La trompe de chasse est indissociable de la vènerie. Elle lui doit son
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La trompe de chasse est indissociable de la vènerie. Elle lui doit son
La trompe de chasse est indissociable de la vènerie. Elle lui doit son origine, sa signification et son développement. Les premières fanfares de chasse remontent à 1723 où le Marquis de Dampierre écrivit les premières des 2 000 fanfares qui constituent aujourd'hui un patrimoine musical exceptionnel. La trompe de chasse est traditionnellement destinée à la vènerie. Sa tonalité originale est ré. L'enroulement du tuyau est de 3 tours 1/2 (comme pour le cor). Son pavillon est plus étroit et plus conique que celui du cor de chasse. L'intérieur du pavillon est généralement de couleur noire pour éviter au sonneur à cheval d'éblouir le cavalier et sa monture immédiatement derrière lui. La branche d'embouchure ne comporte pas de coulisse d'accord. L'embouchure de la trompe de chasse offre des bords assez fins (dits «coupants»), pour empêcher qu'elle ne glisse sur les lèvres de l'instrumentiste pendant le jeu à cheval. La trompe d'Orléans est désormais généralisée, avec le pavillon dessiné par Péri net au siècle précédent et qui offre un meilleur compromis entre puissance, timbre et souplesse. Encore minoritaire au début du XX ème siècle, la trompe de vènerie s'affirme rapidement, sous l'influence du tayaut qui se généralise. C'est un style tout à fait nouveau qui émerge. En effet, à la différence du trille des lèvres qui ne ralentit pas l'exécution, le tayaut allonge la durée de la note sur laquelle on l'exécute. C'est à peine perceptible, mais suffisant pour bousculer le rythme normal (on rattrape instinctivement le léger retard de la note tayautée en passant plus vite sur la note suivante, d'où un déplacement des accents naturels de la mesure). Le tayaut demande aussi un soutien du souffle, car il fait la transition entre deux notes. Ceci amène à sonner chaque phrase en liant toutes les notes. En quelques décades, l'émulation jouant (stimulée par l'action des fédérations), ces tendances s'amplifient et prennent force de loi, aboutissant au style typique qui marque définitivement la trompe du XXI ème siècle : tayaut appuyé et systématique, rythmique basée sur une accentuation décalée, phrasé puissant, notes liées en une seule respiration, vibrato intense ... C'est le ton de vènerie.