Document - Société d`Histoire de la Naissance

Colloque La naissance au risque de la mort, d'hier à aujourd'hui
Paris, 17-18 septembre 2016
PRESENTATION DES INTERVENANTS
SAMEDI 17 SEPTEMBRE : AUTREFOIS
Matin : 9h - 12h45
Présidente de séance : Claude Didierjean-Jouveau
9h-9h15 : ouverture du colloque par Marie-France Morel, présidente de la Société d'Histoire de la Naissance
9h15-10h : Marie-France Morel (Société d’Histoire de la Naissance) : Représentations des naissances
catastrophes, d’après les ex-voto français et germaniques des XVIIe-XIXe siècles.
Marie-France Morel est historienne de la naissance et de la petite enfance du XVIe au XIXe siècle. Ses plus
récents ouvrages sont Une histoire de l'allaitement, La Martinière, 2006 (en collaboration avec Didier Lett)
et la direction de deux ouvrages collectifs, parus chez Erès, Accueillir le nouveau-né d'hier à aujourd'hui
(2013) et Naître à la maison d'hier à aujourd'hui (2016).
10h-10h45 : Valérie Worth-Stylianou (Oxford) : « Le délai était absolument mortel » : les comptesrendus de la mortalité maternelle chez les accoucheurs parisiens du XVIIe siècle.
Valérie Worth-Stylianou est professeur au Trinity College de l'université d'Oxford. Elle est spécialiste de
l'histoire de la médecine du XVIe et du XVIIe siècle, ainsi que de l'histoire de la traduction et du livre de la
même époque. Elle est auteur de deux livres sur l'histoire de la médecine :
- Les Traités d’obstétrique en langue française au seuil de la modernité. Des “Divers travaulx” d’Euchaire
Rosslin” (1536) à l’ “Apologie” de Louyse Bourgeois sage-femme” (1627), sorti chez Droz à Genève en
2007 ;
- Pregnancy and Birth in early modern France. Treatises by caring physicians and surgeons (1581-1625),
sorti chez le Center for Reformation and Renaissance Studies du Canada en 2013.
11h15-12h : Elisabeth Arnoul (Sorbonne Paris IV) : La mort des mères et des nouveau-nés dans les
écrits du for privé chez les familles françaises du XVIe au XVIIIe siècle.
Elisabeth Arnoul est historienne, ingénieur d'études en analyse de sources au CNRS, affectée au Centre
Roland Mousnier (UMR N° 8996 - Université Paris-Sorbonne). Au Centre Roland Mousnier, elle assure la
coordination scientifique et technique du programme de recherche sur les écrits du for privé depuis 2003.
Elle travaille également à partir de ces écrits sur la thématique de la mort des proches (travail de deuil,
sentiments exprimés, réorganisation de la cellule familiale, etc.).
12h-12h45 : Pascale Mormiche (Cergy-Pontoise) : Le deuil des maillots : mortalité des Enfants de
France et des princesses à la Cour aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Pascale Mormiche est agrégée de l’Université et docteur en histoire moderne. Elle enseigne à l’Ecole
Supérieure du Professorat et de l'Éducation (ESPÉ) de Versailles-Université de Cergy-Pontoise. Elle est
[email protected] www.societe-histoire-naissance.fr www.facebook.com/societe.histoire.naissance
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Société d’Histoire de la Naissance
Colloque La naissance au risque de la mort, d'hier à aujourd'hui (Paris, 17-18 septembre 2016)
membre associée du laboratoire DYPAC de l’Université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines et du
centre de recherche du château de Versailles (CRCV). Elle est l’auteur de Devenir prince, l’école du pouvoir
aux XVIIe et XVIIIe siècles (CNRS éditions 2009, Biblis 2015) et de nombreux articles sur l’éducation des
princes et princesses (repris dans Naissance et petite enfance à la cour de France, avec Stanis Perez, Presses
Universitaires Septentrion, 2015, Une éducation de Louis XV [titre à préciser] à paraître en 2016). Ses
recherches concernent l’histoire de l’éducation et de l'enfance, des élites et des princes, le personnel éducatif,
la circulation des hommes et des idées dans les cours.
Après-midi : 14h-18h30
Président de séance : Antoine Saint-Denis
14h-14h45 : Paul Cesbron : Données démographiques sur les morts maternelles et périnatales dans
l’histoire.
Paul Cesbron est gynécologue-obstétricien passionné par l'histoire de la naissance. Il est un de membres
fondateurs de la Société d'Histoire de la Naissance. Parmi ses nombreuses publications, on peut citer :
- CESBRON Paul, KNIBIEHLER Yvonne, La Naissance en Occident, Paris, Albin Michel, 2004 ;
- CESBRON Paul, MISSONNIER Sylvain, Neuf mois pour devenir parents, Fayard, Marabout, Psy, 2011 ;
- CESBRON Paul, Aux sources de la démocratie sanitaire, Paris, Le temps des cerises, 2014.
14h45-15h30 : Jacques Gélis (Paris VIII): « On plaide aujourd’huy pour la succession de cet
enfant… » : L’enfant mort à la naissance, le médecin et le droit successoral (XVIIIe - XIXe siècles)
Jacques Gélis, professeur émérite d’histoire moderne, université de Paris 8, historien de la naissance. Parmi
ses nombreux ouvrages, on peut citer :
- GÉLIS Jacques, L'arbre et le fruit. La naissance dans l'Occident moderne, Paris, Fayard, 1984 ;
- GÉLIS Jacques, La sage-femme ou le médecin. Une nouvelle conception de la vie, Paris, Fayard, 1988 ;
- GÉLIS Jacques, Accoucheur de campagne sous le Roi-Soleil : le traité d'accouchement de Guillaume
Mauquest de la Motte, Collection "Résurgences", Toulouse, Privat, 1979 & Imago, 1989 ;
- GÉLIS Jacques, Les Enfants des Limbes. Morts-nés et parents dans l’Europe chrétienne, Paris, Audibert,
2006.
16h-16h45 : Nathalie Sage-Pranchère (Sorbonne Paris IV) : Les sages-femmes du XIXe siècle aux prises
avec la mortalité maternelle et périnatale.
Nathalie Sage-Pranchère est historienne, professeur en lycée et chercheuse associée au Centre RolandMousnier à la Sorbonne. Elle a soutenu un doctorat sur la formation des sages-femmes en France de la fin du
XVIIIe au début du XXe qui sera publié en janvier 2017 aux Presses Universitaires de Tours : L'École des
sages-femmes. Naissance d'un corps professionnel (1786-1917).
16h45-17h30 : July Bouhallier (Museum National d'Histoire Naturelle) : Les accouchements à problèmes
à la Maternité de Paris au XIXe siècle, d’après les archives de la collection Varnier.
July Bouhallier est docteure en Paléontologie humaine et anthropologue. Elle est spécialiste de la naissance
dans l'évolution humaine. Elle a effectué ses recherches au Muséum d'Histoire Naturelle, à l'Institut médicolégal et à la maternité des Bluets. Elle donne des ateliers sur l'accouchement chez nos ancêtres et sur la
diversité des bassins féminins dans divers instituts et établissements scolaires.
17h30-18h30 : Discussion
19h-20h30 : Dîner-buffet
Soirée : Projection du film Genpin (2010) de la cinéaste japonaise Naomi Kawase.
Une maternité au cœur de la forêt près d'Okazaki au Japon. Les femmes viennent là de tout le pays loin du
tumulte et de la tension des villes modernes. Le Docteur Yoshimura âgé de 78 ans y pratique un
accompagnement naturel à l'accouchement depuis des décennies.
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Société d’Histoire de la Naissance
Colloque La naissance au risque de la mort, d'hier à aujourd'hui (Paris, 17-18 septembre 2016)
DIMANCHE 18 SEPTEMBRE : AUJOURD’HUI
Matin : 9 h- 12h30
Présidente de séance : Béatrice Jacques
9h-9h45 : Claudine Schalck (sage-femme CNAM) : Les soignants face à la mort à la naissance.
Claudine Schalck est sage-femme à la PMI parisienne rattachée à la Maternité des Bluets. Elle est également
psychologue clinicienne et formatrice pour les professionnels de santé au CNFPT. Formée à la philosophie
(maîtrise), elle prépare pour 2017 une thèse aux universités du CNAM, consacrée à la mort périnatale dans
son impact sur les soignants. Elle a publié deux livres, l'un chez Erès en 2011, Accompagner la naissance
pour l'adoption. Judith et bébé Joséphine, l'autre en 2013 chez L'Harmattan, avec une préface du président
d'AIDES, Dai et le Sida.
9h45-10h30 : Marie-Hélène Lahaye (blog Marie accouche là, Bruxelles) : Instrumentaliser la mort pour
contraindre les vivants dans la gestion des grossesses et des accouchements en milieu hospitalier.
Marie-Hélène Lahaye, juriste de formation, a été conseillère des Gouvernements bruxellois et fédéral de
Belgique. Après avoir vécu un bel accouchement dans le cadre d'une naissance respectée, elle prend
conscience des nombreuses violences faites aux femmes lors d'accouchements en milieu hospitalier.
Féministe de longue date, elle décide en 2013 d'ouvrir le blog "Marie accouche là" qui développe une
analyse féministe et politique de la façon dont les femmes sont traitées (et maltraitées) dans notre société
lorsqu'elles mettent un enfant au monde.
11h-11h45 : Danielle Rapoport (psychologue) : La perte de l’enfant qu’on attendait.
Danielle Rapoport, psychologue titulaire de l’Assistance Publique/Hôpitaux de Paris après une longue
expérience dans les crèches et les consultations de la Protection Maternelle et infantile, a été co-fondatrice,
avec Bernard This, du GRENN (Groupe de recherches et d’études autour de la naissance et du nouveau-né),
dont elle a repris les forces vives au sein de l’association «Bien-traitance, formation et recherches », qu’elle
préside aujourd’hui.
11h45-12h30 : Catherine Le Grand -Sébille (socio-anthropologue) : Première et dernière parure - vêtir
les très petits morts aujourd’hui dans les maternités françaises.
Catherine Le Grand-Sébille est maître de conférences en socio-anthropologie de la santé à la faculté de
médecine H. Warembourg de Lille 2. Ses enseignements en sciences humaines et sociales sont dispensés tant
en cursus d’études médicales, et infirmières, qu’en master de Droit et Médecine. Elle est aussi conférencière
(une vingtaine de conférences environ par an) et formatrice auprès d’équipes hospitalières, ainsi qu’à
l'Espace de réflexion éthique de la région Ile-de-France et intervenante dans de nombreux Diplômes
Universitaires. Ses thèmes et activités de recherche portent notamment sur les interrogations
anthropologiques et éthiques qui s’imposent à notre société face à la vulnérabilité et à la mort. Elle travaille
depuis plus de vingt ans sur les morts difficiles (morts périnatales, mort des enfants et des adolescents, morts
de la canicule de 2003). Elle s’intéresse actuellement à la question du vêtement en institution et aux
vêtements mortuaires.
Après-midi : 14h- 17h30
Président de séance : Paul Cesbron
14h-14h15 : Joëlle Le Goff (sage-femme) : La mort des mères et des nouveau-nés au Maroc dans les
années 1960.
Diplômée en 1964 de l’école de sages-femmes de la Belle de Mai à Marseille, Joëlle Le Goff s'est installée
en libéral, puis a accompagné au Maroc jusqu'en 1976 son mari qui travaillait comme médecin des ouvriers
des mines de phosphates ; elle s'est occupée alors de la santé des femmes des ouvriers. Ils s’installent ensuite
à Millau et Joëlle pratique les accouchements à domicile dans les environs de Millau jusqu’au plateau du
Larzac, dont les paysans et néo ruraux installés depuis 1968 sont jusqu'en 1981 menacés d’expulsion par
l’extension du camp militaire.
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Société d’Histoire de la Naissance
Colloque La naissance au risque de la mort, d'hier à aujourd'hui (Paris, 17-18 septembre 2016)
14h15-15h : Témoignages de parents rapportés par Laurence Pavie (vice- présidente de l'association Petite
Emilie http://petiteemilie.org/, adhérente du CIANE).
Fondée en 2003 par une mère après un deuil périnatal, l'association Petite Emilie a pour objectifs de :
 sensibiliser l’opinion publique à la problématique de l’interruption médicale de grossesse et du deuil
périnatal ;
 accompagner les parents autour de l’interruption médicale de grossesse et du deuil périnatal ;
 intervenir auprès des pouvoirs publics et institutions pour un meilleur soutien de ces personnes.
15h-15h45 : Catherine Ruchon (linguiste) : Récits de vie, récits de soi liés au deuil et à la souffrance de
parents d'enfants décédés.
Enseignante à l'université Paul-Valéry Montpellier III, linguiste spécialisée en analyse du discours, Catherine
Ruchon travaille en particulier sur l’expression de la douleur et de l’attachement, notamment dans les
situations de maternité (infertilité, fausses couches, décès fœtal, mort subite du nourrisson, handicap…). Sa
perspective est environnementale, c’est-à-dire qu'elle prend en considération dans l’analyse tous les éléments
de l’environnement, par exemple les objets funéraires pour une sépulture, ou les différents éléments d’une
page numérique (boutons, visuels...).
15h45-17 h : Table ronde : témoignages et réflexions de sages-femmes d’aujourd’hui.
- Willy Belhassen a fait partie de la première promotion d’hommes sages-femmes (1982) en France. Il
s'intéresse particulièrement aux conditions d’accueil des nouveau-nés et du devenir des parents. Après
quelques années de travail en hôpital, il a découvert l'haptonomie et s’y est formé. Depuis plus de 25 ans il a
développé en libéral le suivi global (un seul praticien qui s’occupe de toutes les étapes du suivi de grossesse
et de l’accouchement). Cette proximité avec les couples, dans des moments intenses de vie, lui a donné accès
également à la préoccupation que représente la mort. Bien que dans nos sociétés le risque soit faible, il n’est
pas nul. Les parents en devenir et notamment les femmes qui accouchent, ne l’ignorent pas. Probablement le
risque de la mort au moment de l’arrivée de la vie fait partie intégrante d’un «inconscient collectif», dont les
professionnels doivent tenir compte.
- Chantal Birman, a été sage-femme clinicienne institutionnelle "de base", essentiellement à la Maternité
des Lilas pendant 40 ans. Pendant les 20 années qui précèdent sa "retraite institutionnelle", elle a diversifié sa
pratique en y ajoutant une pratique libérale. Depuis 5 ans, elle travaille exclusivement en libéral. Sa
sensibilité l'a conduite vers un engagement féministe et une réflexion sur le droit des mères. C'est à l'ombre
des femmes qu'elle interroge la juste place de la sage-femme dans la cité, tel un fil rouge qui ponctue son
propos oral mais qu'elle aime aussi écrire.
- Jeanne Bethuys, sage-femme retraitée, a fait des études d'histoire et est une des fondatrices de la Société
d'Histoire de la Naissance.
- Françoise Bourdais est sage-femme hospitalière de base à Saint-Nazaire depuis plus de 35 ans. Elle a été
membre du comité de rédaction de la revue les Dossiers de l'Obstétrique pendant plus de 15 ans. Elle
participe aux activités de la Société d'Histoire de la Naissance depuis sa fondation en 2001.
- Francine Dauphin : Elle a été sage-femme diplômée en 1965 (Faculté de Médecine de Paris). Après une
carrière hospitalière de 40 ans, elle exerce actuellement en libéral, pratiquant en région parisienne
l'accompagnement global pour des accouchements en plateau technique ou à domicile. Elle a toujours milité
pour l'affirmation de l'identité de la sage-femme par les différentes voies possibles telles qu’ordinale,
syndicale (ONSSF), formation (ASINCOPROB).
- Maï Le Dû, sage-femme, a travaillé en secteur hospitalier et en libéral. Elle est actuellement enseignante à
l'école de sages-femmes de Tours. Elle termine actuellement une thèse de sociologie sous la direction de
Dominique Memmi.
- Sylvie Zylka, sage-femme, enseignante à l'école de sages-femmes de Dijon.
17h-17h30 : Discussion générale et conclusions.
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