FC 8 - FFN Alsace

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FC 8 - FFN Alsace
FORMATION CONTINUE DES ENTRAÎNEURS
SEANCE DU 26 JANVIER 2009 ET 5 FEVRIER 2009 - PISCINE DE HAUTEPIERRE ET DE MULHOUSE
Les huit et neuvièmes réunions de formation continue des entraîneurs se sont déroulées à Mulhouse et Strasbourg avec
la présence des entraîneurs suivants : Frédéric ROHRBACH, CN Florival, Geneviève BASS, CNIR, Sébastien
BLUM, SR Cernay, Catherine ADOUM SNH, Stéphane Metzger ASPTT, Matthieu KHUN EAC, Florian PHAN
ASPTT, Stéphane PUCHOL AC2M, David DENNI, AC2M, Erwan AUDEON SNH.
Le thème de cette réunion était le maintien de la qualité de nage à différentes allures.
Dans les réunions précédentes nous avons vu l’importance de la position du corps pour le déplacement, cet équilibre
doit être au service de la propulsion aquatique. La vitesse de nage est liée à cette propulsion qui est déterminée par
deux paramètres : la fréquence gestuelle (vitesse de rotation des bras) et l’amplitude (ou distance par cycle =
déplacement du corps sur un cycle de bras).
L’étude des nageurs de haut-niveau nous montre la capacité de ces derniers à maintenir une fréquence gestuelle élevée
(+ de cycles par minute sur 50m ou 100m et 40 cycles par minute sur 800m et 1500m) durant toute la course en
maintenant une amplitude élevée (+ de 2m/cycle en sprint voir 2,20 à 2,30m en ½ fond1).
La fréquence gestuelle (mais également le temps de réaction et la vitesse gestuelle pure) est très liée à des capacités
dépendant pour une grande part de facteurs innés (type de fibres musculaires, facteurs nerveux notamment), mais cette
dernière doit faire l’objet d’un travail prioritaire chez nos jeunes nageurs (avenirs, poussins, benjamins) grâce à un vrai
travail de vélocité hors de l’eau (- de 10’’ et sans charge) et de vitesse dans l’eau (-15’’ – importance du programme
de 25m chez les avenirs) qui permettra de développer cette qualité. Les études scientifiques considèrent qu’il est très
difficile de la développer après la puberté (voir bilan FC 6).
La capacité pour avoir une grande propulsion est également très importante, elle est déterminée par :
-
des facteurs spatiaux : grande amplitude, grande surface motrice (position du coude « haute et fixe» par
rapport à la main (inverse en dos), appui sur la main et l’avant bras), déplacement des bras de l’avant vers
l’arrière proche de l’axe du corps et relativement rectiligne.
-
des facteurs temporels : vitesse de déplacement des bras et accélération pendant la phase propulsive.
Les entraîneurs s’attachent en général beaucoup plus aux facteurs spatiaux car ils sont facilement repérables et les
éducatifs permettant de les améliorer sont nombreux, les facteurs temporels sont plus difficiles à appréhender. Ces
derniers sont pourtant déterminant dans la qualité de la propulsion et donc de la vitesse de nage. La qualité de l’appui
(sur les bras mais également sur les jambes (surtout en brasse)) est très liée à cette capacité de créer de l’accélération
sous l’eau. Cette capacité va nécessiter un long (tout au long de la carrière du nageur et dès la catégorie poussin) et
exigeant apprentissage.
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Voir étude de course sur le site de la FFN :
Il est basé sur la réalisation de longueur avec le moins de coups de bras, le nombre de coups de bras étant toujours lié à
la vitesse de nage. On peut compléter ce travail dans l’eau avec un travail à sec à l’aide d’élastique.
Ci-dessous les différentes étapes que l’on doit mettre en œuvre avec les nageurs (on change d’étape dès que la
précédente semble acquise) :
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connaissance de ces capacités et des différentes allures de nage (très lentement à très vite)
-
prise de conscience de l’accélération de mouvement :
- départ arrêté
créer de la vitesse en un coup de bras ;
- pousser l’eau très fort vers ses pieds ;
- à sec : à l’aide d’élastique, accélérer le mouvement.
-
Pour des vitesses de nage lente (ex : un nageur nageant le 50m en 30’’, 50m nagera en 45’’ au début) compter
le nombre de coups de bras par longueur (respecter à chaque longueur la même coulée) ; il doit apprendre à
respecter une allure et le nombre de coups de bras (pas d’autres consignes) ;
-
Pour une même allure (lente), réduire les coups de bras ;
-
Répéter ces situations sur des distances plus longues (x fois 25m au début, puis sur 50m, puis sur des 100m…)
en respectant toujours l’allure, le nombre de coups de bras et la qualité des virages et coulées.
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Lorsque ces exercices sont bien réalisés, augmenter l’allure (ex : nager un 50m en 40’’ avec 38 coups de bras
– puis un 50m en 38’’ avec 39 coups de bras et essayer de réduire)…..
Ces tâches sont réalisées principalement en nage complète mais on peut également varier en mettant du matériel (pull,
plaquettes) ou en le faisant en éducatif (travail sur un bras). Pour les vitesses max, il est très dur de compter les coups
de bras, c’est à l’entraîneur de le faire pour juger des progrès.
Chaque entraînement doit comporter une séquence de travail de la propulsion (200m à 1000m/entraînement suivant
l’âge), ce travail est difficile musculairement et il convient de prendre en compte cette fatigue dans l’objectif
énergétique de la séance.
Fréquence et amplitude sont indissociables, elles doivent être travaillées ensemble tout au long de la saison tout
en maintenant une technique optimum de la nage mais également des parties techniques : virages et départs
Agenda formation fédérale :
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6 avril : 17h30 à 19h30 à l’Illberg – thème : « l’endurance de vitesse (lactique) et le maintien de la qualité de
la nage »
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9 avril : 6h à 9h à Hautepierre – thème : « l’endurance de vitesse (lactique) et le maintien de la qualité de la
nage »