Communiquer avec les jeunes - Interagency Youth Working Group
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Communiquer avec les jeunes - Interagency Youth Working Group
InteragencyYouthWorkingGroup numéro publication en série 28 Santé de la reproduction et VIH/SIDA Communiquer avec les jeunes L’internet et la téléphonie mobile sont des outils prometteurs pour atteindre les jeunes, mais leur usage par les programmes de santé de la reproduction reste à évaluer de près. De plus en plus de programmes se tournent vers l’Internet et la téléphonie mobile pour communiquer avec les jeunes sur les questions de santé de la reproduction et de prévention du VIH/sida. La disponibilité croissante et la grande popularité de ces technologies ont créé de nouvelles opportunités, en même temps qu’elles soulèvent des questions importantes : comment utiliser au mieux l’Internet et la téléphonie mobile dans les actions de santé de la reproduction en faveur des jeunes ? Quels sont les avantages et les défis qui vont de pair avec l’utilisation de ces technologies ? Quelles sont les preuves de l’efficacité des interventions utilisant l’Internet et la téléphonie mobile ? Accès dans le monde en développement Un certain nombre de facteurs déterminent l’accès à l’Internet et son utilisation, notamment l’accès physique à la technologie ; des facteurs socioéconomiques tels que le revenu et le niveau d’instruction ; des caractéristiques démographiques telles que l’âge, le sexe, et le lieu de résidence ; et la culture.1 Selon les données disponibles, les jeunes des pays en développement, en particulier dans les zones urbaines, ont un niveau moyen d’accès à l’Internet et sont très intéressés par cette technologie. Une enquête menée dans une zone urbaine du Nigeria en 2007 a montré que 73 pour cent des adolescentes avaient déjà utilisé l’Internet.2 A Accra, au Ghana, 63 pour cent d’un échantillon aléatoire de 778 adolescents ont indiqué avoir utilisé l’Internet au moins une fois.3 En 2006, dans une étude transversale sur l’utilisation de l’Internet parmi 500 adolescents âgés de 12 à 18 ans à Mbarra, en Ouganda, presque la moitié des répondants avaient déjà utilisé l’Internet, la plupart d’entre eux au cours de la semaine précédente. La majorité des jeunes de Mbarra ont indiqué qu’ils rechercheraient des informations sur le VIH (66 pour cent) et sur la santé sexuelle (61 pour cent) si l’accès à l’Internet était gratuit.4 Par ailleurs, l’utilisation de la téléphonie mobile s’étend rapidement dans les pays en développement. Entre 2000 et 2003, au moins un demi-milliard de téléphones mobiles supplémentaires sont entrés en service dans les seuls pays en développement.5 Soixante et un pour cent de tous les utilisateurs de téléphones portables de la planète se trouvent dans les pays en développement, et plus de 90 pour cent des abonnements téléphoniques en Afrique sont dans la téléphonie mobile plutôt que fixe.6 Soixantequinze pour cent des jeunes de 15 à 24 ans en Afrique du Sud possèdent un téléphone mobile et 60 pour cent indiquent les utiliser quotidiennement.7 En plus des appels entrants et sortants, les téléphones mobiles sont couramment utilisés pour envoyer des messages textes. Les messages textes, connus surtout sous le sigle SMS, sont moins chers et plus fiables que les services de téléphonie fixe dans la plupart des pays en développement. En général, les jeunes adoptent avec enthousiasme la téléphonie mobile et sont de gros utilisateurs des SMS.8 Programmes sur Internet Les initiatives sur le Web offrent des moyens supplémentaires d’éduquer les jeunes. Par exemple, certains sites Web hébergent des curriculums sur la santé de la reproduction que les jeunes utilisent en auto-apprentissage dans ou hors du cadre scolaire. The World Starts With Me est le titre d’un tel curriculum utilisé actuellement dans les écoles secondaires d’Indonésie, de Thaïlande, du Kenya et de l’Ouganda. Cet effort, appuyé par le World Population Fund, est en cours d’évaluation. De même, « Learning about Living », un programme de prévention du VIH à l’intention des jeunes nigérians, maintient un site Web qui donne des informations sur le VIH et les autres IST à travers une série de modules de formation. Les jeunes peuvent également contacter les éducateurs de santé sous le couvert de l’anonymat et leur poser des questions. En plus de l’Internet, les deux programmes sont également disponibles sur cédérom pour une utilisation hors ligne. Les sites Web permettent également de faire la promotion des services de santé et même de les dispenser. Par exemple, le site www.karabo.org.za en Afrique du Sud permet aux intéressés de localiser les centres de dépistage et traitement du VIH les plus proches d’eux à travers un programme de cartographie en ligne. Au Vietnam, le site www.tamsubantre.org accueille une communauté de jeunes de plus de 53.000 membres. De jeunes conseillers rédigent un contenu relatif à la santé, animent des discussions et dispensent un counseling en ligne et par courriel. Plusieurs obstacles peuvent limiter la portée des initiatives sur le Web dans les pays en développement. Les programmes sur le Web exigent en effet un appui technologique approprié et des réseaux informatiques solides, ce qui n’est pas forcément toujours disponible. Dans de nombreux pays, seule une petite portion de la population a accès à un ordinateur ; cet accès étant probablement meilleur et l’usage plus fréquent chez les garçons que chez les filles.9 Par ailleurs, les logiciels et les dispositifs de filtrage peuvent empêcher les jeunes d’avoir accès à des sites Web dont le contenu porte sur la santé sexuelle. Il existe peu de preuves publiées sur l’efficacité des programmes sur le Web. L’une des quelques études à avoir évalué de près un projet d’éducation des jeunes des pays en développement sur la santé de la reproduction et le VIH à partir du Web a présenté des résultats mixtes, au mieux. L’étude a porté sur le programme TeenWeb mis en œuvre au Kenya et au Brésil. Toutes les six à huit semaines, les élèves du collège et du lycée (1.178 au Kenya et 714 au Brésil) devaient terminer un module en ligne sur la santé de la reproduction et le VIH. Après avoir étudier chaque module, les élèves avaient droit à 30 minutes sur l’Internet. Bien qu’en début de séance les ordinateurs les dirigaient directement vers des sites Web sur la santé, les élèves avaient la liberté d’aller sur pratiquement n’importe quel site de leur choix. Au terme de l’étude, les chercheurs ont constaté que « le niveau absolu de connaissances en post-test était de manière consternante faible. »10 Il y avait peu de différences entre les élèves qui avaient pris part au programme et un groupe témoin qui n’y avait pas pris part. Les participants passaient peu de temps sur les sites à contenu relatif à la santé par rapport aux sites de loisirs ou à l’utilisation du courriel. Cependant, les chercheurs pensent que le nombre de jeunes dans les pays en développement qui se tournent vers l’Internet pour des informations sur la santé pourrait s’accroître à mesure que l’accès à cette technologie s’élargit. Programmes sur téléphonie mobile Le nombre d’interventions sur téléphonie mobile pour communiquer avec les jeunes sur la santé de la reproduction et les questions relatives au VIH va en grandissant. En Ouganda, une organisation non gouvernementale appelée Text to Change a collaboré avec une société de télécommunication pour sensibiliser les jeunes sur le VIH et le sida et pour les encourager à se faire dépister et traiter. Sur une durée de six semaines, 15.000 abonnés ont reçu chaque semaine, par SMS, des questions à choix multiples. Ceux qui renvoyaient les bonnes réponses avaient la chance d’obtenir du crédit téléphonique ou de nouveaux téléphones. Ceux dont les réponses étaient incorrectes recevaient des SMS avec les informations exactes. Environ 2.500 personnes répondaient chaque semaine. Pour le projet sur le sida India’s Heroes, les téléphones mobiles représentaient un outil important pour ceux qui craignent la discrimination et hésitent à poser des questions sur des sujets tabous. Le projet a lancé un service d’information par SMS en partenariat avec STAR TV, ciblant les jeunes en milieu urbain dans toute l’Inde. De janvier à mai 2007, la télévision a fait la publicité du service d’assistance téléphonique et a encouragé les jeunes à envoyer par SMS des questions sur le VIH et le sida à des conseillers qualifiés. Le projet a reçu 1.000 SMS par jour en moyenne. Cependant, les conseillers étaient confrontés au défi technologique de devoir faire tenir leurs réponses aux questions en 80 caractères. D’autres programmes utilisent la téléphonie mobile en complément de projets en cours. Learning about Living, le projet nigérian mentionné plus haut, permet aux utilisateurs d’envoyer des messages, par SMS, par courriel ou par voix, à des conseillers qualifiés. Plus de 53.000 messages SMS ont été envoyés par les jeunes personnes dans la première année. En Afrique du Sud, l’organisation non gouvernementale LoveLife a élargi son réseau de soutien direct entre pairs en lançant MyMsta, un réseau social sur téléphone mobile dédié à l’autonomisation des jeunes et la prévention du VIH. Les jeunes interagissent via des téléphones mobiles équipées de technologie Internet et se joignent à des groupes de discussion en ligne, accèdent à des listes d’offres d’emplois et de bourses et obtiennent des prix pour avoir répondu à des questions sur la santé sexuelle. Aux Etats-Unis, un service d’assistance par SMS appelé SEXINFO offre des informations sur le VIH et les centres de dépistage locaux, ciblant la jeunesse afro-américaine. Au cours de ses 25 premières semaines d’existence, le service d’assistance a reçu plus de 4.500 SMS, dont la moitié a abouti à une référence. Dans une enquête ultérieure auprès de 214 jeunes fréquentant les dispensaires locaux, une association entre la connaissance du programme SEXINFO et une plus grande préoccupation quant aux IST a été observée.11 Finalement, la téléphonie mobile commence à être utilisée pour améliorer la prestation de services. Par exemple, le réseau Gold Star au Kenya envoie des SMS aux patients pour leur rappeler de prendre leurs médicaments antirétroviraux et pour confirmer les rendez-vous avec les médecins. A titre de suivi, des conseillers qualifiés reçoivent les appels des patients et répondent à leurs questions. Si le projet n’est pas spécifiquement pour les jeunes, il n’en reste pas moins qu’il est très probable que les jeunes ont recours à ses services. Ces exemples suggèrent qu’il peut être profitable d’utiliser la téléphonie mobile dans les programmes de santé sexuelle pour les jeunes. En premier lieu, les jeunes sont particulièrement sensibles et enthousiastes en rapport avec cette nouvelle technologie. Ensuite, les téléphones mobiles sont relativement bon marché, portables et accessibles. Les SMS et l’accès à l’Internet via le téléphone sont des innovations qui ont élargi les possibilités d’utilisation des téléphones mobiles pour la communication. En troisième lieu, les téléphones mobiles garantissent une plus grande intimité que les rencontres en personne avec les prestataires de soins de santé et les conseillers. Cependant, la question de la confidentialité peut poser problème, en particulier au sein des ménages où plusieurs personnes utilisent un même téléphone. Les projets qui communiquent des données sur les patients ou des informations sensibles doivent veiller à prendre les mesures nécessaires pour protéger les informations sur les patients et pour s’assurer que le consentement éclairé.12 Directions futures Les chercheurs et les responsables de programme ont besoin de plus d’informations pour déterminer comment la téléphonie mobile et l’Internet peuvent améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques des jeunes en matière de santé de la reproduction. Quelques questions sont à prendre en compte dans les recherches à venir : ■ Portée : Combien de jeunes utilisent ces technologies ? Quels sont leur sexe, leur âge, leur lieu de résidence (urbain/rural), leur statut économique ? Qu’est-ce qui limite la portée de ces technologies — durée d’accès, accès à l’électricité, connaissances en informatique ? ■ Faisabilité : Quels sont les types d’informations auxquels les jeunes voudront avoir accès à travers ces nouvelles technologies ? Dans quels cas le SITES INTERNET UTILES Bien qu’elles ne portent pas spécifiquement sur les jeunes, les ressources suivantes sont recommandées pour l’élaboration des projets de santé utilisant l’Internet ou la téléphonie mobile. MobileActive (http://mobileactive.org) MobileActive est une communauté de personnes et d’organisations qui utilisent la téléphonie mobile pour œuvrer sur des questions sociales. Le site Web offre des opportunités de réseautage, des informations sur des conférences internationales et une base de données de fournisseurs, d’outils et de projets. mHealth for Development: The Opportunity of Mobile Technology for Healthcare in the Developing World (http://www.unfoundation.org/global-issues/ technology/mhealth-report.html) Ce rapport de 70 pages du Partenariat technologique de la fondation des Nations-Unies et de la fondation Vodafone décrit de manière détaillée l’offre de services de santé à travers la communication par téléphonie mobile (mHealth) dans le monde en développement. TakingITGlobal (http://www.tigweb.org/) TakingITGlobal est un site de réseau social et un centre de documentation pour ceux qui utilisent les technologies de l’information et de la communication pour la participation citoyenne et l’engagement des jeunes. Le site présente des recherches, des outils pour les éducateurs, des outils de sensibilisation et de collaboration et d’autres ressources. Texting4Health@Stanford University (http://www.texting4health.org/index.html) Le site héberge un répertoire de ressources du Web pour les campagnes SMS, les interventions de santé ayant recours aux SMS, des rapports, des articles de journaux, des blogs sur les soins de santé par téléphonie mobile, les ressources sur l’industrie de la téléphonie mobile, les organisations à but non lucratif, les sociétés qui développent des campagnes des SMS et autres. counseling de personne à personne est-il nécessaire ou préférable ? ■ Evaluation et efficacité : Quels sont les effets de ces programmes basées sur l’utilisation de nouvelles technologies sur les connaissances, les attitudes et les pratiques ainsi qu’en termes d’utilisation des services ? Comment peut-on améliorer et étendre les programmes ? Les responsables de programme doivent prendre en compte bon nombre de questions lorsqu’ils élaborent un programme utilisant la téléphonie mobile ou l’Internet, ou s’ils élargissent un tel programme :13 ■ Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter : ■ Interagency Youth Working Group s/c Family Health International Youth Information P.O. Box 13950 Research Triangle Park, NC 27709 USA ■ téléphone (919) 544-7040 courriel [email protected] site Web www.youthwg.org ■ Quel est le public cible ? En ciblant un public particulier, on peut obtenir plus d’impact. Toutefois, le coût d’élaboration de programmes basés sur l’emploi de nouvelles technologies peut être prohibitif si le public est restreint. Dans quelle mesure le programme est-il accessible du point de vue technique ? Si les téléphones avec vidéo ou capacités d’Internet offrent des plateformes supplémentaires pour la livraison de messages éducatifs, elles sont moins abordables que les téléphones plus simples, équipés des fonctionnalités de base. Les projets devraient-ils se connecter à d’autres sites utilisant d’autres technologies ? Certains projets utilisant la téléphonie mobile se limitent à un contenu qui leur est propre alors que d’autres peuvent puiser dans les ressources du Web, ce qui peut poser de vrais défis d’ordre technique et organisationnel. Qu’est-ce que le programme exige des partenaires en technologies ? Les planificateurs devraient déterminer si leurs programmes feront appel à la coopération de fournisseurs de services ou de fabricants et se préparer à négocier avec eux. Ils doivent se montrer innovants quant à la façon de forger des alliances avec les fournisseurs de services et les fabricants qui peuvent apporter des idées innovantes et éventuellement un appui financier. L’élaboration de programmes de santé de la reproduction qui ciblent les jeunes avec de nouvelles technologies avance à un rythme que la recherche sur ces programmes et leur évaluation est loin de pouvoir suivre pour l’instant. Il est nécessaire de mettre en œuvre des activités de suivi et d’évaluation rigoureuses afin d’éclairer nos efforts pour améliorer la santé des jeunes par la communication à travers l’Internet et la téléphonie mobile. —Karah Fazekas et Jill Moffett Karah Fazekas est la responsable technique des projets pour les jeunes au sein de Family Health International (FHI). Jill Moffett est rédactrice principale en sciences chez FHI. RÉFÉRENCES 1. Furuholt B, Kristiansen S. A Rural-Urban Digital Divide? Regional Aspects of Internet Use in Tanzania. Proceedings of the Ninth International Conference on Social Implications of Computers in Developing Countries, São Paulo, Brazil, May 2007. 2. Nwagwu WE. 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Optic’Jeune est une activité de l’Interagency Youth Working Group (IYWG), un réseau d’agences non gouvernementales, d’agences de coopération et d’organismes donateurs œuvrant pour améliorer la santé de la reproduction et prévenir le VIH parmi les jeunes de 10 à 24 ans. L’IYWG est financé par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international. La série Optic’Jeune est produite par Family Health International. Mars 2010