamed Badra - 4180 Houmet Souk Tél.: (216) 75 62 33 00 - Fax : (216) 75 62 33 08 CONCEPTION ET IMPRESSION PICTURA www.pictura.com.tn