Tout d`abord, présente-toi en quelques mots

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Tout d`abord, présente-toi en quelques mots
Tout d’abord, présente-toi en quelques mots ?
David « Trippin on Sunshine »: Je suis jeune et joli à tendance cosmopolitain. Je porte une casquette comme
Aviici et une petite moustache façon Steve Aoki. A part ça, je suis la scène électronique depuis presque 28 ans
(et oui ce courant musical a aussi une histoire !) et ce dans toute sa diversité, même si j'ai des préférences pour
certains styles (turnablism, Trip hop...).
J'ai déjà bourlingué en radio, en discothèque ou quelques festivals, mais la radio est ce que je préfère car offre
beaucoup plus de libertés et de créativité.
Pour le reste et même si c'est une rengaine dans le monde de la musique électronique, l'objectif est de mettre en
valeur la musique et pas la bio des artistes, programmateurs, donc ce que je fais ailleurs n'a aucun intérêt ici.
Le seul truc notable est mon envie (fantasme il faudrait dire) dans les années qui viennent de rédiger une
encyclopédie de la musique électronique. Çà existe pas encore et vu que les artistes, labels, lieux... ont une
espérance de vie assez courte, beaucoup de choses essentielles ont été oubliées au grand désespoir de mes
(nos) oreilles.
Qu’est ce qui t’as donné envie de devenir programmateur ?
Devenir programmateur n'est pas un rêve d'enfant, ce qui me plaît avant tout c'est de favoriser des télescopages
de style. Il existe quelques web radios que j'écoute depuis 12-13 ans et me suis toujours dit que ce support,
même si encore méconnu, pourrait vraiment constituer une alternative pour favoriser la diffusion de ce que
j'aimais.
Donc plus que d'être programmateur c'est vraiment de contribuer au rayonnement d'une web radio qui ne se
donne aucune limite géographique, stylistique (ou presque) et qui souhaite expérimenter encore et encore.
En étant programmateur je souhaite aussi rencontrer d'autres programmateurs et il y en a de très bons aux
Oreilles Noires. Grâce à eux j’élargis mes horizons et mes écoutilles
Comment sélectionnes-tu tes titres ?
Il n'y a pas vraiment de logique. L’avantage avec la musique électronique c'est que chaque morceau invite au
voyage, à une histoire, une ambiance et pourrait se suffire à lui-même. Donc soit on cherche une histoire longue
avec un set, soit une succession d'historiette en passant d'un morceau à l'autre.
Pour les Oreilles Noires, j'ai opté pour un gros Gloubi Boulga de style et je ne cherche pas la cohérence.
Mon idée dans Trippin' on sunshine est de faire cohabiter des courants qui ne font théoriquement pas bons
voisinages (pour faire simple un morceau de Trip Hop coincé entre un titre House et un titre techno). Quelque fois
çà donne des choses très chouettes, d'autre fois c'est moins çà. Mais au moins ça casse les habitudes et oblige à
se concentrer sur le morceau.
Sinon la sélection est un long boulot. J'ai la chance de pouvoir écouter entre 30 et 40 nouveaux albums par mois
et je sélectionne rarement plus d'un ou deux titres par albums quand celui-ci est bon. Aujourd'hui la production de
musiques électroniques est pléthorique mais je trouve proportionnellement peu de trucs très chouettes.
Il y en a mais les producteurs ne tentent pas de grandes innovations. C'est dommage. Dans le même temps je
découvre quelque fois des scènes ou des labels qui produisent des trucs fantastiques (par exemple la scène
techno de Glasgow) et c'est ce qui fait que je continue à vouloir encore découvrir un maximum de choses.
Personne n’est parfait, quel est l’artiste, le groupe que tu n’es pas vraiment fier d’écouter mais que
tu apprécie quand même ?
En fait j'ai tendance à ne pas avoir honte d'aimer des trucs, y compris si c'est objectivement naze. En fonction des
moments une petite Merguez Party façon les Musclés ou plus récemment la redécouverte du tube Quand je
t'aime d'Herbert Léonard m'apportent une joie immense. Après je suis un fan inconditionnel de Gunther (cet
artiste qui est parvenu à sortir Samantha Fox de sa retraite) et que m'a fait découvrir il y a presque 10 ans l'un
des créateurs de notre web radio. Il n’est jamais venu dans la région alors que François and The Atlas Mountain
vient presque tous les ans. Comment préférer un blond imberbe à un brun ténébreux équipé d'une moustache ?
Y'a que dans le Poitou que cela peut exister !
Un mot de la fin (sérieux ou drôle, sincère ou pas, classe ou pas !)
J'aimerai que les musiques électroniques se féminisent un peu et que les nanas ne soient pas simplement
utilisées pour faire du chant. Çà veut aussi dire qu'il faut être plus volontaristes pour accueillir des nanas dans les
sets, à la radio... car c'est encore souvent la galère pour elles.
Il y a vraiment des artistes non masculins très intéressants actuellement. Même chose côté internationalisme :
cela reste encore beaucoup une musique pour petit blanc occidentaux avec de préférences un peu de fric (c'est
moins Upper class que les métalleux quand même). Des choses se font en Amérique Latine, dans les pays
arabes ou africains mais aussi en Asie, et en fait peu de médias participent à leur valorisation. C'est certainement
une des missions des Oreilles Noires à l'avenir.
Ah si j'aurai voulu être champion du monde, voire du Poitou, DMC (www.dmcdjchamps.com), mais je n’ai pas
voulu faire de l'ombre aux mecs ;-)

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